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S’il est besoin, conserver ses amours.
Ne faut-il pas après cela qu’on crie :
Escobar sait un chemin de velours ?

Au nom de Dieu, lisez-moi quelque somme
De ces écrits dont chez lui l’on fait cas.
Qu’est-il besoin qu’à présent je les nomme ?
Il en est tant qu’on ne les connaît pas :
De leurs avis servez-vous pour compas ;
N’admettez qu’eux en votre librairie ;
Brûlez Arnauld avec sa coterie.
Près d’Escobar ce ne sont qu’esprits lourds ;
Je vous le dis, ce n’est pas raillerie :
Escobar sait un chemin de velours.


ENVOI.


Toi que l’orgueil poussa dans la voierie,
Qui tiens la-bas noire conciergerie,
Lucifer, chef des infernales cours,
Pour éviter les traits de ta furie,
Escobar sait un chemin de velours.


La Fontaine.[1]
  1. Cette pièce ne se trouve pas dans la collection de ses œuvres : on en connaissait trois vers cités par Richelet. M. Chardon la Rochette, qui a publié, en 1811, l’Histoire de la vie et des ouvrages de La Fontaine, par Mathieu Marais, n’avait pu se la procurer. C’est à M. Barbier, savant bibliothécaire, que nous devons cette pièce.