Page:Nouvelle Encyclopédie poétique, tome XVIII, 1819.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quant est à moy (mais qu’à nul n’en déplaise)
Petit enfant, j’ai ouï recorder,
Qu’il n’est tresor que de vivre à son aise.


Villon.




Il y a encore une autre espèce de ballade qui a deux refrains différens à chaque strophe, comme on peut le voir dans celle-ci, que Clément Marot fit sur un frère Lubin. Elle est composée de trois strophes, dont chacune a huit vers (excepté la première), avec un envoi de quatre, au nombre desquels se trouvent les deux refrains. Les vers sont de huit syllabes, et généralement tous les féminins sont de deux rimes, l’une en ile, l’autre en aire, et tous les masculins ont la même rime en ien.


Pour courre en poste par la ville,
Vingt fois, cent fois, ne sais combien ;
Pour faire quelque chose vile,
Frère Lubin le fera bien.
Mais d’avoir honnête entretien,
C’est à faire à un bon chrétien :
Frère Lubin ne le peut faire.