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ou du moins qu’on ne retirera de l’huile fluide d’une pareille distillation qu’en quantité proportionnée à la quantité d’acide qu’on en separe.

On doit regarder les huiles contenues dans les végétaux dans deux etats differents.

1°. dans l’etat de surabondance qui n’entre point dans la combinaison de leurs principes prochains que l’on peut regarder comme separées et deposées dans différents parties des végétaux.

2°. dans l’etat de combinaison avec les parties constituantes de leurs principes prochains, c’est ce qui forme les extraits savonneux résineux.

On trouvera les premiers comme l’observe M. Macquer, dans les graines, les amendes &a.

Les secondes se trouvent dans les bois resineux et dans les plantes qui paroissent le moins en contenir. Cela va se prouver dans les plantes colorantes, nous prouverons en derniers ressort l’existence réel [sic] de ce principe, on sera à ce que nous croyons convaincu que c’est vraiment le principe resineux qui rend les couleurs qui rend les couleurs [sic, répétition dans le texte] solides et non le tartre vitriolé de peu M. Hellot ou du moins ce sel n’y entre que pour rendre la resine moins destructible.

Nous avons d’abord regardé le mechanisme de la teinture comme l’art le plus simple et le plus singulierement conduit, mais nous en avons differemment pensé ; l’orsque nous avons regardé la cause phisique des couleurs c’est de la que nous avons etabli une hipotese sistematique que nous avons reduit en pratique de la maniere suivante.

Il est de toute necessité pour affermir un sisteme de donner des preuves qui frapent egalement l’entendement que la vue et le toucher, dans l’un c’est donner un raisonnement palpable de la possibilité des faits, dans l’autre c’est les realiser et les mettre en pratique.

Pour nous prouver à nous mêmes ce que nous pensions de la cause phisique du bon teint, nous avons crû