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la raison que les plantes contiennent plus ou moins de fer attenué par le suc circulateur et par les chocs et les efforts qu’il eprouve en passant dans les vaisseaux des plantes.

C’est d’après les observations pratique du celebre Stalh qui ont animés les recherches de nos savants, et qui nous ont transmis à nous mêmes la realité de ces principes M. M. Rouelle et Buquet ne nous ont rien laissé a desirer, leurs demonstrations sont appuyées sur des faits certains que la chimie et l’histoire naturelle ont depuis longtem s reconnus.

Si le fer reside dans les plantes, nous ne serions pas mal fondés en admettant le fer comme principe constituant des plantes colorantes, nos expériences s’accordent assez avec celles de la nature, il y à une si grande conformité entr’elles qu’on ne trouve de changement que dans les opérations, (( n)) mais les produits sont absolument les mêmes.

D’après ces considerations, on n’aura pas de peine a concevoir que le fer existe réellement dans la gaude et dans toutes celles qui colorent en jaune, et qu’elles contiennent une terre, que plusieurs savants regardent comme la terre elementaire, ainsi on peut en dire de même des autres plantes.

On ne doit point revoquer en doute que le principe constituant des plantes ne soit une eau acidulée, une terre et un principe inflammable et que c’est à la terre ocrapée exaltée par la partie saline et au phlogistique à qui on doit la formation des couleurs, le dernier absorbe le rayon lumineux, l’autre détruit la partie inflammable, et fait reflechir les rayons avec d’autant plus de lumieres, que les atômes colorants sont privés de phlogistique.

Il faut considerer le phlogistique, dans les plantes colorantes dans deux etats différents. Il est dans les plantes sèches dans l’etat de combinaison, tel qu’il se trouve dans la gaude, la génétrolle, la sarrette, le fenugrée, le bois jaune, en un mot dans touttes les plantes sèches.

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((n)) nous avons obtenu une varieté inconcevable de couleurs avec le fer, et cela suivant la nature des sels dont on faisoit usage.