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La farine comme corps muqueux, est divisée dans l’eau et à été depouillée de sa partie extractive elle n’est plus pour lors, que comme une poussière rendue liquide par l’eau. Cette partie devient inutile et etrangere à l’opération. Le son uni avec la farine et les parties terreuses de l’alun et du tartre, ont formées cette espèce de graisse qui à paru sur la surface de l’eau contenue dans la chaudière, parceque [sic] les laines n’ont pas totallement enlevées l’ecorce du son.

Il est une preuve constante que le son recenmment mis dans la chaudiere, ne peut en aucune maniere où que très foiblement servir en qualité de dégrais, c’est que l’huile est dans une egale compensation avec la partie saline la derniere étant combinée avec l’huile végétale, ses pointes sont emoussés et hors d’etat d’attaquer la graisse que contient la laine, mais il en seroit tout autrement si on se servoit d’eau sure, on sçait que cette eau est faite par le son, et que son exhalaison aigre ne vient que de l’alcali volatil qui s’est developpé par la fermentation.

On doit concevoir que la fermentation cause la désunion des principes constituants, l’air fixe engagé dans les parties du corps organisé, pert sa fixité et devient elastique, la preuve sera complette si on examine les liqueurs spiritueuse ; prenons pour exemple l’eau sure si on verse de l’eau bouillante sur du son, et qu’on remuë bien le mêlange, si on laisse reposer la liqueur trois ou quatre jours il se formera sur sa surface des bules qui se creveront avec une espece de bruit, particuliérement lorsque la liqueur sera à son plus haut degré de fermentation. La fermentation n’est excitée que par l’air fixe qui se dégage et qui entraine avec lui l’alcali volatil, dans cet état le corps muqueux est dans un etat prochain de décomposition, parcequ’on à regardé comme certain que l’air fixe entretient les corps dans leurs principes naturels, ils resserent les neuds de la mixtion, mais lorsque l’air se dégage, le principe se détruit, les parties constituantes se désunissent.