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à la vérité un alcali volatil &a. Mais cet alcalis ne se developpe qu’après la fermentation. Nous avons eprouvé sur les laines pour les Gobelins soit que nous ayons ebrouit les laines ou que nous ne l’ayons pas fait nos opérations n’ont point variées. Ces expériences ont été faites sur des couleurs les plus vives.

Il n’est donc pas nécessaire de continuer cette opération, nous la regardons au contraire superflus, en ce que la partie alcaline est trop foible et n’est pas developpée par la fermentation, elle ne peut consequement former avec la partie onctueuse qui reside dans la laine un savon, tel que fait l’urine après la fermentation.

L’eau sure peut servir plus avantageusement pour le dégrais des laines que le son, un sceau suffiroit pour 10 livres de laine et même moins, nous parlerons de la maniere de la faire lorsque nous traiterons de l’ecarlatte.

On pourroit encore se servir d’urine fermentée, mais en se servant d’urine on seroit obligé de laver les laines à la riviere avant de lui faire subir le bouillon du tartre et d’alun.

On peut encore se servir pour le degrais des laines de cendre gravellée, de potasse, de la soude de la cendre du bois neuf. Il faudroit que touttes ces substances fussent mises en dissolution, c’est à dire ne faire usage que de l’eau qui tiendroit ces sels dissout[s] par ce moyen, on dépouilleroit cette partie saline des hétérs genéités qu’elle contient, qui nuiroient beaucoup à la laine si la partie terreuse étoit dans la chaudiere il seroit prudent de ménager ces subtances, parce qu’ils attaquent la laine et la décomposent. L’eau sure et l’urine sont préférable aux alacalis, parcequ’ils ne préjudicient en rien la partie animal.

L’usage du son que nous venons de condamner nous attireroit peut être des objections de la part des tinturiers qui ne connoissent que leur routine, en s’opposant aux raisons que nous avons données et nous diroient, sans doute, que nous devenons contradictoire [sic] à