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La 1ere. seroit d’examiner si le bleu est d’une netteté indispensable pour teindre en noir, enquoy elle consiste, on à son déffaut si on est obligé necessairement de donner à l’etoffe une couleur fauve et pour quelle raison.

2°. Nous engageroit à examiner ce qui se passe l’orsque les teinturiers noircissent une etoffe quelconque après avoir recu le bleu ou le fauve et de cet examen on tireroit les consequences suivantes.

1°. La methode des teinturiers pour noircir une etoffe est elle le fruit d’une etude serieuse ?

2°. Est elle admissible dans l’art tittoresque reduit en ses vrais principes ?

3°. Et pour conclusions les substances qui servent a noircir un drap ne pourroient elle pas se fixer solidement sur un corps blanc et retrancher par ce moyen l’opération du bleu et du fauve. Reflexion importante a developper, ce que nous nous proposons de faire, si nos travaux peuvent meriter l’attention de l’assemblée et interresser la nation.

L’orsque les arts ne sont point eclairés de la phisique et de la chimie, on auroit ou si souvent que par l’effet du hazard parcequ’on ignore le principe qui constitue la matiere qui nous est presentée et on en fait usage suivant comme l’esprit est plus où moins susceptible dentendement. La methode usitée pour teindre en noir est pour nous un exemple frappant et prouve sensiblement que jamais on à cherché à s’instruire sur ce qui fait la base et le principe constituant de chaque partie qui composent le noir.

Il semble que feu M. Hellot en faisant la description de cette couleur n’à considéré que le mechanisme des ouvriers et non les principes constituant de chaque substance colorantes et des parties salines nécéssaires pour absorber les rayons que produisent chaque substance.

Ceux qui jusqu’à lors on ecrit sur la maniere de faire le noir ne nous ont donné rien de certain parcequ’il falloit