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successivement les matériaux que nous devions mettre en œuvre. Ce n’est qu’à la vue de la riche moisson que nous avions entre les mains que nous nous sommes déterminés à en faire usage.

En général les compilations no prouvent ni force de conception, ni talent supérieur, ni rien de ce qui donne droit à la haute estime du siècle et de la postérité. Nous en convenons sans peine. Mais si elles sont sans gloire pour les auteurs, elles ne sont pas sans agrément pour le publie, qui voit recueilli dans un petit espace ce qui est disséminé dans une multitude de livres. S’il en est une qui puisse exciter sa curiosité, nous aimons croire que c’est celle qui nous a occupés. En effet. il se présente tous les jours dans la conversation des doutes sur l’origine de certaines choses, sur l’introduction d’une fleur, d’une plante utile ; sur l’époque d’une découverte. Tantôt c’est un empire dont on veut connaître ta fondation, un peuple dont on veut voir le berceau ; tantôt c’est un pays inconnu qu’un intrépide navigateur a trouvé à travers mille périls. S’il est question d’une secte, il prend envie d’en connaître le chef et les erreurs. Plus les usages sont bizarres plus on est curieux de savoir quelle cause les a fait naître, dans quel pays ils ont été introduits pour la première fois. Les lois nous touchent de si près, que nous sommes bien aises de remonter à leur source. L’emploi des monnaies ne nous laisse indifférents ni sur leur valeur, ni sur leur empreinte. Tout ce qui a trait au christianisme est si respectable, qu’il n’est guère permis d’ignorer l’institution de ses fêtes les plus augustes. Les modes ont parmi nous tant de pouvoir, qu’il n’est pas inutile de savoir comment et depuis quand elles régnent. Enfin —les inventions sont en général trop importantes pour qu’on ne désire pas vivement de connaître le nom de ceux à qui l’on en est redevable.

Ce n’est point assez de profiter des avantages qui en résultent et des ressources qu’elles ménagent, on veut encore être informé des évènements qui ont préparé ces découvertes, des circonstances qui les ont accompagnées, et de toutes les particularités qui les concernent.

Aussi cet objet a-t —il fixé plus d’une fois l’attention des gens de lettres. Un des plus anciens ouvrages de ce genre est le Traité curieux et intéressant qui a pour titre, De rébus inventif et pér