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l’Europe, depuis le nord jusqu’au midi.

Cette maladie, au rapport d’Étienne Pasquier (Recherches de la France, liv. 8, chap. 43), reparut vers le milieu du seizième siècle. « En l’an 1547, il survint, dit Valeriola, un mal de tête accompagné d’une perpétuelle fluxion de pituite par le nez, que l’on nomma coqueluche : et pratiquons encore ce mot en mesme matière, quand les occasions s’y présentent, etc. » Les noms vulgaires étrangers sont tirés du genre de toux qui caractérise ordinairement la coqueluche, et qu’on a très improprement comparée au braiement de l’âne ou à la toux du mouton. Dans quelques contrées de l’Allemagne on l’appelle toux bleue, à cause de la coloration de la face pendant l’accès.

La coqueluche fit ensuite de grands ravages en France en 1723 et en 1733.

Monet, Mézeray, Valeriola et le père Garasse, pensent que ce nom lui fut donné parce que ceux qui en étaient attaqués portaient une coqueluche ou capuchon pour se tenir chaudement. « Le nom de cette fluxion, dit ce dernier (Recherches des recherches de Pasquier, section 37), vient de ce que les enfants, étant saisis de cette incommodité, pour leur tenir la tête chaude, on les affublait d’un capuchon, lequel en terme de populace s’appelle un coqueluchon, et de là se dit coqueluche. »

Les Italiens ont appelé cette sorte de toux tossa coccilina.

C’est également du bonnet de ce nom, que portaient les femmes autrefois, qu’est venu l’expression être la coqueluche des femmes, c’est-à-dire qu’elles en sont coiffées. « Lorsque vous étiez la coqueluche de certaines femmes qui ne juraient que par vous. » (La Bruyère.)

COQUILLE. Les anciens se sont faiblement attachés aux coquilles ; ils ne nous ont rien laissé d’intéressant à cet égard ; et les modernes n’ont traité cette matière avec ordre que vers la fin du dix-septième siècle. Ce n’est pas que les écrits de Gesner, d’Aldrovande, de Johnston et de plusieurs autres naturalistes ne soient remplis de recherches curieuses sur les coquilles ; mais ils n’en ont fait aucune distribution. J.-Daniel Major les a divisées le premier en classes, genres et espèces ; et sa méthode est établie sur des caractères tirés de toutes les espèces de coquilles.

Bernard Palissy, auteur du seizième siècle, est le premier qui ait osé avancer que les coquilles qui se trouvent dans la terre étaient des restes d’anciennes inondations, et peut-être du déluge. Cette opinion, qui étonna d’abord, finit cependant par être assez généralement adoptée.

CORAIL. Les dernières observations faites sur cette substance précieuse par M. Peyssonnel, paraissent prouver que le corail, ainsi que plusieurs autres productions, que l’on a regardées comme plantes marines, appartiennent au règne animal, parce qu’elles sont produites par des insectes de mer ; il a découvert que les prétendues fleurs de corail observées par M. le comte de Marsigli étaient de véritables insectes, qu’il appelle orties corallines.

Le corail se trouve fixé par sa base, et comme appliqué sur dif-