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Copernic. On a donné ce nom, c’est-à-dire le nom de ce célèbre astronome, à un instrument astronomique, inventé par l’Anglais Whiston, pour calculer et représenter les mouvements des planètes premières et secondaires.

COQ DE CLOCHER. Andronic de Cyrrha fit élever à Athènes une tour octogone, et fit graver sur chaque côté des figures qui représentaient les huit vents principaux. Un triton d’airain tournait sur son pivot, au haut de la tour, tenant une baguette à la main, et la posait sur le vent qui soufflait. On prétend que c’est ce triton qui a donné l’idée des coqs et des anges que les chrétiens ont placés depuis à la pointe des donjons et des clochers.

COQUE DU LEVANT. Avicenne et Sérapion sont les premiers auteurs dont les écrits firent mention de la coque du Levant. L’arbrisseau qui la porte croît naturellement dans le sable, au milieu des rochers, sur les côtes du Malabar, de l’île de Ceylan, etc. Son fruit est une espèce de noix recouverte d’une chair molle, ayant sur le côté une fissure, et servant d’enveloppe à une amande blanche, d’une odeur nauséabonde et désagréable ; c’est en elle que réside le principe vireux. On n’est pas encore parvenu à déterminer l’espèce de coque du Levant à laquelle appartiennent les fruits dont nous parlons.

Les Indiens se servent de la plante entière pour détruire les cors ou durillons ; ils l’appliquent mélangée avec du gingembre et de la graisse, ou bien ils la font brûler et en reçoivent la fumée. La racine est pour eux la panacée par excellence, radix omnia sanans.

Avec les fruits qu’ils cueillent avant leur maturité, les naturels forment, en y ajoutant de l’ail, du poivre, des excréments humains, des bols de la grosseur d’une cerise, à l’aide desquels ils prennent le poisson. Ils s’en servent encore pour prendre les oiseaux de paradis, les chèvres et les vaches sauvages.

La propriété stupéfiante de la coque du Levant avait aussi été mise à profit par les Indiens, pour obtenir une pêche très abondante. (Journal universel des sciences médicales, avril 1819.)

COQUELUCHE. Rosen croit que cette maladie est originaire d’Afrique et des Indes orientales, et que c’est de là qu’elle est passée en Europe. J’apprends de Mézeray, dit Ménage, que le mot de coqueluche, en cette signification de ruche, était en usage en 1414, sous Charles VI. Voici ses termes « Un étrange rhume, qu’on nomma la coqueluche, tourmenta toutes sortes de personnes durant les mois de février et de mars, et leur rendit la voix si enrouée, que le barreau, les chaires et les colléges en furent muets. Il causa la mort presqu’à tous les vieillards qui en furent. » (Ménage, Dictionnaire étymologique, édition in-fol.) M. de la Faye, dans ses Annales de Toulouse, en 1509, page 313, dit que ce mal fut ainsi appelé parce qu’il saisissait les gens par la coque, c’est-à-dire par la tête.

À dater du quinzième siècle elle a régné, d’une manière épidémique, dans toutes les contrées de