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AÉR AFF

les airs. Un P. Laurent Barthélemy présenta anciennement au roi de Portugal un mémoire pour obtenir la permission de naviguer dans les airs. (V. le journal intitulé Nouvelles de la république des lettres, par M. La Blancherie, 1785, pag. 107.)

Toutes ces tentatives devaient amener peu à peu la découverte des aérostats. Cette invention, comme beaucoup d’autres, est due en grande partie au hasard ; mais cela ne diminue point le mérite de l’inventeur, M. Montgolfier, qui a eu beaucoup à ajouter du sien à ce que lui avait procuré une heureuse rencontre pour composer son aérostat, le premier ballon, qui fut lancé en 1782, et pour le mettre en état de voguer dans les airs en liberté. M. Charles a depuis étendu cette première découverte ; il a eu le courage et la gloire d’entreprendre, dans le nouvel aérostat qu’il avait composé, un voyage aérien dont le succès a été aussi complet qu’il pouvait le désirer. Mais l’honneur de l’invention restera toujours à M. Montgolfier. Jusqu’à présent les diverses expériences qu’on a faites n’ont pu fournir le moyen de maîtriser les vents, et de se diriger à volonté dans l’espace des airs ; elles ont seulement prouvé la hardiesse de ceux qui entreprenaient ces sortes de voyages, et ont présenté aux spectateurs un objet aussi curieux qu’intéressant.

Que vois-je ! à merveille suprême !
Un air plus léger que l’air même
Ravit l’homme au ciel le plus pur.
La Seine, en frémissant, admire
Le cours de ce premier navire
Qui des airs fend le vaste azur.

Le Baum.

Sans être l’inventeur du parachute, M. Garnerin est le premier aéronaute qui, en 1797, se soit servi de cet instrument.

C’est un moyen ingénieux qui diminue de beaucoup les dangers auxquels s’exposent ceux qui tentent de pareilles ascensions. Voy. parachute.

AFFICHES, annonces et avis divers. Ce sont les Allemands qui ont imaginé les premiers de faire connaître au public par des annonces imprimées les biens, les charges à vendre, les naissances, les morts, les productions nouvelles des arts, etc.

Nous avons saisi cette heureuse idée, et depuis long-temps elle s’exécute avec succès dans la capitale ; les provinces ont même imité Paris : il n’en est presque pas une seule qui n’ait actuellement ses affiches, ses annonces et ses avis divers. (Dict. des origines, découvertes, inventions, etc. t. I, p. 29.)

AFFRANCHISSEMENT. Acte par lequel on fait passer un esclave de l’état de servitude à celui de liberté.

À Lacédémone, le droit d’affranchir les esclaves, dit M. Furgault, n’appartenait point aux maîtres dont ils cultivaient les terres, mais au peuple assemblé, qui n’accordait ces sortes de grâces que rarement, et seulement à ceux qui dans les batailles avaient rendu quelque service signalé aux citoyens qu’ils accompagnaient à la guerre ; ou bien qui, dans de pressants besoins, avaient fourni des sommes d’argent à la république, et l’avaient bien servie.

À Athènes, les esclaves recouvraient la liberté lorsqu’ils pouvaient offrir à leurs maîtres une