Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/349

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

doit en profiter. A l’époque de leur révélation elles n’étaient certes pas encore vérités rationnelles, mais elles furent révélées pour devenir telles. Telle est, en quelque sorte, la table de multiplication que le maître d’arithmétique donne à ses élèves pour leur servir de régulateur en calculant. Que si les élèves s’obstinaient à s’en tenir à leur table, ils n’apprendraient jamais à calculer, et ils rempliraient mal le but dans lequel leur bon maître leur a donné un guide pour travailler.

77. Et pourquoi une religion dont la vérité historique, si l’on veut, se présente avec tant de défaveur, ne pourrait-elle pas nonobstant nous mener à des notions plus justes et plus vraies sur l’Être divin, sur notre nature, sur nos rapports avec Dieu, notions auxquelles la raison humaine ne serait jamais parvenue toute seule ?

78. Il n’est pas vrai que des spéculations sur ces choses aient jamais fait de mal, et porté le trouble dans la société civile. Ce n’est pas aux spéculations que ce reproche s’adresse,