Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/348

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ses actes qu’il puisse suivre les lois morales ?

75. Et le dogme de la satisfaction du fils. — Supposé que tout nous obligeât enfin à admettre que Dieu, malgré cette impuissance originelle de l’homme, a mieux aimé cependant lui donner des lois morales, et qu’en considération de son fils, c’est-à-dire en considération de l’ensemble personnifié de toutes ses perfections, vis-à-vis duquel et dans lequel chaque imperfection de détail disparaît, Dieu a mieux aimé remettre à l’homme toutes ses transgressions que de le laisser sans lois morales, et de lui interdire ainsi le bonheur, qui ne peut se concevoir sans la conscience ?

76. Qu’on ne m’objecte point la défense qui nous est faite de subtiliser sur les mystères de la religion. — Le mot mystère signifiait, dans les premiers temps du christianisme, toute autre chose que ce que l’on entend aujourd’hui par là ; et la transformation des vérités révélées en vérités rationnelles est absolument nécessaire quand le genre humain