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61. Voilà au moins ce qu’enseigna le Christ. Car quoique maintes nations crussent avant lui à la punition des mauvaises actions dans l’autre vie, cependant il ne s’agissait que d’actions qui, portant préjudice à la société civile, étaient déjà punies par elle dès ce monde. A lui seul était réservé de recommander la pureté intérieure du cœur, en considération d’une autre vie.

62. Ses élèves ont fidèlement propagé cette doctrine. Et n’eussent-ils d’autre mérite que d’avoir fait circuler plus généralement, et chez un plus grand nombre de peuples, une vérité que le Christ semblait n’avoir destinée qu’aux Juifs, cela suffirait pour les ranger parmi les instituteurs et les bienfaiteurs du genre humain.

63. Qu’ils aient mêlé, du reste, cette grande doctrine avec d’autres dogmes d’une vérité moins lumineuse, et d’une utilité moins considérable : pouvait-il en être autrement ? Ne le leur reprochons pas, mais cherchons plutôt sérieusement si ces dogmes-là mêmes, surajoutés