Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/331

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

c’était déjà en soi-même une preuve que le peuple avait fait un grand pas de plus vers la vérité. Car quelques-uns ne nient que ce qu’un plus grand nombre médite, et méditer, lorsqu’auparavant on ne s’en inquiétait pas du tout, c’est déjà connaître à moitié.

32. Avouons aussi qu’il y a de l’héroïsme dans l’obéissance qui fait observer les lois de Dieu, simplement parce que ce sont les lois de Dieu, et non à cause des récompenses promises ici-bas ou ailleurs ; qui les fait observer, disons-nous, alors même qu’on désespère d’une récompense à venir, sans être sûr pour cela d’en avoir une ici-bas.

33. Un peuple élevé dans cette obéissance héroïque pour Dieu n’avait-il pas vocation, capacité spéciale pour accomplir les plus grandes vues divines ? Prenez le soldat habitué à l’obéissance aveugle pour son chef, persuadez-lui que c’est un chef habile, et dites s’il y a rien que ce chef ne puisse désormais entre prendre et exécuter avec lui ?

34. C’était encore le plus puissant et non le