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12. Immédiatement après, Dieu, par les miracles qui tirèrent les Juifs d’Egypte et les établirent dans Canaan, se témoigna comme un Dieu plus puissant qu’aucun autre.

13. Et en continuant à se témoigner le plus puissant de tous les dieux (mérite qui ne peut appartenir qu’à un seul), il habitua insensiblement les Juifs à l’idée d’un Dieu unique.

14. Mais combien cette idée n’était-elle pas encore inférieure à la véritable notion transcendantale de l’unité que la raison conçut si tard, et qui ne put être déduite avec certitude que de l’idée de l’infini !

15. Le peuple juif, cependant, était loin de pouvoir s’élever à la vraie conception de l’unité, quoique les hommes supérieurs de la nation s’en fussent plus ou moins approchés ; et c’était la vraie, la seule cause pour laquelle les Juifs abandonnaient si souvent leur Dieu unique, croyant trouver le Dieu unique, c’est-à-dire le Dieu le plus puissant, dans le premier Dieu venu d’un autre peuple.