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TARIF — TIIIBALD

avautagt-s tles {tluutos d’acier ot dos {dûmes d*or ol semblout a|>poU*es à remplacer celles-ci daus la l’abrication dos Bt^’lu^Taplies. On a soiigéégaleiiioiit à fabrifjucr dos outils (M) taïualo qui scraicui sup6nours comme dureté à ceux d acier tn-mpi^, mais la dltliculié de rccuiro lo lantaie dans lo vulc n’a pu encore 6tre surmontée.

  • TARir n. m. — Kncvcl. Union internationale pour lu

publiciilion tics tarifs douaniers. Elle a été fondée lo 5 juillot 189i> pur uuo convention internationale que 52 l^tats uu colonies autonomes ont signée. Kilo fonctionne A Bruxelles sous le contrôle du gouvernement belge, et a pour but la publication dans les cinq langues les jilus répandues do la terre, anglais, allemand, français, esj)aguol, Italien, de tous les tarifs douaniers appliqnés dans lo monde. lOllo édite lo n Bulletin nitcrnatioual des douanes », Ot la dotation do son budget est assurée par les Ktais contractants au prorata du ehirt’ro do leur commerce respectif. TaSKIN (Kniile-Alexandro). chanteur scénique français, né ot mort à Paris (I8.'>3-I8y7). Elève de Bussine et de Poncbard au Conservatoire, il commença sa carrière en provmce, dans l’emploi de baryton, chanta il Amiens, ù Genève, ù Lille, puis, engagé au iliéùtre L’i Ticpio (Venladour), y créa : le Capitaine Fracassi* et tes Amants de Vérone (1878). De là il passa à l’OpéraComique, où il se lit aussitôt remarquer. Tout on reprenant do nombreux rôlos du répertoire, il en créa de fort importants daus : Jean de .ivclle. Galante aventure, tes Contes d’Hoffmann, Manon, Diana, ICgmont, Pvûserpine, Ettclarmonde, Dante, le Flibustier, etc. Il avait été nommé professeur d’une des classes d’opéra-comique au Conservatoire. Taudou (.-In/oiHe-Antonin-Barihélemy), violoniste et compositeur français, né à Perpignan en 1846. Elève, an Conservatoire, de Massart, de Savard et de Reber. il lit des éludes extrêmement brillantes, obtint les premiers Srix do solfège {18G3), de violon (18661, d’harmonie (1807), fuguo ^iSGs), et entin. en 1869, à sou premier concours À riustitui, emporta d’embléo le premier grand prix de Rome. L’état fragile de sa santé ne lui permettant pas lo vo^-age d’Italie, il renonça à la pension ot se livra à l’enseignement otà la composition. Devenu professeur d’harmonie au Conservatoire, il a fait exécuter dans nos grands concerts quelques morceaux symphoniques, a fait entendre au Conservatoire un concert de violon et a publié, avec quelques mélodies vocales, deux trios pour divers instruments. ♦♦télégraphie n. f. — Enctcl. Télégraphie sans fil. Los applications de plus en plus nombreuses de la tt^lff/raphie sans fil et surtout la construction récente de stations do grande portée dans plusieurs pays ont rendu nécessaire ane entente internationale ayant pour but de réglementer l’emploi de ce précieux mode de communication. L’Allemagne, qui avait déjà pris en 1903 l’initiative d’un premier congrès oà sept puissances étaient représentées, a de nouveau convié tous les Etats à envover des délégués à an nouveau congrès, qui ouvrit ses travaux à Berlin le 3 octobre 1906. Celte conférence, dont les travaux se sont poursuivis pendant un mois, a abouti à l’abolition des piivilèges existants. Los stations côtières des divers pays devront accepter les télégrammes qui leur sont adressés des bateaux ou récipro(|uement, quel que soît le modèle des appareils utilisés ; exception est faile pour les postes militaires. Il a été décidé qu’un bureau international serait créé, dont le siéço serait A Berne. Cette convention a été soumise à la ratitication des différents Etats. Les Ktats suivants ont donné leur adhésion ; Allemagne, Etats-Unis d’Amériipie, république Argentine, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chili. Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Japon, Jlexiqnc, principauté do .Monaco, Norvège, Pays-Bas. Perse, Portugal, Roumanie, Russie, Suède, Turquie et Uruguay. Le Monténégro et deux autres petits Etats se sont associés à certaines réserves faites gar l’Italie et l’Anglotorrc, qui étaient liées par des traités avec la Compagnie Marconi. — Lo ternie de radiotélégraphie (v. ce mot) a été ofdciolloment adopté pour désigner les transmissions do télégrammes sans hl. Ces décisions sont aj)i)licables le 1"" juillet 1908.

■^TÉLÉPHONIE n. f. — Encycl. Téléphonie sans fit. Los premières expériences do téléphonie sans fil (urent basées sur la transformation de l’énergie radiante {ontles lumineuses ) en énergie sonore. G. Bell (18"8j. puis Cornu, Mercadior construisirent des appareils : photophone, ihermophune, radiophone (v. kadiopho.m ;, t. VII) on prenant conmic point do départ l’onde lumineuse. Les sources do lumiùro étaient diverses ; plus tard, on employa même l’arc chantant, c’ost-à-dire un arc voliaique (|ui émet des sons variables avec la quantité do lumière qu’il fournit lorsqu’on fait passer à travers les baguettes de charbon do cornue, outre lo courant ordinaire qui produit l’arc, un courant alternatif.

En 189-’, un ingénieur anglais, W. Procco, put effectuer une cummunication télégraphique sans fil en se servant du sol comme conducteur d’ondes électriques. Kn mai 1899, Popoffobserva qu’il était possible d’introduire un téléphone dans le circuit d’un radioconductcur et d’une pile et de rocovoirau son, directement, lesoudes hertziennes émises à n

M

"Hj

i

Soliéma d’un poste de téléphonie sans fil : T, T. plaques à terre ; -A. laiterie de pile» ; — M, microphone ; — 1, inierruptcur ; — K, tiMéphone.

do grandes distances ( « Compte rendu Acad. des sciences « , 31 déc. 1900) ; ce fut là l’origine de la téléphonie électrique 8 :ins UI. En looo, un ingénieur anglais, Gavev, put échanger inie conversation téléphoni(|Uo entre la cote d’Irlande et lito Kathin (12 kilom.). Ces expériences furent reprises par Dncrotot {« Compte rendu Acad. des sciences >■ . 13 janv. IU02). qui obtint dos résultats remarquables sur une distance do 1 kilomètres. L’installation utilisée comprend deux longs tils con.iucteurs disposés i>arallèlement I un nu poRio iraiismeitonr, l’autre au poste réioptcnr (dans I exp.Tience de Gavey. l’un des fils avait 9 kilom. de longueur. I autre, à lllc Rathin, avait 2 kilom. Los ftU aboutissent à des plaquQs conductrices, mises à la terre : c’est sur lo conducteur qui réunit les plaques du transmetteur et sur celui i|ui relie les plaques du récepteur que l’on installe les appareils de transmission et de réception. Les deux stations sont d’ailleurs idouti(|ues et com]irennent chacune une batterie de piles A, un puissant microphone M, devant lequel ou parle, un télépîiono K. où l’on reçoit les sons, et un interrupteur I. Si l’on parle, au poste transmetteur, devant le microphone, les vibrations de celui-ci font varier l’intensité du courant ; ces variations sont transmises au poste récepteur avec beaucoup de puissance et do netteté et lo téléphone que comprend colni-ci reproduit les sons. Dans les appareils de Ducretot, les postes sont doubles, comme nous venons de l’exposer, mais, en outre, une clef spéciale permet do passer rapidemont, si on le juge à propos, île la téléphonie à la télégraphie sans (il. Avec une base do 60 mètres entre les plaques de terre, Ducretet a obtenu d’excellents résultats pour une distance do l kilomètre. Les expériences de Ducretet ont été reprises eu novembre 1906 et ont permis de commaniquer cntro Berlin et Nauen à une disiauce de 40 kilumctres.

  • TÉLÉPHOTOGRAPHIE n. f. — Nom donné à la photographie

qui fait usage du t’iéobjectif [x. ce mot au t. VIli. Il Sysième do transmission électrique de la phoLographic.

— Encycl. Téléphotographie électrique. On connaît do nombreux essais de lélépfiolographie ; ceux que Korn, professeur à l’université do Munich, a fait connaître en 1906 paraissent donner des résultats sinon définitifs, du moins très satisfaisants. Lo principe de la méthode est la propriété que possède-le sélénium d’avoir une conductibilité électrique susceptible de varier entre des limites assez éloignées sous l’influence de la lumière, la conductibilité du sélénium saccroissant avec la quantité de lumière qu’il reçoit. L’appareil de Korn se compose de deux parties, le transmetteur et le récepteur.

Le transmetteur comprend une source lumineuse éclairant successivement les ditférents points d’une pellicule sur laquelle se trouve rîxée l’image que l’on veut transmettre ; le faisceau de lumière qui traverse est donc plus ou moins puissant suivant que la région traversée est plus ou moins transparente. Ce faisceau est reçu sur une plaque de sélénium intercalée dans le circuit d’un courant (jui va du transmetteur au récepteur. Dans ces conditions, 1 intensité du courant varie en même temps que l’intensité de la lumière qui frappe la plaque de sélénium. La pellicule qui porte I image ù transmettre est adaptée sur un cylindre dont l’axe possède un double mouvement de rotation et de translation, de sorte que tous les points de cette pellicule se trouvent successivement soumis à l’action du faisceau de

lumière, et l’intensité du

courant dans le fil do

ligne correspond à cha-

que instant à la quantité

de lumière que le point

éclairé de la pellicule

laisse passer.

Lerécepteurcomprend

un cylindre sur lequel

est enroulée une feuille

de papier sensible. Un

mince faisceau do lu-

mière éclaire un point do

cette feuille, mais un gal-

vanomètre à cordes qui

est intercalé dans le fil

do ligne est disposé do

façon ([Ue les variations

du courant se traduisent

par des variations dans

l’intensité lumineuse du

faisceau ; ces variations

se trouvent à chaque ins-

tant enregistrées jmr la

feuille sensible, car lo

cylindre qui la porto est

animé dun monvonient

identique à celui du cy-

lindre du transmetteur

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mande le faisceau de lumière tombant sur la idaquo sensible. [Acad. des sciences, 3 déc. f9Uti.) Temple : Jean-Louis-Antoine RivALi.oN de la Croix du), officier de manne et écrivain français, né à Cliâteauneuf (Loiret) en 1819. Elève de l’Ecole navale en 1835, il lit dans la marine une rapide et brillante carrière, et devint, en 18G^, cajiitaine de frégate. I/étude très spéciale qu’il avait faite des macliines à vapeur lui valut d’être appelé au commandement de l’Ecole des mécaniciens, qu il dirigeait au moment de la guerre francoallemande. Nommé général de brigade au titre auxiliaire, et chargé de l’organisation du camp de Nevers, il déploya dans ces fonctions la plus grande énergie, empêcha l’ennemi d’arriver jusqu’aux grands établissements industriels du centre de la France, et, après l’armistice, adressa aux Nivernais une proclamation énergique annonçant son intention de défendre à tout prix le territoire, si les hostilités recommençaient. Il fut mis à la retraite en 1875, comme capitaine de frégaie. On doit au commandant du Temple un certain nombre d’ouvrages scientifiques- «stimés. Citons : Cours complet de machines à vapeur (18601 ; Du scaphandre et de son emploi à bord des navires (1861) ; les Evanyélisles (18621. sous le pseudonvmo de L. Rr-BENN ; les Sciences usuelles et leurs applications mises à la portée de tous ; etc.

Temple fJean-Marie-Félix de la Croix du), marin et homme politique français, frère du précédent, né à Lorris (Loiretj en 1823. Elève de lEcole navale en 1838, il devint aspirant en 1840, enseigne de vaisseau en 1844, lieutenant de vaisseau en 1852, et, pendant la guerre de Crimée, prit part à. l’expédition de Kiuburn. Pendant la guerre d’Italie, il commanda une compagnie de fusiliers marins, puis participa à la campagne du Mexiciue. Il était, en 1870, capitaine de frégate. Nommé général de brigade au titre auxiliaire, il commanda avec distinction, dans l’armée de Chanzy, une division du 21* corps. Elu bientéi député de rille-et-Vilaine à l’Assemblée naiiouale, il alla siéger dans les rangs des légitimistes cléricaux, se prononça pour l’abrogation des lois d’exil, attaqua à plusieurs reprises, et avec la dernière violence, le gouvernement do Thiers, puis applaudit à tous les actes du gouvernement do l’ordre moral. Adversaire du septennat, qui lui paraissait être une concession fâcheuse à la République, il vota contre la Constitution du 25 février 1875 : mais en 1878. il renonça à la vie politique. Il devait être, quelques moisaprès, mis à la retraite dans le grade de capitaine de Irégate. TendouF, oasis du Sahara marocain, dans la région du TadjakanI, à environ 200 kilom. au S. de la vallée de l’oued Draa. Palmeraies ; point d’eau important, fréquenté Schéma de l’appareil de Korn : B,, Bj, batterie d’accumulateui’s ; — L, source lumineuse ; — C, cylindre sur lequel est enroulée la pellicule portant le dessin à reproduire ; — R, prisme à réflexion totale ; — 1’,. plaque de sélénium ; — F. F’, lîl de ligne ; — F,, fil du galvanomètre ; — P,. pl.iqup de séltiiiium pour la cumpcnsation ; — Gj, galvanomètre intercalé dnns le fil du pont et qui ne laisse tomber sur Pi qu une quaiitilè de lumière proportionnelle à la déviation de son aif ;uille ; — U,, galvanomètre intercalé dans c lil du pont et qui ne laisse passer qu’une quantit- ? de lumière proportionnelle à la déviation de son aiguille ; — C, cylindre portant le papier sensible.

?:n somme, chaque point de la feuille sensible se trouve 

d’autant plus impressionné que la région corresponduuto de l’image à transmettre est plus transparente. La difficulté réside dans I inerrie du sélénium, c’est-à-dire dans sa propriété de retenir pendant un certain temjjs les illuminations antérieures qu il a subies, de sorte qu’il faudrait un temps trop long pour la transmission. Korn obvie à cet inconvénient par l’emploi d’un co»i ;;e»sa(cwr, et c’est là l’ingéniosité de sa mélhode. Lo compensateur consiste dans l’emploi de deux plaques de sélénium P, et P, reliées entre elles et à deux batteries d’accumulateurs B, et B, montées en séries : un jiont établissant

la communica-

tion entre deux

Points du circuit,

un situé entre

les deux ))laquos,

l’autre entre les

deux bat terics,

porte un galva-

nomètre à cordes

G. Ce galvano-

mètre est disposé

defaçonànolais-

ser tomber sur

1 qu’une (|uan-

lité do lumière

déterminée par

la déviation do

son aiguille.

Si l’on éclaire

P, , lo courant

qui passo dans

lo pont dévie l’ai-

guille du galva-

nomètre , P,

H

B.

Bz

Schéma du compcnsAtcur do Korn.

trouve éclairé et toutes les constantes de l’appareil ont été déterminées de façon que, malgré l’inertie du sélénium, la déviation du galvanomètre soit proportionnelle A l’intensité do la lumière tombant sur P, : c’est dans lo fil du pont que se trouve placé lo galvanomètre qui compar les caravanes qui viennent du Sud, soit de la région de Tombouctou par Taoudeni, soit de l’Adrar et du pays des Trarzas.

TESTORIUM •tèss-lo-ri-om’) a. m. Sorte de vitrage fait d’huile de liu cuiie.

— Encycl. On obiienl le testnriwn en plongeant à diverses reprises une toile métalli<|ue à fils très fins daus de l’huile de lin cuite, jusipià ce que les vides soient entièrement garnis d’une pellicule suffisamment épaisse. Le vitrage ainsi obtenu est jaune verdâtre à l’état naturel ; on peut aussi le colorer à volonté ou lui donner une surface granulée. Il possède la plus grande élasticité el il est aussi insensible à la pluie ({u’à la chaleur du soleil, ce qui en fait un précieux succédané du verre pour les loitures et les vérandas.

"^Tharsès ou plus correctement Tarsis, Tarshish. TharsiS. — IVune étude d’Oppert, il ressort que Tarsit^, le J’.irtisuis des Grecs, n’est nullement la Tunisie, comme lont prétendu des auteurs arabes, niais l’Andalousie. Il convient toutefois de noter 4|ue celte expression géographique a pris ultérieurement une signification beaucoup pins large, les Phéniciens s’t'iant habitués à nommer luiisscau.r de Tarsts ou simplement tarsis les vaisseaux de haute mer qui faisaient le commerce avec le pays do Tarsis. et mémo avec tout autre pays d’outre-mer. ThibaUD (Joseph-Charlca), pianiste français, né à linr.icaiix en 1875. Fils d’un violoniste distingué de cette ville, il se rendit à Paris, fut admis au Conservatoire dans la classe de Diémer ot obtint en isy2 le premier prix. Il se lit enleiiflre avec un très grand succès aux concerts du Chàtelet, entreprit diverses lournées dans les déparïements. puis se produisit avec le mémo succès à l’étranger, notamment à lîerlin, où il donna une série de musmtio de chambre avec son frère .Jac(|ues et le violoncellisle André Ilekking. — Son frère JosKi"H-y<iry«**« Tliibaudf violoniste français, né à Bordeaux en 1880, se fil entendre dès l’âge de huit ans à Bordeaux dans des concerts publics. Envoyé à Paris, il fut admis au Conservatoire dans la cla.ssô de Marsik, où il obtint un premier accessit en 18ï>^. et l’année snivanie un premier prix. Il devint presque aussitôt violon solo aux concerts duCliàlelet, se produisit