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MAROC

MOUETTES

Cuppulaui, les inJii^cnes matiros ot provoquaient lo giictapt’iis dout une coioniic fraii’.'uiso était victime au S.-O. de coite ville. De plus, au nioniont du Ramadan de 1906. le prouro cousin du sultan. Moulai Abou. parcourait toutes les tribus arabes du Tarilalflt et du Bi^char pour obtenir la cessation des i|uerolles intoslincs et l’accord pour entrer en guerre sainte contre la France vers la mi-novombre ; et celte menace obligeait lo gouvernement français ù.

S rendre de st^riouses mesures de défenso dans la vallée e la Zoiisrana. Afin de metlro fin à ce ri^gimo troublé, la Franco (fin novembre) a négoci*^ avec l’I'^spagne les conditions d’une intervention militaire éventuelle dans la ri’igton do Tani ;er. et une escadre cuirassée française, sous le commandement de l’amiral Toucliard, est allée rejoindre la llotto espagnole dans les parages de Tanger. Ko ministre ilos airaires étrangères français, Stephen PicliOD, a expliqué iju’il s’agissait simplement d’assurer l’exécution des mesures déi^^idées à Algésiras, et que l’intervention de la France n’impliquaii de sa part aucune idée de conquête ou d’occupation perpétuelle. Les conditions do cet accord franco-espagnol ont été d’ailleurs communiquées à toutes les puissances.

Khfin, au mois de décembre, devant la menace d’intervention prochaine des marins des escadres, et sur les réclamations réitérées du corps diplomatique, le sultan s’est décidé à mettre fin à la turbulente domination de Kaisouli sur la banlieue do Tan^-cr. Dans ce but, une tnè/mlla do plus de trois mille hommes a été constituée sous lo commandement de l’ancien ministre do la guerre, Si Guebbas, qui a fait son entrée à Tanger à la fin de décembre 1906.

Maroc (comité du), comité fondé en 1904 parmi les membres du comité de l’.Vfrique française pour l’étude du Maroc à tous les points do vue et le développement de l’intérêt porté par la France à ce pays encore très mal connu. Sous les auspices de ce comité, présidé par Guillain après l’avoir été par Etionne, se poursuit un vaste travail d’inventaire, exécuté par une série de missions heureusement menées à bonne fin (missions Segonzac-Gentil-de Flotte, Lemoine, Doutlé, Dyé, Reaè-Leclerc, G. Buchet, Gautier, etc.) et dont les résultats sont ensuite

fubliés lo plus souvent dans le Bulletin du comité de Afrique française.

MartOS iCristino), homme d’Etat espagnol, né à Grenade en !830, mort à Madrid en 1893. 11 débuta dans la Politique comme républicain, contribua en 1808 à la chute ’Isabelle, mais se rallia à la monarchie sous le gouvernement du roi Araédée. Après l’abdication de ce prince, suivie de ta proclamation de la République (févr. 1873il fut nommé président des Certes. Il fit alors partie de la gauche radicale, entraîna la majorité à voter la dissolution de l’Assemblée, et donna sa démission au mois de mars. Après le coup d’Etat du maréchal Pavia, il devint ministre de la justice (1874). Il s était déjà rapproché des monarchistes lorsque Alphonse XII monta sur le trône. Mais il n’en resta pas moins éloigné du pouvoir pendant quelque temps, siégeant aux Certes dans l’opposition libérale. Ce n’est qu’en 1883 qu’il fit adhésion formelle à la monarchie. En 1886, il fut élu président des Cortès. Il conserva ce poste jusqu’en 1889 ; mais à cette date, il se sépara bruyamment du ministère Sagasta, qu’il avait soutenu jusque-là : mais il fut déçu dans son ambition, la régente ayant appelé au pouvoir un cabinet conservateur avec Canovas. Cette versatilité politique nuisit certainement à sa carrière ; mais Cristino Martos n’en laissa pas moins à sa mort le souvenir du meilleur orateur politique que les Chambres espagnoles aient possédé.

Marty ^/e/in-Antoine), homme politique français, né à Carcassonne en 1838. Il fit ses études do droit et se fit inscrire au barreau do sa ville natale, dont il était le bâtonnier quand éclata la révolution du 4 septembre. L’opposition qu’il avait faite à l’Empire lui valut d’être nommé maire do Carcassonne. II entra pour la première fois à la Chambre en 1885 et fit partie de l’union des gauches, dont il devint président. Réélu en 1889 et en 1893. président du groupe viiicole, membre de la commission (les douanes, il s’3' montra protectionniste déterminé, et reçut, on décembre 1893, le portefeuille du commerce dans le cabinet Casimir-Perior. Il abandonna lo pouvoir avec celui-ci en mai 1894.

MaRUÉJOULS Emile, homme politicjue français, né à ^’lll^■fraIK’llc■de Rouergue en 1837. Après de brillantes études de droit, il devint conseiller, puis vice président du conseil do préfecture de la Seine, tout en collaborant à divers journaux, notamment au «Temps», à la » Galette des Hoaux-Arts ", etc. Elu député de 1 arrondissemont do Villefran< :he, réélu en 1893, en 1898, en 1902 et en 1906, il fut rapporteur des lois sur l’organisation de l’office du travail, sur le travail des chaulFcurs et des mécaniciens dos chemins de fer, et il reçut dans le cabinet Brisson, en 1898, le portefeuille du commerce et do l’industrie. A ce titre, il eut à préparer l’E-v position universelle. En 1902, il fit partie du ministère Combes, avec le portefeuille des travaux pulilics.

  • Marx (Napoléon-Adrien, littérateur français, né à

Nan.v en ia37. — Il est mort à Beaulieu {Alpes-Maritimes ) on l9rtG.

    • M AS8ENET ( Jules - Emile - Frédéric ) , compositeur

français, né à Montaud (Sain^ Etienne) en 1R»S. — Il a fait jouer, on octobre 1906, un opéra en 4 actes, Ariane, écrit sur un livret do Catulle Mondes. V. Ariane, au

Coniph-iitenl.

Matto Grosso, une des provinces centrales du Brésil. <l.vriiuo l’un des vinçt Etats de la Confédération, immense région do foréis et de caoutchouc, et do plateaux, accessible seulement par les vallées supérieures du rio de la Plata et du Paraeuav. — Au mois de juillet 190(*.. le Matto Grosso a été le tïiéfttre d’un soulèvement politique qui a paru dès l’abord assez redoutable. Les éleetions législatives, ayant donné à l’opposition une rortaine force, parl’applic.-iiii.n qui avait été faite du principe delà représentation des minorités, l’ancien président de- IKtat.le coonol Genoroso Pon ’e. <

a profité pour essaver de ressaisir 

lo gouvernement du Maito Grosso surlo président on exer-Cicft, Antt>nio Pacs de lîarros. Le mouvement insurrectionnel a p.iru d’abord assez sérieux pour -jue lo gouvernement ait envoyé, pour le réduire, un véritable corps darm.o commandé par lo général Pantas liarreto ; en lait, les force» fédérales stationnées sur le territoire du Matto t^rosso paraissaient incliner plutôt du cÔtô do l’in-

surrection, et les révoltés ont pu assez facilement se rendre maîtres do Cuyaba, la capitale de lEiat, où ils ont même surpris et mis A mort le président Paes de Barros. Mais, di’s lo mois de septembre, les efi’orts des troupes guuvcrnenientales avaiciii réussi à pacifier le pays.

    • Maurétanie nu Mauritanie saharienne. —

Depuis I ussassiriat par les .Maures de l’administrateurCoppolani, la situation intérieure do la Mauritanie était restée très troublée, aussi bien à cause du fanatisme musulman des Maures Trarzas que de la faiblesse des etrectifs français chargés d’assurer la police du pays : il n’y avait de garnison, en effet, à Fort-Coppolani qu’une compagnie de tirailleurs sénégalais, défentlant un fortin pourvu de deux mitrailleuses. A la fin de 19<’iO, le contre-coup des événements marocains s’y est fait ressentir. Des envoyés du sultan sont venus prêcher aux Maures la guerre sainte contre la France, et dos industriels allemands peu scrupuleux ont vendu aux indigènes, par le cap Juby, des armes à feu à tir rapide. Les résultats de cette agitation ont amené le guet-apens d’octobre 1906, dans le(|uel une colonne française a été attaquée sur la route de Ksar-el-Harka, aux environs d’Acliara, dans un détllé montagneux. perdant deux officiers et une cinquantaine d’hommes e|i le poste même de Fort-Coppolani a subi un siège de trois semaines.

MAZOUT {zou) n. m. Nom donné dans la péninsule d’Apchéron aux résidus solides de la distillation du pétrole : te MAZOUT est eniploijé comme combustible et, le plus souvent, il est consommé sur place pour le chauffage des a/jjxu-cils de distillation.

MÉDIATORn.m. Petite lame de corne, décaille, d’ivoire, de bois, de celluloïd, etc., généralement de forme ovoidc. et à l’aide de laquelle on joue do certains instruments à cordes, entre autres de la mandoline.

  • MÉKONG. — La navigabilité du Mékong varie suivant

les saisons. Pendant les hautes eaux, le fieuve est navigable pour les vapeurs dejmis son embouchure jusqu’à Louang-Prabang, avec un seul transbordement (s’effectuant par voie ferrée) à Khone, aux basses eaux, il est navigable de Vien-Tiane à la mer. soit sur une longueur do 1.505 kilomètres, sauf sur 55 kilomètres répartis en trois points (Keng-Sa, Khone et Sambor).

    • MendÈS (Catulle), littérateur français, né à Bordeaux

en 1S41. — Il a écrit le livret d’Ariaue_. opéra, musique de Massenet, représenté à l’Opéra le 31 octobre 1906, et fait jouer au théâtre Sarah - Bernhardt la Vierge d’Avila (sainte Thérèse) [nov. 1906].

    • MendÉZ Capote (Domingo), général et homme politique

cubain, né à Cardenas en I86O- — Chef du parti modéré, il avait été appelé au poste de vice-président de la république Cubaine en 1901. En 1906, au moment de la révolution, il essaya d’organiser la résistance contre i intrusion américaine, et convoqua une assemblée des députes conservateurs et modérés. Mais un nombre infime de députés s y rendirent, et Mendèz Capote, découragé, se décida à donner sa démission en raôme temps que le président de la république, Estrada Palma.

Mengoub fKL), oasis du Sahara algérien, dans la région du Sud-Oranais, sur l’oued el-Gliarbi, qui porte ensuite le nom d’oued Zeboudj ; un millier d’habitants, a]>partenant à la tribu des Ouled Sidi Cheikh. Palmeraies.

IVIenkell l’-JuIiiis), homme politique et écrivain suédois, né et mort à Stockholm 1 1828-1879J. Il était lieutenant de l’armée suédoise depuis 1850, lorsque, en 1863, il quitta secrètement la Suède pour se joindre aux insurgés polonais qui avaient tenté un nouveau soulèvement contre la Russie. Rentré en Suède, il reprit son grade, devint capitaine en 1869, et démissionna en 1874. Les remarquables études (luil avait publiées depuis 1855 sur l’art militaire et sur tles sujets liistoriques l’avaient depuis longtemps fait connaître du pulilic et les opinions hardies de ses ouvrages le mirent en vedette dans le parti liîjéral. En 1868 il fut un des fondateurs de la " Nouvelle société des libéraux n et en 1879 il aida à la constitution de 1’ " Union réformiste ». Membre de la seconde chambre do 1870 à 1872, il fit partie de toutes les grandes commissions et prit part à tous les débats en faveur de l’instruction et de l’armée, tout en collaborant activement aux journaux radicaux. La loi militaire de 1878 présentée par le parti radical fut presque entièrement rédigée par lui. De 1883 à 1890 il fit partie de la première chambre, mais en 1891 il se fit envoyer de nouveau par Stockholm à la deuxième chambre. Il ne tarda pas cependant à perdre la confiance de ses électeurs par suite de .sa participation à ce qu’on appela la n chambre populaire » et il échoua aux élections de 1896. Il ne joua plus dès lors qu’un rôle effacé. Il était membre de l’Académie militaire suédoise, dont il rédigeait le iournaj. Menkell est un des hommes politiques les plus marquants du libéralisme suédois. Aucun des grands problèmes (|ui ont sollicité les esprits dans la seconde moitié du xix" siècle ne l’a trouvé inditTérent, mais il s’est toujours opposé nettement aux tendances révolutionnaires des socialistes et même des ultra-radicaux.

L’activité littéraire de Menkell s’est portée principalement sur l’art militaire et l’histoire. Dans la première branche nous citerons : Sludier ofver svenska skiîvf/ards-Pottans historia, kriqsstâtt och anvfindande vid Svcriges /’or.trnr (1855) ; Bvitkct hor iindamalet vara med Stockholms beftislande{.^^) ; Fovslag till Stockliohns lie fâstondc {S6G) ; Tnnkar om vUkoren for svenska krigshàrens uthildning till rn folkbevâpning (1867) ; Kan Si^eriffC fvrsvora sin sjelfstândiffhet { l S" 1 1 ; A tins ofver svenska krir/sb istoriens w/ïrA-iw*dif /nste fâltslafj (1857-1859) ; Anteckningnr Hirande finska arnïccns och Finlande krigsbistnna (1870) ; etc. Ses travaux historiques, qui se rapportent principalement à la guerre do Trente ans, comprennent : Arkiv till upphjsning om svenska kriger^s och kriifsinn'ittningarnas hisloriaiS6f>- 1861) : ^i-ik X/V’ê fat l (ifiiù) ; Om Guitar II Adolfs politik 1 1881) : Fàlttaget i Norgt* f$U (1887). Ces deux derniers ouvrages ont soulevé des critiques fort vit’es. Citons encore une brochure sur les impôts : Om ivart skattevàsende och dess refurmerande ^1893 ;; etc.

MiLLIÈS-LACROIX iRaphaM), homme politique français, né à Dax en 1850. Négociant en nouveautés à Dax. maire de cette ville de 1887 à 1900 et membre du conseil général des Landes, il fut élu sénateur lo 3 janvier 1897, on remplacement de Domoulins do Riols, et réélu au renoti-

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vellemcnt triennal du 7 janvier 1906. Membre très actif de la gauche démocratique, il fut secrétaire du Sénat de 1903 a 1905, fit partie de plusieurs commissions importantes, notamment de celle dos finances qui le nomma rajiporteur général lorsfjuo Poincaré entra dans le cabinet Sarrien comme ministre des finances {mars 1906). Il s’occupa tout particulièrement des questions de comptabilité publique que soulèvent les luis do règlement du budget. Il a été pourvu du portefeuille des colonies dans lo cabinet Clemenceau (27 oct. looc).

"^ MINISTÈRE n. m. — Encycl. Aux termes d’un décret du 14 mars I’.'06, le ministère du commerce et de l’industrie avait prisle nomdeministèreducommerce.derindustrieet du travail. Lti cabinet Clemenceau, entendantmarquerTimportance des questions ouvrières dans les préoccupations gouvernementales, créa, en se constituant, un douzième ministère, dit tninistère du travail. (Décr. du 25 oct. 1906.) V. TRWAI !,.

MiSDA, petite oasis du Sahara central, dans la Tripolitaine, sur l’oued Sofedjin, vallée sèche qui vient aboutir à la Grande Syrte. Quelques centaines d habitants. Berbères en majorité, et musulmans affiliés à la secte senoussito. Culture du dattier et do l’orge.

MOUTOR Mean-Philippe), jurisconsulte belge, né à Luxembourg en 18m7. mort à Gand en I8t9. Il se fit recevoir docteur en droit à Liège en 18.".», et prit une part active à la polémique des journaux d’o]»position à l’union avec la Hollande il830). Après la chute du régime hollandais, il fut nommé substitut du procureur du roi à Arlon ’1831), puis successivement professeur de droit romain à luniversité de Bruxelles (1830 ;, et à l’université de Gand (1836). Jurisconsulte distingué, il a écrit, entre autres ouvrages : les Obligations en droit romain ; la Possession ; la lievetidication, la Publicienne et les servUudes en droit romain, avec les rapports entre la législation romaine et le droit français, etc.

Monestier Clément-Joanl, ingénieur et homme politique français, né à Saint-Rome (Lozère) en 1855. Entré a dix-sept ans à l’Ecole polytechnique, il en sortit dans le corps des ponts et chaussées, fut nommé ingénieur en 1877, et eut a exécuter, en cette qualité, les travaux du chemin de fer de la ligne d’Albi au Vigan, le souterrain de Chalindrey, le barrage de Noisiel, etc. Ingénieur en chef en 1893, il fut pendant trois ans contrôleur de l’exploitation et de la traction de la compagnie d’Orléans. En 1891, il avait été élu conseiller général de la Lozère ; cinq ans plus tard, il était nommé sénateur du même département, en remplacement de Rozière, décédé. Membre, au Luxembourg, des commissions permanentes des finances et des chemms de fer. rapporteur du budget du commerce et de l’industrie, il fut nommé, en 1899, ministre des travaux publics dans le cabinet Dupuy. Il fut, en 1905, réélu sénateur de la Lozère, et siégea dans les rangs du parti radical.

    • MoRET (Sigismond), homme d’Etat espagTiol, né à

Cadix en 1838. — Au mois de novembre 1906. Moret fut le principal auteur de la démission presque forcée du maréchal Lopez Dominguez et de son ministère. Membre du parti libéral, il n’en écrivit pas moins au roi, à la veille de la discussion de la loi sur les associations, une lettre où il demandait la consultation par lo président du conseil des chefs des groupes de gauche. Le roi ayant fait jtart de cette démarche au maréchal Lopez Dominguez, et ayant semblé l’approuver, le ministère démissionnait, et Moret constituait un autre gouvernement. Mais au bout de deux jours d’existence, devant l’hostilité des groupes libéraux du Sénat, que Slootero Ries, refusait de présider, il donnait sa démission, sans avoir même osé afi’ronter la discussion de son programme.

MoRRA (ei. petit ksar fortifié du Sud-oranais, dans la vallée de la Zousfaua, à peu près à égale distance d’El-Moungar au S., et de Hassil-el-Begr, au N. Palmeraies. Stations de la ligne française de ravitaillement des postes algériens, qui va de Figuig à Igli et au Touat.

  • MORT n. f. — Enxycl. Signe certain de la mort. Le

D’ Icard a découvert un procédé très simple qui donne la certitude de la mort, et qui est appelé à rendre les plus grands services dans les campagnes où un service médical de constatation des décès n’existe pas. Ce procédé est établi sur le fait que les gaz hydrogéné sulfuré et sulfhijdraté d’ammoniaque sont des produits précoces de ta décomposition cadavéri(|ue du poumon et qu’ils s’exhalent par les narines du mort. En déposant au-dessous de celles-ci un papier ordinaire imbibé dans certaines liarties d’une solution concentrée d’acétate de plomb [eau blanche, en vente chez tous les pharmaciens^ de façon à former un dessin quelconque qui reste invisible, le papier étant séché, on voit ce dessin apparaître en noir par la création de sulfure de plomb dès i|ue les gaz dénommés ci-dessus s’échappent par le nez, c’est-à-dire 21 à 48 heures après la fin de la vie. Ce papier ainsi préparé constitue donc un certificat automatique des décès.

— lîini.ioGR. : Icard : le Sti/ne de la mort réelle en l’aitsrnce du médecin (ï90G) : le /langer de ta mort apparente sur les champs de bataille (1905).

Mouettes (les), pièce en trois actes, de Paul Adam Comédie-Française, U nov. 1906).— Dans un village de llretagne. sur les bords de la mer où l’on tire des mouettes, qui souvent, (|uoique blessées, reprennent leur vol vers le large, vivent tendrement unis le docteur Jean Kervil et sa douce femme Yvonne. Le médecin, grand savant, a trouvé un sérum dont la vulgarisation sauverait des milliers d existences. Mais Kervil est pauvre et, par surcroit, dune mauvaise santé, qu’épuisent encore ses labeurs quotidiens. Pour q^no l’humanité profitait de sa découverte, il faudrait que Kervil devint libre, bien portant, et qu’il ciU ù sa disposition les grosses sonimes nécessaires nu lancement de sa découverte. Chanibaloi. ancien camarade du médecin, devenu un cynique brasseur d’affaires, pense ù lui donner tout cela, en vue. nalurellemeni, de son propre profit. Et il trouve une machiavélique combinaison. Les Kervil logent momentanément sous leur toit des parents riches. Tes Darnot. Il y a lA une jeune veuve, la cousine .drienne, fort jolie, bien pourvue, et qui éprouve une vivo svmpathie pour le docteur. Celuici. de son côté, n’est pas insensible au charme qui se dégage de toute la personne d’Âdrienne. Eh bien, que