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tains phénomônos organiques qui accompagnent souvent le sentiment religieux no diminuera en rien, pour lui, la valeur de ce sentiment, qu’il convient d’apprécier non pas d’aprùs son origine, et ses conditions organiques, mais par ses résultats, sa fécondité pratique. Dans la première partie : les Faits, l’auteur analyse co sentiment de la réalité invisible, do la présence divine qu’on rencontre dans les âmes mystiques. Puis il montre nuo lo sentiment religieux a sou principe à la fois dans l’oplimisnio et dans lo pessimisme : uptimismo d’une volonté qui s’abandonne avec coulianco à la direction d’une puissance supérieure ; possimisnio (jut résulte du mai et des échecs de toute existence humaine et qui appelle un secours surnaturel contre la mélancolie. La conversion, qui a pour effet d’uniiier la vie intérieur©, se caractérise par un « déplacement du foyer habituel de l’énergie personnelle • ; lente ou rapide, volontaire ou passive, lo rôle du Kioi subliminal ou subconscient y est prépondérant : cx-

Flication qui noxclut en rien, fait remarquer l’auteur, intervention directe do Dieu. Dans la seconde pariio du volume : les Fruits, W. James décrit la sainteté et ses principales manifestations : dévotion, charité, force d’âme, pureté, ascétisme, obéissance, pauvreté ; puis, du point do vue empirique, il en critique certains effets, mais pour trouver en définitive dans l’ascôtisnie le type de l’héroïsme libérateur, et un facteur do bieu-èlre social. Il insiste en terminant sur le caractère « pragmatique « du sentiment religieux ; c’est lo cœur qui est la source do la vie religieuse ; c’est la prière qui on est l’élément principal, ha religion est essentiellement une expérience individuelle : elle est pour chacun le sentiment u que les parties supérieures do son moi font partie do quelque chose de plus grand que lui, qui agit on deliors do lui et pont lui venir en aide •• : sontiment d’une haute portée morale et même biologique. « Lo moi conscient ne fait qu’un avec un moi plus graud d’où lui vient la délivrance ^i ; et c’est dans ce moi plus grand, subconscient ou subliminal, (ju’i ! constate, par ses effets bienfaisants, la réalité de Dieu. Dieu existe, puisque son action est réelle et salutaire.

Telle est la conclusion de celte remarquable élude, qui, parle nombre et riiuérêt dos documents qu’elle apporte eu exemples, par la pénétration, la largeur d’esprit et la sympathie avec lesquelles elle apprécie le sentiment religieux, par la forme ivaule et ingénieuse de l’exposition, se place au premier rang des travaux psychologiques -Ue ce temps.

Fabius i,Arnoldus Nicolaas Jacobus), écrivain hollandais, né à Goor en 1855. Elevé à l’Académie royale militaire, lieutenant d’artillerie ù. Xaarden, puis capitaine à Amsterdam, il a écrit sous le pseudonyme de F. A. Buis des romans et nouvelles ; Marie liudde. Dans les chaînes de ta grandeur, ta Fille du commandant ; des ouvrages dramatiques : tes Jours critiques, en collaboration avec Justus Van MauriU ; le Ruban et le Xoble Sport, en collaboration avec Reyding. Il a aussi donné des études critiques, historiques, militaires.

Fabius iDammes Paulus Dirk), homme poliliquo hollandais, un des chefs du parti antirévolutionnaire, né à Garderen en 1851. Docteur en droit de l’université de Leyde en 1878, nommé commis au gouvernement provincial do la Drenthe en 18*9, il fut appelé en 1S80 à. Amsterdam à l’université libre de Kuypcr comme professeur do droit. Ses écrits sont des œuvres de circonstance, défendant la cause antirévolutionoaire : les Caractères religieux du droit ; la /{évolution française ; Considérations sur le ïnnriage ; Autrefois et aujourd’hui : le Présent vu à la lumière des œuvres de Groen Van Prinsterer ; etc.

FADO {n. portugais qui veut dire destin ; du lat. fatum) n. m. Chant portugais très caractéristique, dont les paroles sont le plus souvent une invocation au destin.

— Encycl. Le fado est une mélopée gracieuse et mélancolique qui attendrit par. sa douceur. L’instrument spécial pour jouer le fado est la guitarra. (V. ce mot.) Exemple d’un fado :

Ai ! oh fatlû que foste fado

Ai 1 oh fado que gâ nào es

Ai ! oh fado que me virastcs

A cabeça para os pés.

Traduction : Destin, tu m’as été favorable. — Hélas ! tu ne l’es plus. — Tu m"as tellement bouleversé — Que tu m’as mis la tête a la place des pieds.

Musique d’un fado :

JSSderalû

FaiRBANKS (Charles Warren), homme politique américain, né à Union County (Ohio) en 1852. Inscrit au barreau en 1S74, il pratiqua avec succès à Indianapolis» et acquit bientôt une influence politique considérable. Président de la convention républicaine de l’Etat d’Indiana (1892), il se présenta sans succès aux élections pour le Sénat fédéral en 1893. Elu en 1897, il prit une part importante aux travaux de la commission cnargée do résoudre certaines questions litigieuses qui surgirent entre les Etats-Unis et le Canada.

FALCONET(Marie-Anne), née CoLLOT, femme statuaire, née à Paris en 1748, morte à Morimont, près de Nancy, en 1821. Elève d’Etienne Falconet, elle étudia sous sa direction la sculpture de portrait. En 1766, quand son maître fut appelé en Russie par Catherine II pour l’érection du fameux monument de Pierre le Grand, elle l’accompagna. Elle séjourna treize ans en Russie, y fut en grande répu-

tation et y reçut de nombreuses commandes. Membre do 1 académie do Saïut-Pétershourg. elb- épousa le tils do sou ancien maître, le peintre Pierre-Kiit-nno Falconei. Elle retourna à Paris on 1779, puis fut appelée en 1782 à La Haye, où elle exécuta lo bu.sto du pnncf Guillaume d Orange et de la princesse sa femme. Pendant la Uévoluiion, elle se réfugia à. Morimont, où elle mourut.

Falconet (Pierre-Etienne), peintre fraacai.<t. mari de la précédcnlo et ttls d’Kiioniic Falconet. Il habita longtemps l’Augleterro, où il se lit connaître conmie décora,teur et comme portraitiste entro 1766 et 1773. A co moment, il retourna en Franco ; puis il épousa l’élève do son père, Marie-Anne Collet. Les dates do sa naissaoco et de sa mort sont inconnues.

Falkenberg (Richard), philosophe allemand, ne à

Magdeljuurg en ISJl. 11 subit principalement l’influence des philosophes Fortiage, Eucken et surtout de Lotzo, fut chargé d’un cours de philosophie en 1880, nommé professeur adjoint en 1887 ù l’université diéna et devint on 1889 professeur titulaire ù. celle d’Erlangcn, Ses principaux ouvrages sont : le Caractère intelligible ; critique de la doctrine kantienne de la liberté i 1879) ; Principes de ta philosophie de Nicolas de Cusa {lasej ; Histoire sommaire de la philosophie moderne et conteniporaineili^se . ; Manuel d’histoire de la philosophie depuis Kanl 1 1889) ; Hermann Lotze, sa biographie, ses lettres et son enseignement philosophique {19ûi-iîX»5), dans la collection de Frommann : Fcrivains classiques de la philosophie, dont il prit la direction en 1890. Il publia depuis 1885 la « Revue de philosophie et de critique philosophique k, paraissant à Leipzig.

FAMA (abrév. en malinké de fagama ; àc fanga, force, et ma, suftîxe des adjectitsj n. m. Nom donné ù. certains chefs indigènes, dans l’Afrique occidentale française.

Faredgha, nom donné à la partie septentrionale de l’oasis de Siouah, dans le désert de Libye, sous la dé[teDdance politique de l’Egypte. C’est la partie la plus pauvre de toute la dépression ; mais elle contient l’important centre religieux de Djaraboub, qui est la métropole de la confrérie scnoussite. Los caravanes do pèlerins venus du Maghreb et de la Tripolitaine et qui se rendent à La Mecque contribuent à lui donner une certaine importance commerciale.

Fariau {C/iar/es-Eugône-Frédêric), général français. né et mort à Paris (1830-1903). Sous-lieutenant, il fut blessé à l’assaut de Sébaslopol, co qui lui valut son second galon et la croix. Lieutenant-colonel en 1871, colonel en 1875, général en 1885, Fariau a sa page glorieuse dans la guerre de 1870. Etant major au 9* de ligne, il quitta le dépôt pour prendre le commandement d un bataillon du 29*’ de marche. C’est on celte qualité qu’à Neuville-aux-Bois, près d’Orléans, il défendit le village contre un régiment, deux escadrons et douze canons. Ses dispositions étaient si habilement prises que l’ennemi dut battre en retraite, laissant 500 hommes sur le terrain, dont 150 tués. A la suite do cette affaire, le major Fariau fut cité à Tordre du jour de l’armée de la Loire.

  • Faure (Emile-Louis-.l/«Wiice) , homme politique et

littérateur français, né à Saillaus (Drôme) en 1850. — Après avoir appartenu pendant dix-

sept années consécutives à la

Chambre des députés, dont

cinq comme vice-président,

Maurice Faure fut élu séna-

teur de la Drôme en septem-

bre 1902. Au palais du Lu-vem-

bourç, comme au Palais -

Bouroon, il se consacra par-

ticulièrement aux questions

d’instruction publique, sur lesquelles il a publié : Pour

tVniversité républicaine. Il a

été nommé en 1906 rapporteur

du budget de l’instruction

publique. L’.A.ssociation des

journalistes républicains l’a

choisi comme syndic, et il a

été élu président du comité

exécutif du parti radical. Son

dernier livre : Souvenirs du

général Championnet, a été

couronné par l’Académie française (1905). Il a réuni ses discours relatifs au Dauphiné et à la Provence sous le titre : Pour la terre nattUe, pages historiques et littéraires.

Faure (Augusto-GaineO. littérateur français, né à Tournon (Ardèche) en 1877. Après divers volumes de vers et de prose, dont un sur la Liberté de lapresse (thèse de doctorat en droit, 1900), il s’est consacré au roman. Il a publié : la Dernière Journée de Sapphâ {lOOl), curieuse élude des mœurs grecques, et deux romans modernes, d’un art subtil et raftiné : ta /toute de volupté (1904), ot l’Amour sous les lauriers-roses {1905}.

Fava (Onorato), romancier italien, né à CoUobiano (Piémont) en 1359. Il a écrit, surtout pour le public familial et enfantin, de nombreux récits, dont quelques-uns ont été traduits en diverses langues. Les plus populaires sont : Tesoruccio (1897) ; Graneltin di pepe (1896) ; /tinascimento (1883) ; Contro i più (1893) ; al Paese délie stelle ; lo Pantofoie del re (1398).

FeDKOVTTCH HoRDYNSKI (Joseph^. poète petitrussien. né en Bukovine en 1S34, mortù I.emberg en 1888. Après avoir ser%"i dans l’armée, il devint inspecteur des écoles et contribua puissamment par ses écrits au réveil de la nationalité petite-russienne en Bukovine. Outre ses poésies lyriques et ses drames, on estime ses nouvelles en prose, qui ont été réimprimées en Russie (1896). H mourut dans la misère.

FELSINOTBERIUM {té-ri-om’) n. m. Genre de mammifères de la famille des halicoridés, comptant Jeux espèces fossiles dans le tertiaire pliocène du midi de la France et de l’Italie. {Les felsinotherium étaient des grands animaux marins, se rapprochant des dugongs actuels et surtout des halilhenum. L’espèce type estle felsinotherium Foresti.)

’^' FEMME n. f. — EscTCL. Dr. En vertu de l’article 386 du Code civil, la femme veuve ou divorcée qui se remariait perdait l’usufruit du bien de ses enfants mineurs, taudis que le père veuf ou divorcé pouvait se remarier

Mauric* Faure.

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/

FABIUS — FLORIAN

sans être privé d© la jou : i.^ loi

du 22 févru-r 19<»6 a lait p. i^

mèr« coiiiinucradésorriiai^ -^ .. .*..

l’usufruit des biens de sobeiiUniii mu.

que le père. Cette jouissance ne Ber.i

celui des père cl mère contre lequel lo ^...vi^v ^ .,c ..u

prononcé.

FéNÉON I-ouis-F< ?//x-Jale»- Alexandre), littérateur français, né i Turin, do parents français, en 1861, Il fréquentait assidûment, au quartier Laiin Parist, les réunions des jeunes écrivains ot poètes t>yml>olique8 ; il fonda, eo 1883, la /lemie ind,’-pe$,dnntt, avec dos collaborateurs très connus en littérature. Cotte revue ue dura que quelques mois, mais fut reprise plus

tard par Edouard Dujardin. Kn

1885, Fénéon collabora à la rédaction d’un - Petit Bottin des gens de lettres -, puis lit do la f .^^^ ^1

critique d’art dans l’ • En de- ^ SFfim

hors», dirigé par Galland, dit ^ ’

Zo d’Axa. Il a clé secrétaire de la rédaction de la « Revue

blanche ■. Il a écrit : les Impressionnistes en ISS6 (1887).

Lié avec des anarchistes, il

fui accusé d’cntfntc avec toute ^’ :’ une bande poursuivie ; arrêté J^’A ’ en 1894, il fut acquitté. fjh'>

    • Ferrero (Gugiiclmo), so- ’ f’^M^.^

ciologue et historien italien, "■

né à Portici, près de Naplcs, i

en 1871. — En 1906, Ferrero ’

a été chargé, au Collège de Fer

Franco (Paris), du cours d’histoire romaine prévu par la fondation G. Mïchonis. Il a pris comme sujet d’études ; Auguste et les débuts do l’empire romain.

    • Ferrier (Ca&rie/-Jo6cph-Marie-Aaguste), peintre

français, né à Nimcs en 1847. — Il a été élu en 1900 membre de l’Académie des beaux-arts, co remplacement de Jules Breton.

FERROGOLUMBlTE(/<r^o /on) n. f. TaDialoDÎobat© rhombique de fer. Syn. de tantalitr.

Field i.TUKj, grand journal hoWor . ’- "- ’ri-îa ;^. consacré aux sporis ci aux OLCupatiu : vie au grand air, comme l'indique > ’ -

Country Gentleman’s iVe"«/>rt/jer {le journai «lu g-^nticmau à la campagne). II fut fondé (i" janv. 1853) par les éditeurs Bradbury et Evans, et son premierdircctcur fut Mark Leraon. Le texte embrasse tout ce qui concerne le jardin, la basse-cour, l’écurie, la laiterie, le ménage, la chasse k courre et au chien darrèt, le chenil, la pèche, le yachtiny et le canotage, l’équitation, la voiture, le cyclisme, l’automobilisme, les courses de toute nature, les jeux athlétiques, le cricket, le croquet, le fjolf. !•■ i’à>i ,. ithui^. ’.<■ ]>'Ao, les jeux d’appartement, comme ! Une section esi réservée aux voy et aux beaux-arts. A J. IL Wai^ leur en chef F. Toms, et puis l^iimoj Mr Wilàam &ciiiv>r.

FlUMGRANDE ou FlUBiE, ï’OUTg d’Italie ( Vénétie [prov. d’Udine, circondario de Pardenone]), sur un affluent du Livenza ; 3.500 hab. Vignobles, sériciculture.

FlUBGGELLO URAOO,comm.dltalio(Ix>mbardie[prov. de Brescia]), dans une région marécageuse et non loin d’un petit sous-afâuent du Pô ; i.ooo hab. Riz, sériciculture.

Fleuscher (Oscari, professeur et musicien allemand, né ù Z’t-rbi^’ prov de Saxe) en 1856. Il étudia de 1878 à is^3 les lettres à Halle, puis, jusqu’en 1885, la musique à Berlin, sous la direction de Spitta, fut nommé en --’ conserateur de la Collection royale des vieux i^-ir :meuts de musique à Berlin, puis chargé d’un cours à I u :jiversilé do Berifin sur l’histoire de la musique, professeur suppléant en 1895 et professeur titulaire en 1903. Il a publié, entre autres : le Luthier Denis Gaultier ^1886) ; Dissertations sur les traités de chant du moyen âge (1895- 1897) ; Guide à travers la collection royale des vieux instruments de musique (1892).

FlERES (Cgo), poète et romancier italien, né à Messine en 1857. Ù publia eo 1885 un volume de vers { Ver«i), qui semblait annoncer une très brillante carrière poétique ; depuis, il s’est dispersé, a publié de nombreux articles de critique littéraire et artistique, des romans : iWfane istorie (1885) ; la Terra (1886) ; Vortice (1887 ;; Extollat (1887) ; Tofania (1902) ; Glorie (l901) ; des aouvelles : Varia (1894) ; un nouveau recueil de vers : Sacellum (1S89), sans retrouver le succès qui avait accueilli ses débuts. Il a écrit en outre le livret de plusieurs opéras : la Tazza di thé (1S87) ; U TriUo del diavolo (1899) ; Mirandolina (1903) ; etc.

Fleur Y-RAVARIN, homme politique français, né à Lyon en isôl. Docteur en droit, auditeur au conseil ti’E'r. : (1885), conseiller général du Rhône (1890). chef adjo :;.. .cabinet du ministre du commerce et de l’industrie i---- 1893 il fut élu député do la sixième circonscription de Lyon, en 1893. Successivement réélu en 1898 et en 1902, il a combattu la politique du cabinet Combes. Collaborateur de la " République française » et de diverses revues, il a publié : Conférence sur la réforme des boissons et le monopole de l’alcooi {ISlb) ; De l’assistance communale en France ilS6b] ; les Secours à domicile dans Pan* (1893) ; .otre défense maritime et coloniale (1900). Il a été élu sénateur du Rhône en 1906.

FucKEL I Paul-François), peintre allemand, né à Berlin en 1S52, mort à Nervi en 1903. II était professeur à lAcadémio des beaux-arts. Paysagiste vigoureux ei original, il a été le peintre des sites des forêts du Nord. Ses œuvres lui ont acquis en Allemagne une grande réputation.

FLINKITE n. f. Arséniat© hydraté naturel voisin do syriadelphinte.

FLORENSITE (ran) n. f. Phosphate hydraté naturel d’alumine et cerium.

FlORIAN Frédéric), graveur sur bois et dessinateur, né à Saint-Aubin Suisse) en 1859. Il étudia d’abord seul la gravure, puis se rendit en 1878 à Paris, où il reçut des leçons de Lepère. Il collabora au • Monde illustré » ,

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