Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, supplément.djvu/642

Cette page n’a pas encore été corrigée

DÉTlllEFONNER — EGLISE

Un autre appareil (fig. 2), basé sur lo mfimo principe, a éiv couslruit par Marconi ’le la façon suivaulo. Eutre les Iiùlcsd’uoaimaut F est pla-

cée une bobine préseoiant ^

les doux onroulcmoiiis C / / A /*

gros rit oi K lil lin.

Lo noyau est conslinn’ ^

par uu câblo<^i^’, formé «le — ^-

rils lins tournant en cûl)’

sans lin surdeux poulies r

euCiainéos par un uiouvc- y

niout d’horlogerie. ^

On obtient un très bon

résultat lorsque lo câble a CQ)^

une vitesse do 8oontiniélrt

à la seconde. Lescoinniuui- Vig. 2.

cations obtenues avec cet

appareil sont supérieures à colles dounéos par les radioconducteurs.

Le téléphone employé dans ce cas est lo raouotélépliono Mercadior. V. MoNOTLLÊPUONii, t. VL

DÈTIRCrONNER {fo-né — de tire-fond) v. a. Ch. de l". Enlever lo tiro-fondde : DiiriRKKONNEit un rail.

DiDiON (Charles), inf^’énieur français, né ù Charmes (Moselle) on 1802, mort à Paris en 1882. Admis à l’Ecole polytechnique en 18’20, il en sortit premier en 1822 pour entrer à l’Ecole do- ponts ot chaussées ; il devint ingénieur ordinaire on 1825, ingénieur en chef en 1841, inspecteur divisionnaire en IS’is, inspecteur général en 1857. Didiou prit une très grande part à la création de nos chemins do for dont, avec les Séguin, les Talabot, les Flachat. il avait vite entrevu et pressenti l’avenir. Pendant treize années consécutives, Didion conserva la direction de la Compagnie d’Orléans, puis devint, en 1865, délégué général du conseil, et à ce titre chargé de la haute survcillauco des travaux et du coutrùle de la Compagnie.

DjaNCT. oasis du Sahara central, au S.-O. du Tibesiiet sur la route directe des caravanes entre la Tripolitaine et le lac Tchad ; 20.000 palmiers, et environ 1.000 hab. Point d’eau important. Les velléités d’occupation de Djanet et de Bilma par la Turquie ont amené ; en l’JOâ, un incident diplomatique eutro ce pays etlaKrauce. V. Ijilma, au Complément.

  • DjaraB01IB, ville de l’oasis de Faredgha , dans

le désert do Libyo , au N.-O. de l’oasis de Siouali ; 3.0U0 hab. environ. Palmeraies ; culture de l’orge, du blé, du dattier, etc.

Djaraboub, qui dépend politiquement de l’Egypte, est surtout connue comme le principal centre d’activité de la secte senoussito. Située sur le trajet des pèlerins musulmans venus do la Mauritanie et du Maghreb et en rouie pour La Mecque, elle est un perpétuel foyer d’agitation musulmane. De là se répandent, de confrérie on confrérie, les nouvelles et les mots d’ordre qui vont agiter jusqu’aux oas !s les plus lointaines du Sahara.

DjeRIBO, petite oasis du Sahara central, à 300 kilom. environ au N. de Uilma, sur la route suivie par les caravanes qui vont du Tchad au Fezzan. Quelques centaines de palmies ; 500 hab., souvent pillés par les Touareg Hoggar. C’est en allant visiter cette oasis que le commandant français Gaden fut attaqué, d’ailleurs sans succès, en novembre I906, par les Touareg.

DjoFRA (el), oasis "lu Sahara septentrional, dans la dépendance politique de ta Tripolitaine, par 29" de latitude N. et li" do latitude E. de Paris ; 2.000 hab. environ. Arabes et Berbères, musulmans Senoussites. Dattiers, culture de l’orge. L’oasis, reconnue par Naohtigal en 1809, est située sur le parcours des caravanes qui font le transit du sel, des armes, etc., entre Tripoli, Mourzouk et le Soudan central.

  • DOMBES. — Depuis 1865, dos travaux de dessèchement

patiemment poursuivis avaient supprimé une partie des éianu’S du pays, mal entretenus, et qui étaient devenus un véritable foyer de lièvres paludéennes. La mortalité delà contrée s était trouvée abaissée de ce fait de 40 à 25 p. loo solun les ^innées, la moyenne do la durée de la vie humaine s’était élevée do 23 à 38 ans, et la limite do la population avait augmenté dans la proportion d’un tiers. Par contre, le rendement économique du pays avait assez notablement diminué, jiar suite do la disjtantion des poissonneries dos étangs, qui étaient la principale ressource de la Dombes. La loi du 15 novembre looi a autorisé^ malgré l’avis très énergiquenicnt formulé du comité d’fiygiéno publiiiue de Franco, la remise on oau des étangs. En particulier, dans les environs du Plantay, une quinzaine d’étangs ont été reconstitués, sur une superficie do 200 hectares. Depuis ce moment, on a pu constater, comme il était naturel, une recrudos< ("nce du ^)aludisme dans la contrée, ot en 1906, lo congrès do médecine do Lyon, par une délibération qui a été notiliée à l’.Vcadémio do médecine, s’est empressé de deinaiidor l’abrogation, ou tout au moins la suspension de la lui du 15 uovembro 1901.

  • D0NIOL (Joan-Henri-Antoino), publicisto et administrateur

français, né à Kiom (Puy-de-Dôme) eu 1818. — 11 est mort & Paris en 190t}. Correspondant do l’Académie dos sciences morales et politiques on 1864, il on devint membre libre en 1890. Outre les ouvrages déjà cités, il a publié : la Questionde l’Eglise en /’yanceUZOl) ; M. Thier-i, le comte de Saint-Vallier^ le général de afanteuff’el, la libtration du territoire (lii91) ; Xotes sur le pnssé conlemporain ’i 830-1850] (1853) ; Considérations sur l’état de la F. (11. Cl à l’intérieur (1895) ; U Gouvernement de M. Thiers : Us .iijociutions pour la paix (189eh Serfs et vilains an "loiic, à>je (1900) ; Commencements [i84t-t848] (1902) ; Dr fSt5 à 1900 : Xutre politique intérieure devant l’histoire (1903) ; La Fayette dans ta liévolulion (1904) ; M. Thiers président de la /^publique [f870-fS7S] (1905).

Don Procoplo, opéra bouffe de Bizet, posthume, représenté au théâtre de Monte-Carlo on mars 1906. — C’est une u.-uvre do jeunesse do l’autour de Carmen, agréable, écnio dans le style italien du temps. Lo sujet, très classique, est fourni par los mésaventures d’un tuteur sur veil aul une jolie pupille, que courtisent à la fois un préu-n’ 1ant Krotesque {don Prucopio) ot un séduisant oflîcier. I>a puriuion, cumposée à Rome on 1858 par Bizet, alors pensionnaire do la villa Médi.is, devait fitrc présentée à I Institut. Mais Aubcr, directeur du Conservatoire, refusa

de l’admettre, .sous prétexte que lo roglomont exigeait des prix do Home l’envoi non d’un opéra-comique, mais d’une messe. La partition, égarée par Auber, fut oubliée, et retrouvée seulement après uu domi-sièclo dans la bibliotlièquo du Conservatoire.

DORET (Gustave), compositeur suisse, né à Aigk* on 1866. 11 étudia d’aboi d le violon, lit une partie de ses études en Allemagne, avec Joachim et au conservatoire de Berlin, puis vint terminer son éducation artistique à Paris avec Marsick ot Massonet. II a fait fonctions lic chef d’orchestre à Paris aux concerts d’Harcourt et à la Société nationale de musique, à Genève, aux grands festivals do l’Exposition de 1896. Comme compositeur il s’est fait connaître par certaines œuvres importantes. Il a fait exécuter à Lausanne, en 1891, une grande scène lyrique, les Vuix de la patrie, pour soli, chteur d hommes et orchestre, à Vevey, en 1895. un oratorio, les Sept paroles du Christ, puis un Hymne ù la nature, une Marche héroïque, des airs de ballet pour orchestre, ot il a écrit de la musique de scène pour un drame, le Peuple vaudois. Il a publié aussi de nombreux recueils de chant : Sonnets païens (sur des vers d’Armand t^ilvcstre) , Fleurs de deuil. Jardins d’enfant. Airs et chansons couleur du temps, etc. En dernier lieu, il a fait représenter à l’Opéra-Comiquo un opéra on deux actes, les Armaillis (1906), et il a écrit la musique de scène [lour la traduction ûxi Jules César de Sbakspeare faite par Louis de Cïramont et représenté à l’Odcon (1906 ;.

Dorez (iéûn-Louis-Marie), érudit fram.-ais, né à Villemaur (Aube) en I86i. Licencié es lettres, archiviste-paléographe et élève diplômé de l’Ecole des hautes études, il lut admis à l’école française de Rome. Puis il fut attaché en qualité de stagiaire au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale (1893). dont il devint bibliothécaire en 1905. Pendant trois ans, il suppléa P. de Noihac à l’Ecole des hautes études dans la chaire d’histoire de la pliilologie classique. 11 a dirigé depuis 1S93 la » Revue des biblioLhèques » avec Emile Châtelain et la « Bibliothèque littéraire Je la Renaissance » avec P. de Noihac (de 1898 à 1906). Parmi ses travaux, relatifs à Ihistiiiro littéraire et artistique de la France et de l’Italie aux xiv, xv et xvi« siècles, nous citerons : l’Ars ininor de Donat (1890) : Pic de La Mirandole en Frauce, avec Thuasne (1897) : Chronique d’Antonio Morosiiti, avec G. Lefèvre-Pontalis (1898-1902) ; Itinéraire de Geromo Maurand d’Antibes a Constantinople, i544 (1901) ; la Canzone délie virtu e délie scienze di Bartolomeo BartoH da Bologna (1904) ; Cataloguf de la collection Dupuy (1899) ; la Faculté de décret de l’université de Paris (dans la collection de 1’ « Histoire générale de Paris») ; Pantagruel, fac-similé de l’édition de Lyon, 1533, avec Paul Pion (1903) ; Pétrarque : Vie de César (1906) ; etc. Il adonné de nombreux articles à des revues l"rani ;aises et italiennes.

DORNlS (Elena Goldschmidt, dame Guillaume Ber, connue sous le pseudonyme de Jean), écrivam français. née à Florence en 1870. Encouragée par Leconte de Lisle, avec qui elle était liée d’amitié, et à qui elle consacra plus tard (1894) une étude intéressante, Leconte de Lish’ intime, elle publia en 1893 son premier roman, la Vote douloureuse. Elle a donné depuis, sous ce titre : les l’yères d’électiun,une série de nouvelles, inspirées des moeurs ei des légendes de la Dalmatie, et d’une poignante émotion dramatique ; puis deux romans : la Force de vivre et /t Voile du temple (1906). Elle y aborde hardiment toutes les ((uestions sociales et religieuses dont notre temps réclame la solution, sans que le côté passionnel y soit sacrifié. Jean Dornis a fait une étude particulière de la littérature, dont les résultats sont consignés dans la Poésie italienne Lunleinpuruiiie, et le Théâtre italien cunlemporain i_1904).

DOUI-MENIA, tribu arabe du Sud-Algérien, aux contins do la frontière marocaine, entre le Tafilalet et l’oasis de Figuig. Essentiellement nomades, los Doui-Meniaont été depuis 1900 en relations suivies avec les Français, auxquels ils louent, comme porteurs, leurs immenses troupeaux de chameaux pour le service des convois qui ravitaillent les troupes françaises de la région d’Igli et du Touàt. Pour ce motif, ils sont l’objet dune jalousie violente de la part de leurs coreligionnaires du Tafilalet. Aussi les Doui-Menia, qui cultivent de l’orge sur le sol algérien, et vont chaque année récolter des dattes au Tafilalet, ont-ils été plusieurs fois razziés par les Cbeurfas ou Cliorl’as et mis en demeure de choisir entre l’amitié de la France et celle du Maroc, dont les émissaires ont parcouru leur tribu, essayant do la détacher de la France.

DOXOGRAPHE (du gr. doxa, opinion, doctrine, et grajdiem, écrire] n. m. Aiitiq. Nom donné aux compilateurs grecs qui ont réuni des extraits des philosophes anciens : Diogéne Luerce, Stobée, étaient des doxographes. (Consulter les Ùoxographi Grœci j>ubliés par Diels, IS79.)

  • DrEYFUS (affaire). — L’alTaire Dreyfus a reçu, en

juillet 1900, son éjiilogue judiciaire. La condamnation de iiennes, suivie do la grâce de Dreyfus, n’avait pas éie acceptée par celui-ci, ot une nouvelle demande en révision fut introduite en 1902, fondée notamment sur la déposition niousongèrc d’un témoin de la dernière heure, l’Autrichien Cernusky, sur certains aveux d’Esterhazy. (|ui s était publiquement reconnu l’auteur du fameux bordereau, tout en aftirmant l’avoir écrit par ordre ; enfin, sur la fausse interprétation dedépéches diplomatiques mal déchiffrées, ou volontairement antidatées par les auteurs de la confection du dossier secret. D’autre part, une enquête ouverte au ministère de la guerre permit de découvrir certains documents i^la minute Baylo, notamment) que Dreyfus était accusé •l’avoir distraits. A la suite d’une longue instruction poursuivie par la chambre criminelle de Ta Cour de cassation, sur lo rapport du conseiller Moras, et après réquisitoire du procureur général lîeaudouin, les ciiambres réunie^ rendirent un arrêt longuement motivé, où toutes lescliai- ^’cs relevées contre Dreyfus étaient analysées ot déclarées inexistantes, et où la condamnation de Rennes était, en fin de compto, annulée, comme ayant été " prononcée par i’rreur et à tort ». Rien ne subsistant, disait l’arrêt, qui pût être imputé à crime ou délit à Dreyfus, la cassation du jugement de 1899 s’imposait, sans "renvoi devant un autre conseil de guerre.

Comme sanction de cet arrêt, Drevfus. vu son ancienneté dans le grade de lapitaine, l’ut nommé chef d’es- <ailron, ot, quelques jours après, décoré de la Légion •l’honneur. Le liouionant-colonel Picquari, le premier, avait signalé uu miuistère les agissements d’Esterhazy et

G2i

mis en doute la culpabilité de Dreyfus. Il avait été, comme conséquence de celte altitude, mis en réforme et un moment emprisonné : il fut replacé en activiu ; et promu général de brigade. V. Picqlaet, au Supplément.

^’^'DUMAY {Charles-Fvédànc) , administrateur français, ne à Pans en 1843. — II est mort dans cette ville en 1906.

DURRIEU Louis -François -Alfred), général français, ne en l«12, mort en 1877. Fils du général Antoine-Simon Durrieu (v. ce nom), il sortit en 18^12 do l’Ecole militain* de Saint-Cyr, passa en 1836 par l’Ecole d’état-major, fui nommé capitaine en 1840, et attaché en cette qualité aux travaux toptjgraphiques do l’Algérie. Il était, en 1854, général de brigade, commandait la subdivision de Mascara. puis conduisait contre les tribus hostiles du Maroc une expédition habilement conduite, qui lui valut d’être nommé divisionnaire en 1859. En 1866, il commandait la 13* division militaire )orsi[u"il alla remplacer le général de Ladmirault comme sous-gouverneur de l’Algérie. En 1870, il reçut du gouvernement de la Défense nationale la mission d’organiser lo 17’ corps d’armée ; mais au milieu du mois de novembre, il était remplacé dans son commandement par le général de Sonis.

DUTILLEUL (François- Etienne Collard-), administra teur et homme politique français, né et mort à Pans (1825-1883). Il entra, fort jeune encore, au ministère des finances, en 1843, et cinq ans après, fut reçu au concours inspecteur des finances. Après une rapide et brillante carrière, il était devenu directeur du mouvement général des fonds du trésor au ministère des finances, quand il fut élu conseiller général de l’Oise, puis député de Compiègne (1876). Il se déclara disposé à appuyer la république conservatrice, mais refusa de signer le manifeste des 363, et vota avec la minorité contre l’ordre du jour de défiance contre le ministère de Broglie-Fourtou (1877). Il fut alors nommé ministre des finances dans le cabinet de Rochcbouët, contre lequel la Chambre vota un ordre du jour do défiance dés le lM novembre 1877. Il fut remplacé le 13 décembre suivant par Léon Say.

    • ÉCHÉANCE 11. f. — Encycl. Dr. comm. i,orsque les

fêtes légales tombent un vendredi ou un mardi, aucun payement d’aucune sorte sur efi’et , mandat, chèque, compte courant, dépôt de fonds ou de titres ou autrement ne peut être exigé ni aucun jtrotêt dressé le lendemain des fêtes tombant un vendredi ou la veille des fêtes tombant un mardi. (Loi du 20 décembre 1906.)

    • ÉGLISEn.f. — E :icYci.. Bégime des cultes. Les caihoViqucs

français ayant refusé, couformémcni aux instructions du Saint-Siège, de se soumettre soit à la loi du 9 décembre 1905 (formation d’associations cultuelles), soit aux dispositions de la loi du 30 juin 1881 interprétées lato sensu par la circulaire du ministre des cultes du i" décembre 1906, le gouvernement déposa un projet relatif aux biens ecclésiastiques et à l’exercice public du culte La discussion do ce projet aboutit au vote de la loi du 2 janvier 1907.

Exercice du culte. La loi du 9 décembre li.i05 n’est pas abrogée ; mais , à défaut d’associations cultuelles, les dispositions exceptionnelles qu’elle prévoit deviennent sans application, et l’exercice public du culte peut être alors assuré d’après les règles du droit commun, c’est-à-dire , soit par des associations régies par la loi du 1" juillet 1901 (v. associations), soit par voie de réunions tenues sur initiatives individuelles [loi du 2 janvier 1907, art. 4). En d’autres termes, le culte public peut être exercé légalement par trois moyens différents ad libitum :

1° Par associations cultuelles ;

2° Par associations de droit commun ;

30 i>ar réunions publiques sur initiatives individuelles.

Associations cultuelles. Le régime des associations soumises aux dispositions du titre IV do la loi du 9 décembre 1905 a été expo>é au Su/’plément. V. église.

Associations de droit coii,mun. Ces associations doivent se conformer aux article- ; 1 à 9, 12 et 17 de la loi du

l**" juillet 1901. V. ASSOCIATION.

Béunions publiques cuit’ elles. En autorisant l’exercice public du culte par des réunions publiiiues tenues sur initiatives individuelles en vi rtu du droit commun établi par la loi du 30 juin 1881. l’article 4 de la loi du 2 janvier 1907 consacre par un texte législatif l’avis du Conseil d’Etat du 31 octobre 1906 et la circulaire du ministre des cultes du 1" décembre suivant. Les dispositions de l’article 25 de la loi du 9 décembre 1905 (déclaration valable pour un an) sont on outre appliquées à toutes les cérémoDÎcs du culte.

Voici la substance do l’avis précité du Conseil d’Etat :

La loi du 9 décembre i’.05 soumet l’exercice public du culte par voie d’action collective à l’organisation des associations cultuelles. Dès lois, toute organisation qui a pour but de grouper des personnes ou des capitaux en vue du culte public n’est licite que sous la forme d’une association cultuelle. Si elle prend une autre forme, telle que celle d’une association de droit commun, créée en vertu de la loi du 1" juillet 1901 ot ne satisfaisant pas. notamment |iar sa composition el son objet aux prescriptions de la lot du 9 décembre 1905, d une société de secours mutuels, d’un syndicat professionnel, d’une société civile ou commerciale, elle n’est qu’une association cultuelle dissimulée, et ses directeurs ou administrateurs sont passibles des peines correctionnellos édictées par l’article 23 de la loi du y décembre 1905, sans préjudice do la dissolution lie l’association frauduleuse qu il appartient aux tribunaux de prononcer en vertu du même article. Mais la loi do séparation ne met aucun obstacle à ce que des individus, .’igissanl en dehors de toute espèce d’association, organisent des réunions publi(|ues cultuelles dans les conditions du dro !l commun, tel qu’il résulte de la loi du 30 juin 1881 sur les réunions publiques.

A la suite et en conséijuence de cet avis, lo ministre do l’instruction publique et des cultes adressa aux préfets une circulaire eu date du l" décembre 1906 relative aux conditions d’exercice du culte public à défaut d’associations. Les réunions cultuelles ne sont pas tenues d’avoir un bureau, la loi du 9 décembre 1905 sur la police des cultes garantissant l’ordre par des dispositions spéciales ; mais, à défaut de constitution d’un bureau, les ^ignataires do la déclaration sont responsables, et le droit de disso-