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avait publié une grande édition du Nouveau Testament, avec «les notes explicatives et une longue introduction. Ses deux dernif rs ouvra^jes sont : Xos lihertês, sermon (1906), et /e,ï Grands Problèmes de l’au-delà, huit conférences (1900).

    • DeFUISSEAUX {I,(’ ;on), homme politique belge, ne à

Mons en 18il. — Il est mort à liruxolles en 1906.

Dejob (Cliarlcjs). professeur français, né à Paris en

1847. Klève de IKoulo normale supérieure (1807), il fut professeur do rhétorifjuo à Laval (1871), à Angoulônio (i87i}, à Bordeaux (187G), et au collège Stanislas à Paris (1870-1893). 11 l’ut rei ;u docteur es lettres (1881) avec les doux thèses : Marc-Antoine Murrt, un Piofeaseitr français en Italie danx la seconde moitié du xvi* siècle, et De liemilo fiapino. De 1888 à 1891, il snppléa Larroumet comme maîiro de conféreuces de littérature française à la faculté des lettres de Paris. Titulaire de la même chaire en 1893, il fut nommé proiesseur-adjoint do littérature italienne en 1900. Il a publié encore : De l’influence du concile de Trente sur la littérature et les beaux-arts chez les penplfs catltoliqnes : essai d’introduction à l’histoire Utii’-rnire du siècle de Louis XJV (1884) ; .1/°* de Sta^l et l’Italie, avec une bibliographie de l’influence française en Italie de (796 à fSf 4 {IS’JOi ; De la condition des juifs de Mantoue au xvi" siècle (1891) ; Supfilémenl pour servir à l’histoire de l’influence française en Italie de nOG à iSl4 {S9’3) ; Bernardin de Saint-Pierre et ses opinions religieuses (1894) ; Vluslriiction publii/ue en France et en Italie au xix* siècle (1892J ; Notice sur Lmgi Ferri (189G) ; Etudes sur la tragédie française et la tragédie Italienne (1897) ; Sotice sur Edouard liuel ^1897) ; tes Femmes dans la comédie française et dans la comédie italienne au xviii’ «lèc/e (1899) ; etc. Fondateur et président de la Société des études italiennes, il a donné des conférences et de nombreux artiilcs sur des sujets intéressant les littératures française et italienne.

’^'DelagE (Marie-rues), zoologiste français, né à Avignon en 1854. — Le professeur Yves Delage a joué uu rôle important dans l’évolution des études biologiques en France. En 1895, il publia son grand ouvrage : la Structure du proloplasma et les Théories sur l’hérédité et les grands problèmes de la biologie générale, dans lequel ii présentait le résumé et la crititiue des principaux systèmes do biologie générale et exposait ensuite ses idées personnelles. ( V. l’analyse de ce livre à STRUCTURE.) Comuie suite et complément à ce vaste travail d’érudition , Delage , secondé par un comité do spécialistes, a créé l’Année biologique (v. Année biologujue), destinée à analyser les principaux mémoires de biologie publiés dans l’année précédente et dont le premier volume a paru en 1897. En :896, Delage, en collaboration avec Hérouard, a commencé la publication d’un Traité de zoologie concrètef conçu d’après un plan nouveau (étude de types), qui fait le plus grand honneur à ses auteurs par la richesse de sa documentation, cl dout il n’existe d’analogue dans aucune langue. Entre temps, il s’occupait d’intéressantes recherches de biologie, en particulier sur la parthénogenèse arlificieUe,où il précisait et conlirmait les découvertes de Loeb. U a été élu en 1901 membre de l’Académie des sciences.

DelahAYE (Ernest-Jean), peintre français, né à Paris en 1850. Elève de Gérome, il débuta au Salon de 1875 par un Portrait ’t homme. Son envoi de liSi, Ernbalageei Maréchalcrie, lui valut une 3’" médaille, et VUsine à gaz de Coio-celles (1884), une ti" médaille. Il a peint des portraits, dos scènes de genre, le Lavoir (1880, musée de Limoux), Marèchalerie (1885), des tableaux militaires ou patriotiques : la Charge de Marengo {SZ1 , commandé ^>ar l’Etat), Sedan 11888, à’ la vUle de Barcelone), M’^" I-Ui, Dodds et héhanzin, Retour de Paul Déroulède, place de la Concorde (1900). Ou lui doit des peintures décoratives pour l’hôtel de ville de Saint-Denis, le Diorama de la mission i}farchand, à l’Exposition universelle de 1900, où il a obtenu une médaille d’argent pour la Prise de Monlbèliard par Piiitl Déroulède.

DelME, ville d’Alsace-Lorraine (Lorraine [arrond. de Château-Salins]), sur un petit sous-affluent du Rhin par la Seille et la Moselle ; 650 hab. Houblonnières, faïences. Delme fut, au moyen âge, le siège d’une seigneurie importante, placée elle-même au site de l’ancienne station romaine Ad duodecimum, sur la route de Metz à Strasbourg. Antiquités romaines.

DelonCLE (Antoine-Benoît-CAaWes), homme politique et ingénieur agronome français, né à Montauban, en 1860. U appartenait à l’administration de l’agriculture à la fois comme iuspecteur général de l’eusei-^uement de la pisciculture et maître de conférences à l’Institut agronomique, quand il résolut de prendre part aux luttes publiques ; il se présenta donc à la députation et fut élu en 1903 dans la 1" circonscription de Sceaux (Seine), en reniplacemenl de Richard, et réélu au renouvellement général de 1906. Avant d’entrer au Parlement, il s’était acquis déjà en tant que journaliste et publicisto acricole, et paniculièrement comme rédacteur en chef de l’» Agriculture nouvelle » et comme fondateur et secrétaire général de r.4s«ociation de la Presse ai/ricole, une situation prépondérante. On lui doit, entre autres ouvrages de vulgarisation, un excellent Dictionnaire populaire d’agriculture pratique (, 18991, dont il écrivit lui-même une très grande partie, cl dout les autres furent rédigées, sous sa direction et celle de Paul Dubreuil, par un certain nombre d’ingénieurs agronome^, do professeurs d’agriculture et d’écrivains spéciaux. On lui doit également : l’Fcrevisse et son élevage.

DenCHAWAI, bourg d’Egypte (prov. de Meuoufich), près du Nil ; -.mmio hab.

  • DÉNOMINATIONangl. rfe»Of»i»m/(OH) n. f. — En Angleterre

et aux Etats-Unis, Nom servant à désigner les ditTéreatcs sectes religieusns.

DEFUISSEAUX — DÉTECTEUR

Delage.

  • DÉPUTÉ n. m. — EscYCL. Indemnité l>'gis !atn.e. Sous

la Constituante, les députés touchèrent une indemnité de 18 livres par jour, plus des frais de voyage A la lin do la législature. Il fut alloué aux conventionnels une iodemnité double à partir du 23 nivôse an IIL

La constitution du 5 fructidor au III i27 août 1795) alloua aux membres du conseil des Cinq-Cents ot à ceux du conseil dos Anciens une indemnité annuelle fixée à la valeur de • 3.000 myriagrammos do froment .. Les représentants s’allouèrent on outre une mensualité de 330 fr. pour frais de logement et do bureau.

La constitution du 22 frimaire an VIII (z déc. Ï799) fixa le traitement des sénateurs au vingtième do celui du Premier Consul fqui était do soo.ooo fr. par an), à 15.000 fr. celui des membres du Tribunal, à 10.000 fr. celui des membres du Corps législatif.

La disposition do la loi électorale du 15 mars 1819, fixant à 9.000 fr. par an lindemnité législative, fui reprise par l’articio 17 dos lois du 30 novembre 1875 (députés) et 2 août 1875 (sénateurs^. La loi du 23 novembre 1906 a élevé de 9.000 fr. à 15.000 fr. cette indemnité.

Sous l’Empire, elle était do 1-^.500 fr. pendant la session ordinaire (six mois) ot de 2.500 fr. par mois pendant les sessions extraordinaires.

Ix tableau ci-après fait coniialire les indemnités et avantages dont bénédcient les membres des Chambres des députés des principaux pays :

France. — 13.000 francs par an. Parcours gratuit on chemin de fer sur le réseau do l’Etat. Circulation sur tes autres réseaux moyennant uno cotisation de 10 francs par mois. Kotraito. CV. pension liîgislative, au5wj5pf.)

Allemagne. — 3.750 francs par an (avec retenue do 25 francs par jour d’absence). Parcours gratuit en chemin de fer.

Autriche. — 21 francs par jour pendant les sessions. Indemnités de voyage.

Bavière. — 12 fr. 50 par jour pendant les sessions. Parcours gratuit en chemm do fer.

Belgique. — 4.000 francs par an. Parcours gratuit en chemin de ffer.

Bulgarie. — 20 francs par jour pendant les sessions. Un voyage gratuit.

Danemark. — 13 fr, 75 par jour pendant les sessions fréduilo à 8 fr. 25 si les sessions durent plus de six mois). Parcours gratuit en chemin de fer.

Espagne. — Aucune indemnité. Billets à prix réduits.

Etats-Unis. — 25.000 francs par an. Un voyage gratuit. 025 francs pour frais do bureau.

Grèce. — 1.800 francs par an. Parcours gratuit.

Hongrie. — 5.000 francs par an ; 1.650 francs d’indemnité do logement.

Italie. — Aucune indemnité. Parcours gratuit.

Norvège. — 16 fr. 25 par jour pendant les sessions. Un voyage gratuit. Soins médicaux gratuits. Funérailles gratuites.

Pays-Bas. — 4.150 francs par an. Un voyage gratuit.

Portugal. — Aucune indemnité. Parcours gratuit en chemin do for.

Prusse.— 18 fr. 75 par jour pondant les sessions. Parcours gratuit en chemin de fer.

Boumanie. — 20 francs par jour pendant les sessions. Parcours gratuit.

Bussie. — 26 IV. 65 par jour pendant les sessions. Uu voyage gratuit.

Serbie. — 15 francs par jour pendant les sessions. Un voyage gratuit.

Suède. — 1.650 francs par an. Un voyage gratuit.

Suisse. — 20 francs par jour pendant les sessions. Un voyage gratuit.

Sauf en France, on Russie ot aux Etats-Unis, aucune indemnité n’est allouée aux membres des Chambres hautes (Sénat, Chambre des lords. Chambre des seigneurs, etc.).

Députés (médaille des). A l’inauguration do chaque législature, il est frappé cl distribué aux députés une médaille spéciale, qui porte en général, pour chacun d’eux, le nom du représentant et de son département. Nous reproduisons ici îosdcuxdernièresde ces médailles , frap- pées pour la législature 1902- 1906 et pour la Chambro élue en 1906. Mais l’usage luiraémo est do beaucoup plus ancien et remonte à la première dos assemblées réva- lu tionuaires.

Seule, depuis 1789. l’Assemblée législative (1791-1792) n a pas eu de médaille, mais seulement des insignes et des cartes d’identité. , .

Nous crevons utile d’énnraérer, pour chaq^ue régime et pour chaque assemblée, les médailles ou signes de reconnaissance attribués à chaque représentant :

Assemblée nationale (1789). Carie d’identité de membre de l’Assemblée : 1789. Médaillo cuivre par Vivier cl Gatteaux ; 17 août 1789.

Assemblée législative. Carte d’identité de membre de l’Assemblée : 11 octobre 1791. Insigne de député (Tables de la loi) : 12 juillet 1792. Pas de médaille.

Convention nationale. Carte d’identité de représentant : 22 septembre 1792. Carte d’identité : 3 mars 1794. Médaille en bronze par Benjamin Duvivicr : 23 novembre i797.

Conseil des Cinq-Cents. Carte de membre, par Saint-Aubin (9 prairial an IV). Médaille argent, par Dupre : 15 juillet 1736. Carte de membre, par Roussel : 26 mai

■ :V

Médaille des députés (1902).

Médaille des députés [lOoC,,

1797. Médaille argent, par Gatteaux : 30 J . ’ ! ■’-

daille cuivre doré, par Gatteaux : 2i jari*. daillo argent, par Gatteaux : U mai 1798. .’.i j .î

argent, par Gatteaux : 17 juin 1799. Médaille iLiiUiguualc, argent, par Gatteaux ; 10 novembre 1799.

Corps législatif. Carte d’identité do député : M avnl 1800. Médaille argent, par Gatteaux ; 16 avril li-oo. Mé- •laillo argent, par Jcuifroy : 5 mars 1802. Médaillo bronze, par Jeuffroy : 7 août ln02.

premier Empire. Médaille somblablo à celle do l’an VU ! ponr 1804 cl annécR suivantes.

Cent-Jour». Médaillo Kcmblat>lo à Li précédente.

Louis XVIII. Médaille argent, par Ati<iricu : 1815. Médaillo argent, par Gayrard ; 1817. Médaillo argent, par Gayrard : 1824.

Charles X. Médaille argent. parDabois : seplCRihrel8t4, Médaille or, par Gayrard : i" juillci 1825. Médaille argent, par Dubois : 1826. Médaille argent, par Dubois : 1827.

Louis- Philippe. Médaille argent, par Gayrard et Caqué : 1830. Médaillo argent, par Caqué : 1839. Médaille argent, par Petit : 1841 ii. 1818.

Deuxième Bépublique. Insigne do rcprésentanl dn peuple : 1848.

Assemblée constituante. Insigno de rcpréscDiaut : 1848. Carte d’identité do membre do l’Assemblée : 1848. Médaillo argent, par Barro : 1848.

Assemblée législative. Insigne de représcotaoi da peuple : 21 mai 1849. Carte d’identité : 1849. Médaille argent. par Gayrard : 27 avril 1849.

Deuxième Empire. Carlo d’identité : 1852. Médaille ar-

§ent, par Barre : 24 juin 1852. Médaille argent, par Barre . e 1853 i 1870. Troisième Bépublique. Assemblée nationale. C&Tlc d’identité : 1871. Insigne de membre : 13 juin 1871. Médaille argent, par Gatteaux : 1871.

Chambre des députés. Insigne : 16 juin 1876. Médaille argent, par Barre : 1876 (chaque légitlat.). Carie d’identité : 1885. Carte d’idenlité, par Stern : l*’ juin 1887. Chaque législature : médaille argent, par Max Bourgeois, jusqn en 1899 ; médaillo argent, par Léon Deschamps : 190<>.

Médailles commémoratives. Congres de 1879 : médaille bronze, par Oudiné ; congrès de 1884 : médaille bronze, par Chaplain ; congrès do 1886 : médaille bronze, par Max Bourgeois ; congrès do 1887 : médaille bronze, par Max’ Bourgeois ; congrès 1894 : médaille bronze, par Max Bourgeois, i" juillet IS94 : plaquette bronze, par Roty ’funérailles de Carnot). Congrès de 1895 : médaille bronzé, par Ponscarme ; congrès de 1899 : médaillo bronze, par Henri Dubois.

    • DÉIlATISATION n. f. — Encycl. L’obligation de la

df-ratisalion s’applitiue, aux termes du décret du 4 mai 1906, aux navires se présentant dans les noris fiançais dans des conditions de nature à faire craindre l’importation de rats contaminés do peste. Sont dispensés de cette formalité les navires qui se bornent à dr-poscr des passagers dans le port sans accoster et no font qu’un séjour do quelques heures, ainsi que ceux qui. faisant une escale de moins de douze heures, cl laissant moins de 500 tonnes de marchandises, sont déchargés de jour, le navire étant d’ailleurs maintenu en éluignemcut des quais. Aux termes d’un décret modilicatif du 9 août 1906, il a été décidé (|uo les navires soumis à l’obligation de la dératisation peuvent être autorisés à ne procéder à cette opération qu’après que les passagers auront été débarqués sans accoster, ou après lo déchargement d’un maximum da 500 tonnes do marchandises, sous condition que ce déchargement sera effectué loin du quai.

DÉRATISER ^te rat) v. a. Débarrasser des rats par extermination : Au Frioul, le service de santé dératise les navires qui an-ivent d’Orient.

DERMOTHÉRAPIE (du gr. dernia, peau, et thérapeia, traitement ; u. f. Tbérapcuiique des maladies de la peau. DERMOTHÉRAPIQUE adj. Qui a rapport à la dermotlicrapie.

  • Desgaves (Lucien), écri’ain et auteur dramatique

français, né à F*aris en 1861. — Il a fait représenter à rodéon. en octobre 1905. une pièce en trois actes, la Préférée, qui fut favorablement accueillie.

DeSTENAVE, officier et explorateur français, né à Saint-Cricq (Landes) en 1854. Ln i !*95, chef de bataillon d’infanterie de marine, il était résident à Bandiagara. U conquit le ’Yatenga et organisa la mission Voub ;i-Chanoine, qui a eu pour résultat la soumission du Mossi et du Gourounsi. Chargé en T-’OO de l’organisation du territoire militaire des pays et protectorats du Tchad, il soumit pacifiquement Sénoussi, le sultan d’El-Kouti, défit à plusieurs reprises Fat-cI-Allah, le fils de Rabah, occupa temporairement le Kancm et revint en Franc** en 1902, après avoir recueilli ou fait recueillir par ses collaborateurs sur les pays du Tchad une foule de renseignements scientiriques d’une 1res grande importance.

  • DÉTECTEUR n. m. — Détecteur thermique. V. thiir-MiQCK

au Supplément.

— Détecteur magnétique, .appareil imaginé par Marconi pour remplacer les radioconducieurs do Branly dans les communications à longue distance.

— Encycl. Cet appareil (6g. l) est base sor la variation d bvsiérosis d’un mét.-il magnétique sous raciiou des ondes hertziennes. Sur un noyau en fil do fer do petit diamètre N est enroulée une faible longueur de cuivre isolé C, recouvert d’un long enroulement R, dont les extrémités sont reliées au téléphone T.

Le premier fil C communique avec I antenne par A et la terre par B.

Près des extrémités du noyau, un aimanl en fer à cheval F tourne autour de son axe xy. L’aimantation du noyau est donc constamment variable. Si des oscillations ont lieu dans l’antenne, et par suite dans l’enroulement C. le secondaire R reçoit des courants induits qui donnent des sons dans le téléphone.