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ALLEGRO — AOSTE

,.i^î,. , Ê’^ ■ ■ ’J""' «^.opitoline bas-ivlief : Jupiter assis ; à sa droite. Minerve- à !

relier, ; - 3. Polenc gau „,se , - 4. 5, 0. Poteries du temps d’Auguste ; - 7. Elrièr gallo-romai

10. Houe ou raclette ; — 11. Potà eau ou aiguière ; — 1-2. Entrave ; —

Néanmoins il en existe ; et. do ce côté encore, la colline sacrée reserve sans doute aux archéologues des révélations imprévues.

Allegro (Jacques), général tunisien, né vers isio mort près de Tunis en 1906. Issu d’une famille d’origine italienne, mais établie depuis longtemps dans l’Afrique du Nord, fils lui-même d’une Arabe, il fit dans les troupes du bey de Tunis toute sa carrière militaire, et parvint au grade de général. En 1880, i ! fut un des auxiliaires les plus actifs de la politique française en Tunisie, et il se distmgua en réprimant avec énergie un soulèvement des tribus ouchtetas, aux confins de la frontière française. Kn récompense do ses services, le premier résident général français à Tunis, Roustan, le fit nommer gouverneur de la région de l’.Vrad. Parlant fort bien le français, litalieu et l’arabe, très énergique à la fois et très habile. Allegro sut faire régner l’ordre dans une région en général troublée. Il avait, depuis dix-sept ans, perdu ia vue, mais sans cesser d’exercer ses fonctions avec le même succès.

^Allemagne. — Au mois de décembre 1906, la politique intérieure allemande a été traversée par une crise grave : la dissolution du Keicbstag, mesure à laquelle I empereur n’avait pas recouru depuis 189.’). Depuis longtemps, les rapports étaient tendus entre le chancelier de Bulow et la majorité du Reicbstag, où le centre, aux tendances catholiques etagrariennes, prédominait. L’occasion de la rupture fut la discussion en deuxième lecture du projet de budget supplémentaire fpour 1907>, destiné à assurer au gouvernement un crédit de 29.220 ooo marks, à l’occasion de la révolte des indigènes de l’Afrique du Sud-Ouest. Le centre, qui, à plusieurs reprises, avait pris icxto do quelques scandales coloniaux pour blâmer la politique d’impérialisme et d’expéditions lointaines de 1 empereur, fit demander par la commission un abaissement notable du chilTre des troupes à entretenir dans la colonie en 1907. Le chancelier refusa et, à la séance du 13 décembre, déclara qu’il s’agissait non de quelques millions, mais • du prestige national et de l’honneur militaire . allemand. Malgré tout, le Reicbstag refusa par dix voix de majorité de voler les cr.-dits demandés par le gouvernement. Quelques instants après, le décret de dissolution était lu à la tribune. Le gouyomemeut do Bulow avait eu pour lui, dans celte crise les conservateurs, les nationaux-libéraux, et les radicaux-nationaux. La majorité se composait des socialistes ot du contre catholique.

    • Almodovar del Rio duc dk), homme politique et

diplomate espagnol, né en 1859. - Il est mort à .Madrid en 1906.

ALPENCLÙHEN de lallcm. Alpen, Alpes, ot nlahen, icnition) u. m. Coloration en rouge de feu des sommets des Alpes au coucher du soleil.

AMBLYCHROMATIQUE (Aro-mn-/if — du gr. amblus «moussé, et klirôma. couleur) adj. Se dit des éléments ligures du sang (éryihrocytes et leucocytes^ dont les grains chromatiques du noyau sont plus ou moins dilfus ovalaires et trapus (nar opposition aux noyaux thaciiyciiROMATiQi ; us, doDt los grains sont au contraire nets et dolios).

AMÉllNEAU(E.),égyptologue français, né à IjiChaiio-Giraud (Vcndéo), m igr.o. Il embrassa d’abord la carrière ecclésiastique, ot professa dans renseignement libre. Ji quitta le cl. ;rgé ol se consacra tout entier à légyptoogio, obtint plusieurs missions officielles, fit d’importantes fouilles à Abvdos on 1896-1897, et devint direc-W :

.^ !""",^ •=™’ ?, •’« hautes études section des

în .».- ’*• K’11""’ " ’"^ ■■«" «loctcur es lettres à Paris ,,. „ , ;■ , "'""/ ?■" I"""’ ■’"■•’S /^""i «’"• ’t inosli-VZli ",’"' ’" •"/"■ ’""’"'■’« /-"""«w- Pûrnu ses autres

(1888-1896), lei Ac/M <(« martyrs de l’EglUe copte (1890) ;

sa gauche, Junon) : — 2, Un Dioscure (basromain ; — 8. Hustede -Silène ; — 9. Clochette ; — 13. Cuillère à pot.

Contes et romans ie l’Egypte chrétienne (1888) ; Résumé de Ihistotre de l’Egypte (18941 ; Essai sur l’évolution historigtte et philosophique des idées morales dans l’Egypte ancienne (1895) ; Histoire de la sépulture et des funérailles dans l’ancienne Egypte {S9e) ; Notice des manuscrits coptes de la Hiùliolhéijue nationale (1895) ; les Nouvelles fouilles d’Abydos (1899-1904).

Amic (Henri), littérateur et auteur dramatique français né à Nogent-sur-Marne (Seine) en 1853. Il fit ses débuts dans la littérature avec un roman : Henée (1878), que suivirent bientôt M" deKarnel, roman (1879) ; les Vingt-huit jours d’un réserviste racontés par lui-même et dessinés par un autre (1881) ; Plaisir d’amour, recueil de nouvelles 1883) ; Au pays des Gretchens, roman (1884) ; George Sand, mes souvenirs, volume de mémoires littéraires (1890) ; En regardant passer In vie, autre volume de souvenirs littéraires, écrit en collaboration avec M»’ Lecomte du Nouy n903). Il a donné au théâtre : un Ami (Odéon, 1879)- ^1/"" flarjens (Odéon, 1888) ; ime /’enime (Bodinière, 1889) ; .V ; oui, ni non (Le Havre, 1889) ; Daria, pièce tirée d’uii roman de R. de Pont-Jest (théâtre d’.Vpplication, 1892)une Divorcée (Bodinière, 1892) ; une Vengeance (Cannes 1890 ; Gymnase, i9i) :les Pa/nllons no/i-s (Casino de Mce, 1891) ; Colomhine pour deux, pantomime, musique de Pierre Joret (Bouffes-Parisiens, 1894) ; Pour (e rfiapeat ;, pantomime, musique de Pugno (Ambigu, 1895) ; le Luxe des autres, comédie, avec P. Bourget fOdéon, 19031 ; etc.

    • Amour. — La vallée de l’Amour a repris une importance

nouvelle pour les Russes à partir du jour où le traité de Portsmouth leur a barré le chemin de la mer •laune en substituant dans la Mandchourie les droits du Japon à ceux qu’ils avaient acquis. Dès lors, la Russie a di’i entreprendre une nouvelle voie ferrée, destinée à relier Ivhabarof avec la principale ligne transsibérienne. La ligne est divisée en deux tronçons : le proniier allant de .Sretensk jusqu’à Prokrovskaïa, le second parvenant de ce dernier point à Khabarof.

  • AMOVIBLE adj. — Qui peut être écarté, séparé de.

Il Jante amovible. V. jAN’Ti :, au Supplrmenl.

AmundsEN (Roald), marin et explorateur norvéï^ien né à Borje (Norvège) en 1872. Parti de Norvège en 1903 sur le Gjôa. il pénétra cette année même dans l’archipel arctique américain par le détroit de Lancastre, et prit ses qu.-irtiers d’hiver sur la côte méridionale de la Terre du Koi-Guillanme, où, pendant vingt-trois mois consécutifs, il a, non loin du pôle magnétique, effectué des observations magnétiques et météorologiques, et d’où ilaelfeclué le levé des terres arctiques avoisinantes. ,u mois d’août

1905, il a repris sa roule vers l’O. pour achever la traversée du passage nord-ouest, et a pu sortir de l’archipel américain avant d’être arrêté par les glaces. Heienu par celles-ci près de l’embouchure du Mackenzie, il y a passé I hiver arctique de 1905-i90f. ; puis, après la débâcle de

1906, il a gagné le détroit de Bering, avant ainsi effectué avec son navire un voyage que .Vlaccluro n’avait pu faire naguère que partie avec son bâtiment, partie en traîneau.

ANALPHABÉTISME (lissm — du préf. privât, ail. et alphabet] n. m. Absence de toute instruction.

Ancêtre (l), drame lyrique en trois actes, poème de Auge de Lassus, musique de Camille Saint-SaSns, représenté le 21 février 1906 au théâtre de Monte-Carlo. — Lo sujet est une histoire corse qui semble inspiré de Colomba do Mérimée. /" acte : Une ancienne vendetta sépare les doux familles dos Kabiani et des Pietranera ; un ermite, lo père Uaphaèl, entreprend de los réconcilier ; lo chef des Pietranera, Tebaldo, jeune officier des armées t, P ""’ y consentirait volontiers ; mais le chef des l-abiani, Leandri, et surtout l’aïeule Nnnciata, refusent tout pardon. D’ailleurs Tebaldo est aimé à la fois de Vanina, soenr de Leandri, et de Margariia, orpheline recueillie par les Fabiani ; ot Tebaldo aimo Margarita

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i- acte : On rapporte choi les Fabiani le cad.ivre de L»andri tue dans la montagne ; comme il n’y a iilus d’homme dans la maison, la vieille Nunciata fait jurer â Vanina de venger son frère. Bientôt Vanina apprend que Tebaldo est le meurtrier. S- acte : L ermite Raphaël va unir Tebaldo et .Margarita. C est bien Tebaldo qui a lue Leandri mais, attiré dans un guet-apens, il u a fait que se défendre’ Poussée par le devoir de venger son frère et par la jalousie, anina va tirer sur. Tebaldo, mais son amour fait tomber do ses mains le fusil déjà levé. Nunciata ramasse 1 arme et poursuit Tebaldo ; elle tire, mais la balle s’égare et tue Vanina. La race des Fabiani, punie pour sa dureté est anéantie. Sur ce livret quelque peu conventionnel oi superficiel, le compositeur a écrit une pariiiion où paraissent sa technique savante, son harmonie magistrale son élégante orchestration, mais dont les morceaux n’ont pas de lien suffisant avec le sujet ou entre eux. Citons l’hvmne de I ermite, sa nrière, un morceau descrii.tif imitant lo bourdonnement des abeilles, le duo d amour entre Tebaldo et Margarita, la lamentation funèbre de Nunciata sur le corps de son petit-fils, l’agonie de Vanina, etc.

Annales de phUosophie chrétienne, revue mensuelle, paraissant à Paris, le 15 du mois. Elle fut fondée en 1830 par Augustin Bonnetty. Celui-ci y exposa ses Idées personnelles de philosophie religieuse, qui constituaient le fidéisme (v. ce mot au Supplément), et qui furent censurées à Rome. Après lui, la revue déclina. En 1905, elle fut acquise par un groupe de catholiques, dont le P. Laberthonnière fut le porte-parole. Chrétienne et catholique, mais dévouée en même temps aux idées et aux méthodes nouvelles en religion, elle devint l’organe préfère dos écrivains catholiques qui préconisent ce qu’on appelle la philosophie de l’action et l’apologétique qui v cherche un appui. V. lmsianexce. ’ = 11.’

MiKt^a. t. — Années quarante , Années soixante , Termes consacres en Russie, qui désignent 1840 et 1860, époques glorieuses par le mouvement littéraire et politique • réformes d’.^lexandre II ; abolition du servage (1861)’ etc Les plus célèbres critiques littéraires iBiélinsky, 1810- 1818 ; Dobrohoubov, 1836-1861 ; Pissarev, 1841-1868) et la l’iupart des illustres écrivains russes appartiennent à ces époques.

Année biologique fi.), publication annuelle, dont lo premier volume a paru en 1897, pour les comptes rendus des travaux de biologie de 1895. Dirigée par Y. Delage, avec la collaboration d’un comité de spécialistes, elle doit être considérée comme la suite naturelle de l’ouvrage de Y. Delage sur la Structure du protoplasma. Ihérédtti et les grands problèmes de la biologie générale (V. STRCC-Ti’RK, etc.), comme la mise au jour annuelle des nombreuses et importantes questions qui font son objet.

L’Année biologique n’est pas un résumé de tous les travaux biologiques, indistinctement. Son but essentiel est de trier, dans les publications biologiques de tout ordre, les seuls mémoires où il est question des phénomènes généraux de la biologie et ceux surtout où Ion cherche à -fournir l’explication, à donner la cause des faits décrits. Cette publication constitue un recueil remarquable par sa richesse de documentation pour le biologiste ou le naturaliste, et il n’existait rien d’analogue en aucune langue. D’ailleurs la liste des divisions adoptées pour l’analyse et la critique des travaux parus daus l’année suffit à montrer le caractère et le but de la publication :

I. La cellule ; — IL Les produits sexuels et la fécondation ; — III. La parthénogenèse ; — IV. La reproduction asexuelle : — V. L’ontogenèse ; — VI. La tératogénèse ; — VIL La régénération ; — VIII. La greffe ; — IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires le polymorphisme erg.atogénique ; — .. Le polvmorphismo mélagénique, la métamorphose et l’alternance des générations ; — XL Les caractères latents ; — XII. La corrélation ; — XIII. La mort, le plasma germinatif ; — XIV. Morphologie et physiologie générales ; — XV. L’hérédité ; — XVI. Iji variation ; — XVII. L’origine des esprits et de leurs caractères ; — XVIll. La distribntion géographique des êtres ; — .IX. Système nerveux et lonctions mentales ; — Théories générales, généralités.

ANTIFLUCTUATEUR n. m. Appareil qui supprime les fluctuations de pression dans une conduite de gaz, en réglant d’une manière automatique l’alimentation des moteurs qu’elle dessert. fOn dit aussi antipclsathi-r.)

— E.s’CYCL. L’installation d’un puissant moteur sur une canalisation de gaz, juste suffisante pour le ser^■ice qu’elle remplissait auparavant, cause un trouble sérieux aux consommateurs dont les ajipareils d’éclairage se trouvent branchés sur la même conduite, car de fortes llucluatiODS, dues à l’aspiration du piston de la machine, s’y produisent. Ces dépressions seraient insensibles, si le nroteur puisait lo gaz nécessaire à son alimentation dans une réserve de capacité suffisante. Mais, pour diminuer les dépenses d’installation, on a imaginé les antifluctualeurs, qui ne remédient (lu’iniparfaitement au mal en agissant parfois au détriment de la régularité do pression de la machine ; " de sorte tiue, si les voisins sont satisfaits, comme lo constate juaicieusement Aimé Wiiz, le propriétaire du moteur ne l’est plus «.

h’antifiuctuateur liizot et Akar constitue un perfectionnement de la poche Schrabctz, qui réglait automatiquement le débit de gaz au moyen d un losange articulé dont les liras prolongés appuyaient sur la jante du récipient, tandis que son extrémité manci-uvrait ’le robinet. Cet antifluctualeur consiste en un robinet à papillon, commandé par la poche de caoutchouc elle-même, disposée sur lo trajet du tuyau à g,az ; lorsqu’elle se gonfle, elle tend à fermer le robinet, qu’elle ouvre quand elle se dégonfle. Les nuctuations de pression, que l’on constaterait dans la canalisation par suite de l’aspiration brusque du moteur, se trouvenl alors supprimées, et l’alimentation de la machine est assurée autoniaiiquenienl.

Le rhéomètrc anti/lurtuateiir delà Compagnie parisienne se compose d’une chambre cylindrique on deux parties, reliées entre elles par un obturateur formant soupape. Cet instrument empêche l’aspiration du piston de provoquer un vide dans la conduite d’alimentation, vide qui se répercuterait sur les branchements voisins.

AostE (Vittorio Fmmannele Torino Giovanni Maria. duc n’), prince italien, né A Turin en 1870. Kils du |>riuce .médée, ducd’Aoste,et de Maria dal Pozzo délia Cisterna, par conséquent cousin du roi d’Italie, Victor-Emmanuel llï, le duc d’Aoste, qui porta d’abord lo nom do comte de Turin