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moyen d’une base qui a fait appeler i’easemble tampon U’allumai/e. Une tige isolée traverse le cylindre. Elle est constituée comme une bougie massive. On l’appelle souvent iii/lauimnleiii- (A). Klle est réunie à l’un des pôles de la source d’électricité ,

l’autre étant réunie à la

masse du cylindre.

Une pièce mobile non

isolée électriquement du

cylindre, appelée rupteur

ou palette i l., est coiu-

mandée par le moteur au

moyen d une came.

l’our produire l’étin-

celle, le moteur amène L

au contact de A, ce qui

permet à un courant do

roiirt cirririt (v. Ce mot)

do se produire. Puis la

canie C écarte L do A,

ot le courant interrompu

se iiroloMgo un instanl

par une étincelle de seif-

induction, dont la puis-

sance dépend précisé-

ment de la self-induction

fou capacité d’aimanter

l’espace environnant) du

circuit parcouru par le

courant.

On emploiera donc

d a’n s ce cas comme

source d’électricité une

Schéma d’un allumage par cîtincelle do rupture.

maijnMo (v. ce mot), qui possède de la self-induction, ou bien on ajoutera au circuit une bobine de self constituée par un simple gros électro-aimant. L’étincelle d’induction correspond à un débit d’électricité beaucoup plus faible que l’étincelle de rupture, bien qu’elles possèdent toutes deu.’c la même quantité d’énergio dans les appareils usuels. Aussi, la seconde rongot-elle beaucoup plus vite les extrémités do la palette et do l’inflammateur que la première n’use ses pointes. Comme sources d’électricité, oei emploie le plus souvent des accumulateurs (batterie de 3 éléments, soit i volts et 20 à 60 ampères-heure) ou une magnéto. La magnéto est quelquefois combinée avec une bobine d’induction pour fournir directement un courant de haute tension permettant l’allumage par bouqie pour éviter les pièces mob]|es du rupteur dans le cylindre. C’est alors une magnéto haute tension à boiujips. Enfin, et surtout comme secours, on emploie les piles sèches, ou des piles i liquide, mais préparées sans liquide, qu’on met eo action en y ajoutant l’eau nécessaire. On a remarqué qu’à l’énergie plus ou moins grande de I étincelle correspondait une indammation plusou moins rapide du mélange détonant.

  • ALLUMETTE n. f. — Pâtisserie sèche, dont la forme

allongée rappelle celle des allumettes chimiques. ALLUMEUR n. m. Appareil servant à l’allumage.

— En’cvcl. Ce nom s’applique à divers appareils. (V. au mot ALLIJMAC.K les allumeurs employés pour les moteurs à explosion.) L’industrie du gaz emploie divers allumeurs qui portent le nom de self-altnmeiirs, parce qu’ils enflamment le gaz par eux-mêmes sans intervention d’un corps enflammé. La plupart de ces appareils sont basés sur l’action catalytique (v. c.italvsk) de la mousse de platiiie. D’autres allument le gaz par la production dune étincelle électrique au moment de l’ouverture du robinet. Ils sont alors basés sur les mêmes principes que les allumeurs employés pour les moteurs il explosion. ALLYLPYRIDINE n. f. Base C’H' (C’HM Az, que l’on obtient en eliaull’ant un mélange de picolino et de paraldéllyde.

ALLYLPYRROL {pi-rol) a. m. Composé C’H'(C’H') Az, que l’on obtient en traitant le bromure d’allyle par le pyrrol potassique.

ALLYLSÉNÉVOL n. m. Composé

CH= = CH — CH= — Az = C = S.

qui se forme lorsqu’on dédouble le myronate de potassium sous l’influence d’un ferment, la myrosine. (V. sénévol.) Syn. ISOStJLFOCYAX.lTE D.VLLÏLE. ESSE.XCE DE MOUT.IRDE, ESSENCE DE RAIFORT.

ALMAMI ou ALMAMY n. m. Titre que portent les chefs de grandes tribus ou les souverains indigènes dans certaines régions du Soudan. On dit, par exemple, Valmanvi du Fouta-ÛJallon.

  • Alma-TADEMA (Laurens), peintre hollandais, né à

Donryp en 1336. — Cet artiste s’est tenu éloigné du Salon de Paris depuis 1893, mais il a pris part à l’Exposition universelle de 1900 avec lo

t^rintemps et le Baiser. Le jurv

l’honora d’un grand prix. — .Sa

femme, Lauba-Theresa Epps,

de nationalité anglaise, née en

1852. fut élève de Madox Brown ;

elle obtint uoe médaille d’argent à la même Exposition (1900), où elle avait envoyé Contentement, char-

mante toile de genre, a peint des

scènes de genre et des natures

mortes : les Adieux ; Befeisi un

Toast ; Aide-toi toi-même ; Dans

un bois de jacinthes ; Une porte de chttiuniére ; etc.

Almodovar del Rio (duc

DE), homme politique et diplo-

mate espagnol, né en 1859. Issu

(l’une des plus hautes familles do l’Espagne, possesseur de riches Alma-Tadema. domaines dans la région de Xérès,

il fut élevé en Angleterre, où il a longtemps vécu. Elu membre des Cortès, il a fait partie de la droite libérale, et occupé trois fois le poste de ministre d’Etat (AlTaires étrangères), notamment dans le cabinet Moret (1905). Il eut, dans ces fonctions, à négocier avec la France les accords franco-espagnols relatifs au Maroc : à ce titre il fut délé-. gué par l’Espagne à la conférence d’Algésiras, dont les membres relevèrent à la présidence le n janvier 1906. Alphonse XIII.

ALONE n. f. Nom générique désignant un composé renlerniant une lonction cétono et une fonclion aldéhyde. ALOPHINUS Inuss] D. m. Genre d’insectes coléoptères rhyn.hophores, de la famille dos curculionidés, comprenant une nouvelle espèce do Tunisie (alophinut trianqntifer), petit charançon voisin des sciapliilus. Alpes australiennes, chaîne de montagnes de 1 Australie méridionale, parallèle au littoral du Victoria etde la iNouvello-Galles du Sud, s’ élevant par gradins jusquà 1 altitude culminante de 2.237 mètres, qu’elles atteignent au mont Kosciusko. Le fleuve Murray sort du versant occidental dos Alpes australiennes, du rebord oriental desquelles no partent que des rivières do médiocre étendue.

Alphen (Ilieronimus Vax), né à Gouda en 1746, mort en 1803. Avocat, procureur général à Utrecht, pensionnaire de Leyde, il fut trésorier général de l’Union jusqu’à ce que la révolution do 1795 lui fit perdre son emploi. Il s adonna alors à la littérature, composa des chants néerlandais, des poésies pour les enfants souvent réimprimées, des cantates. Ses poésies complètes ont eu au xix" siècle trois éditions : en 1838, en 1857 et en 1872. ALPHITONIE (ni) n. f. Bot. Genre de rhamnacées, comprenant quelques espèces d’Australie et de Nouvelle-Calédonie.

  • Alphonse xm (Léon-Feroand-Marie-Isidore-Pascal-Aiitoine ;

, fils posthume d’Alphonse XII et de Mario-Cliristine, archiduchesse

d’Autriche, roi d’Espagne,

né à Madrid en 1886. —

Alphonse XII s’éteignit, le

27 novembre 1885, d’une ma-

ladie de poitrine, laissant la

reine enceinte de tros mois.

Devenue veuve, Marie-Chris-

tine, régente du royaume,

mit au monde un fils,’qui fut

proclamé roi sous lo nom

d’Alphonse XIII. Le jeune

monarque était d’une santé

débile : sa mère remplit ses

doubles devoirs de mère et

de régente de manière à s’at-

tacher le respect de tous les

partis. Alphonse XIII reçut

une solide éducation mili-

taire, et se développa corpo-

rellement par des exercices

physiques. Ayant atteint, le

17 mai 1902, sa majorité de seize ans, il prêta serment à la constitution devant les Cortès et prit possession eff’ective du pouvoir suprême. Il a fait en France, en 1905, un voyage officiel, et au mois de janvier 1906 furentannoncées ses fiançailles avec la princesse Ena de Battcnberg. ALPININE n. f. Alcaloïde extrait de la racine de galanga. V. galangine.

ALPINOL n. m. Chim. Principe extrait du galanga {alpinia ^/ulanija).

Alsace (Thierry -Arno-Baudoin, comte d’), prince dllénin, député français, né à La Haye en 1853. Entré dans 1 armée, il servit dans la cavalerie et démissionna avec le grade do lieutenant. Il s’occupa ensuite d’agriculture. Maire de Frébécourt, conseiller général pour le canton de Neut’châtoau, il se présenta sans succès dans les Vosges aux élections législatives de 1893. Le 20 mai 1894, Il fut élu député de l’arrondissemenl de Neufchâteau, en remplacement de de Ponlevoy, devenu sénateur. Il fut réélu en 1898, en 1902 et en 1906. Membre de la commission do l’armée, il s’est occupé activement des questions mihtaires. A signaler ses rapports sur les missions Foureau-Lamy et Gentil (1901).

ALSTONIDINE (sto) a. f. Alcaloïde que l’on rencontre en même toiiips que la porphyrine dans l’écorce dalstonia

  • Alt (Rudolf d’), peintre autrichien, né à Vienne en

1812. — Il est mort dans la même ville en 1905.

  • Altaï. — il résulte des observations faites par lo professeur

V. Sapojnikov que le point culminant de l’Altai, le mont Biélouka, atteint l’altitudo de 4.500 mètres, et non pas seulement la cote de 3.000 mètres que les cartes lui donnent encore fréquemment.

  • Altamura (FrancescoSaverioRafl’aele), peintre italien,

né à Fc.ggias en 1826. — Il est mort à Naples, en 1897. Cet artiste a pris part à l’Exposition universelle de 1878 (Paris), avec deux tableaux : Jésus, lié, écoute la leçtui-e du jugement qui le condamne ; et le Carnaval à Florence, au temps de Jérôme Savonarole, "ALTERNANCE n. f. — Biol. Alternance des générations. Cycle évolutif, comprenant deux modes de génération différents, qui se suivent et alternent régulièrement.

— Encycl. Des deux générations du cycle, la seconde, exécutée par l’être parfait, est toujours" sexuelle : la première souvent ne lest pas, d’où plusieurs modes d’alternance de la génération sexuelle : i" avec la scissipariié (nais, méduses) ; 2° avec le bourgeonnement (vorticelles, polypiers, hydraires, siphonophores, ascidies, salpes, iseiiias,écliinocoques,trémades, bryozoaires, etc.) ; 3’ avec la sporulation (fougères, mousses, hépatiques) ; 4" avec la parthénogenèse (pucerons) ; 5» avec une autre forme do reproduction sexuelle amphimixique (rhobdonema) A . HETÉROGONIE.

-- UiBLioGR. : E. Perrier, Traité de zoologie (Paris, 18901 ; Y. Delage, la Sti-ucture du protoplasma, les théories sur l hérédité et les grands problèmes de la biolooie oénérale (Paris, 1895). " "

ALTERNATEUR n. m. Générateur d’électricité à courants aliernatifs : Dans les alternateurs, les bobinespeurent être couplées en tension ou en quantité. (J. Laffargue.)

— Encycl. Electr. On a récemment apporté d’importantes modifications aux alternateurs, qui tous peuvent se ramener maintenant à un seul type à inducteurs intérieurs mobiles et à induit fixe extérieur en tambour. La puissance des alternateurs, utilisés principalement pour transmettre l’énergie électrique à grande distance, varie do 10 à 5.000 kilowatts. Leur intensité efficace, peu élevée, atteint de 10 à 300 ampères, suivant la puissance. Le rendement industriel pour les machines de 10 à 50 kilo-ALLUMETTE — ALVAREZ

watts est de 8.1 à 85 p. loo ; mais, pour ceux d’une puissauce supérieure, il s’est élevé jusqu’à 95-97 p loo Lesallernatours à courants pohjphasés (surtout lri’„l,at,}> se construisent aujourd’hui pour de^ puissances de I ooo à 3.000 kilowatts et au-dessus, avec des différences’ de potentiel dépassant souvent 2.000 volts. Ces machines aux variétés innombrables, permettent une foule de cora-^ binaisons et de transformations répondant aux besoins croissants de l’élcctrotechnique. V. colrant dynamo INDL-CTllR. ■ ’

Althaldenslebem , bourg d’Allemagne (rov. de russe [prov. de Saxe, présid. do MagdebourgH, sur lo ever, sous-affluent de l’Elbe par l’Ohrc ; 4.018 lialj. (18951 ombreuses usines. ’"

Sulfate hydraté naturel. Syn.

Pru__. „,..

Bever, sous ...„„v.«i

Nombreuses usines.

ALTICOLE n. m. Sousgenro de campagnols comptant sept espèces propres k •

à l’Himalaya et au ^ ^^’

Tliibet.

— Encycl. Les alti-

coles sont, comme leur

nom l’indiùue, descam- l*

pagnols des grandes ’^.-

altitudes ; certains, ^

comme rrt//ico/a mon- tf-- ’.^

losa, du Cachemire

central, vivent entre

3.000 et 4.000 mètres d’altitude. Cette espèce a été découverte en 1894.

AltOFTS, localité de la Grande-Bretagne ( glcterre)

cointé d’York (West-Kidingi, faisant parue de la commune de Newmanton, sur la CalJer ; 4.000 hab. Altringham ou Altrincham, localité de la Grande-Brctague (Angleterre ^comié de Chesier’i, faisant partie de la commune de Bowdon, près de la’Mcrsey, sur le canal de Bridgewatcr ; 12.500 hab.

  • Altom (Bernhard), naturaliste allemand, né à Munster

(Westphahe), en 1821. — Il est mort à ELerswalde en 1900.

ALUMINILITE n.

de ALUNITE.

"aluminium n. m. — Papier d’aluminium. L’emploi de feuilles cxlra-minces d’aluminium, en remplacement des feuilles d éiain dans le paquetage des produits alimentaires, a pris une certaine extension, qui augmentera certainement avec la production plus grande de l’aluminium, tn procédé pratique consiste à recouvrir mécanitiuement de poudre impalpable d’aluminium et à laminer ensuite un papier ordinaire recouvert dune couche de gomme laque préparée spécialement. On obtient ainsi très économiquement des papiers métalliques inaltérables, propres à l’ameublement, à l’industrie, à l’impression, aux préparations alimentaires, etc.

ALUMINOTHERMIE {tér-mC — de aluminium, et du gr. thermos, chaleur) n. f. Application do l’aluminium à la production des températures élevées et à la préparation des métaux.

— ExcYCL. Bien que l’aluminium fût capable de réduire un grand nombre d’oxydes métalliques, cette réaction n’était pas employée, comme étant d usage dangereu. -. Goldschmidt (1900) a réussi à rendre celte action pratique en mélangeant l’oxyde à réduire avec de l’alurninium en poudre, amorçant avec une cartouche facilement infiammablo susceptible de produire une température élevée (mélange d’aluminium et de bioxyde de baryum). Aussitôt’allumé, le mélange réagit ; le métal réduit se sépare en fusion, tandis qu’une scorie tenant du corindon cristallisé et propre au polissage vient surnager. Point n’est besoin de four ; un simple creuset de plombagine brasqué d’alumine suffit. Cette invention a éié appliquée à 1 industrie pour préparer des métaux (chrome, molybdène). Le mélange aluminiumsesquioxyde de fer (Ihennite) réagit en donnant une très haute température. Le fer réduit entre en fusion ; aussi l’eniploie-t-on pour souder économiquement sur place les rails, les tulies, etc.

ALUMNAT (lom’-na) ou ALUHNBUM llom’-néom’ — du lat. alumnus, nourrisson, élève) n. m. Mot emplové en Allemagne et aux Etats-Unis pour désigner des internats scolaires, ii En Franco, Mot appliqué par quelques ordres religieux, spécialement par les assomptionnistes. à certains de leurs établissements d’instructiou secondaire, réservés à leur propre recrutement. Alva ou Alvab, village de la Grande-Bretagne (Ecosse [comté do Stirling]), au pied de la colline de Craigleigh ; 5.400 liab. Fabrication de tartans et de châles écossais.

Alvarez (Luis), peintre espagnol, né et mon à Madrid (1836-1901). 11 passa trente ans à Rome, où il acquit par ses tableaux do genre, ses pages d’histoire et ses portraits, une réputation très méritée. Rentré en Espagne en 1898, sa vogue s’accrut encore. Ses Intérieurs lumineux, où so meuvent des personnages en costumes du XVII’ siècle, ne sont pas sans quelque similitude avec ceux de Meissonier, mais Alvarez n’est l’imitateur d’aucun maître. L’artiste avait été nommé, en 1898, directeur du musée du Prado. Parmi ses œuvres, nous citerons particulièrement : le Camaial du Prado en ISSO ; le Mariage d’une princesse romaine ; le Carnaval de Venise à la fin du siècle passé ; Fiqaro et Èartholo ; Marché aux fleurs ; Soirée espagnole ; l’Embarquement du roi Amédée à la Spezzia ; la Chaise de Philippe II, considérée comme son chef-d’œuvre et popularisée par la gravure. Alvarez (.Vlbert-Kaymond GocRRON, dit), chanteur dramatique français, né à Bordeaux en IS6I, Il fut d’abord musicien militaire, et tenait l’emploi de cornet au caféconcert de la Pépinière, lorsqu’on l’engagea à tirer parti de sa superbe voix de ténor. Il travailla dans ce but et, après s’être produit à Lyon d’abord, à Marseille ensuite, il fut engagé à l’Opéra, où il débuta dans Faust en 1892. Sa voix claire et puissante et ses heureuses qualités de comédien lui valurent la faveur du public, et Alvarez prit possession successivement de tous les rôles du répertoire, jouant tour à tour : Bornéo et Julie’te, Lohenqrin, Samson et Dalila, la n’alkqrie. TannIUiuser, Aida, Iligolelto, la Favorite, Sigurd, les Huguenots, Patrie, le CiJ, le Prophète, etc. En même temps, il en créait de nombreux SUPPL.