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dâmAna

DANEMARK

DANEMARK : Tableau généalogique.

Christian IX i« flls de Guillaume, duc de SlesTîg-HoliteiQ-Sonderbourg-Glucksbourg (oé 178

Ep. 18« Louise, prioccsse de Hessc-Cassol ; née 18(7, m. 1898.

Frédéric Iloi en 190C, 8<.u3 le nom do

Fri’dûnc VIU. Né IftVS. Kf-. 1809 Louise, nile do

Chûrl >s XV, roi de Suéde :

nCe J8oI. I

ALEXAXtiRA

Nie 18W.

Ep. 1803 AUicrl-Edoiiard, prince

do Galles fdcpuis Kdouard VU,

roi de la GrandL’-Brelagnc et

d Irlande) : né I8VL

GUILLAUME (Georges) Uol des Hellènes 18t^. Ne 184^. Ep. 1857 Olga, (lllo du grand-duc Constantin de Russie ; née 18bl.

Daouar

Impératrice douairière de Russie

(Marie -Féodorovna).

Née 18’»7.

Ep. 186G Alexandre , grand-duc

néritier de Russie (depuis

Alexandre IH ; né 1840. m. 1894.

.r^e. V.

duc de ’■randcdu rui

. pnncesM du duc de

180&.

Christian

Né 1870. Ep. 1893 Alexandrioe. dti-

l’hesso de Mecklombourg ; née 1879. {

1" Frédéric, né 1899. 2° Knud, né 1900.

Ciiari.es

Né 1872.

Monté sur le trOne de Norvège en 1905

sous le nom d’Haakon VII. Ep. 1890 Maud, princesse de Grande-Bretagne ; née 1S69. I

Alexandre Reçoit en 1905 le nomd’Olaf, né 19(i3.

Louii>E

Née 1875.

Ep. 1896 Frédéric, prince

de Schaumbourg-Lippc :

né 18(^8.

IUra(.d Né 187G.

Ingeboro

Née 1878.

Ep. 1897 Charles,

prince de Suéde,

duc de ^Ve.’^t^o-

gotbic ; né 18âl.

Tbtra Née 1890.

GUBTAV

Né 1687

Daohab. Née 1890.

i’. . né’,- 189Ô.

DAMÂNA n. m. Tambour en usage daos les Indes orientales, et dont !e récipient est en lerro cuite (on en joue avec une seule baguette) : Le dâ-M. N fait partie au naliabat, sorte

if’orche’itre populaire.

Damascus, ville des Etats-Unis I- !t ;U di’ l’cnsylvanio [comitl* de WayiiGj), sur le belaware ; 3.500 liab. .Minoieries, forges ; aux environs, bouille.

DAMAT {ma) n. m. Nom donn(^ en ’^^V

Turjuie aux princesses de la famille ^-^<iàj>^

luirieriale.

Dambeza {Léon-Eugèno-Jérôme), peintre français, né à Paris en 1865. Il entra d’abord dans l’atelier de Jules Lofebvre et n’aborda le paysage qu’après avoir fait la connaissance d’Harpitrnies. Sou premier envoi au Salon date de 1889, puis il e"xposa successivement un Coin de l’ermitaye (1893) ; Ophélie, Jésus cl la Samaritaine (1895) ; Daphnis et Cfiloé. C’est à ce moment qu’il évolua vers le paysage naturiste avec V Automne en Touraine, la Halte ife bohémiens, la Maison du i/rt’-ile (1897) ; le Bois de chdtaiyniers (18991, qui lui valut une troisième médaille ; le Passeur (1902), qui le mit hors concours ; la A/are (1906). Après cette date il alla travailler en Espagne, puis dans les ArJennes belges, et enfin en Norvège d’oii il rapporta toute une série de toiles. Léon Dambeza aimo surtout les soirs paisibles, les heures tardives et dorées, les hameaux nichés au creux des collines, les rivières aux eaux moirées et tranquilles : il excelle à les traduire en une manière sobre et liarnioaieuse. Le musée do Nemours conserve de lui une toile importante, Coucher dt’ sclctt sur ta Loire.

Damé (Eruesï). statuaire français, né à Saint-Florentin (Yonne) on 1815. Il est l’auteur de nombreux monuments, parmi lesquels il faut citer Fugit amor, groupe en bronze acquis par la Ville de Paris et placé sur les pelouses du Rauelagb, la statue do Claude Cfiappe érigée au boulevard Saint-Germain, la Charité recueillant la vieillesse, monument composé de cinq ligures de marbre, pour la chapelle de l’hospice des Petites Sœurs des pauvres à Levallois-Perrot ; Victor Jacquemont, statue pour l’Hôtel de ville de Paris. L’Etat a envoyé au musée de Laon le groupe Céphale et Procris ; la fonlcrie du Val d’Osoe possède la Diane avec Endipnion d’Ernest Damé. Pour TK-vposition de 1889 (Paris) le sculpteur exécuta deux figures décoratives destinées au dôme central : pour celle de laOt). i’ modela une frise de 28 mètres, représentant les arts du bois, du verre et du fer, et qui décora le Palais dos industries. Quelques bustes, ceux de Raspail pour le square de la Guillotière à Lyon, de Camoèns et Caltleron, entre autres, complètent l’œuvre d’Ernest Damé.

DaMERON (Emile-Charles), paysagiste français, né à Paris en ISis. Elève de Pelouse, titulaire du prix Trovon en IS76, il obtint sa première récompense en 1878* ; à l’Exposition de 1889 (Paris), il recevait une médaille d’or ; en 1900, il était membre du jury. Il exposait alors wn choix de ses œuvres : Culture des fleurs au cap d’Antibes ; la Vallée et le Château d’Atif/les-sur-Atujlin (Vienne), qui appartient à l’Etat ; Paris vu du haut du palais du Louvre, {pii appartient à l’Etat ; le Moulin de Poupntot, près ^loutbard ; les Foins, bords delà Seine. II a donné depuis, aux Salons annuels : en 1001, Antibes {le Fort carré) et Luchon. chemin de Vénasque ; en 1902, deux vues de Montbard ou des environs ; eu 1903, deux sujets pris à Antibes : en 1904, /*■ Hameau, à Trîanon, et Tournant de rivière, à Montbard ; effft du soir ; en 1906, Chenonceaux, gracieux panneau décoratif.

DAME-RONDE n. f. Cône de maçonnerie construit sur larùte d’un mur ou d’un batardeau. ii PI-Dcsdames-ro-nues.

Damien de Veuster (le p. Joseph missionnaire catlioliquo, membre de la congrégation française dite de l’icpus, né à Tremeloo (près de Louvain) en 1S40, mort de la loprc à Molokaï, dans les iles Sandwich, en 1889. Envoyé comme missionnaire, en 186’J. dans les îles Ilawaï, il trouva, dans ses courses apostoliques, une population nombreuse de lépreux internés par le gouvernement havaïen dans l’île de Molokaï. Il demanda aussitôt à ses supérieurs lautorisation de ne plus quitter ces malheureux, et il resta enfermé dans l’île avec eux pendant seize ans 0S"3-18S9). Il les soigna et les consola. Les lépreux s’attachèrent à l’héroïque missionnaire, qui leur avait fait retrouver le courage, et lui-même, dans ses lettres, se déclarait heureux, assurant qu’il ne les quitterait jamais. La terrible maladie qui devait l’atteindre un jour, il le savait bien, se déclara en 1885. Durant quatre années environ, elle alla eu s’acgravaut toujours, sans que l’intrépide religieux retranchât rien de son double ministère auprès denses frères d’infortune.

Sous l’inspiration du prince de Galles, les Anglais décidèrent de construire un monument à Molokaï en souvenir du Père Damien, projet qui fut exécuté en 1891. Lou-

vain, de son côté, a élevé au missionnaire des lépreux une statue qui a été inaugurée en 1894.

A peine eut-il appris la mort de son frère, que le P. Pamphilo Damien partit pour le remplacer et passer, comme lui, le reste de ses jours au milieu des lépreux. C’était l’aire de l’héroïsme une tradition de famille.

Damman (Iienjamin-Auguste-Louis peintre-graveur français, né à Dunkerque (Nord) en 1835, élève de Robert-Fleury et de Charles M’altner. .Après avoir exposé Quelques peintures aux Salons de 18C8 et 1869 [Portrait d’enfant, Contemplation), il reparut huit ans après comme aquafortiste avec une Catherine de Médicîs et une eauforte d’après Diaz. En 1879, sa iXativité de la Vienje d’après Murillo lui valut uno troisième médaille ; la seconde médaille lui échut en 1883, pour ses Glaneuses d’après Millet. Celui-ci est du reste le peintre qu’il interpréta do préférence : Parc à moutons fl88l), Gardeuse de moutons (1886), Femme au rouet (1887), Lavandières (1888), les Petites Ueryères. 11 faut encore signaler à son actif Tobie et l’Ange d’après Rembrandt, la Vierge de Cima pour la Chalcographie du Louvre, les Foins d’après Lhermitte, toute une série de timbres gravés au burin pour les colonies françaises, de petits portraits originaux et enfin, quelques estampes en couleurs : le Père Léger, Environs de Compiégne, vue de Troly.

DaMMOUSE (Albert-Louis), céramiste français, né à Paris en 18-iS. 11 a contribué à renouveler les arts céramiques en France. Son œuvre comprend surtout des grès et porcelaines décorées au grand feu et des coupes ou vases en pâte de verre.

  • DamOUR (Augustin-Alexis), minéralogiste français, né

en 1808- — 11 est mort à Paris en 1902.

DAIUti>IERRE (marquis Elio de), homme politique et agronome français, né au château du Saumon, dans la commune de Sauveterre d’Astalfort (Lot-ei-Garonne), en IS13, mort à Paris en 1896. Fils d’un ancien pair de France. Charles Picot de Dampierre, il professa sous Louis-Phîlippe des idées libérales et se porta sans succès à la députation. comme candidat do 1 opposition. Après la révolution de Février, il fut élu représentant du peuple par le département des Landes et siégea d droite. Il soutint le gouvernement de Louis Bonaparte, devenu président ; mais, réélu à l’Assemblée législative, il se prononça contre la politique personnelle du prince Napoléon et, après le coup d Èiat du 2 décembre, il rentra dans la vie privée. Député des Landes à l’Assemblée nationale, en 1871, il prit place à droite, panni les légitimistes modérés. C’est sur son rapport que lut créé, à ce moment, l’Institut agronomique. Il contribua à renverser Thiers eu 1873, appuya la politique du duc do Broglie. et vota contre la Constitution do 1875. Après la dissolution de l’.Assemblée, il se présenta sans succès dans les Landes en 1876, au Sénat, puis à la Chambre des députés, et renonça dès lors à la vie politique. 11 se livra toute sa vie à l’agriculture en habile praticien, contribua à son amélioration et ne cessa de défendre les intérêts de l’agriculture française. Il fut président de la Société des agriculteurs de France, de 1S7S jusqu’à sa mort. Il aécrit : Itaces bovines de France, d’Angleterre, de Suisse et de Hollande MS55 : les Eauxde-vie de Cognac (1858) ; le Révérend Père de Mavignan (1858) ; De la culture de la vigne dans le département de la Charente- Inférieure (1S63).

  • Dampt (Jean- Auguste), sculpteur français, né à Venarey

iCôte-d’Or) on 1858. — II s est vu décerner une médaille d’or à lExpositiou de 1889 (Paris), où il avait envové ses meilleures œuvres déjà connues du public. En 1900. on a vu de lui : Femjue au chat et Enfant. En 1906, il a donné au Salon uno statue ifigurc funéraire) eu marbre, et un buste en marbre rose. Dampt excelle à traiter non seulement livoire et les métaux précieiLV, mais le bois et le meuble. Parmi les objets d’art mobilier de style « moderne i>, ceux qu’a exécutés le ciseau de Dampt (lits, bibliothèques, etc.) se sont toujours distingués par leur finesse et leur originalité.

Dana i William p. W.). peintre américain, né à Boston /Etats-Unisi en 1833. Il fut d’abord marin, puis, désirant se consacrer à la peinture, se rendit à Paris en 1S52, où il eut comme professeurs Picot et Le Poittevin. De retour en .mérique. en 1862, il se spécialisa dans les marines. Il choisit la tombée du jour et. parfois, de la pénombre monte la lueur des goémons brûlés sur le rivage. Il a séjourné à plusieurs reprises en France, et ses œuvres ont figure aux Salons et Expositions de Paris. En 187S, il donna : Solitude, une Bourrasque, la Plage de Dinard ; en 1SS9 : le Christ marchant sur les eaux, une Bonne brise. Effet de clair de lune, et deux Vues de la Tamise.

DANAË (na-é) n. f. Bot. Genre de liliacées asparagées.

— Enctcl. La danaè à grappes est une espèce des forêts de Syrie et de Perse, voisine des aspergea et des petitshoux. La tige, dressée, a des feuilles réduites à fleurs en grappes terminales, hermaphrodites, et possédant un périanthe à pièces soudées à six ctanitacs.

Danbé (Jules), violoniste cl chef d’orchestre français, né à Caen en 1840, mort à Paris en 1905. Après sa sortie du Conservatoire, il fut successivement premier violon aux orchestres du Vaudeville, du Théâtre-Lyrijrj,-. .1,. lYJpéra-Comiquc et de l’Opéra iParisi, et organisa ’lùiel

en 1871, des concerts svmphoniqucs. F : -.f la

Gaité, sous la direction Vizentini, se tra : éâ-

ire-Lyrique, il y fut appelé en qualité de cl*., i a vî. be^ire et y resta jusqu’à la chute de lentreprise. Presque aiiisilôt il devint le successeur de Lamoureux démissionnaire, à la tête de lorchestre de lOpéra-Comique. Il remplit ces fonctions de 1877 à 1898, où un ditférend avec une nouvelle direction l’amena lui-même à donner sa démission. Dans le même temps, il appartenait à la Société des concerts du Conservatoire, où il exécutait le concerto de viulon de Victorin Joncières, et où bientôt il était élu second chef. En 1899, le théâtre delà Renaissance s’étant transformé en Théâtre-Lyrique, Danbcy d^’viot chef d’orchestre et directeur de la musique. "C ’ ; cul I heureuse idée démonter V Jphigéme en 7 jck, depuis longtemps oubliée, et dont l’Opéra ^ea bon de s’emparer après la fermeture de la Krr.i .--jncfi, Danbé a publié un certain nombre de compositions pour le violon : une Méthode, divers recueils d’études, divertissements et récréations, etc.

Danburg. ville des Etats-Unis (Connecticutl, ch.-l. du comté de Fairfield, sur le Still River, affluent du Housatonic ; 14.000 hab.

Danby, bourg d’Angleterre (comté d’York [North Riding ]j, surl’Esk, petit fleuve côtier tributaire de la mer du Nord ; 3-700 hab. Fabrication de toiles grossières, commerce de houille. Aux environs, gisements de houille.

  • DanCKELMANN (Bernard de), forestier allemand, né

à Obcrcimer eu 1S31. — Il est mort à Ebersvalde en 1901.

DanCO (teere de), terre australe située au sud de l’Amérique et constituant la partie la plus septentrionale de la côte occidentale de la Terre de Graham, par 65 dcç : rés de latitude sud. Elle a cié découverte et levée en janvier 1898 par le Belge Adrien de Gerlache, qui lut a donné le nom d’un do ses compagnons, le lieulenaDl Danco, mort au cours de l’hivernage.

DANDINE n. f. Tringle de fer, pour fouetter le vin pendant le collage.

Dane, comté des Etats-Unis (AVisconsin), dans îe haut bassin de la rivière Illinois. Le sol. parsemé de petits lacs, est très fertile. Ce comté, peuplé de "O.ooo hab. sur 3.500 kilora. carr.. renferme la capitale de l’Etat, -l/orfwoïj.

DanEI (Paul-François), fondateur des passionnistes, plus connu sous le nom de Paul-dc-La-CroLx. ^’. ce mot.

  • Danemark. — Maison de Sonderbourg-Glucksbovrg

[Holstein]. La branche aînée de Holstcin- Oldenbourg s’étant éteinte en 1863 en la personne de Frédéric Vif, après avoir régi le Danemark durant quatre siècles, le

E rince Christian do Slesvig-lioIstein-Sonderbonrg-Glucksourg recueillit la succession vacante, conformément au traité de Londres de 1852, par laquelle convention les grandes puissances l’avaient désigné. Le successeur du roi Frédéric VU inaugura son règne sous lo nom do Christian IX.

— Histoire. Ministère de Reedtz Tboît. Le ministère Ëstrup, en se retirant, le 7 août 1894, avait permis au Danemark de revenir à un régime de légalité. Ainsi prenait lin un couilit qui divisait, depuis 1877. le gouvernement danois et le Foikelhing, ou Chambre des députés. Ce fut le baron de Reedtz Thott. ministre des affaires étrangères dans le ministère Esirup, qui eut la présidence du nouveau cabinet ; on y maintint ceux des anciens ministres qui avaient coniribué à amener lo nouvel état de choses et on élimina seulement ceux dont la situation eût été trop difficile ; on n’attribua aucun port»f .^.^ : libéraux modérés, sur lesquels le cabiiicr ; ! r. Les débuts de la session 1894-1895 fur. : ageants. Les modérés et la droite, qui r i appui du ministère, se montrèrent div> io ministère réussit à faire voler des I

Les élections générales du ? ’■■•' ’^'^ -

râbles à la majorité ; tandis aupara-

vant aux modérés et à la dr moment

aux adversaires du compromis .i>i — t,i .■ .

rite était, il est vrai, précaire, car l’appoint des socialistes. Mais, aprt ; :*

stitua sous la direction du chambeiiaii >^.m-ii. .^. ju^i- .. ministre dans le cabinet Estrup, un groupe nouveau, celui de la jeune droite, opposé à toute union avec les modérés de gauche, et l’ancien compromis ne devait pas se renouveler. Dinesen, qui était le secrétaire du comité d’action de la droite et avait contribué à l’alliance avec les modérés, donna sa démission.

Bien que la nouvelle majorité se fût posée en parti réformateur, le travail législatif de deux années fut insignifiant. Un projet do loi. relatif aux écoles primaires, qui éuit très populaire, échoua devant le Sénat. L’entente