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COUCHERON-AAMOT — COURIMÈnn

18~3. Professeur au collège de Vauf^irani, à Paris, en 1879, professeur d’humanités et de rltêtorique au collège français do Caniorbéry, en 1884 et 1885, Il enseigna en anglais, duranl les années 188G et ÏSST, les malliéinatiqnes otla phvsii|ue au collège do Trichinopol.v. dans la mission du Maduro ilndes anglaises,’. A sou retour, il publia ses souvenirs dOriont dans un volume intitulé Au paij^ tifis Ctistcs. Après ses études do théologie dans lilo au Jorsov, rc« ;n docteur en pliilosopliio el en théologie (1891), il s’adonna avec beaucoup de miccà^ à la prédication ; on l’appela dans les principales chaires. Il parla aussi dans les congrès caihoîiuues (l’aris, Lille, Lourdes, Para.v-le-Monial, Bruxelles, Fribonrg. etc.). Knfîn, il a donné, dans les grandes villes, des coiiréreucos très suivies et très goûtées sur les principales questions morales et politiques do ce temps. Il est l’organisateur des pèlerinages de Paris à Paray-le-Monial ot il a fondé on 1900 la Ligue de f(i Comniiiniuii hebiloinaiinive.

COUCHERON-AAMOT (William), écrivain norvégien, né à S(avaiigi’r eu isr.s. Oflicior do marine, il se ht connaître par des récits qui peignent la vie maritime : la Vie à hnrd d’un vaisseau de f/uerre (1891), puis émigra en Chine où il servit dans la marine douanière (1891-1892). De retour en .Norvège, il puidîa plusieurs volumes qui dénotent une connaissance approfondie du pays et des mœurs dos peuples jaunes : les Cfiiiwis et la Mission chrétienne {IS*M) ; A travers le pays des Jaunes et ta guerre d’extrême Orient (1895), etc., et soutint de vives polémiques contre les organisateurs dos missions. COUCKELAERE, comm.de Belgique (prov. de laFlandre-Ocrideniale [arroud. de Dixmude]) ; 5.700 hab. Fabriques de toiles ot do dentelles.

COUCOU adj. Nom donné à certaines variétés do gallinacés en raison de leur couleur qui se rapproche do celle do loisoau du même nom : La race coucou de Hennés est très estimée.

  • COUCOUMELLE {mèl’) n. f. — Coucnumelle blanche, Nom

vulgairo ’l'un champignon comestible, l’amanite ovoide. Il Coucoumeile grise, jaune, orangée, Noms de l’amanite à étui, champignon comestilde dont le cliapeau peut présenter des teintes variées.

  • C0UDREAU fUenri-Anatolc), explorateur français, né

à .Sonnac iCIiarcnle-Inférieure) en 1859. — Il est mort au Brésil (sm- le Trombetas, affluent do l’Amazone) en 1899. Cet exploi-ateur a continué ses reconnaissances des affluents de l’Amazone jusfiu’à sa mort. Il avait publié dans les dernières années de sa vie une série de relations de ses expéditions sur les rivières Tpajoz, Xingu, Tocantino-Araguaya, Itacayuna et Yarnunda (1897-1898). — Sa femme, qui a fait paraître le journal dé la reconnaissance du Trombetas, a continué son œuvre après la mort de Coudreau : on lui doit le récit de l’exploration du Curaina, du Curua, du Mapuera et du Maycuru (1900-1903).

  • CoUGNY (Louis-Edmond), sculpteur français, né à

Nevers eu isai. — 11 est mort à Paris en 1900. Aux œuvres de ce statuaire déjà citées, ajoutons le Tombeau de Claude Titlier, à. Nevers, et les bustes de Castagnarij et d’Eyger. GOUHOÏARN (saint), en latin Couhoiarniis, moine bénédictin lie 1 abbaye du Saint-Sauveur, à Redon, mort en 880. — Fête, 15 et 25 janvier.

♦couleur n. f. — Encvcl. Les couleurs composant le spectre solaire sont au nombre de sept (violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge), mais chacune peut plircourir une gamme très étendue do ions. Sans compter les couleurs complémentaires, le mélange des couleurs simples donne encore les couleurs composées variables elles aussi à l’inlini. Dans cette multitude de teintes, il arrive fréquemment que la même couleur change d’appellation suivant qu’elle est employée dans la peinture artistique, la peinture industrielle, les arts de ta reproduction, la teinture dos étolfes, etc.

Les doux planches ci-contre présentent en groupes les couleurs les plus connues, sinon les plus employées dans chacune do ces spécialités.

  • COULISSE n. f. — Techn. En terme de .serrurerie, Encoche

faite dans le pônc dormant pour lo maintenir parallèle aux enipénages.

COULLIÉ (Pierre-Hector), archevêque de Lyon et cardinal franeais, né à Paris en 1829. Il fit ses études au petit séminaire de Saint-Nicolas-des-Champs, et sa théologie à Saînt-Sulpice. Prêtre en 185 i. il fut nommé vicaire à Sainte-Marguerire, puis à Saint-Eustacbn, ot devint, en 1872, premier vicaire de Notre-Dame-dos- Victoires. Il outra ensuite à l’archevêché do Paris comme promoteur de rofficialiié diocésaine. Coadjuteur do Dupauloup, évêque d’Orléans, en 187G, avec le titre d’évêque in parlit /us de Sidonie, il lui succéda quand il mourut, deux ans après, en 1878. II fut nommé archevêque de Lyon en I8y :t, après le décès du cardinal Foulon, el, eu 1897, cardinal-prêtre du titre de la Trinité-dcs-ÎSlonis. Comme archevêque do Lyon, il porto lo titre do primat des Gaules, qui appartient à ce siège depuis le ix<’ siècle.

  • COUP n. m. — Fam. Coup de chien. Emeute, tumulte

séditieux : Je ne serais pas étonné gu’il y eût un coui" DE CHIEN l’année prochaine. (Les Goncourt.) Coup d’aile (lk ;, pièce en trois actes do François do Curel i^Tliéâtre-Antoine. 10 janvier 19001.— Michel Pinson, ofliciei français servant en Afrique, a voulu se tailler, indépendant de toute hiérarchie, une libre part do gloire et do puissance. Révolté, il a tiré contre ceux qu’on envoyait nour lo ramener à la discipline, puis s’est enfui dans la brousse, où il a plus ou moins régné par la terreur sur des nègres qui hualement le frappent, le blessent grièvement. Sauvé, il vit d’abord à Londres suus le nom do Kcnaud, puis revient on France chez .son frère, lo député Bernard Pinson. Ce dernier a recueilli Hélène, lîllc naturelle de Michel et d’nno femme (|u’il abandonna. Hélène, une révoltée aussi, surtout une exaltée, se sent attirée luiissamment vers Jlicbel, no soupçonnant pas en lui le père qu’elle déteste. Elle désire lui prouver que son dévouement peut aller jusqu’au crime. Aussi, comme son oncle Bernard loge lo colonel d’un régiment en manœuvres, ot (|uo. le soir, on rapporte A leur villa le drapeau, clic volo le drapeau. Avant d’accepter (lu’elle le suive, Michol révèle sa qualité de père. Hélène, alors, nccablo d’injures celui quo lui tU maudire sa mère expiranie. Lo caractère violent do Michel rcmporlo ; il se jette sur sa fille, la frappe avec brutalité. Elle est ou elle parait domptée ; elle s’enfuit avec lui.

La vie, le mouvement, l’énergie, traduits en style vibrant, sont les principales qualités de celte pièce, dont lo défaut est pcui-êirc lo manque de clarté.

  • COUPER V. n. — Au lawn-tennïs. Renvoyer la balle de

telle manière qu’en touchant le sol elle rebondisse do travers.

  • C0UPERUS (Louis-Marie-Anne), poète et littérateur

liollandais, né ù La Haye en 1863. — Il s’est, depuis 1898, renfermé de plus en plus dans la prose ot dans le ronuin. Après un voyage aux Indes, il a publié dans le h (iids », mais surtout’dans la « Groot Nederland ", une revue dont il est un des fondateurs et des directeurs, toute une série d’ouvrages : le Long des lignes de lu régularité ; les Vieilles Gens, roman des Iiides et de La Haye ; les Choses qui sont passées.

COUPE-VENT n. m. et adj. Ch. de f. Dispositif dont on revêt l’avant des locomotives à grand© vitesse, et qui consiste en un assemblage de pièces de tôle auquel on donne la forme d’une lame qui l’end ratmos|)liôre comme un éperon do navire pénètre dans l’eau, et va s’élargissant jiour protéger toute la partie aniéro-supérieuro de la machine : Le couph-vi :nt a pour effet de réduire considérablement la résistance opposée par l’air durant la marche. V. la planche i-ocomoïivk, t. V.

— Cycl. Carré eu carton, en tôle, etc., placré à l’arrière d’une motocyclette d’entraînement el destiné à protéger contre lo veut le cycliste {[ui court derrière. COUPHOCHLORITE (klo) n. m. Arscniate hydraté naturel d’aluniiue el de cuivro.

  • COUPLE n. m. — Enctcl. Mécan. Couple d’un moteur.

Un moteur peut toujours être assimilé à une force produisant la rotation de l’arbre en agissant sur lui avec un certain bras do levier. Le produit do cette force par le bras de levier est le couple du moteur (ai>pelé torque par certains auteurs, à l’imitation des Anglais). Le couple d’un moteur s’exprime ordinairement en kdogramme-méires. On le mesure directement avec le frein dynamique de Prony, le couple étant alors le produit de la force de frottement du frein (qu’on mesure par un dispositif spécial) multiplié par le rayon de la poulie du frein. La force s’exprime en kilogrammes et le rayon d’action en mètres. Nous avons donc écrit, suivant riiàl)itudo de beaucoup d’auteurs, kilo- (irnmme-mètre pour distinguer l’unité de couple, — couple d’une force de un kilogramme avec un rayon d’un mètre,

— du kilogramme tre, unité de travail, travail d’une force d’un kilogramme parcourant un mètre dans sa direction. 1^0 produit du couple d’un moteur par sa vitesse angulaire donne sa puissance en kilogrammètres par seconde. Le couple no peut donc ’donner qu’une très incomplète idée d’un moteur ; par exemple une roue de moulin tournant à 6 tours par minute avec un couple de 478 kilogramme-mètres (Kg-M) et une turbine à vapeur tournant à 15.000 tours par miaule avec un couple de 3,2 grammes auront cependant la même puissance de 300 kilogrammètres (Kgm), soit -i chevaux-vapeur.

  • COUR n. f. — Encycl. Haute cour. Le Sénat constitué

en haute cour de justice, en vertu de l’article 9 de la loi constitutionnelle du 21 février 1875 et de l’article 12 de la loi constitutionnelb- du 16 juillet 1875. a été réuni deux fois sous la troisième Képuidique, en 1889 et en 1899. Par décret présidentiel du 8 avril 1SS9, la haute cour fut convoquée le 12 avril suivant, pour juger lo général Boulanger, Henri Rochefort et Dillon, accusés d’attentats contre la sûreté de l’Etat et autres faits connexes. Le Ejénéral Boulanger avait pris la fuite, accompagné do billon, le !’"■ avril, et avait gagné la Belgique, puis l’Augleterre. Henri Rochefort avait passé à Londres. Le procès fut donc instruit contre des contumaces. Le Roycr, président du Sénat, présidait la haute cour ; Quesnây de Bcaurepaire, procureur général, remplissait les fonctions de ministère public ; Albert Sorel, secrétaire général de la présidence du Sénat, celles de greffier en chef. Le G juillet, Quesnay de Bcaurepaire prononeaii son réquisitoire ; . la cour siégeait du 8 au 14 août et le 14 août 18S9 l’arrêt était prononcé, condamnant à la détention perpétuello dans une enceinte fortitiée les trois accusés déclarés coupables du crime de complot et d’attentat à la siireté de l’Etal, et en outre, en co qui concerne lo général Boulanger, de détournement do deniers publics.

La haute cour fut convoquée de nouveau, par décret du 4 septembre 1899, pour juger lo procès des nationalistes. Elle fut présidée par Armand Fallières, président du Sénat ; le procureur général était Octave Bernard ; le greffier en chef, Albert Sorel. Vingt-quatre personnes étaient inculpées, appartenant les unes à la Ligue des patriotes, les autres ù la Ligue antisémite, les autres : la Jeunesse royaliste. Au bout de quarante-sept audiences, comprises entre le 18 septembre 1899 elle 4 janvier 190(>, l’arrêt fut prononcé, condamnant à dix ans de bannissement Burtet. Dêroulède, de LurSalucos, <léclarés coupables do complot suivi d’actes commis ou <’ommencés pour en préparer l’exécution. Jules Guérin était condamné a dix ans douétention. (V. i-ort CiiAnnoL.) Tous les autres inculpés étaient mis hors de cause ou acquittés, notamment Godefroy. do Sabran, de Kamel, de aux, lîarillier. Dubnc. Quant à Marcel Habert, qui ne s’était constitué prisonnier que le 19 décembre 1899, son cas nécessita une nouvelle session de la haute cour, comprise entre lo 19 ot le 23 février 1900. Il fut condamné jï cinq ans do bannissement.

  • COURAJOD (Louis), critique d’art français, no et mort

à Paris (1811-1896). — Los élèves do Courajod ont publié après sa mort les leçons qu’il avait professées à l’école du Louvre de 1SS7 à 189G. Ce recueil (1899-1903), dont la direction a été confiée ù Honrv Lemonnicr et André Mirhel, se divise en trois volumes : i. Oriijines de Vart roman et ifothii /tte (édité avec le concours du P. île La Croix) ; IL (origines de la /ienaisaance ; IIL Origines de l’art 7nodcrne. En tête du troisième volume. André Michel a donné une étude sur « l’enseignement de Louis Courajod ■■, cet enseignement si personnel oi’i la latinisation (le l’art français fut si ruiieiiienl prise : partie, où la part du réalisme dans la formation de cet art l’ul mise en relief, en même lemps que le triomphe de 1’ « ultramonianisme ^ y était représenté comme la décadence mônio du géuio français. Il — 00

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Courant ^Maurice), orientaliste français, né à Paris en 18G5. il fut interprète du ministère des affaires étrangères on Chine, Japon et Corée (1888-1896,. suppléa, de 1897 à 1899, Edouard Chavanrics dans la chaire de chinois du Collège do France, et fui nommé, en ivun. maître de conférences :i l’université de Lyon et professeur près la Chambre de i ummerce de celte’ville. Il a puldi-- ; liibliographie coréc/jjie ( 1893-189" ; supplément, l9oi : la Cour de Péking (1891) ; Grammaire de ta langue japonais*’ purU’e (1S99) ; h’n Chine : Mœurs et institutions. Hommes et faits (1901) ; Ministres Ht hommes d’ICtat : Okubo ix^in) ; Etudes sur l’éducation et la colonisation (1904) ; les C tans japonais sous les Tokugau-a (1904) ; /« Corée et les Puissances [" Annales des sciences politiques », 1904) ; la Vie politiouc en extrême Orient (1903-1905) ; Catalogue des livre» cfiinoia, coréens, japonais de la Jtibliothéi/ue nationale fl900 et suiv.). etc. Il a collaboré a la ■ Revue des Deux Mondes •■, au «1 Journal asiatique »•, à la « Revue critique », etc.

  • COURBE n. f. — Encyct.. Biol. Courbe (jaltonienne. Dans

tonte espèce, il y a des variations individuelles d’amplitudes différentes, qui oscillent autour d’un type moyen schématique. Si l’on jiorte sur la ligne des abscisses la grandeur de la variation et sur celle des ordonnées la grandeur correspondant au nombre des iudividus qui présentent chaiiue variation, on obtient une courbe que Ouételet appelait bînomialc, et que l’on désigne ordinairement sous le nom de courbe galfoniennr, en raison do l’emploi étendu que Gallon en a l’ail pour l’étude des questions d’hérédilé. V. beo.mètru^’LF.

COURBELIGNE adj. f. Syn. de courbelimî, v. t. III.

  • C0URCEL I Alphonse Chodron. baron dk’i, diplomate

français, né à Paris en 1835. — U fui chargé, en février 1906, do représenter le gouver-

nement français aux obsèques

du roi Christian IX de Dane-

mark.

COURCELLES, ville de Bel

gique iprov de Hainaut [arr.

de Charleroi ) , sur des ruis-

seaux qui vont au Piélon. tribu-

taire de la Sambre f bassin de la

Meuse) ; 16.700 hab. Houillère ;

faljriqucs de tuile, fcrronnciic

COURCODÈME ou CORCO-

DÉME (saint), en laim Curto-

domus, diacre et martyr dans

l’Auxerrois au m* siècTe. Il lut

envoyé de Rome, vers 2.", par

le pape Sixte II, avec saint l^é-

régny, qui fut évêque d’Auxer-

re. — Fête le 18 mai.

COURGY (Charles de), au- B.uvn de CourceL leur dramaiique français, né à

Passy en 1836. — Fils de Frédéric de Courcy [1795-1862]. qui fut un fécond vaudevilliste, il débuta par une comédie jouée au Vaudeville en 1856 et fit représenter à l’Odéon, en 1860, un drame en cinq actes : Daniel Lambert, suivi bientôt d’une œuvre du même genre ; Diane de Valmenil. Il revint aux scènes d’observation fine el au dialogue avec les Vieilles Fiiles. Entre temps, il avait doiuiê au (iymnase, avec Lambert Thiboust, deux actes : la Marieuse ; il collabora ensuite avec E. Nus et écrivit avec lui ; M<idevioiselle Didier (quatre actes) et Madame de iXavarret (1887). Sa jolie comédie en un acte : une Conversion, qui date de 1891, a terminé sa carrière d’auteur dramatique. On lui doit, en outre, Histoires du Café de Paris. COURGENAY, comni. de Suisse (cant, de Berne), sur lo versant nord du Lomont ; l.cou hab. Station du ch. do f. Dclêmonl-Delle ; fabrique de cigares.

  • CoURMEAUX I Pierre-Eugène), publicîsle et homme

pohuque français, né à Reims en 1817. — Il est mon à Reims en vo2.

Courpière (Souvenirs du vicomte de) [1901] ; Monsieur de Courpière marié i1'h>5), romans par Abel Hermant. Le sous-titre (pie portent les deux œuvres : « Mémoires pour servir à l’histoire de la société « est d’uno généralité véritablement un peu risquée ; car le héros du livre et le milieu très aristocratique oCi il vit — dont il vit, pourrait-on dire — témoignent d’une absence de sens moral trop parfaite pour ne pas être exceptionnelle. Il est difficile d avoir, en elTet, sous le vernis léger de la correction mondaine, plus do vices que le vicomte de Courpière, et moins do scrupules pour les satisfaire. Tout enfant, il exploite ses camarades et s’approprie élégamment la bourse de sa mère : jeune homme, il cambriole ses tiroirs el se décide à utiliser ses avantages physiques l>onr chercher dans le conmierce des femmes tout ce qu’un habile homme sans i>rêjngés en peut tirer : les prolits après le plaisir. Plus tard, il commettra quelques faux, et tînîra, grâce à d’admirables combinaisons, par épouser la richissime M"" Lambercier. Marié, il semble un instant sortir de sa voie ; car s il a toujours beaucoup de fournies, niuiutenant c’est lui qui les paye. Toutefois. Il révèle i>ar un coup de maître final qu’un génie comme le sien ne saurait déchoir. Ou l’avait marié sous le sévère régime dotal ; l’adroit vicomte se conduit de si scandaleuse façon, qu’il amène la vicomtesse, quoique follement éprise, A demander le divorce. M. de Courpière consent ù le laisser prononcer contre lui. galamment... ; condition qu’on lui verse un petit dédommagement d’un million. Puis ÎI revient s’installer auprès do sa femme avec la plus parfaite aisance, car pour les gens nés et bien pensants le divorce n’existe pas. Rien n’est changé, si ce n est que le charmant homme n’est plus gêné par co ridicule régime dotal. Les autres personnages sont à l’avenant. Pour n’eu citer que deux, la mère du vicomte a pour amant le baron Duval. Sou mari le sait, son lils également, et ils en bénéficient chacun à sa manière, i^uand te baron meurt, il laisse ù sa maîtresse 8u.oo0 livres de rentes. Le père et le fils discutent gravement si l’honneur permet d’accepter cet hérit, igo. Lo comte refuse enaïqiareni-e, pour que le vicomte lui augmente i- son mois » ; mais sons main il accepte. Une observation aij^uë et personnelle, un style incisif et imagé communiquent à ces étranges aventures une apparence singulière de vérité. L’agrément et l’intérêldes détails font oublier ce que l’ensemble, considéré comnio une contribution à « l’histoire de la société -, a deréellenu’ut excessif el artificiel.