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(ÎONWAY — CORALLINE

CONWAY (Moncuro Daniel), auteur américain, né en Virpinio eu 1832. Devenu paslour de l’Eglise nnitarionne, il s’occupa d’abord do ([uestious do j>iiilosopliio et do sujets llniologiquos. De là sos ouvrages intitulés : Jdols and Ideals (1874) ; Demonology and Devii Lare (1878) et the Wanderinif Jew (1881). Sa curiusité érudite lui inspira également : Jiepubtican Superstitions ( 187l*) et Solotnon and Sotomonic litcialure. Plus tard, il se laisse séduire par dos problèmes d’ordre j)ureiiieiit litiêraire. 11 puhlie une Vie do Washington, puis un volume sur Carlyle (1881), plein do souvenirs personnels. Kn 1890, il raconte la hioyranliic du romancier ilawthorne, et deux ans après celle de Thomas Paine, fameux ailiéo du wiii’ siècle, dont it édite les œuvres en ijuatre volumes de 189'> à. 189G. Esprit distingué et critiouc très sûr, le Kév. M. D. Conway joint au goût des recherches minutieuses un stylo lacilo et attrayant. Conway (sir William Martin), critiquo d’art et voyageur anglais, né à Roohcstor en 185G. Do sos visites aux principales bibliothèques do l’Europe il rapporta les matériaux d’une Histoire des (fraveurs sur bois hollandais. Après avoir professé riiistoiro et la philosonliio de l’art à Cnmbridgc et ;"l Liverpool, il ai)andonna 1 cnsiM^jnein^’nt pour satisfaire son goût des voyages. Il parcourut 1 K^’vpte, la Syrio, la Turijuie, la Grèce, l’Algérie et l’I-Ispa^nc. En 1892, il organisa une importante expédition dans 1 Himalaya. Kn 1894, il parcourut toute la chaîne des Alpes ; en 1890-1897, il explora pour la première fois l’inlérieur du Spitzberget, en 1898. il visita la Bolivie, la ehaiiic des Andos. où il exécuta (pielqucs ascensions mémorables, oties glaciers de la Terre de Kcu. -Ses principaux ouvrages sont : la Galpvic de l’art à la Liverpool lioyal Instifitdon : le Di’vclo/niement artistitiuc de Iteynolds et de fiainsborouyh (issii) ; les Primitifs flatnands {ISUl) Hcatcs littéraires d’A Ibcrt Durer ; l’Aurore de l’art dans le monde (intiqtw (1891) ; Ascensions et explorations dans le Kara-Koram- Himalaya (1894) ; les Alpes de haut en bout (1895) ; le Spitzberg traversé pour la première fois (1897, traduit et résumé on français par Ch. Rabot) ; Eu ski et eii traineait sur les glaciers arctitjues ; Ascensions et explorations dans les Andes de Bolivie (1897) ; Tierra del Fuego (1902) ; ot une série de guides à l’usage du touriste et de l’ascensionniste dans les Alpes Pcnniaes et Lépontiennos. GOOK (agenck), fondée en 1841 par un commerçant établi à Market-Harborough (comté de Leicester), Thomas Cook, à l’etTet d’organiser des voyages économiques eu commun. L’entreprise débuta par un train de plaisir entre Leicester et Loughborougb, prolongé bientôt jusqu’à Liverpool. Peu à peu le système rayonna sur toute I Anf,’ !eterre, l’Ecosse et l’Irlande, et bientôt le continent. iMihn, en 1871, Thomas Cook conduisit lui-même le premier tourist’s party inscrit pour faire un voyage autour du monde. L’Egypte, la Syrie, la Palestine, la Turquie d’Europe et d’Asie, les Indes, l’Australie furent à leur tour régulièrement visitées. L’agence, installée dans Ludgate Circus, eut une douzaine de succursales à Londres et }>rès de deux cents établies en des villes choisies dans tous les pays du monde ; elle posséda des bateaux à vapeur vl des bateaux à voiles, construisit des hôtels, etc. Quand Thomas Cook mourut en 1892, son fils prit la direction de l’agence. L’agence Cook publie des guides de voyages et des cartes spécialement adaptés à ses itinéraires. Elle possède à Paris deiLX succursales : on y délivre des billets de touriste et on y organise des voyages pour toutes les parties du monde.

COOLGARDITE n. f. Tellurure naturel d’or, argent et mercure.

GOOLUS (H. Weill, dit Romain), littérateur et anleur dramatique français, né en 18G9. Admis à lEcole normale supérieun^cn 1888, il en sortit en 1891 comme agrégé de philosophie, professa au lycée de Chartres, mais ne tarda pas à s’adonner à la littérature en collaborant à des revues d’avant-garde (Revue Blanciie, Revue contemporaine). Bientôt il faisait jouer au Théâtre-Libre : le Ménage Brésile, dont la donnée, d’un pessimisme un peu outrancier, no fut pas sans scandaliser quelque peu la critique. Vinrent ensuite : Haphaï-l (théâtre de l’CEuvre, 1893) ; l’Enfant malade, curieuse étude de psychologie féminine (1897) ; Cœurbletle (1899) : Lysiane, qui servit de rentrée à Sarah-Bernhardt, au théâtre de la Renaissance (1898) ; les Amants de Sazg (1901) ; /.uce((e (Gymnase, ^2) ; cn^n Antoinette Sabrier {ivo.i), et l’Enfant cliérie (Gymnase, 190G). Los premières pièces de Coolus témoignant d’un don d’observation personnelle aigué étaient surtout des études de mœurs — en général de mauvaises mteiirs — situées dans dos cadres un peu spéciaux. Les dernières, au contraire, et notamment Antoinette Sabricr, arrusi-nt une manière plus large, une langue sobre et nerveuse, et un souci plus grand des situations dramatiques. "COOMANS (Jean-Bantiste), homme politique et publiciste belge, né à Bruxollos od 1813.— Il ost mort à Schaerbcek en 1895.

GOOPER (Thomas Sidney), peintre et lithographe anglais, né ot mort à Cantorbéry (1803-1902). Il commença par peindre des voitures, puis des décors de théâtre. En 1823, il put aller à Londres et étudier d’après l’antique au British Muséum ot à rAcadémic, et s’établit comme professeur de dessin dans sa villo natale. Puis il voyagea pédestrement dans le nord de la France, la Flandre et le Brahunt, gagnant sa vie le long du chemin en pei^’nant des portraits et des enseignes. Arrivé à Bruxelles, il s’y fixa et se mit à peindre des animaux et des paysages. La révolution do 1830 le décida à retourner en Angleterre, où il passa deux ou troisannées à des travaux obscurs. Ayant pu exposer à la " Suffolk Street Gallory », il se trouva dès lors en vue. Couronné à Liverpool et médaillé à Manehester en 1839, il fut admis, en 1815, comme " associé ■>

i l’Académie royale, dont il devint membre en 18f.7. Il

avait fondé à Cantorbéry une • Galerie d’art ". qu’il donna

i la ville, à charge d’en faire une écolo do dessin pour

les jeunes artisans pauvres (1882). Ses tableaux les plus connus sont des groupes de hostiaux dans le goût do Cuyp : Allant au pâturage ; A l’abreuvoir, le soir ; Bétail ’(' ’■•■/•'>s. le Boi (h-s prairies, et une grande toile militaire Kj.r veillant la Ih’fnitc des cuirassiers et des carabiniers dt : hilUrmitnn pur In brigade de cavalerie de Somerset, le tS Juin iSfr,, qu’il vendit 1.000 guinées (plus de 26.000 fr.)." Coopor a lithographie lui-même bcaucomi de ses tableaux et a composé dos albums intéressants : Cattlc (croups from nature (1839) ; Studiet of cattle drawn from nature (1842) ; iJrawiny booh of animais (1853) ; Beaulies of poelrg and art (1805) ; etc. Artiste laborieux ot fécond, chez qui î’habilfto de main tenait lieu de poésie ot de pensée, il a suscité des contrefaçons sans nombre. Il avait iini par instituer une sorto do bureau où, moyennant salaire, il authentiquait ou déclarait faux les tableaux vendus sous son nom. Il a publié un curieux volume de souvenirs personnels intitulé My life (1S90).

GoOPER (Henri Venderjknch, dit), acteur français, d’origino beigo, né à Bruxelles vers 1845. S’étaut rendu fort jeune à Paris, il s’essaya d’abord sur le petit théâtre de la rue do la Tour-d’ Auvergne. Il partit ensuite ppur la province, lit une tournée en Italie, fut engagé au llavre, puis débuta aux Bouffes-Parisiens, en 1867, (îans la lionne aiu : camélias, et, en 1868, entra aux Variétés, où il fit jtreuve de verve, de chaleur et de grâce élégante. On se rappelle surtout ses heureuses créations dans Nitouchc et A/a cousine. Il se montre ensuite à la Gaîté dans le Grand Mogol, à la Forte-Saint-Martiu dans le Crocodile et le Petit Faust, puis il rentre aux Variétés, où il reste just|u’en 1893. Appelé à cette époque au théâtre français de î !>aint-Pétersl)ourg, il reste plusieurs années en Russie, et reparaît en 1900 à Paris, pour entrer au Palais-Royal, où il créa dos rôles dans : l Inconnue, l’Affaire Matlîien. Bichette, la Carotte, les Dupont, le Bêve d Adèle, la Marmotte. Tonton, l’Escapade, les Jh’ugées d’Hercule, etc. ; aux N’ariétés, il créa la Piste de Sardou.

  • Coopération des idées, dénomination spéciale de la

première des universités populaires, fondée en 1896-1897 par Georges Deberme, sous ce litre : » la Coopération des idées pour l’enseignement supérieur et l’éducation éthique-sociale du peuple. » — Le succès rapide de cette institution y introduisit prompteinent des éléments qui l’auraient fait dévier sans la résistance du fondateur et de ses premiers adliéronts. Il y eut scission ; les initiateurs de la Coopération des idées durent céder aux dissidents et aux rivaux le local et le matériel de leur université, et furent obligés de la transporter ailleurs. Elle s’établit alors au n» 234 du Faubourg-Saint-Anloine, où elle ouvrit des salles pour la lecture, la conversation, les jeux de calcul et d’adresse ; où elle donna des cours et des conférences chaque soir, et, tous les dimanches, un spectacle ou un concert. Elle poursuit sans relâche le but en vue duquel elle a été créée, qui est de former " des citoyens libres d’une démocratie de liberté », en plaçant au-dessus de toute discussion » les éléments organiques do toute société : la famille, la commune, la patrie ". Comme sou nom le proclame, elle appelle tout le monde à participer à son œuvre. Loin de tendre à uniformiser, elle voudrait « fortifier les croyances et les opinions do chacun ». Profondément imbus de l’esprit comtiste, les hommes qui sont à la tête de ce groupement déclarent que " la coopération des idées et la liberté spirituelle peuvent seules endiguer l’anarchie intellectuelle et morale qui nous divise et nous oppose", et que "l’Université populaire nous apprendra à penser et à agir en aimant ". Dès le début, la première université populaire eut un organe périodique, résident, a pu fonder, en 1905, la Maison des comédiens. (V. coMÊDŒNs.) — Jean Coquelin joua à côté de son père les rôles de Talleyrand et de Bordier dans la première cl la dernière de ces pièces ; il parut aussi dans le drame des Oberlé, tiré du roman de R. Bazin (1905Ï. CoQUEREL (Jean-Etienne), pasteur prolestant français, né à Amsterdam en 1829. mort à Paris en 1901. Fils d’Athanase Coquerel (v. t. VI), il fut pasteur suffragant à Montauban, puis aumônier protestant du lycée Henri-IV à Paris. Partisan de la liberté religieuse et politique, il la défendit dans diverses revues et journaux. On lui doit : Libéraux et orthodoxes (IS6A) : M. Guîzot et l’Orthodoxie protestante (1864) ; les Aventures d’un réfugié {ISll) ; Sous la t.’onnnune (1873) ; etc.

GOQUILHAT (Camille-Aimé), explorateur et administrateur colonial belge, né à Liège eu 1853, mort à Borna (Etat indépendant du Congo) eu 1891. D’une famille d’origine française et fils d’un’général belge, il se préparait, à Bru.xelles, à entrer à l’Kcole militaire, quand, la guerre franco-allemande venant d’éclater, il prit sans auiorisalion du service en France, et assista à tous les combats de l’armée du Nord. Rentré à Bruxelles à la paix, il passa devant un conseil de guerre et fut acquitté. Il fut alors admis à l Ecole militaire de Bruxelles, puis à l’Ecole de guerre, et, lieutenant en iss-i. il partit pour le Congo comme chef de poste. En 1884, il reçut le commandement du district des Bangalas, chez lesquels il parvint à établir son autorité. En 1886. il tira d’une situation critique le commandant des Falls. Deane, attaqué par Rachid. neveu de Tippou-Tib. Après doux ans de repos, Coquilhat devint chef de division au déparlement de l’intérieur de l’Etat du Congo, à Bruxelles, jmis il retourna, en 1890. au Congo comme inspecteur de l’Etat indépenilantet fut, la mémo année, nommé vice-gouverneur. Mais il succomba bientôt à la dysenterie. II. a publié : Sur le Haut-Congo (1S88).

  • COQUIN n. m. — Géol. Nom vulgaire dos rognons do.

phosphate do chaux, que l’on trouve dans certains sables’ verts de l’étage albien des Ardonnes ot que l’on exploit© pour l’amendement des terres. iCes rognons résultent lo plus souvent de la concentration du phosphate par aiiractinn moléculaire autour d’un débris fossile.) GORA n. f. Planète télescopique n" 504, découverte on 1902 par Bailey.

CORALLINACÉES (.Çf) n. f. pi. Famille d’algues marines de l’ordre des fioridées, caractérisées par leur thalle généralement très ramifié, filamenteux ou aplati en forme fie feuilles, s’tncrusiant d’une quantité énorme de calcaire, ce qui donne A ces plantes l’aspect de polypiers. — L’ne coitAi.MNAf i’ :k.

CORALLINE n. f. Genre d’algues, type de la famille des coraUtnacées. caractérisé par ses fructiiications toujours disposées à l’extrémité des ramifications du thalle.