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1423 haute température il est réduit par l'hydrogène et le char- bon. Employé en peinture, le blanc de zinc possède le double avantage de ne pas noircir sous l'influence des émia- nations sulfhydriques et de ne pas causer d'intoxications saturniennes; Le chlorure, ZnCl,, qui s'obtient en dissolvant le zinc en lame dans l'acide chlorhydrique. C'est un corps blanc, trés soluble dans l'eau et dans l'alcool, fusible à 250° et volatil au rouge. Excellent caustique, il attaque lentement l'épi- derme et agit avec promptitude sur la peau dénudée; L'iodure, ZnI,, antiseptique puissant qui est employé dans les maladies des yeux et de la peau; Le sulfate, ZnSO +7H'O, appelé vitriol blanc ou coupe- rose blanche. Dans les laboratoires, on l'obtient par l'ac- tion de l'acide sulfurique étendu d'eau sur le zinc ; dans l'industrie, on le prépare en grillant modérément la blende, puis en reprenant par l'eau bouillante. Le sulfate de zinc est très soluble dans l'eau. C'est un des astringents les plus employés en médecine. On utilise ses propriétés styp- tiques surtout en applications externes. Il entre dans la fabrication d'un grand nombre de collyres. Historique. Les anciens n'ont pas connu le zinc isolé, mais à l'état d'alliages avec le cuivre ou avec le cuivre et l'étain, obtenus en traitant simultanément avec du charbon un mélange des minerais de ces métaux ou d'oxyde de zinc et de cuivre métallique. La mine de Moresnet, qui devait devenir le berceau de la puissante compagnie nom- mée la Vieille-Montagne, fut exploitée dès le commen- cement du moyen âge. On en tirait la pierre calaminaire qui, mélangée au charbon et au cuivre par les fabricants de Dinant et d'autres localités du pays de Namur, donnait le laiton dont ils faisaient les célèbres dinanderies. Ce fut Paracelse, le grand chimiste du xvIe siècle, qui lui donna son nom. A cette époque, ce métal était importé d'Orient. Le procédé actuel de traitement fut inventé par un chi- miste liégeois, l'abbé Daniel Dony, à qui Napoléon Ier avait concédé la mine de Moresnet en 1806, à charge de recher- cher le moyen d'extraire de la calamine le métal isolé. Minerais. Le zinc natif, signalé en Australie, est très rare. Les principaux minerais sont le sulfure, appelé blende ou fausse galène, en filons et en amas, le carbonate dénommé calamine, qui donne le zinc le plus pur, parfois associé au zinc silicaté d'une réduction très difficile, et la franklinite, assez riche en oxydes de fer et de manganèse, fort corrosive pour les vases de réduction. On peut y ajouter les cadmies ou tuties, agglomérats d'oxydes métal- liques condensés sur les parois du gueulard des fours à cuve, souvent riches en zinc. Le zinc existe dans l'eau de mer (1 à 2 milligr. par mètre cube), ainsi que dans le blé, l'orge, le maïs, les haricots. Il peut se localiser dans l'organisme humain, considération qui a son importance au point de vue des recherches mé- dico-légales. Traitement des minerais. Le minerai de zinc, d'abord transformé en oxyde par un grillage (blende) ou une cal- cination (calamine), est traité en mélange avec moitié de son poids de charbon maigre dans des vases réfractaires chauffés extérieurement. Le métal réduit, distillé, est con- densé et recueilli. Le grillage se fait le plus souvent dans des fours à moufles, qui permettent de recueillir le gaz sulfureux pour en faire de l'acide sulfurique La calcination se fait dans des fours à cuve pour les minerais en morceaux, au réverbère pour les menus. On calcine aussi le zinc silicaté pour le rendre plus poreux. Les vases dans lesquels s'opère la réduction, nommés creusets ou moufles, en argile réfractaire, sont fabriqués aujourd'hui à l'aide de puissantes presses hydrauliques. Les fours de réduction appartiennent à l'un des types suivants : Le type belge ou liégeois, le plus employé, à cinq ou six rangées de creusets couchés dans une chambre dont le foyer forme le fond. Les creusets sont ainsi enveloppés par les flammes. La devanture, constituée par des arma- tures en fonte que protègent intérieurement des briques réfractaires et formant chapelles, laisse passer la gueule de chaque creuset, à l'intérieur de laquelle s'adapte un tube-condenseur aussi en poterie réfractaire, souvent muni d'une panse où le métal se condense, et terminé par une allonge en tôle, qui retient la plus grande partie des oxydes ou fumées. On le construisait souvent de façon à introduire entre la quatrième et la cinquième rangée, par le mur portant les banquettes qui soutiennent les fonds des creusets, des appels d'air (celui-ci était chauffé dans les parois et appelé par le tirage), qui achevaient la combustion et uniformi- saient la chaleur de la chambre; Le type silésien, à une seule rangée de moufles couchés sur les deux banquettes d'un four de galère; Le type mixte, dans lesquels chaque rangée de moufles était surmontée de deux rangées de creusets. Aujourd'hui, ces fours sont le plus souvent chauffés à l'aide des gaz produits par des gazogènes. Traitement des oxydes ou poussières. Les oxydes re- cueillis à la gueule des creusets et dans les condenseurs contiennent 90 pour 100 de zinc métallique. On peut l'en extraire par simple fusion dans des creusets chauffés extérieurement (four Montefiore). Le métal obtenu ainsi par fusion est moins pur. Les oxydes restants et les autres poussières sont repassés au four de réduction. Traitement des cendres. Le résidu retiré des vases de réduction contient des métaux réduits, comme le plomb et le fer. Si le premier est argentifère, on soumet les cendres à un broyage suivi d'un lavage au crible à sables. Le produit peut être appauvri en fer par un triage élec- tromagnétique et laisse un minerai de plomb contenant jusqu'à 40 pour 100 de métal. Affinage. Le zinc brut contient surtout des métaux lourds, tels que le plomb et le fer, dont on le sépare aisé- ment par liquation sous un réverbère à sole, inclinée vers un bassin intérieur. On puise à la cuiller le métal surna- geant. L'affinage électrolytique n'est appliqué qu'aux crasses zinco-argentifères obtenues dans la désargenta- tion des plombs d'oeuvre. Alliages. Le zinc s'allie facilement avec les métaux, sauf avec le plomb et le bismuth, dont il se sépare toujours par liquation. Les principaux alliages du zinc sont le laiton ou cuivre jaune (cuivre et zinc), le maillechort (cuivre, zinc, nickel) et les chalkoides (cuivre, zinc, étain), dont cer- taines formules jouissent d'une résistance remarquable. Usages. Los usages du zinc sont multiples. Son inalté- rabilité et sa légèreté relatives le font employer pour recouvrir les toitures. Coulé dans des moules, on en fabrique des objets d'ornement souvent recouverts de laiton par la galvanoplastie (bronzes artistiques). Le fer galvanisé s'obtient par dépôt galvanique ou par trempage de la tôle ou du fil de fer dans un bain de zinc fondu. ZINCAGE n. m. Techn. V. ZINGAGE. ZINCALUMINITE n. f. Sulfate naturel de zinc et d'alu- mine, que l'on trouve au Laurium en petites plaques hexa- gonales bleuâtres. ZINCAZURITE n. f. Minér. Variété zincifère d'azurite. ZINC-ÉTHYLE n. m. Chim. V. ORGANO-METALLIQUE. ZINCGREF (Jules-Guillaume), poète allemand, né à Hei- delberg en 1591, mort à Saint-Goar en 1635. Si la vie exté- rieure de Zincgref fut très mouvementée, sa vie intellec- tuelle ne paraît pas très fertile en incidents. Sa production littéraire fut en tout cas peu abondante. Il composa, d'a- près le modèle de Tyrtée, un Eloge du soldat (1622), où il y a quelque verve populaire, puis un recueil d'anecdotes et d'épigrammes qu'il intitula: Apophtegmes allemands (1628), qui fut contínué par J.-L. Weidner et qui est im- portant pour l'étude de la vie sociale et littéraire de l'Alle- magne aux XVI et XVII siècles. Il a publié pour la pre- mière fois les poésies de son ami Opitz (1624). ZINCICO, préfixe indiquant la présence du zinc dans un composé Le sel ziNCico-potassique. ZINCIDE (de sine, et du gr. eidos, aspect) adj. Qui res- semble au zinc. - n. m. pl. Famille de minéraux, qui comprend le zinc et ses composés. Un ZINCIDE. ZINCIFÈRE (de zine, et du lat. ferre, porter) adj. Qui contient du zinc: Des minerais ZINCIFERES. ZINCIQUE (sik') adj. Se dit d'un oxyde de zinc et des sels formés par cet oxyde. ZINCITE n. f. Oxyde naturel de zinc, que l'on trouve dans l'Etat de New-Jersey, et qui se produit quelquefois en certaines parties (eétalages, partie inférieure des mou- fles, fissures existant entre les briques de l'ouvrage, etc.) des fourneaux employés au traitement métallurgique des minerais de zinc. ZINCKE (Chrétien-Frédéric), peintre allemand, né à Dresde vers 1684, mort en 1767. Il se rendit en 1706 en An- gleterre, où le prince de Galles le nomma peintre de son cabinet. On lui doit de très beaux portraits sur émail. Il avait peint toute la famille royale d'Angleterre. ZINCKÉNITE (zin-ké) n. f. Antimoniosulfure naturel de plomb, dont la formule est Pb Sb' S', le poids spécifique 5,3 et la dureté 2 à 2,5. (La couleur est gris d'acier.) ZINC-MÉTHYLE n. m. Chim. V. ORGANO-METALLIQUE. ZINCOGRAPHIE (fi - de zinc, et du gr. graphein, écrire) n. f. Procédé analogue à la lithographie, mais dans lequel la pierre lithographique est remplacée par le zinc. Zincographie galvanique, Procédé de gravure galva- nique inventé en 1852 par Dumont, graveur à Paris, et au moyen duquel on obtient des planches en relief sur zinc, propres à être tirées à la presse. ZINCOGRAPHIER v. a. Reproduire par la zincographie. ZINCONISE n. f. Oxyde hydraté naturel de zinc. - ENCYCL. La zinconise, appelée aussi cadmie native, calamine fossile, calamine terreuse, fleur de zinc, etc., se présente sous la forme d'une matière pulvérulente ou ter- reuse, blanche ou grisâtre, dont la pesanteur spécifique varie de 3,25 à 3,59. La formule est égale à H'Zn¹ CO; sa dureté est de 2 à 2,5. Cette substance, qui a beaucoup d'affinité avec la smithsonite et surtout la calamine, a d'abord été confondue avec cette dernière. On la trouve. dans les mines de plomb de Bleiberg (Carinthie). ZINCONITE n. f. Chim. Syn. de HYDROZINCITE. ZINCOSITE n. f. Minér. Sulfate naturel de zinc, trouvé en petits cristaux jaunâtres dans la sierra Almagrera (Espagne). ZINDER ou SINDER, ville du Soudan central, ch.-1. d'un petit Etat vassal du Bornou, non loin de la frontière du Sokoto; 15.000 hab. Grand marché de sel, d'armes, de poudre, etc. Aux environs, belles cultures de palmiers. ZINDIKITE n. m. Sorte de panthéiste mahométan. ZINDJÉRO, région de l'Ethiopie méridionale, entre le Gouragové au N.-E., le Djimma à l'O. et l'Oualamo au S., vers le cours supérieur de l'Omo. Le pays, très monta- gneux, est encore peu connu. ZINGAGE (ghaj' - de zinguer) n. m. Action de couvrir de zinc: Le ZINGAGE de la tole. Procédé de galvanisation du fer, consistant à faire adhérer, sur une tôle de fer préa- lablement décapée, une mince couche de zinc qui empêche l'oxydation du fer. V. GALVANISATION. ZINGARELLI (Nicola-Antonio), compositeur italien, né à Naples en 1752, mort à Torre del Greco en 1837. Elève du Conservatoire de l'église Madonna di Loreto, à Naples, il débuta au théâtre San Carlo, de Naples, en 1781, par Montezuma, qui eut peu de succès. Son Alsinda, repré- sentée à Milan en 1785, le mit hors de pair. Il donne alors coup sur coup: Telemacco, Recimero, Armida, Ifigenia, Annibale, dont le succès le fait appeler à Paris, où il fait représenter à l'Opéra, en 1790, une Antigone qui subit une chute complète. De retour en Italie, il devient maitre de chapelle de la Santa Casa de Lorette, où pendant dix an- nées il écrit une quantité de musique d'église, tout en donnant une série d'opéras à Milan, à Turin et à Venise. En 1804, il est nommé maitre de chapelle du Vatican. S'étant refusé à l'exécution d'un Te Deum ordonnée par Napoléon à l'occasion de la naissance du roi de Rome, il fut arrêté, conduit à Paris, où d'ailleurs il fut reçu avec égards par l'Empereur, qui, lui ayant demandé une messe pour sa chapelle, fut si satisfait de sa composition qu'il lui it remettre une forte somme d argent, avec l'autorisation de retourner en Italie. Mais la maîtrise du Vatican ayant été confiée en son absence à Fioravanti, Zingarelli se rendit à Naples, où il prit la direction du Collège royal de musique, à laquelle il joignit plus tard les fonctions de maître de chapelle de la cathédrale. Malgré la grande renommée dont il jouit de son vivant, le talent de Zinga- relli a été beaucoup exagéré. En réalité, sa musique est froide, sans passion, remplie de formules, et son inspira- tion manque de saveur et de nouveauté. Son enseigne- ment, pour beaucoup de raisons, ne fut pas heureux pour ZINCAGE - ZINZENDORF le Conservatoire de Naples. Esprit étroit, ne sachant rien de ce qui se passait en dehors de l'Italie, Zingarelli n'a- gissait comme professeur que d'une façon empirique. Il a écrit 31 opéras, 4 oratorios, plusieurs cantates dramati- ques, puis 156 messes de diverses conditions, 4 Requiem, 21 Credo, 28 Stabat Mater, 73 Magnificat, plusieurs Te Deum, enfin un nombre incalculable d'hymnes, motets et morceaux de divers genres pour l'église. ZINGARI ou quelquef. 2INGARIS n. m. pl. Linguist. V. ZINGARO. ZINGARO D. m. Nom italien des Bohémiens errants. Pl. Des ZINGARI. V. BOHEMIEN. ZINGARO (le). V. SOLARI (Andrea). ZINGEROS ou ZANDJÉROS, population de l'Ethiopie méridionale, au S.-O. du Choa. Les Zingéros ressemblent pour la plupart aux Gallas, mais il est parmi eux des indi- vidus avec des yeux bridés et un teint jaunâtre. ZINGI (ji- - mot chin.) n. m. Nom ancien de la badiane. ZINGIBER (ji-ber - mot lat.) n. m. Nom scientifique da genre gingembre. ZINGIBÉRACÉES (ji) n. f. pl. Famille de monocotyle- dones, du groupe des scitaminées.- Une zisGIBERACEE - ENCYCL. Les zingibéracées comprennent des plantes, originaires pour la plupart de l'Asie tropicale. La struc- ture florale, assez constante, est très caractéristique, Il y a une seule étamine fertile, située sous le pétale posté- rieur. Toutes ces plantes possèdent un rhizome épais et noueux et renferment, entre autres substances, des huiles volatiles. Leur saveur, amère et piquante, les fait re- chercher comme condiments. Elles sont consommées non seulement dans les pays chauds, mais en Europe, parti- culièrement en Angleterre. Ce sont toutes des plantes to- niques, stimulantes et stomachiques; beaucoup de leurs espèces entrent dans la composition des carrys. La beauté de leurs fleurs fait rechercher les zingibéracées comme plantes ornementales. Les genres principaux de cette intéressante famille sont: gingembre, curcuma ou fauz anfran, alpinie (galanga), cardamome ou elettaria, amome (maniguette), kempférie, zerumbet, etc. ZINGUER (ghe) v. a. Additionner d'une certaine quantité de zinc ZINGUER de l'eau. - Galvaniser avec du zinc: ZISGUER du fer. Couvrir avec du zinc: ZINGUER un toit. (On dit quelquef. ZINQUER.) Se zinguer, v. pr. Etre zingué: Le fer se zINGUR bien. ZINGUERIE (ghe-ri - rad. zinguer) n. f. Atelier où l'on prépare le zinc. a Commerce du zinc. Objets de zinc. ZINGUEUR (gheur' - rad. zinguer) n. m. Ouvrier qui travaille le zinc. ZINN (Jean-Godefroy), anatomiste allemand, né à Schwabach en 1727, mort à Goettingue en 1759. Après avoir fait ses études à Anspach, à Goettingue et à Berlin, il devint, en 1753, professeur de médecine et directeur du jardin botanique à Goettingue. On lui doit de très remar- quables travaux sur l'anatomie de l'encéphale, de l'oeil et de l'oreille, notamment: Descriptio anatomica oculi hu- mani iconibus illustrata (1755). Son nom est resté attaché à plusieurs parties de l'ail: tendon de Zinn, qui se ratta- che à trois des muscles moteurs et s'insère au fond de l'orbite; anneau de Zinn, sorte de canal que présente un des faisceaux du tendon et où passent les nerfs moteurs oculaire commun et oculaire externe, le nerf nasal et la veine ophtalmique; zone de Zinn ou cone ciliaire, partie inférieure de la membrane hyaloide de l'œil. ZINNEQUE (zin-něk) n. m. Genre d'insectes hémiptères homoptères, famille des lédridés, propres à l'Amérique septentrionale et centrale. ZINNIA (ci-nia) n. m. Genre de composées hélianthées, comprenant des herbes à feuilles opposées, entières, à fleurs en capitules solitaires, dont on connalt douze espè- ces du Mexique. - ENCYCL. On cultive fré- quemment dans les jardins le zinnia élégant, originaire du Mexique, qui a fourni plu- sieurs races remarquables. Le zinnia double, à fleurs moyennes, a des coloris va- riant entre le blanc presque pur et le rouge foncé, en passant par le rose, le cha- mois, l'orangé, le rouge vif et toutes les nuances inter- médiaires. Le zinnia double à grandes fleurs, est une amélioration du type précé- dent. Le ziania double strić présente des panachures jaunes ou blanches sur fond rouge, et inversement, etc. Zinnia: a, fleur du centre. ZINNWALDITE (zin) n. f. Substance minérale, appartenant à la famille des micas et au genre phlogopite. (Cette espèce est lithinifere et fluorifère; on la trouve dans les granits stannifères.) ZINTEN, ville d'Allemagne (Prusse (présid. de Koenigs- berg]), sur le Stradik; 3.500 hab. Métallurgie. ZINZENDORF (Philippe-Louis, comte DB), homme d'Etat autrichien, né en 1671, mort en 1742. Son père était président de la cour aulique de Vienne. A l'âge de vingt- trois ans, il reçut de l'empereur une mission diplomati- que auprès des électeurs de Bavière et du Palatinat. De retour à Vienne, il devint membre du conseil aulique, puis fut envoyé, après le traité de Ryswick, en qualité d'ambassadeur, à la cour de Versailles. De retour en Autri- che en 1705, il reçut le titre de conseiller privé. Joseph I le nomma premier chancelier de la cour, protecteur de l'Académie impériale des arts et sciences, puis ambassa- deur dans les Pays-Bas (1707). Sons Charles VI. Zinzendorf représenta l'Autriche aux conférences de Cambrai et d'Utrecht, et prit la direction suprême des affaires, lorsque le prince Eugène rentra dans la retraite. Il décida la guerre avec la Turquie, la quadruple alliance, etc., dont les résultats ne furont point heureux pour l'empire. Il quitta les affaires lors de l'avènement de Marie-Thérèse. ZINZENDORF ET POTTENDORF Nicolas-Louis, comte DE), restaurateur de l'Eglise des frères moraves, né à