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YOUSOLFYSSELMONDE can I encourt ts disgrace de son protecteur, à la suite Ce aventure romanesque avec une princesse parente da bey. Grace a la protection du consul de France à Tunis, de Les, il put s'enfuir et gagoer par mer Alger, ou et e interprete. Clausel l'attacha à sa personne. Binti Yousoul organi- meas principal des corps taime. En 183), Yousouf était proma chef d'esca dran, après la prise de bey de Constantine; mais il fai fallais s'emparer de ses domaines el, en alten- dant, il fut nommé chef du camp de Drehan. L'e- chec de la première ex- pédition de Constantine (1836) entralna, avec la disgrace de Clausel, celle de son protégé. Yousouf fat mandé à Paris, où il resta dix-huit mois et où sa belle prestance lui gagna tons les cours. Il plat même au ministre de la guerre et, en 1837, il devenait lieutenant-colonel et commandant des spahis de la province d'Oran. Promu colonel après Mascara, if prit part à toutes les grandes expéditions, où il rendit les services les plus signales par sa connaissance approfondie des Arabes et son courage à toute épreuve. Il eut la plus grande part à la fameuse prise de la Smala, à la bataille d'Isly, à la poursuite d'Abd-el-Kader. C'est lui qui obtint, presque sans coup férir, la soumission des Ouled-Nails. On le trouve encore à la tête des expéditions contre les tribus du Djurjura (1847), contre les tribus du Sud, à Laghouat (1852); il prend part à la guerre d'Orient (1854), où il commande les troupes irrégulières turques; à l'expédition de Kabylie (1857). Il écrase une insurrection sur la frontière du Maroc (1859). Il fut remplacé, en 1864, à la tête de la division d'Al- ger, par le maréchal de Mac-Mahon. Il obtint la division de Montpellier, mais fut bientôt envahi par une maladie de langueur et mourut à Cannes, où il s'était rendu pour rétablir sa santé. On a de lui: De la guerre en Afrique (Paris, 1850). BIBLIOGR.: Balmé, Biographie du général Yusuf (Paris, 1866); Trumelet, le Général Yusuf (1889). Yousouf Yousour 1 (Ibn-Tashifa-ibn-Ibrahim-el- Lamtouni ABOU YAKOUB), émir de Maroc, né vers la moitié du xi* s., mort en 1106. Il arriva au trône en 1070, fonda sa capitale Maroc en 1072, s'empara de Ceuta, de Salé, de l'Afrique occidentale, dont il chassa les Zéirides et fut appelé en Es- pagne par les princes musulmans de Grenade, de Séville, de Badajoz contre le roi de Castille Alphonse VI. Il anéantit l'armée castillane dans la terrible bataille de Zellaca (1086), puis il tourna ses armes contre ses alliés et conquit la plus grande partie de la péninsule. YouSOUF II (Abou Yakoub), sultan almohade de Ma- roc, né en 1135, mort en 1184. Il succéda en 1163 à son père Abd-el-Moumen, envahit l'Espagne en 1170, s'empara de l'Andalousie et ravagea le royaume de Valence et la Catalogne. Il fut tué en 1184, au siège de Santarem. YouSOUF III EL-MONTASER ou EL-MOSTANSER- BILLAH (Abou Yakoub), sultan almohade de Maroc, ar- rière-petit-fils de Yousouf II, né en 1203, mort en 1224. Il succéda à son père Mohammed-el-Nasir en 1213, sous la tutelle de ses oncles, et ne jouit jamais d'aucune autorité. Il mourut sans postérité. YOUSOUF IV (al-Nasir-li-Din-Allah), sultan mérinide de Maroc, né en 1239, assassiné en 1307. Il succéda en 1286 à son père Yakoub, conclat des traités de paix avec le roi de Castille, Sanche II, et le sultan de Grenade, Moham- med II. Il vendit alors ses possessions en Espagne au sultan de Grenade (1295) et tourna inutilement tous ses efforts contre le sultan de Tlemcen. YouSOUF-BALKIN (Aboul Fath), fondateur de la dy- nastie des Zairides du Maghreb, mort en 984. Il succéda en 971 à son père Zéiri-ibn-Mounad, battit les Zénata, et s'empara de toute l'Afrique du Nord jusqu'an Sahara; le calife el-Moèzz la lui concéda en fief, à l'exclusion des pays de Barka et de Tripoli de Barbarie, Yousouf-Balkin eul à lutter contre les Omeyyades d'Espagne, el-Hakem et el-Mostansir, qui s'établirent dans l'Afrique du Nord. YouSOUF-IBN-ABD-ER-RAHMAN-EL-FEHRI, dernier émir masalman d'Espagne, mort à la bataille de Lorca en 15. D'origion koreischite et fils du gouverneur de la pro- vince d'Afrique, Abd-er-Rahma, il fut gouverneur de Nar- bosse, pais de l'Espagne entière (746). Attaqué par le prince ameyyala Abd-er-Rahman, que los généraux musulmans avaient appelé en Espagne (155), Yousouf-el-Fehri accourut dans le midi de la péninsule, et fat batta et tué à Lorca. YousourZAIS, YAZOFZAIS, YAZAFZAIS on You- SEFZAIS, peuple de l'Afghanistan et du nord-ouest du Pendjab, dont le nom signille fils de Joseph. Certains auteurs voient en eux les descendants de captifs de Judée amenés à Babylone. YOUTE. m. Hindou du Pendjab, converti à l'islamisme. YOUTRE (de l'allem. yuter) n. Arg. Juif, juive, israélite. -Adjectiv.: Race TOUTRE YOUTRERIE (ri-rad. you- tre) n. f. Pop. Ladrerie. Yozel 1, lo cinquante-septième mikado, qui régna au Japon de 577 à ssa. Il se rendit célébre par son ouvrage historique Boun-tokou Jitsou Rokou. Yozri n, le cent huitième mikado, qui régna au Japon de 1587 à 1611. Il expulsa les missionnaires chrétiens (1587), et introduisit la culture du tabac au Japon (1604). YPONOMEUTE n. f. Genre d'insectes lépidoptères, type d'une tribu dite des yponomeutinés, répandus sur tout le globe. (Les yponomeu- tes attaquent les arbres fruitiers: cerisiers, pru- niers, pommiers, etc.); Yponomeute (gr. d'un tiers). YPORT, comm. de la Seine-inférieure, arrond, et à 39 kilom. du Havre; 1.781 hab. (Yportais, aises.) Ch. de f. Ouest. Port de pêche sur la Manche, bains de mer, joli casino. Au S.-O., plago de Vaucotte, partagée entre les communes d'Yport et de Wattetot-sur- Mer, au débouché d'une belle valleuse. Bois de Hogues, descendant presque jusqu'à la mer. Belle vue sur Fécamp. YPRÉAU (pré-o de Ypres, n. géogr.) n. m. Nom vul- gaire du peuplier blanc. YPRES (en flam. Yperen), ville de Belgique (Flandre- Occidentale), ch.-1. d'arrond., sur l'Yperlée, sous-tribu- taire de l'Escaut; 17.400 hab. (Yprois, oises.) Fabrication d'étoffes, dentelles. Halles du XIVe siècle, monument ma- jestueux et exceptionnellement vaste. Eglise Saint-Martin, Youyous. YOUYOU (y asp.) n. m. Pe- tite embarca- tion courte, large, tenant bien la mer et servant à divers services du bord. (Autrefois le youyou était armé par les mousses. On s'en sert à la voile et à l'aviron, et il peut aller à la godille.) Petit canot chinois, servant dans les rivières. Les halles, à Ypres. ancienne cathédrale, surmontée d'une tour du xve siècle, et qui contient, dans le choeur, le tombeau de Jansenius. Histoire. Ypres, simple château fort au VIII° siècle, se constitua en ville au x, et lutta contre les ducs de Bour- gogne et les capétiens. Philippe le Bel s'en rendit maitre en 1297. Après la prise et la destruction de Thérouanne sur l'ordre de Charles-Quint, l'évêché de cette ville y fut transféré. La ville, prise par les Français en 1648, 1658 et 1678, fut donnée à Louis XIV au traité de Nimègue, re- prise par les Impériaux, puis de nouveau par les Français pendant la guerre de la succession d'Autriche (1744 et 1747). YPRÉSIEN, ENNE (zi-in, èn'- de Ypres, n. géogr.) adj. Se dit d'un étage géologique appartenant à la partie moyenne du système éocèné. - n. m.: L'YPRÉSIEN. YPSILANTI, ville des Etats-Unis (Michigan), ch.-1. du comté de Washtenaw, sur la rivière Huron; 8.000 hab. Minoteries, scieries, papeteries. YPSILANTI ou HYPSILANTIS, famille grecque pha- nariote, qui prétendait descendre des Comnène. Ses mem- bres les plus réputés sont les suivants: ALEXANDRE, prince Ypsilanti, homme d'Etat grec, né en 1726, mort en 1805. [Instruit et influent, drogman de la Porte, il fut nommé hos- podar de Valachie (1774) et pra- tiqua un despotisme éclairé. Compromis par ses sympathies autrichiennes à la suite de l'en- trevue de Joseph II et de Cathe- rine II à Mohilev (1780), il dut se retirer. Il fut appelé au gou- vernementde la Moldavie(1786), ne défendit pas la principauté contre l'invasion autrichienne et fut fait prisonnier(1792). A son retour, les Turcs l'exilèrent à Rhodes (1793). Il redevint hos- podar de Valachie en 1796]; 1408 frère à la cause de l'indépendance hellénique, débarqua en Morée, s'empara de Tripolitza, mais échoua devant Napoli- di-Romania (1821). Il dirigea une expédition sur l'Eubée et sur la Thessalie et défendit vaillam- ment la citadelle d'Argos contre l'attaque de Dramali. Il s'effaça ensuite devant les rivalités qui divisaient primats et chefs pali- kares. Il reparut en juin 1825 pour s'opposer, près des moulins de Lerna, à la marche victorieuse d'Ibrahim-pacha. Appelé par Capo d'Istria au commandement des troupes de la Grèce orientale 1828), il fit partie, après l'assas- sinat du président, de la commis- sion des Sept, chargée de calmer les dissidences des partis] NICOLAS, prince Ypsilanti, né en 1798, mort à Odessa en 1834, frère des précédents. [Il accom- pagna Alexandre Ypsilanti en Moldavie et en Valachie (1821), commanda le fameux ba- taillon sacré où servaient les fils des familles grecques les plus illustres.] Démétrius Ypsilanti. Alexandre Ypsilanti. CONSTANTIN, prince Ypsi- lanti, homme d'Etat grec, fils du précédent, né à Constanti- nople en 1760, mort à Kiev en 1816. [Drogman près de la Porte, soutenu par la Russie, il négocia l'accession de l'empire turc à la coalition contre la Révolution française, devint hospodar de Moldavie (1799-1801), puis de Valachie (1802), favorisa l'influence russe, mais fut destitué sur les ins- tances de Sébastiani (1806). Réfugié en Transylvanie, il rentra à Bucarest après l'occupation russe et exerça le gouvernement provisoire (1806-1807)]; - ALEXANDRE, prince Ypsilanti, général russe, né à Constantinople en 1792, mort à Vienne en 1828, deuxième fils du précédent. [Au service de la Russie, il perdit un bras à la bataille de Dresde et fut aide de camp d'Alexandre Ir. Il accepta en avril 1820 le commandement de l'Hétairie grecque et se rendit à Odessa. La mort d'Alexandre Soutzo et le soule- vement de Vladimiresco en Valachie le décidèrent à agir. 11 entra à Jassy (févr. 1821), appela les Grecs à l'indépen- dance et arriva à Bucarest. Mais, désavoué par la Russie, délaissé par les Roumains, dont il fit exécuter le chef Vladimiresco, il fut battu par le pacha Widdin à Draga- sani (juin), Il se réfugia en Autriche, où il fut arrêté et incarcéré jusqu'en 1827]:-DEMETRIUS Ypsilanti, homme d'Etat grec, né en 1793, mort à Nauplie en 1832, frère da précédent. [Il servit dans l'armée russe et se distingua pendant la campagne de 1814. Il se voua ensuite avec son 7-04 YPSILON (lon) n. m. Nom de l'upsilon, dans la pronon- ciation moderne du grec. YRIARTE. Biogr. V. IRIARTE. YRIARTE (Charles), littérateur français, né et mort à Paris (1833-1898). Il obtint un emploi au ministère d'Etat et devint inspecteur des asiles nationaux, puis de l'Opéra. Lorsqu'en 1859, l'Espagne envoya contre le Maroc un corps d'armée sous les ordres de O'Donnel, Charles Yriarte se joignit à l'état-major, et envoya au Monde illustré » une série de dessins et d'articles relatifs à cette campagne. En 1860, il se rendit en Sicile avec Garibaldi. A son retour en France, il devint rédacteur en chef du Monde illus- trẻ ». On a de lui: la Société espagnole (1861); Sous la tente, souvenirs du Maroc, récits de guerre et de voyages (1862); Paris grotesque, les célébrités de la rue de 1815 à 1863 (1864); les Cercles de Paris de 1828 à 1864 (1864); la Bosnie et l'Herzégovine pendant l'insurrection (1875); les Bords de l'Adriatique (1878); Venise, histoire, art, indus- trie; la ville, la vie (1877); Florence, l'histoire, les Médicis, les humanistes, les lettres, les arts (1880); un Condottiere au xv° siècle: Rimini (1882); Françoise de Rimini dans la légende et dans l'histoire (1882); la Sculpture italienne au XV° siècle: Matteo Civitati, sa vie et son oeuvre (1885); Paul Véronèse (1888); César Borgia (1889). J.-F. Millet (1885); Fortuny (1886), et un acte: la Femme qui s'en va (1879). YRIEIX ou YRIER (saint) [en lat. Adrieus ou Aridius], né à Limoges en 511, mort en 591. Il fut chancelier de Théodebert, roi d'Austrasie et fonda le monastère d'Atane, autour duquel s'est formée la ville de Saint-Yrieix, (Haute-Vienne). - Fête le 25 août. YRMILYKMEDJID n. m. Monnaie d'argent turque, va- lant 20 piastres, soit 4 fr. 50 c. YSABEAU (Claude-Alexandre), homme politique fran- çais né à Gien en 1754, mort à Paris en 1831. Il entra dans la congrégation de l'Oratoire, adhéra à la Révolution, et prêta serment à la constitution civile du clergé. En 1791, il devint curé constitutionnel de Saint-Martin de Tours, puis grand vicaire de l'évêque Pierre Suzor, puis il abjura et se maria. Elu député d'Indre-et-Loire à la Convention, il siégea à la Montagne. Il fut ensuite envoyé en mission dans la Gironde, avec Tallien. Il prit une part active au 9-Thermidor, puis retourna dans la Gironde jusqu'en décembre 1794. Il organisa ensuite, avec Servan et Du- gommier, l'armée des Pyrénées-Orientales. Il fit partie du conseil des Cinq-Cents. Sous le Consulat, il devint inspec- teur des postes à Paris, puis commis à la correspondance, fonction qu'il conserva jusqu'au retour des Bourbons. La loi de 1816 le força à quitter la France, où il ne rentra qu'en 1830. YSARD n. m. Mamm. V. ISARD. YSER, petit fleuve côtier, tributaire de la mer du Nord. L'Yser naît dans la Flandre française, coule vers l'0., pénètre en Belgique, où il passe près de Beveren, se grossit du Vleterleek, arrose Nieuport, et s'achève dans la mer du Nord, après un cours total de 86 kilom., dont 36 en France. YSICE Ir (saint) [en lat. Esychius], évêque de Vienne, en Dauphiné, mort en 480. Il était sénateur de Vienne et déjà veuf, pense-t-on, de la bienheureuse Audence, quand il fut choisi pour succéder, comme évêque, à saint Ma- mert (477). Il avait eu deux fils: saint Avit et saint Apolli- naire. Fête le 16 mars. YSICE II (saint), évêque de Vienne, comme le précé- dent, mort vers 560.- Fête le 12 novembre. YSIR n. m. Pierre philosophale sous forme sèche. YSIS ou EUSICE (saint) [en lat. Eusitius], abbé de Celle, né à Périgueux, mort vers 542. Né de parents pau- vres, il fut d'abord employé comme domestique dans le monastère de Percy. Devenu religieux et prêtre, il obtint l'autorisation de se retirer dans la solitude et se fixa dans un désert du Berry. Quand Childebert 1er marcha contre Amalaric, roi des Wisigoths, il lui prédit qu'il reviendrait victorieux, ce qui se réalisa. Après sa mort, Childebert fit bâtir une église sur son tombeau. Eusice avait trans- formé son ermitage en un monastère, qui prit le nom de Celle et qui se peupla promptement de disciples. - Fête le 27 novembre. YSSANDON, comm. de la Corrèze, arrond, et à 20 kilom. de Brive, au-dessus d'un petit affluent de l'Allogne (bas- sin de la Garonne); 1.052 hab. Gisement de cuivre exploité. Restes celtiques. YSSEL (holland. Ijssel), bras du Rhin, dans les Pays- Bas (prov. de Gueldre et d'Overyssel), qui se sépare de la rive droite du fleuve près d'Arnheim, coule vers le N.-E., le N., le N.-N.-O., par Doesborgh, Zutphen, Deventer, Kampen et se perd dans le Zuyderzée en un delta qui ga- gne de plus en plus sur ce golfe. Cours 146 kilom. YSSELMONDE, ile des Pays-Bas (Hollande-Méridio- nale), entre le Lek, la Meuse et la Vieille Meuse, vis-à-vis