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1407 flamboyant, élevée de 1260 à 1472 sur l'emplacement de la première; chapelle construite vers 629 par le roi de Nor- thumberland, Edwin. De l'ancien château d'York, converti en prison, il ne reste qu'une porte large de 25 mètres, sur- montée de mâchicoulís, et une sorte de donjon massif, le Clefford's Tower, d'une solidité inébranlable. Citons encore l'église du Christ, qui s'élèverait, dit-on, sur l'emplace- ment d'un palais des empereurs romains, l'hôtel de ville (xv* s.), etc. Patrie de l'érudit Alcuin, de Flaxman et de Eddy. Histoire. York (l'Eboracum des Romains) était, avant l'arrivée des conquérants, la capitale du pays des Bri- gantes, peuplade celtique. Les Romains en firent une place importante, et les empereurs la choisirent pour ré- sidence pendant leurs séjours dans la province. A Ebora- cum moururent Septime-Sévère et Constance-Chlore. An- cienne capitale du Northumberland, après la chute de l'empire, c'est à York que fut élevée la première église chrétienne du nord de l'Angleterre, par le roi Edwin. En 1644, York se prononça contre les Stuarts, et fut assiégée par Charles Ier. Elle était encore, au commencement du xvm siècle, la seconde ville de l'Angleterre. YORK (COMTÉ D'), division administrative de l'Angle- terre, dans la région septentrionale du royaume. C'est le plus vaste des comtés anglais. Il est compris entre la mer du Nord à l'E., le comté de Durham au N., ceux de West- moreland, de Lancastre et de Chester à l'O., ceux de Derby, de Nottingham et de Lincoln au S. Il est divisé en trois ri- dings (du saxon triding, tierce partie): East-Riding, West- Riding et North-Riding. Superf. 15.710 kilom. carr.; pop. 3.500.000 hab. Ch.-1. York. Le sol est montagneux au Nord, à l'Est et à l'Ouest, mais plat au Centre et marécageux vers le Sud, entre le Don et la Trent, qui sont, avec l'Aire, la Ribble et le Calder, les principaux cours d'eau du comté. Industrie très active: filatures de laine et de coton, brasseries, scieries mécani- ques. Les richesses du sous-sol, très largement dévelop- pées (houille, fer, plomb, alun, marbre, albâtre, etc.) ali- mentent également le mouvement commercial du comté. YORK, comté du Canada (Nouveau-Brunswick), sur le fleuve Saint-Jean, à la frontière du Maine (Etats-Unis); 31.600 hab. Comté du Canada (Ontario), sur le lac Onta- rio; 321.000 hab. (y compris Toronto). YORK, ville des Etats-Unis (Pensylvanie [comté d'York]), sur le Codorus Creek, affluent de la Insquehanna. YORK, nom d'un certain nombre de comtés des Etats- Unis: comté de l'Etat de Caroline du Sud, sur le Broad River, branche du Santee; 49.000 hab. Ch.-1. Yorkville. - Comté de l'Etat de Maine, sur la Piscataqua; 83.000 hab. Ch.-1. Alfred. -Comté de l'Etat de Nebraska, sur le Big Blue (bassin du Mississipi par le Kansas); 27.000 hab. Ch.-1. York. (4.500 hab.). Comté de l'Etat de Pensylva- nie, sur la Susquehanna; 134.000 hab. Ch.-1. York, ville industrielle de 37.000 hab. YORK (CAP), pointe la plus septentrionale de l'Australie, sur le détroit de Torrès, en face de la Nouvelle-Guinée, par 10°42 de latitude S. et 140°8' de longitude E. YORK (maison D'), maison princière, qui a eu pour ori- gine l'octroi (le 6 août 1385) du titre de duc d'York au cinquième fils d'Edouard III et de Philippa de Hainault, Edmund de Langley (né en 1341, mort en 1402). La maison d'York fit valoir ses droits à la couronne contre ceux de la maison de Lancastre, ce qui détermina la guerre des Deux- Roses (xv° s.). La rose blanche (York) ayant triomphé, la maison d'York donna trois rois à l'Angleterre : Edouard IV, Edouard V, Richard III. Elle fut supplantée par les Tu- dors, Henri VII ayant fait décapiter le dernier rejeton mâle de la maison d'York, Edouard, comte de Warwick. Depuis, le titre de duc d'York fut habituellement donné au second fils des rois d'Angleterre. YORK (Richard, duc D'), fils de Richard, comte de Cam- bridge, né en 1411, mort près de Wakefield en 1460. Il succéda en 1415 à son oncle, Edward Plantagenet, comme duc d'York, servit en France (1436-1437), fut lieutenant de Henri VI en France (1440-1445), puis en Irlande (1417). Ayant considéré cette dernière situation comme un exil, il leva en 1450 un corps de 4.000 hommes et marcha contre le roi, qui lui promit une place dans son conseil. Il eut en- suite à lutter contre l'influence grandissante de Somerset, qu'il réussit (1453) à faire enfermer à la Tour de Londres. Il fut alors proclamé protecteur par les lords (mars 1454). Henri VI venait alors d'être frappé de folie; mais, ayant recouvré la raison (1455), il délivra Somerset. York et ses amis furent chassés du pouvoir. Ils prirent alors les armes et battirent les troupes royales à Saint-Albans (22 mai 1455); le roi fut blessé, Somerset tué. Richard d'York redevint protecteur (nov. 1455). Il exerça ces fonc- tions jusqu'en 1456, et Henri VI, ne pouvant se débarras- ser de lui, lui maintint sa place au conseil. Une opposi- tion violente, dirigée par la reine Marguerite et l'héritier de Somerset, obligea York à quitter la cour et à se réfu- gier dans le pays de Galles, puis en Irlande (1459). Ses alliés, Warwick et Salisbury, ayant remporté une victoire signalée à Northampton (1460), il se hâta de regagner l'Angleterre et réclama la couronne. Il n'obtint qu'un nouveau protectorat. La reine Marguerite souleva contre lui les comtés du Nord, et York fut tué près de Wakefield. YORK (Jean-David-Louis), comte de Wartenburg, né à Potsdam en 1759, mort à Klein-Els en 1830. Officier dans l'armée prussienne, cassé pour insubordination (1778), il passa au service de la Hollande. En 1786, il obtint sa réintégration dans l'armée prussienne, se distingua dans la campagne de Pologne (1794), fut promu colonel (1803), couvrit après léna et Auerstædt la retraite du duc de Weimar, par sa lutte acharnée, sur l'Elbe, à Altenzann, fut blessé et fait prisonnier à Lübeck. Major général en 1807, il fut mis à la tête des troupes prussiennes de la Grande Armée (1812), s'isola lors de la retraite, et traita avec les Russes. York réorganisa ensuite la landwehr prussienne, battit le vice-roi d'Italie près de Mockern (1813), et commanda l'aile gauche à Bautzen. Appelé à l'armée de Silésie, il se signala à Leipzig. Général d'in- fanterie pendant la campagne de France, il sauva Sacken à Montmirail, enleva Laon et se battit sous Paris. Le roi le nomma, en 1821, feld-maréchal. YORK (Frederick Augustus, duc D') et duc d'Albany, né au palais de Saint-James en 1763, mort à Londres en 1827. Second fils de George III et de la reine Charlotte, très populaire dans tout le pays, il prit séance, en 1787, à la Chambre des lords et, en 1788, il y prononça un discours contre le regency Bill de Pitt, qui fui valut un duel reten- tissant avec le colonel Lennox (1789). En 1793, il était mis à la tête de l'armée anglaise en Flandre. Il fut chassé de Dunkerque, par l'armée française, après deux batailles à Hondschoote (6 et 8 sept.), se retira à Tournai, où Pichegru lui infligea une sérieuse défaite (mai 1794). De retour en Angleterre, il y fut néanmoins nommé feld-ma- réchal (1795), et commandant en chef de l'armée (1798). En 1799, il fut chargé de commander l'armée de Hollande. Cette seconde expédition ne réussit pas mieux que la pre- mière, et se termina par la convention désavantageuse d'Alkmaer. En 1809, il fut forcé d'abandonner le comman- dement en chef de l'armée; sa maitresse, Mary Anne Clarke, battant monnaie avec son influence. On lui rendit son commandement en 1811. York, toujours malheureux en campagne, fut un organisateur excellent. YORK (Jacques, duc D'). V. JACQUES II. YORK (le cardinal D'). V. STUART (Henri-Benoît). YORKTOWN, bourg des Etats-Unis (Virginie), ch.-1. du comté d'York, sur le York River; 300 hab. C'est là qu'eut lieu, le 19 octobre 1781, la capitulation du général anglais Cornwallis, cerné par Washington et le maréchal de Ro- chambeau. YORKVILLE, bourg des Etats-Unis (Illinois), ch.-1- du comté d'York, sur le Broad River; 7.000 hab. Filatures- YOROUBAS, peuple habitant entre le Dahomey, le Ni- ger et le golfe de Bénin. Les Yoroubas sont des nègres de grande taille, dont le teint n'est pas très noir, ni la face très prognathe. Ce sont de bons agriculteurs et d'ha- biles artisans. YORUUMBA, contrée de la colonie anglaise de Lagos, comprise entre le Dahomey et la Nigeria. Les villes prin- cipales sont Saki, Oyo, Ibadan, cette dernière reliée à la côte par une voie ferrée. Pays agricole. Industrie active. YOSAI (Kikuchi), peintre japonais, né en 1783, mort en 1878. Elève de Kano, il emprunta un peu à toutes les éco- les pour se composer un genre original. Généralement impressionniste dans ses kakemonos, il se montre dessina- teur de premier ordre dans sa Galerie des hommes célèbres. YOSEMITE VALLEY, dépression de la région sud-oc- cidentale des Etats-Unis, en Californie. C'est proprement la haute vallée du Merced, qui y re- çoit le Yosemite; vallée dominée de tous côtés par d'abruptes falaises de gra- nit d'une verticalité presque absolue, et dont on a rapporté la formation à l'érosion glaciaire. Le fond même de la vallée, d'une fertilité exceptionnelle, constitue, par l'exubérance de la végéta- tion, la variété et l'ampleur des espèces, un véritable paradis, très fréquenté par les touristes américains. YOSHITSOUNÉ (Minamoto), le plus populaire des héros japonais (XII s.). Avec son frère aîné Yoritomo, il prit les armes contre les Taïra et remporta la victoire décisive de Dan-no-oura (1185). Devenu suspect à Yoritomo, il s'enfuit (1189) et vécut à Yézo, parmi les Aïnos. Yo-TCHÉOU-FOU, ville de Chine (prov. de Ho-Nân), ch.-1. de départ., sur le lac Toung-Ting- Hou. Port ouvert au commerce étranger (1899). Yoshitsouné. YOUAN-KIANG, ville de Chine (prov. du Yunnan), sur la rive gauche du Ho-ti-Kiang, branche supérieure du Song-koi. Riz, canne à sucre. Soieries. YOUEN, dynastie mongole, qui régna sur la Chine de 1280 à 1368, et la vingtième de cet empire. Elle compte neuf princes, qui établirent leur capitale à Pékin. YOUFTE n. m. Comm. Sorte de cuir de Russie. YOUGA n. f. Chacune des époques chronologiques ou âges du monde de la cosmologie indienne. - ENCYCL. Les yougas, au nombre de quatre, appelées Krita-youga, Trétá-youga, Drapara-youga et Kali-youga, ont respectivement une durée décroissante de 4.000, 3.000, 2.000 et 1.000 années divines. De plus, chacune d'elles est précédée et suivie de deux périodes crépusculaires, appelées sandhyd et sandhyavança, qui ont chacune la valeur du dixième du youga correspondant et s'addition- nent avec lui. Le total des quatre yougas et de leurs cré- puscules forme un mahâyouga, appelé aussi manvantara ou règne d'un Manou, qui comprend 12.000 années divines ou 4.320.000 années terrestres. YOUGO-SLAVES ou JOUGO-SLAVES, nom donné à l'ensemble des Slaves du Sud (Bulgares, Serbes, Croates) qui, s'élève à 80 millions environ. V. SLAVES. YOU-KINN ou YOU-KOUN n. m. Instru- ment chinois à quatre cordes de soie pin- cées, et dont la table d'harmonie est de forme circulaire. YOUKON ou YUKON, fleuve de l'Amé rique du Nord (Etats-Unis et Canada). Le Youkon nait dans les montagnes de Chilkat (Dominion), coule vers le N. et le N.-O., rapide et encaissé, à travers une région accidentée et désolée, et se jette dans le Pacifique par un delta aux branches multiples, après un cours de 3.290 kilom. environ. You-kinn. YOUKON ou PORT-YOUKON, bourg des Etats-Unis (territoire d'Alaska), sur le fleuve Youkon; un millier d'habitants, chasseurs de fourrures. YOUKON ou YUKON, division administrative des Etats- Unis (territoire d'Alaska). C'est la vallée du fleuve homo- nyme, et celle de ses affluents principaux. 457.675 kil. carr.; 7.000 hab. YOUKS-LES-BAINS, village de la comm. de Morsott (Algérie [arrond. de Constantine]); 267 hab. Etablissement thermal. YOUNG ou BURRANGONG, ville d'Australie (Nouvelle- Galles du Sud [comté de Monteagle)), sur le Burrangong, sous-affluent du Murray; 23.000 hab. Aux environs, dis- tricts aurifores. YORK YOUSOUF YOUNG (Edouard), pocte anglais, né à Apsham en 1681, mort à Wellwyn en 1765. Il débuta dans la littérature en en 1712 en publiant des pièces de circonstance, puis un grand poème sur le Jugement dernier (1713); Busiris (1719); la Ven- geance (1721), tragédies. Le cha- grin qu'il éprouva à la mort de sa femme donna à son inspira- tion une force et une direction nouvelles. Le silence des nuits, la tristesse des tombeaux, le néant de la vie, tels furent dé- sormais les sujets qu'il choisit et dont il composa un recueil intitulé: la Plainte ou Pensées nocturnes sur la vie, la mort et l'immortalité (1742); c'est le livre si connu que l'on appelle généralement les Nuits d'Young. (V. NUITS.) On cite encore, parmi les productions remarquables de la vieillesse d'Young: une Lettre à Ri- chardson sur la composition ori- Young. ginale (1759), et un beau poème sur la Résignation (1762). YOUNG (Arthur), agronome anglais, né et mort à Lon- dres (1741-1820). Destiné au commerce, il fit son appren- tissage à Lynn, mais, dès 1758, il publie des essais poli- tiques et des romans. Il se rend à Londres en 1762 et y crée une revue mensuelle, l'Universal Museum, qui n'eut qu'une durée éphémère. De 1763 à 1766, il dirige deux fermes à Bradfield (Berkshire); il avait d'abord peu de goût pour l'agriculture; mais bientôt il se passionne pour la terre, publie the Farmer's Letters to the people of En- gland (1767), se charge d'une exploitation plus considéra- ble dans le comté d'Hertford (1788). A vrai dire, ses expé- . riences agricoles échouérent piteusement, et c'est par ses ouvrages théoriques, où il fit preuve de merveilleuses qualités d'observation, que Young conquit une réputation universelle. Citons: Observations on the present state of the waste Lands of Great Britain (1773); Political arithmetic (1774); Tour in Ireland (1780); Annals of agriculture (1784-1809); A siz weeks' Tour through the Southern coun- ries of England and Wales (1768); Letters concerning the present state of the French nation (1769); Siz months' Tour through the North of England (1770); Rural arco- nomy (1773); Political essays concerning the present state of the British Empire (1772), et toute une série de mono- graphies relatives à l'agriculture des comtés anglais. Ses ceuvres furent extrêmement prisées en France et en Russie. Le Directoire, en 1801, les fit traduire en français sous ce titre : le Cultivateur anglais; mais son chef-d'oeu- vre est Travels in France (1792), dans lequel il a décrit avec infiniment d'esprit, de talent, de véracité, la vie journalière du Français au seuil de la Révolution, don- nant les plus précieux détails sur le prix des provisions, la manière de vivre, de se loger, de s'habiller (trad. franç. par Lesage. - YOUNG (Thomas), médecin et polygraphe anglais, né à Milverton (comté de Somerset) en 1773, mort à Londres en 1829. Il apprit le grec, le latin, le français, l'italien, l'hébreu, le persan, l'arabe. En même temps, il se prenait de passion pour la botanique, la philosophie, bientôt la chimie, enfin, la médecine et les sciences qui s'y rap- portent. Il découvrit la propriété que possède le cristallin de s'accommoder pour la vision nette aux différentes dis- tances et le phénomène des interférences lumineuses. En égyptologie, Young eut cette intuition que les mots ou phrases enfermés dans de longues parenthèses ellipti- ques, ou cartouches, étaient écrits en caractères phoné- tiques, les signes non enfermés restant idéographiques. Nommé en 1818 secrétaire du bureau des longitudes, il cessa à peu près de pratiquer la médecine pour travailler plus activement au Nautical Almanac. Lord Brougham, alors directeur de la Revue d'Edimbourg, le poursuivit de critiques injustes, qui aboutirent à la suppression momentanée du bureau des longitudes. Ces tracasseries abrégèrent ses jours. Young avait pour maxime que chaque homme peut faire ce que tout autre homme a fait, et il en a donné de singuliers exemples, jusqu'à lutter d'adresse avec des funambules et à étonner des écuyers du cirque par ses exercices de haute voltige. YOUNG (James), chimiste et industriel anglais, né à Drygate, près de Glasgow, en 1811, mort à Edimbourg en 1883. Il a trouvé les moyens de fabriquer artificielle- ment du pétrole avec de la houille et créé des usines à Bathgate, puis à Addiewall. La distillation de la houille et du schiste, particulièrement en Angleterre, devint l'objet d'une industrie considérable, qui eut pour résultat d'apporter une grande diminution dans les frais d'éclai- rage. Ami intime de Livingstone, il envoya à sa recherche une expédition sous la conduite du lieutenant Grandy. YOUNG (Brigham). Biogr. V. BRIGHAM. YOUNGITE (i-ounghit)) n. f. Sulfure naturel de zine, plomb, fer et manganèse. YOUNGSTOWN, ville des Etats-Unis (Ohio [comté de Mahoning]), sur la rivière Mahoning (bassin du Mississipi; 44.000 hab. Métallurgie, filatures. Houille. YOUPIN, INE n. Arg, Juif, juive, israélite. Adjectiv.: Race YOUPINE. YOURA, ville du Japon (lle et prov. d'Avadri [ken de Hidgo]), à la pointe sud-est de l'ile; 7.070 hab. YOUROUKS, peuplade de l'Asie Mineure, dans la prov. d'Aidin. Les Yourouks ou Yuruks (en langue turque mar- cheurs) campent sous la tente, vivent de l'élevage des moutons et des chèvres, et fabriquent des tapis estimés. YOURTE n. f. V. 1OURTE. YOUSOUF, YOUSSOUF, JOUSSOUF, YOUSEF, nom propre musulman emprunté à l'histoire biblique et qui correspond au nom de JosEPH. YOUSOUF (de son vrai nom Joseph VANTINI), géné- ral français, d'origine italienne, né à l'ile d'Elbe, vers 1810, mort à Cannes en 1866. Enlevé en bas âge, pendant une traversée qu'il faisait avec sa mère, par des corsaires barbaresques, il fat conduit à Tunis, où sa vive intelli- gence séduisit le bey, qui lui fit donner une éducation supérieure. A dix-neuf ans, Yousouf était déjà bey du