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Piédestal :B, base ; C, corniche ; D, dé.

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est composé, ii Partie lisse supportant l’imposte d’une couverture. Il Partie du jambage d une porte ou d’une fem^tre, nui comprend le cnamljranle, le tableau, la f«Miillure, 1 embrasure et Técoînçon. ii Table de plomb qui recouvre la charpente d’une lucarne. Il Petit bout de gouttière placé dans un ang’e. (On écrit aussi piédroit.) il PI. Dff :

PIKDS-DROITS.

— Encycl. Dans un pont, les pieds droits ou appuis extrêmes prennent le nom do cntt ;s, et les intermédiaires celui do piles (^uand ils sont en pierre, et de palf’i s îorsqu ils sont on bois. Lorsque les pieds droits doivent résister à la poussée horizon taie do la voûte, ils ont une tendance à tourner autour de leur arête extérieure fi. queliiuefois même, autour do l’arête inte rieure ; dans ces deux cas, il faut leur donner une épaisseur telle que le bras de levier de la force qui les sollii’iio soit au moins égal à la moitié de cette épaisseur. ï^e cas qui exige la plus grande épaisseur est celui dans h’quel la voûte glisse sur ses naissances. Les pieds-droits peuvent encore être renversés par glissement ; mais, en général, l’épaisseur statique calculée pour le renversement est plus que suffisante pour résister au glissement. V. voûtk.

PlEDECUESTA, ville de Colombie (départ, do Sanlander ) ; I2.0û0 hab. Chapeaux do paille ; cigares.

PIÉDESTAL (ilèss-tul’ — ital. piedestaUo, proprem. " rcposoir du pied » ; de piede. pied, et statlo, reposoir) n. m. Arcliit. et sculpt. Support isolé avec base et corniche ; Placei’ des statues sur leurs piédestaux. M Piédestal continu, Soubassement d’une file do colonnes avec base et corniche, il Piédestal en balustre, Espèce de piédouche.

— Fig. Ce qui sert à s’élever, à monter ou A paraître : Se faire un piédkstal du crédit de ses amis.

— Encycl. Le piédestal se divise en trois parties : la base, le dé et la corniche. Chacune d’elles est composée do moulures de dimension et de caractère variables selon les ordres. Si l’on prend pour unité module le demi-diamètre de la colonne, divisée en 24 parties pour le dorique grec. îe toscan et le dorique romain, et en 36 parties pour l’ionique, îe corinthien et le composite, on a

fiour la saillie du do sur l’axe de la coonne : dorique grec, 1 module 3 parties 73 ; toscan. 1 module 9 parties ; dorique romain, l module 10 parties ; ionique, corinthien et composite, 1 module H parties. Pour les saillies sur le nu du dô et pour leshauteurs des différentesparties des piédestaux, on a les rapports cicoiiire :

PIED-FORT n. m. Pièce de monnaie plus épaisse que les pièces ordinaires, qu on frappe pour servir de modèle.

!I PI. Des PIEDS-FORTS. 

PIED-FU n. m. Bot. Nom vulgaire du coUybie à pied en fuseau, à cause de la forme de son pied aminci au sommet et terminé en pointe. (Espèce comestible, nui pousse en touffes ou à l’état d’individus isolés, dans le voisinage ou au pied des troncs de chênes.)

PlEDICAVALLO ,

Novarej) ; 2.910 hab.

PlEDICORTE-DI-GAGGIO, ch.-l. de cant. de la Corse, arrond. et à 28 kilom. de Corte, et au-dessus du fleuve Tavignano ; S65 liab. — Le canton a 7 comm. et 3.595 hab.

PlEDiCROCE, ch.-l. de cant. de la Corse, arrond. et à 55 kiluin. dn Corte, au-dessus du Fium’.lto naissant ; 5’.i’i hab. Source froide ferrugineuse. Amiante ; forges. — Le canton a 15 comm. et 4.030 hab.

PlEDiMONTE d’Alife, comm. d’Italie (Campanie) ; 7.252 hab. Ch.-l. de circondario. Commerce d’huiles et vins ; tissages d’étoffes, papeteries, mines de cuivre.

PlEDIMONTE Etneo, ville du rov. d’Italie (île de Sicile [prov. de Catane]), au pied de ’l'Etna ; 5.294 hab.

PlEDIMONTE San Germano. comm. d’Italie (Campanie [prov. de Caserte]) ; 2.533 hao.

PlEDMONT, bourg des Etats-Unis (Virginie de rOuest au pied des montb Alleghanys ; 2.700 hah. Houille. Construction de matériel de chemins de fer.

PIÉDOUCHE (de l’ital. pieduccio, dimin. de piede, pied) n. m. Arcliit. et sculpt. Sorte do petit ^jiédestal servant à porter uu buste ou une petite figure.

PlEDRA BlANCA, ville de la république Argentine : prov. de Catamarca) ; 3.700 hab. Centre agricole.

PlEDRA Gorda, comm. du Mexique (Etat de Guanajuato) ; 19.000 hab.

PlEDRABUENA, bourg d’Espagne (Nouvelle -Castille [prov. de Ciudad-Real ]) ; 3.000 hab. Fabrication d’étoffes. Mines d’argent.

PIEDSENTE {pi-é-sant’) n. f. Sentier pour les piétons. (Vx.)

PlEDS-NOIRS, peuplade indienne du Nord-Ouest du Canada, qui ne compte plus guère que 7.000 individus. D’humeur belliqueuse, ils sont parmi les plus braves des Peaux- Rouges.

PIED-TONNE n. f. Unité mécanique, représentant le travail nécessaire pour élever d’un pied le poids d’une tonne (i.oûO kilogr.). tl PI. Des pieds-tonnes.

PlEGARO, comm. d’Italie (Ombrio jprov. de Pérouse ) ; 4.400 hab.

PlEDECUESTA — PIÉMONT

P1È0E.S : 1. A oiseaux de proie ; 2. A fllet ron J, pour petits oiseaux ; 3. A amorces Tivant* ?», pour ^pcrvlers, buses, etc. ; •. Tr’ljudiet, pour petits oiseaux ; 5. Parisien, pour petits oiseaux ; 6. A palette en bols, pour bl.iiremx ; 7. A loutre» (fermé ;; 8. A œuf, pour belette» ; 9. A puillotine. pour peliis carnasBiers ; 10. Chatière ; 11. Angrlai». pour Inups (fermé) : 12. Hameçon, pour renardi (A, tendu ; B, < !<•tendu ) ; 13. Aasomnioir pour caraasslcrs : 11. Souricière h trous ; 15. A {,’rillage, pour miiloU ; 16 Nasse à rats ; 11. A KuUloliue, pour souris et rats ; 18. A branches rondes, pour loir» ; 19. A bascule, pour fouines ; 20. A taupes Mendu) ; 21. Aisommoir eo grilUge, pour loirs et mulots ; 22. Carafe & mouches ; 23. Miroir à alouettes.

PIÈGE ipi’èj’ — du lat. nedica, entrave, mot qui se rattache à pes, pedis, pied) n. m. Engin servant, pour prendre ou attirer des animatix : Tendre un piège. Vn piègb a loups.

— Kig. Embûche, artifice dont on se sert pour tromper ou surprendre quelau’un : La plus subtile de toutes les finesses est de savoir hîen feindre de tomber dans les pièges

DÉSIGNATION

DORIQUE

prec

TOSCAN

DORIQUE

romain

lONlQtTE

CORÏSTIUEN

COUPOSITS

Base i «■•"’le"’--Dé î Hauteur .

itp.7

2m. 9 9 10 i 6 06

3 m. 9

3m. 16 12 8

km. 16

20 p. 10 (m. 12

12

3m. 8

20 p. 16 im. 32 20 20

6 m.

21 p.

16

5m. 8

28 16

6m. 24

Stp. 16 6m. 8 28 16

6m. î»

Hauteur totale du ] iédestal. .

comm. d’Italie (Piémont fprov. de

, piédouche.

qu’on nous tend. {La Rochef.) La beauté n’est qu’un piègb tendu par la nature à la raison. (Volt.)

— Syn. Piège, embûche, embuscade. V. embûchr.

— Encycl. Pour les grosses bétes carnassières, le seul pièije qui puisse convenir est la trappe ou fosse, dans laquelle on attire les lions, les tigres, les panthères, les sangliers. Parmi les autres pièges, les plus usités sont : le traquenard à dents, pour chats sauvages ; le trébuchet, la mésangette, l’assommoir, la bascule, la souricièrenasse, pour les loirs, lérots et muscardins. Les souris se prennent parfaitement dans la souricière-nasse, la souricière à ressort, le traquenard à boite. On emploie encore, pour détruire les rats et les surmulots, l’assommoir quatre de chiirre, le traquenard à rats, la trappe à bascule, l’assommoir à palette, l’arbalète, la ratière, la chatière ; pour les taupes, des pinces introduites dans leurs galeries ; pour les oiseaux de proie et les petits oiseaux, le tombereau, le traquenard, le trébuchet, les f^luaux, les araignées, les pièges à branches rondes, etc. Les mouches se prennent dans des carafes dont le fond, très renforcé, est muni d’une ouverture. Ce piège se place sur une assiette avec une pincée de sucre et un liquide quelconque dans la carafe.

Pour la chasse du gibier à plume et des petits quadrupèdes, les pièges en bois, en laine, eu lil (filets, lacets, collets, etc.), éveillent moins la défiance des oiseaux que les pièges en métal.

PIÉGER {je — rad. piè^e. Prend un c après le g devant A ou o ; Je piégeai. iVoits piégeons) v. a. Prendre au piège : PiÉGiiR des renards.

PIE-GRIÈCHE ou PIGRIÈCHE D. m. Oiseau passereau

appartenant à la tribu des laniinés. 11 PI. Des riEs-GRikcHKS

ou PIGRIÈCHES.

— Fam. Femme d’humeur aigre et querelleuse.

— Encycl. On entend sous le nom général de piesgrièches les passereaux dentirostres répartte dans les genres collyrio, ennéoctone, phoneus, dont les nombreuses espèces sont répandues dans l’ancien monde. Courageux et féroces, ils chassent les passereaux plus faibles, les souris, les reptiles, les insectes. La pie-grièche grise ^_collyrio excu- Pie-’Tiècbe.

bitor)^ grise. Isabelle et

noire, avec le ventre blanc, commune en France à la belle saison, hiverne jusqu’en Nubie ; la pie-grièche du Midi {colh/rio Meridiona !is), avec la poitrine teintée de rougeâtre. se trouve aussi en France, avec la piegrièche écoroheuse [enneoctonus colturio) et la pie-grièche d’Italie {enneoctonus jninor), etc.

PlÉG UT-PLUVIERS, comm. de la Dordogne, arroud. et i 13 kilom. de Nontrou ; 1.840 hab. Commerce de champi-

gnons. Donjon du xni» siècle, restes d’un ch&teao des vicomtes de Limoges. Restes du prieuré de Badeix.

PXEL (Louis-Alexandre), architecte français, né à Lisieux en 1808, mort à Bosco (Piémont) en 1841. Il se passionna pour l’art gothique, pour l’art catholique, entra en relation avec Moutaicmbert et Lacordaire, et restaura diverses églises. Poussé par Lacordaire. qui voulait rétablir alors en France l’ordre des Frères prêcheurs, il fonda à Paris, en 1839, la confrérie do Saini-Jean-l’Ëvangéliste, dont il fut le premier prieur. En 1840, il renonça au monde, entra dans le couvent de Sainte-Sabine, à Rome, reçut, sous le nom de Pius, l’habit de dominicain en 1841 et mourut des austérités auxquelles il so condamna. Sous le litre de L.-A. Piel rf/j9ui>(Paris, 1843), on a réuni divers écrits et lettres de cet architecte.

PIE-MÈRE Mu lat. pia mater) n. f. Anat. Membrane qui enveloppe immédiatement les centres nerveux.

— Encycl. La jfie-mère, dit© aussi mem’.rane piale, est la plus profonde des méninges : elle contient les vaisseaux destinés à la moelle et à l’encéphale. Dans sa partie médullaire, elle enveloppe la moelle et le bulbe ; elle se termine en bas par un minco cordon cvliodrique (ligament coccygicn). qui s’insère sur la base du coccyx. La surface interne de cette portion rachidienne adhère à la moelle sous-jacente et envoie des prolongements dans les doux sillons médullaires, tandis que la surface externe plonge dans le liquide céphalo-rachidien et so rattache à la dure-mère par de minces prolongements dits ligaments dentelés. La portion crânienne de la pie-mère est plus mince que la précédente ; elle tapisse la fare externe des circonvolutions, descend au fond des scissures et s’y réfléchit pour recouvrir les circonvolutions voisines.

Piémont ual. Piemonte, pays au pied des monts), région de l’Italie septentrionale, entre les Alpes, l’Apennin ligure, la Lombardie, et constituée par le bassin supérieur du Pô. Superf. 29.349 kilom. carr. ; pop. 3.326.311 hab. Le Piémont, une des grandes provinces [Compartimenti) du royaume, comprend quatre préfectures : Turin, Alexan-, drie, Novare, Coni. Capit. Turin.

De trois côtés les Alpes enserrent le pays : Alpes maritimes, au S. ; Alpes Cottienncs, Alpes tirées, Alpes Pennines, dominant de leur paroi abrupte la plaine du Pu, à laquelle on accède par les cols de Tonde (1.790 m., route de Nice à Coni), du mont Genèvro (1.8C0 ni., entre Briançon et Turinj, du mont Cenis qui mène à Suse ; d’Iseran iî.isO m.) ; du Petit-Saint- Bernard, prolongé par le val d’Aoste ; du Grand-Saint-Bernard (2.472 m., entre Masligny et Aosto) ; du Simplon (,2.020 m., entre Brigue et Domo d’Ossola). Du système principal se détachent : les collines du Mont ferrât (716 m. au S.-E. de Turin), le massif de VAutola et de VÈbro sur la frontière sud-est, celui du Grand-Paradis, près du col d’Iseran.

Climat rude, notamment dans les hautes vallées, mais salubre. Dans les plaines, l’alternance des vents du nord et du sud interrompt la régularité de la température.

Le Pô, grossi du Tanarordu Pellice, delà Dolre Ripaire, de la Doire Baltée, etc., divise le Piémont en deux parties presque égaies. Les plaines les plus vastes sont celles d’,lexandrie, avec Marengo et Novare, et la plaine du Piémont entre Turin, Saluées, Coni, Carmagnoia. Un système de canaux complète le réseau hydrographique. Le canal Cavour réunit le Pô au Tessin.

Le Piémont est riche en carrières de marbre (Valdieri, Suse, Mondovij.de eranit (Pallaoza, Monte-Orfano). d’albâtre, de cristaux Se roche, de fer (vallée d’Aoste). Le sol est fertile, leshauteurs sont couvertes de pins, sapins, chênes, hêtres, châtaigniers. Les collines portent des vignobles, dont quelques-uns (Asti, Barroloj, donnent des vins renommés ; les environs, Coni et Montferrat, produisent de bons vins rouges. Dans les plaines, lin. chanvre, froment, maïs sont récoltés en abondance. La culture du mûrier est très répandue. Le riz fournit à l’exportation. La production de la soie, surtout dans la province de Coni, est la principale richesse du pays.