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PÉROUSE — PERPENDICULAIRE

l’I^aoïi :

10. Costume

1 Ancien supulcre aymara.-2. l’ierre de sacriliccs.-3. Etoffe bi-od^-c. - V. Quippu. -5. Diadi-mo en argent. -6. Peipiic-T. Epingle de manteau. - ». Moinu-. -O. Momie dant son onvoloppe. d’os laças (xvi« a.).— 11. Instrument de musique, taillé dans un os. — 12. Cruche en grès. — 13, U. Vases en terre cuite. - 1^. Vase mortuaire en brome.- 16, H. Coupe et {lobelol en brome. 18- Type d’archiiecture hispano-péruvienne (Lima). — 10, 20. Indiens Campas- ’** ’ '"

. Indien Quichna. — 2i. Fermier.

Armoiries du Pérou,

par surprise :i Cajainana 1 Inra Ataliualpa, le preuaït, lo faisait nxpi-utcr. Les con([uista’toros éciiniôreni le pays et s’enlro-iuoreut, jusqu’à ce que l*edro de La Gasca, cnyovc (in roi d’IOspagne, les eut réduits par la ruse et la force (l."ilS). Une vicc-royauto fut instituée à Lima, avec une autliouce, une université, etc. Le Pérou fut soumis à uue lucrative exploitation. Les Indiens, contraints do travailler dans les mines, périrent en grand nombre et se soulevèrent inutilement, en 1710, sous leur chef, Condorcanqui.

Ainsi asservi, le Pérou suivit tardivement le mouvement d’émancipation que l’invasion franraiso on Espagne provoqua dans l’Amérique espagnole. L’intervention do Belgrano, vainqueur à Maypu (1818) ; de Bolivar, vainqueur à. Ayacuclio (1824), dictateur (1825-1827), assurèrent onlin l’indépendance. Mais les généraux se disputèrent le pouvoir. Lo général La Mar, président do la Républiijue en 18^7. étant battu en Colombie, fut renversé par le général Ganiarra (1830-1833). Le général Orbegoso (1833) dut appeler Santa-Cruz, ’ dictateur bolivien, pour réprimer les rébellions. Santa-Cruz créa une confédération entre la Bolivie et le Pérou, divise en Pérou du Nord, sous Orbegoso, et Pérou du .Su<i, sous Ilerrera (1S3<>^ ; le Cbili la détruisit ,lS39i. Gamarra, de nouveau président, guerroyant contre la Bolivie, fut tué à Ingavi (ISil). Après la présidence anarcliiquo de don Menendez (18il-1844), le général Castilla rétablit l’ordre (I845-185I), troublé encore sous lo général Echeniquo (1851-18ô5). Castilla reprit lo pouvoir (1855-1862). Le maréchal San-Roman (1862-1863) mourut on fonctions. L’Espagne obligea lo vice-président Pezot {18(>3-lS6ô) à donner satisfaction à divers griefs {28 ianv. 1865). Alors, lo colonel Prado s’insurgea, s’allia au Chili et inflitrea des pertes sérieuses à l’escadre espag : nolo (pli bombardait le Callao (2 mai 1866). Le colonel Balta{iS67-iS72) favorisa les travaux publics et fut assassiné. Don Prado administra pacifiquement (1872-1876).

Le colonel Prado (1876-1870) soutient la Bolivie dans son contlit avec le Chili, au sujet dos gisements de salpêtre d’Antofagasta. Lo Chili déclare la guerre au deux alliés (2 uvr. 1870), s’empare de l’escadre péruvienne, bat l’armée péruvienne à Dolorès. Prado s’enfuit, Pieroia saisit la dictature (23 déc. 1879). Mais le Chili défait les alliés à Tacna (26 mai 1880), équipe un corps expéditionnaire qui, vainqueur à Chorillos (13 janv. 1881) et Miraflorès (15 janv.). entre à Lima (17 janv.). Après une période d’anarchie, lo général Iglesias réorganise le pouvoir, signe la paix {l9 oct. 1883) et cède au Chili, par le traité d’Ancon (8 mars issi), le département de Tarapaca et la possession provisoire de Tacna et Arica. Le général Carérès s’insurge, obtient la présidence (1886ison). Les présidents Bermudez (iROO-18941, Cacérès (1894- 1S95). renversé par Pieroia (1805-1900 i.lo président Komana (1900) maintiennent l’ordre et relèvent peu à peu le i)ays, ruiné par la guerre du Pacilique.

— Lanrjue. La langue ofriciello du Pérou est Vespagnol. Mais les Indiens ont conservé leurs idiomes nationaux, dont les deux plus importants ^ont Vaijmarn. qui domine snr le haut plateau, et le quichuo, en usage dans tout le reste du Pérou. V. quichua.

PÉROUSE {Pe)’u^ia des Romains, Perugia des Italiens), ville d’Italie (Ombrie). ch.-l^de prov. et de circoudario, près du Tibre ; 61.453 bah. i/^(’r(ifl( ;is, ines). Evêché, université datant do 1307. bibliothèqur, musée. Industrie assez active (toiles, soieries, liqueurs, confiseries). Pérouse est située sur une colline ; aussi ses rues sont-elles escarpées. Sur la place du Duomo, fontaine construite par Jean et Nicolas de Pise. Les monuments sont nombreux : un arc de

triomphe, pout-6tro étrusque ; une nccropolo antique ; puis la cathédrale, ou duomo de Saint-Laurent, datant du XV siècle, mais mal remaniée à plusieurs reprises ; do nombreuses églises contenant de belles peintures, dues surtout au Pérugin. Le même peintre a décoré le Cambio (xv s.) ou palais du Change.

l’érouse est une ville étrusque, qui tomba vite aux mains des Komains. Détruite par Octave, lors do la " guerre de Pérouse i» contre Antoine, elle fut rebâtie par lui. Tntila, roi

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ment qu’en entrant, en 1860. dans le nouveau royaume d’Italie. Patrie des peintres Pierre Vanucchi, dit " le Péruginl ; Bernardine Betti. dit » il Pinturicchio ». etc.

— La province de Pérouse, bornée par les provinces de PesaroeUrbino, Ancône, Macerata, Ascoli-Piceno auN. et à l’E., d’Aquila au S.-E.. de Rome au S. et à l’O., de Sienne et d’Arezzoà l’O., a une superficie de 9.709 kilom.carr.. une population de 644.367 liab. Très montagneuse, elle vit surtout de l’exploitation des forêts et do 1 élevage^

PÉROUSE (LAC dk) [le lac de Trasimène des Romains], hir d’Italie (Ombrie), à 16 kilom. de Pérouse. Situé à 258 mètres d’altitude, il a 17 kilomètres do longueur, sur 13 kil. 500 do largeur, avec S mètres de profondeur extrême. Il n’a pas d’affluents et est sujet à des crues subites. Kii 217 av. .L-C, victoire d’Annibal sur les Romains.

V. TliASlMI^NE.

Perovski (I^on-AIexeicvitch), homme d’Etat russe, né en 1792, mort à Saint-Pétersbourg en 1856. II quitta, en 1S23, la carrière militaire, après avoir atteint le grade de colonel, pour entrer dans la carrière administrative. Ministre de liniérieur - 1S41-1852). puis des apanages, il fut ensuite directeur du cabinet impérial, directeur de l’Académie des beaux-arts, etc. — Son frère, Basile- .ALEXKiKviTCH PerovsUi, né à Kharkov en 1794, mort en (’rimée en 1857, entra à l’armée en 181 1, se signala pondant la campagne de Turquie et devint, on 1833, lieutenant général , puis gouverneur d’Orenbourg. ïï soumit la grande horde kirghize , dirigea l’expédition de Khi va 11839-1840) et. de nouveau, OU 1S51. fut nommé commandant en chef de l’armée d’Asie. Comme tel, il eut à entreprendre nue nouvelle expédition sur le khanat de Khokand et sur Khiva il853’. dont il obliçea le souverain à signer un traité avantageux pour la l<ussie. Epuisé de fatigue, il dut quitter, en 1S56, son commandement, et mourut {luchpios mois après.

Perovskaia iSophie-Lvovna). révolutionnaire russe, née à Saint-Pétersbourg en 1853. pendue à Saint-Pétersbourg en 1881. Fille d’un haut fonctionnaire, elle devint une ardente nihiliste, quitta à dix-sept ans la maison paternelle, fut tour à tour institutrice, garde-malade, infirmière, et fit une active propagande révolutionnaire. .rrétée une première fois en 1S73. puis remise en liberté sous caution eu 1S79, elle fut internée de nouveau, mais

réussit à s’échapper ; on 1880, elle participa à la tentative de Hartmann pour faire .sauter le train impériak Lo 13 mars 1881, elle donna, en agitant st^n voile, lo signal do lancer la bombo qui causa la mort do l’empereur Alexandre H. P^lie fut condamnée à être pendue.

PÉROVSKITE {.ihit") n. f. Titanate naturel do chaux, qno Ion trouve surtout dans les schistes cristallins do l’Oural.

PEROXYDASE //>ér’) n. f. Forment solublc du pus, qui possède la propriété de décomposer leau oxygénée et d on transporter loxygènc sur la teinture de gatâc, l’hydroquinone, le pyroga’llol, etc. V. oxYnASE.

PEROXYDE ( pèr’ — du préf. per. et de oryde) n. m. Combinaison d’un corps avec la plus grande quantité d’oxygène qui puisse entrer dans un comi>osé do co genre. V. oxydk.

— Enxycl. Thérap. Parmi les peroxydes employés en thérapeutique, nous citerons les suivants : Peroxifdp dv fer, Fe*0’. Il existe A divers états d’hydratation. Anhydre, i :"est le cokotnr, poudre rougoâtre entrant dans emplâtre de Canet. Hydraté, il constitue soit le safran de murs ’ipéritifisFe* 0» 2 H* O), soit le peroxyde de fer gélatineux

contrepoison de l’arsenic) [Fc’0',IPO] ; toutes ces préparations sont employées comme les autres ferniginoux, le peroxyde gélatineux étant le plus attaquable par les acides. Le peroxyde de sodittm (Na’O») est employé pour blanchir et a.sepiiser les dents cariées.

PEROXYDER (pèr — rad. peroxyde) v. a. Chim. Oxyder au plus haut degré possible : Peeoxydee du nmuijaiiésr.

PERPENDICULAIRE ptr’pan. fèr’ — du lat. /»t. par, et /icm/tTe, pendre) adj. Géom. Qui se dirige à angles droits, en formant des angles droits : Ligne, Plan I’EBpendicui. AiRic à une autre ligne, à un autre plan.

— Dans le langage ordinaire. Vertical, perpendiculaire au plan de l’horizon : L’homme est le seul animal qui garde eonstumment la posilion PEUi’ENmcirLAiRE.

— Calligr. Ecriture perpendleulairr.CcUc dont les lignes sont dirigées de bas en haut ou de hauten bas : /.’écbitukk des Chinois et des Japonais est perpendici-lairk.

— Fortif. Fortification perpendiculaire, Nom donné tout d’abord par Moutalembert à son sysiènie de fortiliraiion polygonale. V. kortimcation.

— n. f. Licne perpendiculaire : Tirer, Elever, Abaisser

une PKRPENlUCrLAMïK.

— Mar. Perpendiculaire d’étrare et d’étamhot. Lignes fictives menées perpendiculairement au plan horizonTal à l’intersection du plan de flottaison et des extrémités delà carène, n Longueur du navire de perpendiculaire a perpendiculaire. Distance comprise entre ces deux perpendiculaires. Il Perpendiculaire à la route, Direction perpendiculaire à l’aire do vent à laquelle on se dirige, il Perpendiculaire du vent, Direction perpendiculaire à celle du vent.

-- Encycl. Géom. Une ligne droite, qui rencontre une autre de telle sorte ciuo les angles adjacents soient égaux entre eux. est dite perpendiculaire ù. cette autre ligne, et les angles adjacents égaux formés par les deux droites sont des angles droits. On peut mener en chaque point d’une droite une infinité de perpendiculaires. Une droite est dite perpendiculaire à un C. plan lorsqu’elle est perpendiculaire à toutes les droites menées par sou

pied dans ce plan. On démontre ouc, Dour Qu’une droite soit perpendiculaire

AO, perucniiiculairo

sur CD.

pour qu’une droite soit perpendicuUire sur un plan, il sufflt qu elle soit perpendiculaire à deux droites passant par son pied dans le plan. Par un point pris hors d’un plan ou sur un plan, on ne peut mener qu’une seule perpendiculaire à ce plan. La perpendiculaire commune à deux droites. non situées sur le même plan, est la plus courte distance des deux droites. ,.^

Deux droites quelconques de l’espace sont dit^s perpendiculaires si d’un point de lune la paraUèle menée à 1 autre est perpendiculaire à ïa première.