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PAROMALE n. m. Genre d’insoctos colôoplôros clavicoriies, do la tribu des histérinés, petits, allongés ou obioogs, à livrée noire et luisante.

PAROMOLOGIE {jî — du gT. paromoios, presque semblable, et lorjos, discours) n. f. Figure de rhétorique par laquelle on feint do fairo une concession, dont on tire aussitôt avantage.

PAROMOLOGIQUE {jik’) adj. Qui a rapport à la paromologie : Concession paru-

MOLOdlgUK.

PARONIQUE n. f. Bot. V. PAIÏONYQUE. raiûmal<j(6r.8f.).

PARONNE n. f. Partie do la charruo à laquelle on attelle les bûtes do labour. (Vieux.)

— Collier de cheval d’une forme particuliôro, usité en certaines régions do la Normandie.

PARONOMASE {du gr. paronomasis) n. f. Figure do rhotoriquo, riui consiste à employer à côté l’un do l’autre dos mots dont le son est à peu prés semblable, mais dont le sens est différent, comme dans les phrases suivantes : Tniiliittore, traditure. Qui vivra verra. Qui se ressemble s’assemble, il On dit aussi paronomasik.

PARONOMASIE {zî — rad. paronomase) n. f. Ressemblance entro dos mots do ditiéreutos langues, qui peut mari|uor une origine commune.

PARONS (ron) n. m. pi. Fauconn. Pèro et môro des oiseaux do proio. Il On dit aussi pairons et pkrrons.

PARONYCHIE {kî — du préf. pava, et du gr. onux, ukhos, ongle) n. f. (’liir. So dit qiielquef. pour panaris.

— Bot. Syo. do PAKONYQt ;iî {pfironi/chia.) PARONYGHIÉES OU PARONYQUIÉE3 n. f. pi. Bot. Syn.

do ILLKCEBRÉES.

PARONYME (du gr. paronnmos) u. m. Mot qui a du rapport avec un autre par son étymologio ou par sa forme.

— Adjectiv. : Mots paronymes.

— Encycl. On dit que deux mots sont paronrjmcs : 1* quand ils ont une racine commune, tels abstraire rt distraire ; 2° quand, sans avoir la mômo étymologio, ils ont uno prononciation assez voisine pour qu’on soit ex- ]iosé à les (Confondre, exemple ; mafin et mâtin. Les paronymes, dans ce second sens, peuvent fitro prochains, comme pomme et paume, tacher et tâcher, ou éloignés, comme consommer et consumer, infecter et infester.

PARONYMIE (mi) n. f. Kessemblanco dos mots paronynins : La paronymie des mots est, pour les étrangers, une des difficultés d’une langue.

PARONYMIQUE (mi/c’) adj. Qui a rapport aux paronymes on Ci la paronymie.

PARONYQUE OU PARONIQUE {nik’) n. f. Genre d’illécobiL’i's.

— KiNcvcL. hcfi paronijques (paronychia) sont de petites plantes annuelles ou vivaces, à fouilles opposées, muniesde stipules scarieusos, ar-

fon té es^ à oursgroupt^es en glomérulos ou en petites cymes, habitant surtout les régions tempérées de l’ancien monde. La France’ en possède cinq ou six. On leur aattribué,sans raison, do grandes vertus, pour la guérison des panaris.

Paropamisades. Géogr. anc. Habitants du Paropamisus. V. l’art, suiv.

Paropamisus, Paropamise, ou Caucase indien, ancienne dénomination dun système montagneux do l’Asie centrale, correspondant aux montagnes qui relient l’Hindou-Kouch à l’É. aux monts du Khorassan ù. 10. Ce sont le Selîd-Koh (4.7G0 m.), le Koh-i-Baba, et les monts de Hérat, ou chaîne de Barkout, que longe, au S., le Heri-Roud. Le Paropamisus séparait la Bactriane, au N-, do l’Indo au S. Les Pa7’opamisades, que soumit Alexandre, correspondent géographiquement aux Afghans.

PAROPHITE n. f. Silicate naturel, variété do pagodito.

PAROPIE {pî — gr. parôpias ; do para, auprès, et de âps, œil) n. f. Anat. Angle externe de l’œil. (Vieux.)

PAR0PSIE {psi — du préf. para, et du gr. opsis, vuo) n. f. Pathol. Trouble de la vision.

PAROPSIE (psi) n. f. Bot. Genre do passiflorées, originaire de Madagascar.

— Encycl. Le genre paropsie comprend dos arbrisseaux à feuilles alternes, brièvement pétiolées.Les fleurs sont groupées en fascicules axillaires, le fruit est une capsule renflée, vésiculaire, renfermant des graines oblon- ’X^îy^ï gnes, entourées d’une arllle. r-’î, ’ La paropsie comestible croit ’~^ à Madagascar. Ses arilles, blanchâtres, charnues, translucides, sont comestibles.

PAROPSIE, ÉE adj. Bot. Qui ressemble ou quise rapporte au genre paropsie. Paronsie

— n. f. pi. Tribu de la famille dos passiflorées, ayant pour tj’pe io genre paropsie. — Une PAROPsiÉE.

PAROPTIQUE {ptik’ — du préf. para, et du gr. optomai, je vois) adj, Physiq. Se dit d’une couleur produite parla lumière qui a siibi uno ditfraction.

PARORCUIDIE {ki-di — du préf. para, et du gr. orchis, testicule) n. f. Anat. Situation anomale d’un ou des deux testicules.

Paronyque ; a, (leur.

Paros (ross), ilo grecque de la mer Egée, dans l’archipel des Cyclades, à 10. de Naxos, dont la sépare un détroit do 7 kilom. de large. Sujtcrf. IG5 kilom. carr. environ ; pop. ’J.tHitj hab. Ch.-l. l’aros ou l’arikia. De forme ovale, dressant sa plus haute cime, le Saint-Elie, à 770 mètres d’altitude, peu boisée, mais nourrissant quelques vignes et des oliviers, l’île est faite de gneiss et de granit, mais surtout d’un admirable marbre blanc, d’où les anciens sculpteurs ont tiré la matière do leurs plus belles œuvres. Les anciennes carrières existent encore près de Marmara.

Paros (MARBRii-s de), connus aussi sous le nom do Marjjkks d’Audndkl ou n’OxKORD. V. Arundel.

PAROT [ro] n. m. Nom rural du rossignol des murailles.

PAROTIDE (du lai. parotis,gr. parâtis) n. f. Anat. Glande salivaire, située derrière loroiUo près de l’angle du maxillaire inférieur, ii Adjectiv. : La glande parotide.

— Pathol. Gonflement douloureux et souvent inflammatoire nui survient à ces glandes : Parotides essentielles.

Il On (lit niioux parotidite. V. ce mot.

— Encycl. Anat. La glande parotide a uno forme très Irrégulièro, ressemblant vaguement àun prisme triangulaire ; c’est le type des glandes en grappo.Ello ost entourée par une aponévrose mince et répond par sa face externe à la peau ; par sa face postérieure à 1 apophyse mastoïdo, au muscle sterno-cléido-mastoïdion et aux muscles qui s’insèrent sur l’apophyse styloïdo, enfin par sa face antérieure, au bord postérieur du maxillaire intérieur. Le canal excréteur de cette glande est le canal de Sténou, qui s’ouvre dans la bouche par un étroit orifice, prés du collet delà douxiômo ’rosse molaire supérieure. La parotide est traversée par la. carotide externe, la veine jugulaire, un grand nomnro do lymphatiques, qui forment des ganglions dans son épaisseur et enfin par les nerfs facial et auriculo-temporal. La parotide socrôto la salive parotidienne (v. salive) ot SOS inflammations sont la parotidite et les oreillons V. CCS mots.

PAROTiDiENf ENNE {di-in, en’) adj. Qui appartient, qui

a rapport à la parotide : Canal parotidikn. PAROTIDITE n. f. Pathol. Inflammation dos parotides.

— Encycl. Méd. On doit distinguer dans les parotidite» la maladie spécifique dite parotidite ourlienne plus connue sous le nom d’oreillons (v. ce mot), et l’inflammation phlegmoneuse qui succède à la propagation d’une infection voisine (furoncle, anthrax, ostéite, etc.) ou qui apparaît au cours d’une maladie générale infectieuse. Lo début de cette inflammation coïncide avec des frissons, dos malaises, une tuméfaction do la glande atteinte ; les mouvements du maxillaire deviennent douloureux, la bouche se remplit d’une salive jaunâtre, le troisième jour, la suppuration arrive par uno série d’abcès, qui amènent souvent la gangrène. Lo pronostic est grave. Lorsque la guérison so fait, elle a lieu on dix à quinze jours.

Le traitement doit être d’abord nrophy lac tique, on devra fairo des lavages fréquents de la ooucho, puis curatif. On mettra des sangsues, on ouvrira successivement les abcès et s’il y a menace do gangrène on fera une profonde incision parallèle ù la branche montante du maxillaire inférieur.

PAROTIE Itî) n. f. Genre d’oiseaux passereaux dentirostrcs, lamille des paradiséidôs, propres à la Nouvollo-

Parotic (mAIc et femfUc).

Guinée. (Los parotios sont de magnifiques paradisiers d’un beau noir velouté, à gorge métallique ot ayant la tôte ornée do six pennes, terminées chacune par une palette ronde. Les femelles sont rousses et gris fauve.)

PAROTIQUE {tik’ — du préf. para, et du gr. oiU, ôtos, oreille) adj. Qui avoisiuo l’oreille : Région parotique.

PAROU (rad. parer) n. m. Apprêt qu’on donne aux toiles avant do les livrer au commerce.

Parou, rivière do l’Amérique méridionale (BrésiP, dans la Guyane brésilienne et la prov. do Grào-Para. Elle descend du versant sud des Tumuc-Huraac (800 m.), coule au S.-S.-E-, et tombe, rive gauche, dans l’Amazone, près Almeirim. Cours, brisé de cascades. 975 kilom. environ.

PAROUSIE {zi — du gr. parousia, présence, arrivée) n. f. En théologie, Second avènement du Christ, d’après les Evangiles, quand il apparaîtra dans toute sa gloire.

PaROV (Vasili Grigorievitch), peintre russe, né en 1833, mort en 18S2. Il étudia la peinture à Moscou, et se perfectionna à Paris. De retour à Pétersbourg, le succès do ses tableaux de genre lui valut le titre de peintre académique et, en 1870, uno chaire do professeur. On lui doit les portraits de la plupart des littérateurs célèbres : Pisenesky, Dostoevsky, "Tourguenov, etc., et de l’empereur Alexandre IlL Son œuvre ne comprend pas moins do 205 numéros.

PAROXYNTIQUE [ksin-tik’ — gr. paroxuntikos) adj. PathoL Se dit des jours où se produisent des paroxysmes.

PAROXYSTIQUE {ksiss-tik’) adj. Qui présente des paroxysmes : Douleur, Dyspnée, Tachycardie paroxystique.

PAROXYSME {Usissm’ — gT. paroxusmos ; de paroxunein , irriter) n. m. Pathol. Période pendant laquelle les symptômes d’une maladie, d’un état morbide sont à leur maximum de gravité : Le paroxysme de la fièvre.

— Fig. Exaltation suprême : La passion est le paroxysme de l’amour. (Ch. DoUfus.)

PAROMALE — PARQUES

— Géol. Paroxysmes volcaniques, Eruptions, et plus particulièrement éruptions manifestant un caractère explosif.

PAROXYSMIQUE [kaUt-mik’) adj. PathoL Qoi tient du

paroxysme.

PAROXTSTE iksisst’ — rad. paroxysme) n. m. Partisan

des choses outrées.

PAROXYSTIQUE adj. V. PAROXYNTIQUE.

PAROXYTON (du gr. paroxutonos, même sens) adj. So dit des mots qui ont Taccent aigu sur la pénultième.

— Q. m. Mot paroxyton : Dana l’espéranto, tous les mots

sont des PAROXYTONS.

Paroy (Jacques dk), peintro verrier, né à Saint-Pourcain-sur-Alller vers la tfn du xvi" siècle, mort à MouHns âgé de cent ans. On lui doit les vitraux de l’ét’lise Saint-Merry, àParis, ceux de l’égliso Sainte-Croix, à Gannat, etc.

Paroy ( Jean- Phiiippo-Gni Legbntil, marquis de), peintre français, né et mort à Paris (1750-1824). Il mena do front la vio militaire et l’art. Il était lieutenant-colonel en 1789. Sa gravure, intitulée Ui Moderne Antigone, représentant Louis XVIII quittant Mittau dans la neige, appuyé sur le bras do la duchesso d’Angoulémo (1800), eut un très grand succès. Il peignit sur des tabatières dos sujets tirés do La Fontaine. On a de lui : Précis historique de l’origine de l’Académie royale de peinture, sculpture et gravure {lilù) ; Précis sur la stéréotypie (I82’.i) ; etc.

PARPAIGNE ipègn’ [gn mil.]— mÔmeétymol. quo parpaing ) adj. Constr. So dit d’une pierre qui occupe louto l’épaisseur du mur ot qui a doux faces extérieures.

PARPAILLOLE {a-ill [Il mll.j) n. f. Aocionno monnaie milanai.se, qui valait environ 7 centimes.

Parpaillon, massif dos Bassos-Alpes, surtout dos Hautes-Alpes, au S.-E. d’Embrun, au N. de Barcclonnettc. Toutes ses eaux vont à, la Durance, directement ou par lo Guil et rUbaye. Culmen, lo Grand-Bérard (3.007 m.).

PARPAILLOT {pa-iU-o [Il mil.]), GTE [v. l’étymol. à U partie oncyclj n. Sobriquet donné aux calvinistes.

— Par ext. Impie, mécréant : Ce parpaillot de Voltaire.

— n. f. Chemise blancho dont usèrent les protestants on Gascogne, dans uno sortie, pendant lo siège do Nérac

— Encycl. Perrin, dans son Histoire des Etats pontificaïuT de France, et Isclin, au mot parpaillot croient quo ce sobriquet fut donné aux protestants du nom d’un do leurs chefs, Joan Porrin, sieur do Parpaille, président à Orange. Pasquier indique une étymologio bien meilleuro en rappelant (juo les protestants, pour éviter des méprises funestes dans les sorties ou los rencontres, jetaient des chemises blanches sur leurs armures, co qui les faisait ressembler, dans los champs, à des papillons, en gascon parpaillots. Le mot s’écrivait alors parpaitlauou parpaillot, et Ion appelait j3arprtj7/o(e ta chemise jolée sur l’amiure.

PARPAING {pin — du lat. pop. perpago ; de per, à travers, et pangere, enfoncer) n. m. Pierre qui tient touto Tépaissour du mur, et qui a deux faces ou parements, l’uu en dehors, l’autre en dedans.

Il Pierre placée sous un pan do bois ou sous un troillago, pour l’isoler du sol et lo préserver do l’humidité.

Parpaing d’appui, Pierre à doux parements formant 

l’appui d’une croisée, il Parpaing d’échiffré, Mur qui porto les marches d’un escalier.

PAR PARI REFERTUR {ré-fèr" — la pareille est rendue), aphorisme latin par letjuel est exprimée une doctrine assez semblable à la lui du talion.

PARPEURI OU PARPORIO n. m. Cépage noir cultivé en

Italie, principalement dans les vignobles du Piémont.

PARPINE (do parpaing) n. f. Bout de planche quo l’on place en travers dans l’épaisseur d’un mur en pisé, afîn d’empêcher les lézardes ot los déversements.

PARPIROLLE n. f. Petite monnaie ancienne de billon, qui avait cours en Savoie.

PARQUE (park’) n. m. Chemise ou blouse en fourrure des Kamtchadalcs.

PARQUEMENT (ke-man) n. m. Action do parquer.

PARQUER (Are) V. a. Econ. rur. Mettre dans un parc, dans une enceinte de claies : Parquer des tnoutons.

— Kig. Eufermcr dans uno caste, uno classe, une catégorie : Xous nous hâtons de parquer nos enfants parmi des enfants de not%’e classe. (Michelet.)

— Agric. Etablir des parcs sur : Parquer une terre.

— Art milit. Disposer régulièrement, pour former un parc : Parquer l’artillerie.

— Pêch. Disposer dans des cncointos appelées parcs : Parquer des huîtres.

— V. n. Econ. rur. Etre établi dans un parc : L’époque où les moutojis parquent, ’i Servir au parcage des terres : Brebis qui parquent miettx que les autres.

Parqué, ée part. pass. du v. Parquer.

— Mar. Se dit d’un bâtiment renforcé par de petites courbes supplémentaires.

Se parquer, v. pr. Etre parqué : Les troupeattx se parquent surtout en été.

Parques {park’ — étymol. dont, [peut-être du lat. parcere, épargner, par antiphrase, les Parques n’épargnant personne]). Myihol. Déesses infernales au nombre de trois, qui filaient, dévidaient et coupaient le fil do la vie des hommes. — Une Pap.que.

— Ency’cl. Mythol. Les Parques étaient : Clotho, qui présidait à la naissance et tenait le fuseau ; Lachésis, qui filait les jours et les événements de la vie ; Atropos, l’aînée des trois sœurs, qui tranchait avec ses fatals ciseaux lo fil de l’existence. Chez les Grecs, les Parques étaient appelées Moïrai (et les Kères, ministres de leurs volontés, entraînaient dans l’Hadès celui qui avait fermé les yeux à la lumière). V. dkstin, et fig. .

Chez les Romains, les Paraues furent d’abord des divinités de la naissance, comme les Carmentes. Elles s’appelaient, la première spécialement, Parca ; les autres, Aona et Z’ecima, par allusion aux deux mois où expire lagrossesse.

~ Iconogr- Parmi los bas-reliefs de Phidias dont l’Angleterre a dépouillé le Parthénon, et qui sont aujourd’hui au British Muséum, deux fragments passent pour repre-

ParpaiQg.