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Les Sept merveilles du monde, d’après les dest^riptioiis tip^ nni uns écrivains : I, Tuiiiri'>:iu di’ Mausole. à Halicarnasse ; 2. Pyramide de Chéups ; 3. Phare U’Alcxaudrie ; 4. CoIobsi- di- Rhodes ; S Jardina suspendus de Sémiramis, h Babylone ; 6- Statue de Zeus (Jupiter ) Olympien, ft Olympîe ; 7. Temple d’ArtémU (Diane), à Ephùse.

MERVEILLEUSEMENT (mèr’-itd-i/^ [Il mil.]) adv. D’uno faron mcrvoillfQso. ii Par exagér. Excellemment, extrôincmoiit : l/nc fi’inme MBBVEiLLiiUSEMKNT bonne.

MERVEILLEUX {mf}i-’-vè-ill-cû [U mil.)), EUSE [rad. mrrveillt ] adj. Capable do causer tmo grande admiration : Cn palais MKitvEiLLEux. Une musique merveilli- :usi :. il Très étonnant : Apprendre avec une MiiKVEiLi.EDSE facilité.

— Miraculoiix, surnaturel : Apparition merveilleuse.

— Excellent : 6’a ? srtJi/t’ merveilleuse.

— Ironiq. Etrange, original, en parlant d’une personne : Vous êtes MERViîiLLEtix, cn véritél il Bizarre, en parlant des choses : Un rtccou^"t’"fe ;iï merveilleux.

— n. m. Ce qui excite l’admiration ou la surprise : Le MERVEILLEUX du talent impose aux (jens d’esprit. (Laharpo.)

Il Ce qui est miraculeux, surnaiurei.(Spëcialem., en littér.. Intervention des ôtres et des moyens surnaturels) : Le poème épique ne peut tjuère se passer du merveilleux.

— Hist. V. la partie oncycl.

— Encycl. Hist. Los merveilleux ot les merveilleuses étaient dos ôlé-

fants ot des légantes qui adoptôrentdes modes excentriques vers 1795, alors que le luxe des nabits était do nouveau toléré ot que la réaction thermidorienne s’accentuait. Le rnerveilleux portait un costume qui rappelait, en les exagérant d’une façon grotesque, les modes do l’an cien régime. La merveilleuse airectait

d’imiter les modes grecques. Les merveilleux ont eu leur caricaturiste, Carlo Vernct. Le peuple les appelait aussi incroyables et muscadins. V. incroyable.

— Littér. Le ?*je ?’yt’i7/eux (c’est-à-dire l’expression du surnaturel ) tient une grande place dans la littérature. La religion, surtout au début, on est la source féconde ; maïs il s’y mêle vite d’autres éléments empruntés soit aux sciences occultes, soit à la fantaisie des poètes. C’est au début dos civilisations que le merveilleux trouve sa plus parfaite expression, soit dans les livres saints, comme la Bible, soit dans les épopées primitives comme le Mahabaràta, le liamaijàna, Vîiiaae, les vieilles chansons de geste françaises, les Eddas Scandinaves, les NiOelungen germaniques, le Romancero espagnol, etc., soit aussi dans les drames religieux d’Eschyle et les Mystères du moyen âge ; le merveilleux, naturel et sincère, forme le support raéme do l’œuvre. Il fournit encore do grandes beautés aux productions moins naïves des époques plus avancées, où il se mêle à des éléments moins purs (Virgile, Dante, le Tasse, Milton). La Renaissance, eu ramenant les esprits aux formes de la beauté antique, suscita la grande querelle du merveilleux païen et du merveilleux chrétien ; celui-ci, considéré comme moins riche en fictions poétiques, fut banni de la littérature par Boileau et son école, au grand dommage de l’épopée, qui ne purent restaurer les froides allégories de la Henriade. C’est Chateaubriand qui rouvrit en France, un peu tard, avec les Martyrs, les sources du merveilleux chrétien. Au xix" siècle, l’usage du merveilleux a été atTranolii de toute règle, et le génie des écrivains français l’a exploité sous des formes diverses et en l’entendant dans un sens très large, qu’il s’agisse soit dévoLiuor avec V. Hugo les civilisations primitives {la Légende des siècles), soit de créer des mythes et des symboles philosophiques {Dieu, la ’Fin de Satan, etc., et ausai VAhasvérits, de Quinet, la Divine Epopée, do Soumet, etc.), soit de représenter le miracle intérieur d’une âme chrétienne (/oce/)/»i, de Lamartine), soit de coopérera la formation demi-spontanée de la légende napoléonienne (V. Hugo, Béranger), soit d’imaginer de spirituels récits où la fantaisie se donne pleine carrière (Nodier, Daudet, etc.), soit enfin d’amplifier et de poétiser les découvertes de la science (Jules Verne, etc.).

MERVEILLOSITÉ (mêr’-vè-i/l [// mil.]) n. f. Faculté de concevoir le merveilleux : L’invention romanesque, l’imayi- }ndion pure, la MEiivEiLLOSiTii sont des facultés dont on ne fait plan assez de cas. (Th. Gaut.)

Mervent, comm. de la Vendée, arrond. et à 13 kilom. de Fontenay-le-Comte, dans la forôt de Vouvant, près du confluent de la Mère et de la Vendée ; 1 .37ii bab. Carrières. Pont sur la Mère et château de la Citardière (xin« s.).

Merville, <h.-l. de cant. du dép. du Nord, arrond. ot à 12 kilom. d’IIazebrouck, au confluent <io la Lys et do la Clarence et sur le canal do la Bourre ; 7.720 ha6. Ch. de f. Nord. Fabrique de chaux. Fabrique de toiles et linge de table. Construction do bateaux et machines agricoles. Haute tour des xv* et xvm" siècles. Hôtel de ville de 1660- Ancien couvent des capucinS’ 1617s devenu magasin des tabacs. — Le canton a 5 comm. et 21.100 hab.

Merville, comm. de la Haute-Garonne, arrond. et à 17 kilom. do Toulouse, non loin de la Garonne ; 1.080 hab.

Merville (Michel Guyot de), auteur dramatique français, né à Versailles en 1696, mort près de Genève en 1755. II présenta inutilement au Théâtre-Français plusieurs tragédies, puis parcourut l’Italie, l’Allemaij’ue, l’Angleterre, la Hollande, s’établit à La Haye, où il fit

Saraitre (1726) un journal, l’Histoire littéraire Ue l’Europe. e retour à Paris, il devint le collaborateur de l’abbé Desfontaines et s’attira l’inimitié de Voltaire. Il fit représenter à la Comédie-Italienne : les Mascarades amoureuses (1736) ; les Impromptus de l’amour (1737) ; au Théâtro-Français : Achille à Scyros (1737) ; le Consentement forcé (1738), sa meillcuro œuvre ; les Époux réunis (1738) ; etc. bans cesse en proie à des embarras d’argent, il se rendit à Genève en 1750, no put obtenir le pardon de Voltaire, et, désespéré, se noya dans le lac.

Merville (Pierre-François Camus, dit), acteur et auteur dramatique français, né à Pontoise en 1785, mort à Paris en 1853. Etudiant en médecine, il se fit acteur, joua à Paris, en province et à Cassel, et quitta le théâtre en 1814. Il écrivit alors des comédies en vers et en prose, notamment : les Deux Anglais {ISil) ; la Famille Glinet (1818) ; l’Homme /)o/i(1820) : les Quatre âges (1822) ; les Comptes de tutelle {IS26) : la Première A/faire (1827) ; etc. Un de ses romans, ^f s />e«j : oppre/ifts (1826), lui valut un prix Mon tyon.

MER-WING n. m. Hist. Mot adopté par quelques historiens modernes, au lieu de mérovingien.

Merxem, comm. de Belgique (prov. et arrond. d’Anvers), sur un petit affluent de 1 Escaut ; 12.091 hab. Filatures, fabrique de chicorée, d’huile, de bougies ; raffineries de soufre et de sucre, tanneries.

MerxplaS, comm. de Belgique (prov. d’Anvers [arrond. de Turnliout]), près des sources de la Marck ; 2.626 hab. Briqueteries, tisscranderies.

MÉRY (.Jean), chirurgien français, né à Vatan (Indre) en 1645, mort à Paris en 1722. Membre de l’Académie des sciences en 1687, premier chirurgien de l’Hôtel-Dieu en I7u •. il a laissé un grand nombre de mémoires.

MéRY (.Joseph), littérateur français, né aux Aygalaies, près Marseille, en 1798, mort à Paris en 1865. Elève du séminaire, puis du lycée de Marseille, il ’fit son droit à Aix, eut une jeunesse aventureuse, visita l’Italie, Constantinople, fonda dans sa villo natale divers journaux libéraux, et encourut plusieurs condamnations. En 1824, il se rendit à Paris, où il lit paraître, au « Nain jaune », d’étincelantes chroniques, et se lia avec son compatriote Barthélémy, dont il devint pendant dix ans le fidèle collaborateur. Il fit paraître avec lui plusieurs poèmes satiriques» comme les Sidien7ies (1825), la Villéliade{n26)y la Pe>/ronnéide (1826) , la Corbiéréidc (1827), la Bacriade{lS21), etc., qui firent de si cruelles blessures au gouvernement de la Restauration, et un poème en huit chants, qui n’est pas sans mérite : Napoléon en i’^ypïe (1828). Dans ce même genre de la littérature bonapartiste, les deux amis pu-

MERVEILLEUSEMENT — MÉSA

blièrenl encore : le Fils de l’homme (I829^ et Waterloo (18S9). Sous la monarchie de Juillet, ils continuèrent d’abord leur opposition au pouvoir et publièrent Ja véhémente Némésis (1831). Mais, bientôt, ils se séparèrent : Barthélémy fit sa pai.K, et Méry, après un séjour en Italie près do la reine Hortense, se consacra exclusivement â la littérature d’imagination. Nous citerons deux recueils do causeries, intitulés : les Matinées du Louvre (1855), et les Uns et les Autres (I8G4) ; parmi ses nombreux drames : le Chariot d’enfant (1850), et l’Imagier de liaarlem (1852), cn collaboration avec Gérard de .Nerval ; parmi ses comédies :

le Fouet le Sage i^Z, Cl l’Essai du mariage (X^yS)^ 

sans compter un Théâtre de salon et de nombreux livrets d’opéra ; parmi ses romans : f/éva, la Floride, la Guerre du Aizam (1843-1847) ; les Nuits de Londres (1840) ; les Nuits italiennes ( !853) ;/c« Nuits d’Orient [IS54) ; les Nuits espagnoles (1854) ; tes Nuits parisiennes < 1855) ; des Mélodies poétiques (1853), etc. Méry fut un écrivain d’une rare fécondité, d’un esprit et d’un style alertes. — Son frère, Louis Méry, né et mort à Marseille (1800-1882), fut professeur de littérature à Aix et inspecteur des monuments historiques des Bouchos-du-Khône. On a de lui : Histoire ’le Provence (1830) ; Chronique de Provence (1838-1840) ; flistoirc analytique et chronologique des actes et délibérafions du corps et du conseil de ta municipalité de Marseille 1842-1873 1, avec F. Guindon ; etc.

MÉRYCIQUE (.»ï/f")adj. Physiol. So dit do la seconde mastication des aliments qu’opèrent les animaux ruminants.

MÉRYCISME {aissm’ — du gr. mêrukômaip je rumine) n. m. Kumiuatiou.

— Encycl. La rumination, chez rhommo, est tout à fait anormale ; cependant, on cite quel<iues cas où les aliments une fois ingérés remontaient dans la bouche pour y être de nouveau mastiqués. On doit considérer ce phénomène comme un symptôme do maladie stomacale.

MÉRYCOLE adj. PathoL Atteint de mérycisme.

— Substantiv. Personne atlcinto de mérycisme : Une

MÉRYCûLi :.

MÉRYCOLOGIE iji — de mMcole. Ot du gr. logos, discours ) n. f. Physiol. Traité sur la rumioaiioo. ii Traité sur les animaux ruminants.

— Méd. Description du mérycisme paihologiquo. MÉRYCOLOGIQUE [jik’) adj. Qui a rapport à la méry-

Cûlo ;_’io : Esi^nis MÉRYCOLOGIQUE.**.

MÉRYCOLOGISTE ijisst’) n. ni. Celui qui s’occupe spécialement de mérycologio ; celui qui a écrit sur la mérycologie. Il On dit aussi .mértcoloode.

MéRY-ÈS-BOIS, comm. du Cher, arrond. et à 44 kilom. de Sanccrre ; 1.363 bab. Restes d’une abbaye cistercienne.

MÉRYON (Charles), graveur français, né à Paris en 1821, mort â Charenton en 1868. II entra d’abord dans la marine, fit, en 1845, un voyage dans la Nouvelle-Calédonie, et rapporta de cette terre de pittoresques croquis. De retour en France, il devint le premier des aquafortistes do son temps. Malgré tout son talent, il ne se vit jamais apprécié â sa juste valeur, et lutta constamment contre la misère qui finit par altérer sa raison. Les œuvres de Méryon sont pleines do délicatesse et de finesse, do relief et de puissance. Parmi ses pièces les plus remarquables, nous citerons : le Pont au Change ; la Vieille Morgue ; le Chevet de Notre-Dame de Paris ; le Petit-Pont, un vrai chef-d’œuvre ; la Tourelle de la rue Tixeranderie ; la Tourelle de la rue de l’Ecole-de-

Médecine ; le Pont-Neuf ; la Rue de la Pirouette aux Halles, un chef-d’œuvre de finesse ; etc. Dans un accès de folie, Méryon détruisit les plus belles de ses compositions.

MÉRY-SUR-OISE, comm. de Soine-ot-Oise, arrond. et à 8 kilom. de Ponioi.se, sur un petit affluent et à quelque distance deVOise ; 1.839 hab. Carrières ; champignonnières.

MÉRY-SUR-SEINE, ch.-l. do cant. de l’Aube, arrond. et â 19 kilum. d’Arcis-sur-.ube, sur la Seine ; 1.342 hab. <’h. de f. Est. Fabrique de bonneterie de coton ; fabriiiue de plâtre. Eglise des xii* et xv" siècles. Chapelle de 1537, remaniée en 1620 et 1825. Hôtel de ville. ^ estiges d’une enceinte du moyen âge. Patrie du trouvère Huon de Villeneuve (xiir s.). — Le canton a 26 comm. et 9.9 :>G hab.

MÊRYTE n. f. Genre d’ombellifères, comprenant des arbres ou des arbustes glabres, à feuilles alternes, qui atteignent souvent d’énormes dimensions, à fleurs en grappes. (On cn connaît une dizaine d’espèces de l’Océanie.)

MerzeR (Le), comm. des Côtcs-du-Nord, arrond. cl ù

24 kilom. de Saint-Brieuc ;

r

Jos. Méry.

1.031 bab. Eglise du xvi« s.

Merzig, ville d’Allemagne (^Prussf rprésid. de Trêves ] !, sur la Sarre, affluent de la Moselle ; 5.800 hab. Ch.-l. de cercle. Ruines du château de Montclair et do l’abbaye de Mettlach. Belle église romane.

MES {mé adj. poss. Plur. de MON.

MES, particule qui marque la négation ou donnef au mot un sens péjoratif : TsitsaiUer, Il Elle devient mé devant une consonne : yiÉconnaître ; mes devant un mot commençant par un s : yiK^ervir.

MÉSA fJulia). V. JuLL.

MjES..

MésA ou MÉSHA, fils de

Stèle de Mésx

Kamoshgad. rot de Moab. Il se révolta contre son suzerain Akhaziah, dlsraël, à 1 avènement de ce dernier, en 853 av. J.-C. Il s’empara de toute la portion du territoire de la tribu de Gad qui est au N. do