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MYCÉRINUS - MYCOLOGIQUE

Art mycinien : i. Tombeau dit « T) et Agora ; S. Plaque d’or ; ’

2. Coupe longitudinale .lu Trî-sor d’Atrée ; 3. Porte des Uons ; 4. Enclos sacré ._ -.. Plaque en or reprcBcnUnt un temple ; b. Poignard ; 9. Diadème en or.

Enctcl. L’art dît mycénien , à moitié oriental, a

rayonné tout autour do la mer Egt^o ; on lo retrouve en Attiquoot on Béolio. on Thessalie, on Troade, dans les Cycladcs, à Uliodos, en Crète, ù. Chypre. 1) non- ; est connu par do nombreux monuments : vases et terres cuites, armes, bijoux, pierres gravées, bronzes et ivoires ; enceintes dacs pt’tasffiques ; porte des lions àMycènes ; tombeaux-trésors do Mycènes, d’Orchomèno, d’Attiquo, do Tliessalio ; ruines de palais homériques à Tirynthe, à Mycènes, à Troie, on Crèto ; débris de fresques ot do sculptures trouvés à Tirynthe, à Mycènos, et, tout récemment, dans lo palais dit ne Minos, près do Gnosse.

MygÉRINUS ou MÉCHERINUS, roi d’Egypte, fils do Chéops ou do Cliomnis. Il vivait, oroit-on, dix générations avant la guerre de Troio. 11 construisit la troisième des grandes pyramides, où l’on a découvert sa momie.

MYCCTJEA {st’-léj n. f. Genre d’insectes coléoptères clavicorups. comprenant quelques espèces du globe.

BfYCÈTE {sèt’) n. ra. Nom employé quelquefois comme svnonymo do champignon : Les my-

CETES.

MYCÉTÉINÉS (se) n. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères clavicornos, do la famille dos ondomychidés, renfermant les genres mycetxa ot voisins.

— L’n MYCÉTÉINÈ.

MYCÈTES (té/’) n. m. pi. Genre do sintîes. (V. uurlbor.) — Un mvcètb.

MYCÉTIDE (»<f) n. f. Substance oxiraito des champignons et qui so présente sous forme de plaques brillantes noires, solubles dans l’eau.

HYGÉTINE (*<’) n. f. Genre d’insectes coléoptères clavicornes, com- Mycéilnc (gr. 4 fois). prônant quelques espèces do l’hémi-

sphèro boréal, (Les mycétines [nv/cetitia] sont dos endomychldés do la tribu des dapsmcs, de taille moyenne, ovales, bombés, qui vivent dans les champignons dos vieux arbres.)

BCYCÉTOBIE («.’, bî) n. f. Genre d’insoctcs diptères némocères. famille dos mycétophitiiiés, comprenant quoique» espèces do l’hômisplière boréal.

BCYCÉTOCHARE {aé, /car’) n. m. Gonre d insectes coléoptères hétéromères, comprenant une vingtaine d’espèces, do I hémisphère boréal.

— EnHiXL. Les myc’tochares sont do !f alléculldés de taille médiocre, qui vivent dans les arbres vermoulus

où so drvrioppcni leurs larves, surtout lorsqu’il y ’ gnons.

existe des champi-

MYCCTOOÉNÈ3E {ié, je — du gr. wu/i^f , chainpiLTiion, ot fft-néiiia , génération ) n, f. Onginoot développement des champignons.

HYCÉTOGRAPHE n. m. Syn. do MYCOORAPHB.

MYCÉTOGRAPHIE n f. Syn. do MTCOGRAPUIB.

MYCÉTOGHAPHIQUE adj. Syn. de mvcoorapuiqur.

MYGÉTOIDE ,1 — du gr. mukiU, étoM, champignon, ot ritliix. aspect I n. f. Qui so rapporte aux «•hanipignoiis ou ■ {iii rt’Nseinblo à un champignon : Wyi’tation mycktoïde.

MYCÉTOLOGIE n. f. Bot. Syn. do mycologie.

MYCÉTOLOGIQUE (n»*, ji/i’) adj. Qui a rapport A la my-

«étologio : /■.l’iii’S .MVckTOI.Ofilvit’KS.

MYCÉTOLOOUE U»^, logh’ — rail, myeéioloffie) n. m. Auteur d’un traité sur les champignons, il On dit aussi utcé-

TOI.OOISTK.

MYCETOMA {se) n. m. Genre d’insoctcs coléoptères hëtéromères, comprenant uno espèce propre A l’Europe, lo tinjcctoma siitiiralis, qui vil dans les bolots des vieux arbres. MYCÉTOPHAOE {at*, faj’ — du gr. T.’.uki^a, étos, champignon, et phmjien, manijer n. m. (ionro il’insortrs coléo-Jttères davirornes, comprenant une trentaine d’espèces de ’hémisphère nord, et do la région dos Andes. (Ixss mycé-

Mycétophile (gr. 3 fois).

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mont ompfiche non seulement l’amélioration et le vieillissement des vins, mais il leur communique un goi’it d’évent. Le mijcodcrma vint so développe en chapelets de cellules ovales, qui constituent à la surface du liquide attaqué une pellicule blanche, quo l’on appelle /leur [ . ce mot.) Lo

tophages [tritoma] sont des tritomidés de taille médiocre, qui vivent dans les bolets et autres champignons de bois. ;

MYCÉTOPHILE [se — du gr. muK’t's, étos, champignon , et philus, ami) u. m. Fam. Amateur de champignons.

MYCÉTOPHILE {sé)

n. f. Genre d’insectes diptères némocères, comprenant une quarantaine d’espèces de liiémisphère boréal. (Les mycétophiles [mi/cetophîla] sont des tipuiesde la tribu des mycétophilinés , dont les larves vivent dans les champignons.) MYCÉTOPHILINÉS (se)

n. m. pi. Tribu d’insectes diptères némocères, de la famille dos npulidës, comprenant les mycétophiles et autres nombreux genres. — tn mycétophilinë.

MYGÉTOPORE {sé) n. m. Genre d’insectes coléoptères brachclytros, comprenant une quarantaine d’espèces, de l’hémisphère Doréal. (Les mycétopores mycetoponis] sont des petits staphylins de la tribu des tachy-

fiorinés, allongés, fusiformes, vivant dans es débris végétaux, les mousses et les champignons.)

MYCETOPUS {xt*, puss) n. m. Genre do mollusques lamellibranchoR, propres aux eaux douces do l’Amérique du Sud. (Les mycetopus sont des anodontcs ù coquille très allongée, à valves égales.)

MYCÉTOZOAIRE [aé , zo-èr’ — du gr. mukès, èio-i, champignon, et zoon, animal) n. m. Champignon qui, à une certaine époque de son développement, est susceptiole de mouvements et qui, par suite, a été comnaré ù un animal, il Nom donné quelquefois au groupe des myxomycètes.

MYCÉTULES (sé) n. m. pi. Classe des cryptogames, comprenant les champigjwns et les lichens, — Un mycétule. MYGINULINE {-ii — du gr. mufccs, champignon, truffe, et de lu’iluie) n. f, Cbim. Composé analogue à l’inuline ot trouvé dans la trulTe,

MYGOAMIBE ou MYXOAMIBE n. f. Bot. Syn. de MYXA-MiltK.

MYCOGÉCIDIE {ac-si-d !) n. f. Galle produite chez les vrt.’rtaii. i>ar un champignon parasite.

MYCOCELLULOSE (du gr. miikês , champignon, et do celluiose) n. f. Substance que l’on trouve oaus la membrane des cellules chez beaucoup de champignons, et qui possède certaines propriétés de la cellulose. (Dans le mémo sens, ou a parfois employé lo mot do fonqone. En réalité, il n’y a pas de cellulose propre aux champignons ; mais, chez eux conmie chez les autres plantes, la cellulose première peut éprouver des nioditications très variées ou être mélangée à de nombreuses substances.)

MYCODERME (du gr. mii/cc’.f, champignon, et do derme) n. m. Production cryptogamique qui so développe à la surface dos boissons fermentées et des jus sucrés.

— Encycl. Les mycodermea, que l’on avait d’abord classés parmi les algues, sont des saccharomycos (levures) dépourvus, à l’inverso des ferments alcooliques (comme (*^ anechavomyccs apiculatus, elUpaoideus, cerevisiar, etc.), de la propriété do s accroître à l’abri de l’air et qui, placés en de telles conditions dans un liquide contenant de l’alcool ou du sucre, n’y provoquent qu’une faible décomposition, corrélative de l’asphyxie do toute cellule. Si, au contraire, un mycodormo comme lo nvfcnderma vint par exemple (très répandu), so développe sur lo vin, la bière ou tout nuire liquide fermenté, il y vil aux dépens do l’alcool (transformé en oau et acide carbonique) ou du sucre et des matièrcsextraciives. Ce dernier casestcelui des vins j jeunes cl non encore dépouillés. Dans ces conditions, le fer-

Mycoderma vini.

Mycodcrma aceti.

myeodervta aceti, qui succède généralement au précédent, so présente on cellules isolées et en chapelets de cellules (|ui se réunissent, (juand la marche de co ferment n’est pas entravée, pour former une sorte d’amas, de consistance gélatineuse (mère de vinaigre). Sous l’action de ce mycoderinc, les vins (particulièrement les vins faibles en extrait sec) contractent la maladie appelée acescence et deviennent aigres ; aussi le mycoderma aceti joue-t-il un rôle prépondérant dans la fabrication du vinaigre. V. co mot.

MYGODERMIQUE i mi7f) adj. Qui se rapporte aux mycodernu’S : >,f(attuus MYCODEEMiguKS.

MYGOGÉNIE Ué-nî — du gr. mukos, mucosité, et yénùs, naissance) n. f. Bot. Production des moisissures.

MYGOGÉNIQUE (jfi-nik’} adj. Bot. Qui a rapport à la mycogénie : Théorie mycogêmque.

MYGOGONE n. m. Champignon filamenteux, présentant dos spores bicellulaires et à membrane épineuse, et qui vivent en parasites sur les champignons supérieurs. (Une espèce, le mycigone pernicieux :, pousse dans les carrières sur lo champignon de couche et y produit la môle.

MYGOGRAPHE (du gr. nmkés, champignon, et graphein, décrire) n. m. Personne qui décrit ou qui classe les champignons. Il On dit aussi mycétograpue.

MYGOCRAPHIE {f’i — rad. mycnyraphe) n. f. Art de décrire ou de classer les champignons, il On dit aussi my-

CÉTOGRAPHIK.

MYGOGRAPHIQUE [fik’) adj. Qui se rapporte à la mycograpliie, k la description, à la classification des champignons. Il On dit aussi mycétogbaphique.

MYCOÎDÉAGÉES {sé) n. f. pi. Famille d’algues chlorophycées, caractérisée par la forme discoïde du thalle. (La reproduction se fait par zoospores à deux cils vibratiles, ou par œufs dus à l’union de deux gamètes ayant également deux cils vibratiles.) — Une MYCoioÉAcÉE.

MYCOÏDÉE n. f. Genre d’algues, type de la famille des mycoidéacées, parasite sous la cuticule de l’épiderme des feuilles de diverses plantes (orange, camélia, orchidées), vivant sous les tropiques, ou dans les serres d’Europe.

MYCOLOGIE {jt — du gr. mukés, champignon, et logos, discours) n. f. Partie de la botanique relative aux champignons. Il On dit aussi mycetologie.

— Encycl. Les anciens ne connaissaient qu’un petit nombre d’espèces de champignons et savaient que les unes étaient comestibles, les autres vénéneuses. Pendant le moyen â^e, la mycologie ne fit aucun progrès. C’est seulement à l’époque de la Renaissance que cette science commença à progresser. En IGOI, do l^écluse, dans son Historia rariorurn plantarum, doun^ des descriptions et même des figures d’un assez grand nombre d’espèces. Ray, dans son Synopsis methodica (16S6-1696), ébauche une classification. Tournofort, Vaillant s’occupèrent de co groupe de végétaux. Micboli le premier, en l"29, donna une classification des agarics. Mais il faut attendre, pour constater de sérieux progrès, les travaux de Bulliard {Histoire des champii/nons de la France, 1780-1193), et de Pauiet {Traite des champignons, 1793).

On peut fixer à peu près à cette époque le début d’une seconde phase du développement do la mycologie. Les productions, telles que rouilles, moisissures, etc., dont lo microscope seul peut permettre l’examen, sont étudiées avec soin, et lo cadre des classifications comprend dès lors l’ensemble complet des champignons. Persoon, dans sonSynopsis methodica fungorum (iSOl) ; Elias Fries,dans le Sijstcma mycûlogicum (1823), groupent les champignons aussi naturellement qu’on pouvait le faire d’après l’état des connaissances à cotte époque. En 1837, Léveillé fit connaître la manière dont naissent les spores des agarics sur les cellules productrices, qu’il appela basides. On put bienièt définir nettement deux grands groupes : les basidiomyectcs, et les ascomycètcs.

Doux grands mycologues français, les frères Charles et René Tulasnc, ouvrirent des horizons nouveaux dans leur Selecta fungorum carpologia {is :^l). Ils montrèrent qu’une môme espèce de champignons pouvait présenter plusieurs formes fructifères. Do Bary, dans uno étude sur la rouille des végétaux, mettait en évitlonco un fait do mémo ordre. Bien plus, une mémo espèce parasite pouvait vivre sur deux plantes différentes et produire sur chacune plusieurs formes de spores.

Une dernière phase du développement de la mycolopio est la phase actuelle. Elle est caractérisée par co fait que l’on ne se borne plus à l’observation seule, mais quo Ion expérimente. On est arrivé aujuurd hui à bien séparer les différentes espèces, à les cultiver et à les multiplier à volonté. Les ressources de la technique ont également permis do bien étudier les maladies des plantes causées par les champignons. Il suffit de citer les recherches de Millardet de P. Vjala. de Pruuet sur lo mildiou, le pourridié. l’oïdium, le blackrot, etc.

En dehors des travaux ci-dessus mentionnés, nous ruerons, parmi les nombreux ouvrages qui ont été compos< ;^ en France pour décrire toutes les espèces do champignons : les hyménomycètea de France et le Synopats des în/ménomycétes, de Gillet ; la Flore t>itjcoio/}igtie, de Quclet ; la Nouvelle pore dea champigftons, de Costantin et Diifour. Ole. A ^étranger, l’ouvrago le plus étendu est o Sytloge fungorum onmttim hurtisgiie cognitorum. commence par Saccardo. continué par ses collaborateurs. V. champignon. MYCOLOGIQUE (. ;i^’) adj. Qui se rapporte à la mycologie : Flore mycologiqle.