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— PCch. Mouler le hare/iy. Le faire glisser entre les doigts pour en dôtarher les écailles et les corps étrangers.

— Teclin. Introduire de la terre plastique gâchée dans le moule du potier, ii Chez les fabricants de cartes à jouor, Apfiliquer la feuille de carton sur le moule ou planche gravée, ii Pot à mouler, Sorte de vase qu’emploient les fabricants do chandelles pour verser le suit fondu dans les moules.

Il Mouler une pierre de taille. Tracer dos panneaux detaillesurla surface de la pierre, ii Uepasscr un in- strument tranchant sur la meule à aiguiser.

— Machine àmouler,i>orto do presse employée pour opérer le moulage des briques, tuiles, cire, etc. ii Machine spéciale que les fabricants de chandellfs, de bougies, etc., em-

Sloiont pour obtenir ces produits avec la forme quils oivent avoir. V. bougie. Moulé, ée part. pass. du v. Mouler.

— Funi. Bien fait, bien proportionné : Un homme moulé.

MOULEUR (de moudre) n. m. Fèod. Celui qui était tenu do faire moudre son blé au moulin banal.

MOULET OU Mulet (de lar. Maulai [mon maître]), titre porté par tous les sultans shérifs du Maroc. (Traascrit Muley dans les histoires occidentales.)

MOULEY ABD-ER-RAHMAN. V. MCLET Add-£R-

Rah.m .

MouLEYDiER, comm. de la Dordogno, arrond. et à 9 kilum. do lîergerac, sur la Dordogno ; I.0I4 hab. Grès et pierres lithographiques. Source abondante formée des eaux qui se perdent dans des avens crayeux de la forêt de Liorac, par la sextuple écluse do Thutlièro, amorce du canal do Lalindo sur la Dordogoe.

MoULÎ, principauté de l’Inde occidentale, tributaire de l’empire anglais, dans le Djalavar (Kattiavar, au N.-E. de la presi[u’ile de Katch). Exportation do cotua et céréales. — La capitale, du môme nom, a 6.3G0 hab.

HOULIER (/iV). ÈRE [rad. moule n. f.] adj. Qui so rapporte à l’élevage des moules : L’industrie moulière.

MOULIER {li-é — rad. moule n. m.) n. m. Fabricant do moules de boutons.

MOULIÈRE (rad. mou) n. f. Agric. Terre marécageuse.

— Tcchn. Veine tondre dans une pierre à aiguiser. MOULIÈRE irad. moule n. f.) n. f. Etablissement, au bord

do la nier, dans lequel on cultive les moules comestibles.

— Encvci.. L’industrie moulière se rencontre dans toutes les parties du littoral vaseux de l’Océan et dans les étangs salés qui longent la Méditerranée. Une moulièro ostdivi-

Moruir>.K : 1. Raloaii traln : t la drague pour la pèche des moules en pli ;u’ m-r A, driiu’H - — ^ Bjuclijt d’aval J.ins uue moulior

— i. boucbot d’amont. — 4. Vue d’une moulière en exploitation (B, bouchoieur poussant son acon, pour la récolte des moulesj.

o. Crochet ou pochoir. — 6. Panier pour la nicolte des moules.

i pochoir.

— Lettre mouh’C, Lettre imprimée, il Lettre exécutée à la main, mais de la môme i’ormo qu’un caractère imprimé.

11 Ecriture moulée. Ecriture très nette, qu’on dirait gravée.

— Pop. Imprimé : Le moyen de contester ce qui est MOULÉ’ ? i^Mol.) Il Substantiv. n. m. Caractères imprimés : Lire le moulk, dans le moulé.

— Constr. Colonne moulée. Colonne faite avec du gravier et des cailloux de diverses couleurs, liés avec un ciment ou mastic qui durcit aisément et acquiert le poli du marbre, ii Marches moulées, Marches qui ont une moulure avec un lilet au bord de leur giron.

— Méd. Matières moulées, Excréments consistants qui, après l’expulsion, gardent la forme cylindrique du rectum. (Les matières moulées, fréquentes dans la constipation, sont quelquefois le signe d’un rétrécissement du rectum.)

Se mouler, v. pr. Etre moulé, ii S’appliquer exactement sur le corps, de façon à en reproduire les formes.

— Fig. Se modeler, se régler : /.esr^rands, en toutes choses, se fortnent et sk moulent sur de plus grands. (La Bruy.)

MOULERIE .rî) n. f. Atelier oii l’on jette en moule des ouvrages do fouto.

MOULCT {le — rad. moule) n. m. Calibre do bois qui sort aux menuisiers pour régler l’épaisseur des languettes des panneaux qui entrent dans les rainures.

MOULCTTE (/èO n. f. Au xvu» et au xv !! !" siècle. Tulipe printanière d’un orangé tirant sur le brique et blanc.

— Sculpt. Sorte de petite coquille blanche, dont on se sert pour former dos figures de relief.

— Techn. Partie d’un clou de ciseaux.

MOULETTO (lé-fo) n. m. Nom vulgaire, sur les côtes de Provence, du callionvmo tacheté (ca//ionf/mu5 macula tus).

MOULEUR vde mouler) n. m. Techn. Ouvrier qui moule des ouvrages de sculpture. ii Briquctier qui bat la terre argileuse dans le cadre servant do moule,

— Mouleurs en sable, en terre. Nom ancien des fondeurs en métaux.

Armes de la corporation d^s fondeurs et mouleurs en sable (au xvm<- s.).

Il Afouleur de Lois, Officier de police qui surveillait la vente du bois et qui le mesurait avec le moule.

qm . -

— Adjectiv. : Ouvrier mouleur.

séo en un certain nombre do compartiments on bouchots, échelonnés les uns derrière les autres. Le bouchot d’aval est le plus éloigné du rivage ; il est constitué par des perches enfoncées dans le sol marin et non réunies par des claies. C’est là qu’on dépose le naissain des moules. Ce naissain est enlevé chaque année, au mois de juillet, e’, déposé dans un autre compartiment, le b"Uchot bâtard, plus proche de la rive. Les pieux qui constituent ce bouchot sont clayonnés entre eux. Le naissain stationne dans ce compartiment, étant enfermé dans des bouts de vieux filets qu’on y laisse pourrir pendant que les moules se développent, en poussant leur byssus qui les retient. On transporte ensuite les moules dans les bouchots 7nillouïns, qui se découvrent en partie à chaque marée basse. Enfin, le mollusque passe dans le bouchot d’amont, où il acquiert sa grosseur marchande, au bout de dix ou douze mois d’élevage. C’est dans le bouchot d’amont, à marée basse, que le pêcheur appelé bouchoteur, fait la récolte des mollusques adultes. Assis sur un petit bateau plat dit acon, il détache les moules des clayonnages au moyen d’un crochet à manche et les reçoit dans^in panier.’ Il progresse ainsi peu à peu. maintenu sur la surface molle do la vase, grâce à son acon.

MOULIETS-ET-VILLEMARTIN, comm. dc la Gironde. arrond. et à is kilom.de Libourne ; 831 hab. Bons vins rouges et blanos ; principaux crus : Château de ta Jatre, au Stfit. aux lianj, Château-Rigaud, etc.

MOUUHERNE, comm. do Maine-et-Ij)ire. arrond. et à 13 kilom. de Baugé. au-dessus de la Riverole, affluent du Lathan ; 1.732 hab. Fours à chaux. Eglise des xu* et xvi« siècles. Ancien manoir des évéques à’Angers (xii* et XVI" s. ;. Dans le cimetière, ancienne crypte ou ossuaire.

MOULIN (du lat. molinum, même sens) n. m. Techn. Machine à moudre du grain ou d’autres substances : Moulin à farine. Moulin à vent, à eau, à bras, à rapeur, etc. Il Edifice où cette machine est installée, n Machine servant à broyer, à triturer une matière quelconque : Moulin à sucre, à huile, à papier, à t’tn. ;i Nom donné à un grand nombre de machines qui sont ordinairement mues par des cours d’eau, comme le sont un grand nombre de moulins à farine : Moulin à foulon. Moulin à filer la soie.

— Arg. Magasin de receleur, il Moidîn à vent, Derrière. Il Arf^. milit. J/ow/m à café, Nom donné aux anciennes

mitrailleuses du système de RetTye, utilisées en 1870. Il Arg. judic. La police correctionnelle.

— Moulin à café. Petit moulin à manivelle dont on se sert pour moudre le café. i Moulin à poivre, Appareil

MOULERIE — MOULIN

semblable au précédent, servant à moudre le poivre, ii Moulin à caillé, Moulin servant à rendre homogène la pîkte donnée par le lait caillé, c Moulin à sucre, Petit moulin au moyen auquel on obtient du sucre en poudre, ii Moulin à sel. Ustensile employé pour moudre le sel en trémie oa

Moulins : I. A caillé : 2. A sucfp (coupe) ; 3. A eel ; ♦. A fromage j 6, 6, 7, 8. A poiTre ; 9, 10. A café.

le gros sel gris, il Moulin à fromage, Moulin à l’aide duquel on réduit en poudre le fromage de gruyère.

— Fam. Moulin à paroles ou Moulin, Langue, organe de la voix : La Buci fait aller joliment son moclim à PAROLES. (M"* dc Sév.) li Personne extrêmement loquace : Bien des femmes sont des .moulins k paroles.

— Loc. div. : Jeter sort bonnet par-dessus les moulins. V. BONNET. Il faire venir l’eau au moulin, à son moulin. V. EAC. Il Bessemblfr à quelqu’un, à quelque chose comme «  un moulin à vent. Ne pas lui ressembler du tout, ii Benvoyer

r’iqu’un à son moulin. L’engager à se mêler dc ce qui regarde, ii Maison où ion entre comme dans un moubn. Maison où entre qui veut, il Etre vêtu comme un moulin â ventj Etre vêtu de toile blanche ^ou grise.

— Coût. Moulin à choisel. Celui qui est mû par l’eau d’une écluse.

— Féod. Moulin banal. Moulin où tous les habitants d’une seigneurie devaient venir moudre leur blé moyennant une redevance au seigneur. V. bxnalitk.

— Géol. Nom donné à des puits naturels qui existent dans certains glaciers, et dans lesquels les eaux d’ablai ion se précipitent en produisant un bruit comparable à celui de la chute deau d un moulin. (Les moulins glaciaires traversent l’épaisseur des glaciers ; ils résultent de l’élargissement des fissures de la glace par les eaux de fusion.)

— Mar. Moulin à bitord. V. moulinet à bitord.

— Relig. hind. Moulin à prières. V. cylindre à prières.

— Techn. Moulin à beurre, Syn. de baratte, u Moulin à blanc. Moulin à blé dans lequel on ne fabrique que des farines de premier choix, c’est-à-dire blanches. i Moulin à bis, Moulin qui ne produit que des farines bises, u Moulin pendu. Moulin à foulon ou autre installé sur un bateau et dont la roue reçoit son mouvement directement du courant de leau. ii Vêtir un moulin à vent. Garnir ses ailes de leurs voiles, il Moulin pastelier, Celui qui sert à moudre le pastel ou la guêdre.

— pROV. et LOC. PROV. : Il vaut mieux aller au moulin qu’au médecin. Même sens que le proverbe donné au mot BOUL.^NG£R. Il Va bien au moulin qui y envoie sa poche (ou son âne), Ce qu’on fait faire est comme si on le faisait soimême, entraine la même responsabilité, u On ne peut être à la fois au iour et au moulin, On ne peut être en plusieurs endroits, s’occuper de plusieurs afl’aires à la fois, ii Le four appelle le moulin • brûlé ». Se dit quand quoiqu’un qui a un vice le reproche à une personne qui ne la pas.

Il Laissez-le faire, il viendra moudre à notre moulin, U aura besoin de nous à son lour.

— Encycl. Les anciens n’avaient pour moudre leurs grains que des mortiers, des cylindres roulant sur des pierres plates. Plus tard, ils se servirent de deux meules de pierre dure superposées, dont lune, la meule inférieure, était tixe. Depuis cette époque d’enfance, la meunerie a suivi les progrès des arts mécaniques. Tout en conservant le même disposit if des meules horizontales, dont Tune est fixe et l’autre mobile, on l’a complété par divers appareils pour nettoyer les grains et séparer les farines de dilTcrentes espèces.

Dans le svstème américain ou moulin à mouture américaine, toutes les opérations, depuis l’arrivée du blé dans le moulin jusqu’à la sortie des farines, se font mécaniquement sans discontinuité. Le blé, d’abord versé dans une trémie, est amené par des chaînes à godets ou des vis d’Archimède dans des appareils de nettoyage qui leur enlèvent les pailles, la terre et la poussière et séparent les petites i ;raines,pctitsblés, qui doivent être moulus séparément. En sortant du cribleur, le bon blé est amené par des conduits jusque dans les distributeurs, placés directement à l’étage au-dessus de celui des meules. Quelquefois, on soumet le Crain à des cvlindres comprimeurs. où elle est concassée avant de se rendre aux meules. (V. ce mot.) Le ble écrase par celles-ci produit une mouture composée de farines, do sons et de résidus qui tombent dans un récipient, où une vis sans fin les conduit à une chaîne à godets, au moyen de

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