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de Salut public. La Constitution de l’an III rétablit les six départements ministériels. Kn 179G, fat créé lu ministère de la police générale, supprimé do 1802 à 1S04. En 18fi2, les finances formaient ; le ministère des linances pour les recettes et le m-nistère du trésor public pour les dépenses.

Soos l’Empire, les ss n’étaient guère responsables ; ils le furent plus ctfertivement à partir de la Restauration. La Constitution do 18.j2 enleva toute responsabilité aux ministres pour la donner au chef de l’Ktat,

La loi du 25 février 1875 (art. 6) rend les ministres solidairement responsables devant les Chambres do la politique générale du gouvernement et individuellemcn’, de leurs actes personnels. Il y a actuellement, en France, onze ministères ; intérieur, justice, alfaires étrangères, guerre, marine, instruction publique, finances, agriculture, commorco et industrie, travaux publics, colonies. L’institution des sous-secrétairos d’Etat, chargés d’une partie de l’administration d’un ministère, semble abandonnée : il n’y a présentement qu’un sous-serrétairn d’Etat des postes et télégraphes {ministère du commerce et de l’industrie). Les cultes sont rattachés le plus souvent à la justice ou à, l’intérieur, et les beaux-arts à l’instruction publique.

L’ensemble des ministères compose l’administration centrale. Chaque ministre a sous ses ordres dos chefs do services : directeurs généraux, directeurs, sous-directeurs, chefs cle division, au-dessous desquels des chefs et souschefs de bureaux dirigent le travail dos rédacteurs, qui préparent les décisions, rapports, etc., et les expéditionnaires, qui copient le travail dos rédacteurs. Les cadres do certains ministères comportent des attachés, <[uo leur instruction spéciale destine aux hautes fonctions.

Kn Angleterre, le ministère, dans sa forme actuelle, remonte à Guillaume III. Les ministres sont pris dans la haute noblesse. C’est au nom du conseil privo (juc toutes les ordonnances sont promulguées. Le cabinet se compose do quinze membres, dont trois sans portefeuille.

l’In Suède, sauf les ministères de la justice et des affaires étrangères, les services sont conduits par des comités , dirigés par un conseiller d’Etat. Dans les autres Etats européens, les ministères no diffèrent dos ministères français que par dos détails d’attributions.

— Mini.tti^rc de la maison de l’ompcrenr et des beaux-arts. ho ministère d’Etat, créé par décret du 22 janvier 1852, était devenu bientôt le ministère d’Etat et do la maison do l’empereur. Celui-ci fut transformé par décret du 24 novembre 18G0 on ministère distinct et devint, par l’adjonctton de l’administration dos beaux-arts, le ministère do la maison do rempereur et des beaux-arts. Outre l’administration dos revenus do la couronne, dos domaines, forêts, bibliothèques, musées, manufactures, etc., faisant partie do la liste civile, il comprenait : les haras, les archives, l’administration des beaux-arts, l’académie de P’ranco à Rome, l’école spéciale dos beaux-arts, la conservation des monuments historiques, le conservatoire do musique, otc.

— Dr. Ministère public. I. Historique et orijanisation. Dans l’antiquité et au moyen âge, on n’avait cru avoir raison des crimes et dos délits (|u’en encourageant les délateurs. L’origine du ministère public actuel parait dater du XIV" siècle : à cette époquo furent institués dos procureurs du roi chargés des actes de la procédure, et des avocats du roi, chargés de la plaidoirie.

Sous l’Assemblée constituante, le ministère public fut divisé : l’un pour les alfaires civiles, l’autre pour les affaires pénales. Aujourd’hui, le ministère public est un pour les affaires civiles et pénales, et réunit les fonctions relatives à la procédure et colles relatives à la plaidoirie. L’ensemble des magistrats qui lo composent s appelle le parquet. On désigne aussi cette magistrature sous lo nom do magistrature debout, ceux qui on exercent les fonctions se tenant debout pour porter la parole. Tous les membres du ministère public sont amovibles.

Les fonctions du ministère public sont remplies : près la Cour do cassation, par un procureur général et dos avocats généraux ; près les cours d’appel, par un procureur générai, des avocats généraux et- des substituts ; f>rôs les tribunaux d’arrondissement, par un procureur do a République et un ou plusieurs substituts ; près les tribunaux de simple police, par les commissaires de police ou, à leur défaut, par les maires et adjoints. Les tribunaux do commerce et, en matière civile, les justices de paix n’ont point do ministère puljlic.

Les mémos fonctions sont exercées au conseil d’Etat, dans les conseils do préfecture et devant les conseils de

fuerre, par des commissaires du gouvernement. Il existe gaiement près la Cour des comptes un magistrat du ministère public, appelé procureur général, et un conseiller référendaire remplit les fonctions d’avocat général.

IL Attributions. Près les cours d’appel et les tribunaux d arrondissement, les attributions du ministère public sont de deux sortes : criminelles et correctionnelles, ou civiles.

Au point de vue criminel et correctionnel, le ministère public est chargé de faire constater les crimes et délits, do donner à cet effet tous les ordres nécessaires aux ofiiciers do police iudiciaire et de les surveiller dans l’accomplissement de leur mission. Il saisit le juge d’instruction, adresse à ce magistrat toutes réquisitions utiles et poursuit les accusés devant les tribunaux compétents.

Au point de vue civil, le ministère public agit, à l’audienee, tantôt comme partie principale, tantôt comme nartie jointe. Il est partie principale lorsque, au nom do la société, il joue lo rôle de plaideur ordinaire contre un particulier : il en est ainsi, par exemple, lorsqu’il deniando la nullité d’un mariage ou provoque linterdiction dune personne. Il est partie jointe lorsque, dans uno instance entre particuliers, il prend part à la discussion dans l’intérêt de l’une ou de l’autre partie et pose ses conclusions, c’est-à-dire donne son avis ; en ce cas, ses conclusions no sont obligatoires que lorsqu’il s’agit de causes dans lesquelles il doit, obligatoirement, recevoir communication des pièces du procès. Parmi ces causes que détermine l’article S3 du Code de procédure civile’, nons citerons colles concernant l’état des personnes et celles concernant des mineurs.

Le ministère public est obligatoirement chargé do surveiller tous les officiers ministériels.

MINISTÉRIALISME {sté, tissm’) n. m. Opinions, système pohtiquo de ceux qui soutiennent le ministère.

MINlSTÉRlAT(s^e-n-a)n. m. Fonctions de ministre. (Vx.) MINISTÉRIAUX {stê-ri-ô) n. m. pi. Sous les Carolingiens, Nom donné aux bas officiers du palais (portiers chefs de meute, piqueurs, etc.).

MINISTÉRIALISME — MINORÉ

MINISTÉRIEL, ELLE {sté-ri-èV) adj. Qui appartient, qui a rapport aux ministres ou au ministère : L’autorité MINISTÉRIELLE. Il Qui approuve, défend la politique du ministère : Député, yûurrta/.MiNiSTÉRiEL. — SubslantJv. n. m. : Oes MiNisTiiRiELs influents.

— Admin. judic. Officier ministériel, Agent revêtu d’un caraciôro public ot chargé d’assister, dans certains actes légaux, lesjuges ou les parties. (Sont officiers ministériels : les greffiers, huissiers, avoués, commissairos-priseurs, les avocats à la Cour de cassation et au conseil d’Etat.)

— Féod. En Allemagne, Serviteur personnel d’un souverain ou soigneur, ou officier subaltcrno, qui parvenait souvent à des fonctions héréditaires, grâce â 1 acquisition do fiefs ou l’admission à la chevalerie, ii Prévôt d’un monastère.

— Théol. Qui remplit un ministère, qui gouverne par délégation : Le pape n’est que le chef mlnistêriel de l’/ùflise, Jésus-C/iris£ en est le chef souverain.

MINISTÉRIELLEMENT (sté-ri-è-le) adv. Par l’autorité des ministres, par l’action ministérielle : Question vidée mlnistêrikllbmi :nt. u En qualité de ministre, comme ministre :

Un ministre n’agit et ne parle pas (oujoummimstébiel-LEMKNT.

iiD’un ton de ministre, à la manière des ministres : Commis qui se donne des airs ministérikllkment graves.

MINISTRABLE {niss) adj. Fam. Dont on peut faire un ministre : Peu de députés ne se croient pas ministrables.

MINISTRAL, ALE. AUX (niss) adj. Hist. relig. Qui a rapport au ministre protestant ; Fonctions ministrales.

— n. m. Nom donné aux premiers magistrats do l’ancienno principauté de Neuchâtel.

— Pûlitiq. Partisan du ministère : La reine voudra que je lui promette de ne pas pousser les ministraux. (Do Rotz.) [Vx.] Il Adjectiv. : Les députés mimstradx.

MINISTRANT (s/ran), ANTE [du lat. ministrare, faire un service] adj. Se dit surtout de la chirurgie qui, sur l’ordonnance d’un médecin, fait certaines opérations d’importance secondaire : saignée, pose de séton, otc.

MINISTRE [nisstr’ — du lat. minister, serviteur) n. m. Celui qui exécute habituellement les volontés d’un autre, qui travaille à l’accomplissement des desseins d’autrui : Etre le MINISTRE des passions, des vengeances de quelqu’un.

— Fam. Ane, mulot.

— Fig. Personne ou chose qui sert d’instrument à uno volonté ou à une influence étrangère : Le cerveau est l’organe, le moyen ou le ministre de la pensée. (De Bonald.)

— Poétiq. Ministre des vengeances de Dieu, Homme ou fléau qui cause do grands maux à l’humanité, ii Ministres de la mort, Causes qui déterminent un grand nombre de morts. Il Co mot a été employé au féminin :

Dois-je prendre pour juge une troupe insolente. D’un fier usurpateur ministre violente ?

Racine.

— Hist. relig. Dignitaire qui gouverne en l’absence du général, dans l’ordre des jésuites, n Ministre général, Supérieur général dos cordeliers. ii Grand ministre. Général do l’ordre de la Trinité, u Ministre des infirmes, Membre d’une congrégation hospitalière fondée en ~>8i.

— Politiq. Homme d’Etat choisi par le chef du pouvoir exécutif pour diriger l’administration d’un grand service public : Ministre de l’intérieur, de la justice, n Ministre plénipotentiaire ou simplem. Ministre, Envoyé chargé de pleins pouvoirs, accrédité auprès d’un gouvernement étranger qui comporte non une ambassade, mais une légation : Le MINISTRE de France à Belgrade. Ministre pu-Olic. "V. AGENT diplomatique.

— Relig. Ministre de Dieu, des autels, de Jésus-Christ, de l’Evangile, Prêtre do la religion chrétienne, ii Ministre de l’Evangile ou absol. Ministre, Prêtre d’un culte réformé.

— Scolast. Lecteur de la ministrerio do Poitiers.

— EncTCL. V. MINISTÊIîE.

MINISTRE [nisstr’) n. m. Nom vulgaire donné par les anciens naturalistes à divers oiseaux du groupe des bruants.

ministrerie [stre-rî — rad. ministre) n. f. Scolast. Salle de l’Ecole de droit de Poitiers, où l’on expliiiuait les Institutes. ii Etablissement où l’on formait, à Genève, dos ministres calvinistes. Il A la ministrerie, A la fa’ :on, à la mode des ministres protestants : Lire k la ministrerie.

ministresse (strèss) n. f. Fam. Femme d’un ministre.

minum {ni-om’ — mot lat.) n. m. Chim. Oxyde naturel do plomb, qu’il ne faut pas confondre avec lo*mi ;irum des anciens ou cinaire. (Le minium, dont la formule est Pb’O*, le poids spécifique 4,6 ot la dureté 2 à 3, se trouve en enduits sur la galène ; sa couleur est rouge aurore.)

— Techn. Couleur à l’huile faite avec du minium, dont on se sert pour donner uno première couleur au fer, lorsqu’on veut le préserver de la rouille, il Mastic obtenu avec des composés do plomb, et que l’on emploie pour luter les joints des chaudières et machines à vapeur.

Minna de Barnhelra, comédie de Lessing, écrite en 17G3 et parue en ~09. — Le major de Tellhcim, officier prussien qui a pris part à la guerre de Sept ans et s’est fiancé pendant la campagne à une jeune Saxonne, Minna de Barnhelm, est mis en disponibilité sur un soupçon mal fondé de concussion. Il s’est rendu à Berlin après sa dis^rrâce et renonce à épouser Minna, à qui il ne veut pas offrir une situation amoindrie et un nom qu’il estime déshonoré. Par hasard Minna, qui s’est mise à la recherche de son fiancé, vient loger dans le même hôtel que lui et, après une émouvante lutte de générosité, elle triomphe de sa résistance, d’autant mieux que Tellheim se voit sur ces entrefaites lavé des soupçons qui pesaient sur lui et reprend possession de son grade. La pièce de Lessing fut un grand événement littéraire. C’était la première fois qu’on portait sur la scène allemande un sujet contemporain, et jamais, depuis, on ne le fit avec la vigueur de peinture, la sobriété d’intrigue, le charme et la simplicité d’expression qui distinguent la pièce de Lessing. Minna de Barnhelm fut applaudie en France sous lo litre : les Amants généreux, et elle est restée le chof-ni’œuvre de la comédie allemande.

MiNNEAPOLIS, ville des Etats-Unis (Minnesota), ch.-l. du comté de Hennepin, sur le Mississipi ; 70.000 hab. Scieries, minoteries, filatures de laine, fabriques d’instruments agricoles, où la force motrice est fournie par la chute du Mississipi à Saint-Anthony. Grand commerce do céréales, blé, de maïs, de peaux, de porc salé, etc.

MINNESINGER (pron, allem. sin’~ ghèr’) ou MINNE-S ^NGER [sèn’-ghèr — mot allem. formé de yninne, amour, et de singer ou songer, chanteur) n. m. Espèce de trouvère allemand du xii« et du xiii" siècle. V. maItrks chanteurs.

Minnesota, rivière du nord dos Etats-Unis, sortie du Dakota méridional et arrosant, du N.-O. au S.-E., l’Etat auquel elle a donné son nom. Issu du versant est du Coteau des Prairies, d’un petit lac sans écoulement en été, à double déversoir en hiver, et alors tributaire de la baio d’Hudson par la Rivière Kouge et le Nelson, le (ou la) Minnesota coule dans uno très large vallée où passa sans doute un bien plus grand cours d’eau, et gagne lo Mississipi.

Minnesota, un des Etats-Unis de l’Amérique du Nord, limité par les Etats de Dakota, lowa. Wisconsio et le rivage nord -ouest du lac Supérieur, au N. enfin jiar la province d’Ontario, Manitoba canadien. Superf. : 215.910 kilom. carr. ; pop. 1.751.394 hab. Ch.-I. Saint-Paul. Lo Minnesota, sans relief DCtioment accentué, fait d’argiles ou de sables d’origine glaciaire, parsemé do nombreuses nappes lacustres, forme une sorte do dos do pays, faite pou marqué entre les bassins fluviaux tributaires’du golfe du Mexique (Mississipi) et do la mer d’Hudson. Sol très fertile, partout où ne régnent pas, au voisinage des lacs, lo marécage et la tourbière : c’est un humus noir, riche en débris organiques, produisant en quantité, sous un climat inégal et sec, le blé. l’avoine, lo mais, la pomme do terre, les fourrages de toute sorte, qui fournissent A, un élevage considérable (bœufs, chevaux, moutons). Peu d’industrie, malgré la présence de gisements do for à l’O. ’lu lac Supérieur ;

mais le Mmnesota

tend à devenir do

plus en plus un des

frcniers à céréales

u mondo entier.

MINO D. m.

Ornitb. Sous-genro

do mainates, com-

prenant deux os- N. rv^

pèces de la Nou- ^^^^^

velle-Guinée. iî^w’

— Enctcl. Les ^9^7*

mino sont des oi-

seaux do la taillo

d’un étourneau, à

livrée vert métallique, avec les joues nues ot jaunes comme lo croupion et les pattes. Lo mino de Dûment d’Urville (mino Dumonti) ost très commun dans toute la Papouasie ; lo mino Kreffeti est propre aux îles Salomoo et archipels voisins.

Mino, province du Japon (île de Nippon [ken de Gliifon]) ; 733.000 hab. Pays montagneux, que traverse le Nakasendô et que parcourent les vallées en éventail du bassin du Kiso-Gava. Lo sous-sol renferme de la houille et du cuivre ; lo sol produit du riz et de l’indigo. Les habitants fabriquent des soieries et les porf’elaines communes, dites « porcelaines d’Ovari ». Villes principales : Ghifou, Ogaki.

Mino da Fiesole, sculpteur italien, né à Poppi, dans lo Casentin en H30 ou 1431, mort en liSi. Il était fils d’un tailleur de pierre. Sa vie s’est partagée entre la Toscane et Rome. Il est à Rome dès 1-154. 11 y retourna sous Pie II, vers 1463, puis sous Paul II, dont il sculpta lo tombeau, avec Giovanni Dalmata (U"l). Mino acheva on deux années co monument funéraire, qu’on plaça dans l’église Saint-Pierre, et qui fonda sa renomma, grandie encore par son superbe Mausolée de Francesco Tornabuoni, et car lo Tabernacle des saintes huiles, qu’il sculpta pour 1 église Santa-Maria in Transtevere. Do retour â Florence vers 1475, il y exécuta de nombreux travaux, et fut enterré dans la cathédrale de cette ville. Parmi les ouvrages de cet éminent artiste, nous citerons : la Vierge ayant à ses pieds l’Enfant Jésus ; Saint Léonard avec le petit saint Jean devant lui ; Saint Hemi guérissant un estropié : uno admirable Tête de Christ, dans la cathédrale d© Fiesolo ; le Tombeau de Bernardo Guigni ; le superbe .Mausolée du comte Hugues de Toscane, dans la même église ; lo Tabernacle du saint sacrement, â Volterre ; une statue on marbre de la Vierge, les bustes de Pierre et de Laurent de Médicis, le retable de Sainte-Marîo-Majoure, uno Darr^ italienne (bas-relief, musée de Florence) ; etc.

MINOA n. f. Genre d’insectes lépidoptères, du groupe des géomètres, comprenant une espèce de l’Europe centrale et orientale. ^Les minoa sont des phalènes de taille médiocre, dont les chenilles vivent surtout sur les euphorbes.)

MINOÏDE n. f. Myth. gr. Nom patronymique des descendants de Minos. il Ariadne, fille de Minos.

MINOIS (noi — rad, mine) n. m. Fam. Visage délicat et gracieux d’enfant ou de jeune femme : L’n minois éveillé, chiffonné. Abusiv. Figure, visage en général.

— Par anal. Extérieur, air, apparence, en parlant d’ime personne ou d’un animal :

Mon fils, dit la sotirîo, ce doucet est un chat. Qui, sous son minois hypocrite...

La FomkdE.

— Par ext. Personne considérée par rapport à sa figure : C’était un minois à piper les plus fins. (Le Sage.)

— Mar. V. minot.

MINOLIE [H) n. f. Moll. Sous-genre de gibbules, propres aux mers d’Océanie. (Les minolies ont une coquille mince, ù. largo ombilic, à tours arrondis ; la bouche, ronde, a soo bord mince et ininterrompu.)

MINON n. m. Nom familier et enfantin du chat.

— Par ext. Mot de tendresse l’amilière : Que veux-tu, mon MINON" ?

— T. rur. Chaton, assemblage do petites fleurs.

— Loc. PROV. : n entend bien chat sans qu’on dise minon, 11 comprend à demi-mot.

MINON-MINETTE n. f. Fam. Cachotterie : Faire des

MINONS-MINKTTES.

— Loc. adv. : £"71 minon-minette, En cachette.

MINORAT (ra — rad. mineur) n. m. Dr. can. Titre et fonctions d’un clerc qui a reçu les ordres mineurs. (Peu us.)

MINORATIF, IVE (du lat. minorare, amoindrir) adj. Méd. Qui purge doucement : liemède minoratif. 11 Substantiv. n. m. Remède minoratif : ^’n minoratif.

MINORATION {si-on — rad. minoratif) n. f. Méd. Purgation très douce.

— Comm. Action de minorer.

MINORÉ (du lat. minor, moindre) n. m. Clerc qui a reçu les quatre ordres mineurs.