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Marteaux : 1. A palisser ; 2. De géologue 3 A piquer, 4 A emboutir : 5. A sua

9. A main : 10. A enfoncer les pointea ; 11 A ébirber 12 i ciochet pour pompier ; 13. De

16. A < ;^arbon ; 17. De navire pour clous, 18 De p^etii , 19 De tanneur ; iO- D’horlogei

quêteur ; 24. De cordonnier ; 2g. De galo<.hier, 2t. Pioche, 27 Grain d’orge ; 23. A for{

6. A gorge ; 7. A rentrer ; 8. A dresser ; reur ; U. A frapper devant ; 13, De maçon ;

21. De ciseleur ; 22. De vitrier ; 23. De parsr ;

29. Pilou ù vapeur ; 30. A battre le cuir.

’qui sert à poser et assujettir les pavés dans une chaussée. Il Marteaux à river, à piquer les meules, à rentrer, à degrés, à suager, à boudin, à grain d’orge, rustique, à panne en long, à deux haches, à pioche, etc.. Marteaux de formes très diverses employés par un grand nomore d’ouvr d’industries diverses. il Marteaud’horloge, Marteau fait d’un disque do métal fixé à l’extrémité d’une tige, que l’horioge fait mouvoir et qui frappe les heures sur un timbre, [i Ustensile Marteau d’horloge, en forme de marteau , fait d’os ou d’ivoire, dont le commissaire-priseur se sert dans les ventes publiques. — Passer sous le marteau, Etre vendu aux enchères, li Ouvriers à marteau. Ouvriers qui se servent priuci- {lalement du marteau, tels que les forgerons, les serruriers, es ferblantiers, les chaudronniers, les batteurs d’or, etc.

— Thérap. Marteau deMayor, Marteau à tête arrondie, que i’oQ employait autrefois comme révulsif, en l’appliquant sur la peau après l’avoir plongé quelque temps dans leau bouillante. (On s’en servait pour ranimer les noyés et les asphyxiés.)

— Prov. : n faut être enclume ou marteau, Maxime fausse qui signifie : Il faut soufl’rir ou faire souffrir, exploiter autrui ou être exploité.

— Encycl. Archéol. Les marteaux d’armes étaient des marteaux à manche court ; leurs variétés, dites marteaux-picois , becs-de- faucon , becs- decorbin, avaient en général uu manche beaucoup plus long, un fer plus large à pointe courbe, et étaient surtout en usage parmi les gens do pied ; leur mancne portait une branche parallèle formant crochet, qui permettait de fixer l’arme au côté droit de la selle. La longueur de ces marteaux n’excédait guère 40 centimètres ; certains avaient le manche en fer creux et étaient des pistolets alliés aux marteaux. La pointe était lo plus souvent droite, pyramidale, très aiguo, pour défoncer les armures. Cette arme demeura en usage en Allemagne bien avant dans le xvii* siècle ; les Orientaux n’en ont abandonne l’usage que vers la fin du xix’ siècle.

— Ichtyol. Les marteaux (sphyrna) sont des squales de la famille des carchariidés, dont on connaît six espèces

Marteau (moll.).

des mers chaudes. Leur tête, très plate, s’épanouit en deux expansions latérales, au bout desquelles s’ouvrent les yeux. La tète arrive ainsi à égaler en largeur jusqu’à un tiers do la longueur du corps, comme dans le sphgrna BlochJ, de l’Indo occidentale. Le sphgrna ztjgsna, qui atteint 4 mètres et plus, visite les côtes de France ; le sphyrna tudes est lo maillet des pêcheurs da la Méditerranée.

— Moll. Les marteaux (maliens) sont des animaux byssifôres, qui ressemblent, dès leur jeune âge, à -des avicules non dentées ; plus tard, leur coquille s épanouit en deux prolongements latératix, qui lui donnent l’aspect d’un marteau. L’espèce type est A^^ le maileus vulgaris, de 1 océan Indien. C^

— Physiq. Marteau d’eau. Cet instrument sert -^ a^ à démontrer que l’air exerce sur la chute des Hf ] liquides, comme sur celle de tous les corps en ’^ y

fénéral, une influence perturbatrice. C’est un tube e verre cylindrique, partiellement rempU d’eau, et où l’on a fait le vide en portant l’eau à ébullition, et en fermant l’ouverture à la lampe, quand le dégagement de vapeur a eu complètement chassé l’air. Si l’on retourne brusquement l’instrument ainsi préparé, on voit l’eau tomber comme une masse, sans rencontrer de résistance, et frapper le fond du tube avec un bruit sec et métallique, que l’on a comparé à celui d’un marteau.

Marteau (Pierre du), imprimeur supposé. Marteau sous le nom duquel les Elzévirs, et même quel- d’eau, ques imprimeurs français, firent paraître un grand nombre de livres clandestins. Lo premier livre paru sous le nom de cet imprimeur imaginaire est le Recueil de diverses pièces servant à l’histoire de Henri III, roi de France (1660), imprimé par Jean Elzévir, de Leyde. Après J. Elzévir, Daniel Elzévir, André de Hoogenhuysen, Abraham Wolfgang, Jacques Desborde&, d’Amsterdam ; Adrien Vlacq, Jean et Daniel Steucker, Henri Van Bulderen, de La Haye ; Hackius, de Leyde : François Foppens, Philippe Vleugart, Lambert Marchant, Henri Frica, de Bruxelles, etc., se servirent de ce pseudonyme. La personnalité de Pierre du Marteau fut longtemps considérée comme réelle ; ou lui prêta même une veuve et des héritiers.

MARTEAU-PILON n. m. Sorte de gros marteau de forge qui fonctionne, par l’intermédiaire d’un mécanisme, à la main, à l’air comprimé, à l’aide d’un ressort, à vapeur, etc.

Il Des MARTEAtlX-PILONS.

— Encycl. Le marteau-pilon s’emploie dans les ateliers métallurgiques dits de grosse forge, où l’on travaille d’énormes masses de fer. Les plus petits de ces marteaux, appelés pilons à jumelles, à courroie, se manœuvrent à la main. Les plus lourds, pesantiusqu’à cent tonnes, marchent à vapeur, à simple ou douolo ofl"et. Leur régularité de mouvement est telle qu’il est possible, avec ccax do ces outils qui sont les plus pesants, de briser la coquille d’une noisette sans toucher àl amande. V. planche dos maeteacx.

MartÉGAL, ALE, personne néa aux Martigues (on provenç. Martcgue) ou qui habite cette ville. — Zes Mar-

TÉGAUX.

— Adjectiv. Qui appartient à cette ville ou à ses habitants : Les pêcfieurs MARTÉGAUX. Il On dit aussi marti-

GAL, ALE, AUX.

— n. m. Pêch. Sorte do brégin. MARTEGAU [go) n. m. Jumelle de brasseyage.

MARTEAU — MARTELET

MARTEL (tel’) a. m. Forme ancienno do mabteau.

— Martel en léte, lûquIiSludo, souci, ombrago : Donner, Mettre MARTEL en tileà quelqu’un.

— Ilisl. Martel de la connitaùlie, Eoiblèmo do la cliargo do coiuiôtablo.

Martel (caussb de), causso situé on Quorcy, départ. du Lot, do la Corrèzo, do la Dordogno ; long de !8 kilom., largo do 20, ontro Dordogno au S. et Vézèro au N. Belles falaises ot, ù. leur piod, abondantes sources, telles quo celles du lilagour do Souillac ot du Ulagour du Soulier ; nombrouï avons. Le plateau, dont la couche do terre végétale est assez profonde, est fertile et fournit dos céréales, ou engraisse dans ses herbages de nombreux moulons. La culture de la vigne y fait place pou i peu ù celle du chêne truflior.

Martel, ch.-L de cant. du Lot, arrond. et à 38 kilpm. do Gourdon, sur la bordure sud-est du causso do Martel ; 2.23G bab. Ch. de f. Orléans. Commerce de truffes. Distilleries. Restes de remparts (xiv’s.). Eglise du xv siècle. Maison où mourut, on 1183, Ilonri au Court- Mantel, flis do Henri II d’Angleterre. Hôtel do ville du xiv siècle. Place forte do la vicomte de Turenne, où se tenaient les états. D’après uno tradition, la ville doit son nom ù. Charles-Martel. — Lo canton a 10 comm. et 9.932 hab.

Martel (Etionno-Xnje), architecte et jésuite, également connu sous le nom do Martellange ot do Frère Martel, né ù. Lyon en 1569, mort à Pans en 1G41. Coadjuteur temporel do la Société à partir do issio, il séjourna à Home jus(iuo vers IGOl, se forma ù. l’école de Vignolo et subit 1 influence des principes do l’architecture romaine du temps. Do tout cela et de ses propres idées, il forma co stylo composite, qu’on appelle vulgairement itylejéiuile, et qui a beaucoup sévi en France au xvir et au xvm’ siècle. Il donna dos plans de l’église du collège do la Trinité à Lyon, do celle du noviciat des jésuites de Paris, etc.

Martel (Louis-Josophl, homme politique français, né à Saint-Omer (Pas-de-Calais) en 1813, mort à Evrcux en 1892. Avocat, il entra dans la magistrature, fut élu en 18*9 député du Pas-de-Calais à la législative, protesta contre le coup d’Etat de 1851 ot redevint avocat, puis siégea, de 1863 â 1870, au Corps législatif, oii il vota avec l’opp’bsition. Elu député du Pas-de-Calais à l’Assemblée national» (1871), il en devint vice-président et appuya la politique do Thiers. Nommé sénateur à vie en 1875, vico-président du Sénat en 1876, il eut le portcfcuillo de la justice dans le cabinet Jules Simon (I3 déc. 1876-16 mai 1877], et fut président du Sénat (1879-1880).

Martel (Edouard-Alfred), spéléologue français, né à l’iinioise on 1859. Agréé au tribunal de commerce de Paris lie issi". à 1898, il s’est livré à des explorations souterraines durit les résultats ont servi à constituer un nouvel cmbrauoliomcnt de la géograiihie physique, sous lo nom do spéléoloi/ie. De 1883 â 18S7, il explora la région des causses cévenols. A partir de 1888, avec Gaupillat et de Launay, il commença une série de descentes hardies dans des gouffres ou puits, inconnus jusque-là, do Dargilan, Bramabiau, Padirac, etc. Il fit do semblables excursions on Angleterre, en Irlande, en Autriche, au Péloponèso, à l’île Majorque. Fondateur et secrétaire général de la Société de spéléologie (1895), il a été chargé, en 1899, d’un cours libre de géographie souterraine à la Sorbonno et a été attaché, en 1901, au service de la carte géologique de France. Citons de lui ; les Cêveunei et la Région des causses (1SS9) ; /e5 Aôîrnes (1894) ; V Irlande et les Cavernes anglaises (1897) ; la Spéléologie (1900) ; Padirac (1901) ; et, en collaboration, un livre sur les Alpes : le Massif de la Bernina{lS9b).

Martel de Janville. Biogr. v. Gtp.

martelage {hj’ — rad. marteler) n. m. Eaux et for. Marque que les agents de l’Etat font avec leur marteau aux arbres qu’on veut réserver, dans les triages destinés à être vendus.

— Art vétér. Mode de castration, qui consiste à frapper quelques coups de marteau sur chaque cordon testicuiaire du taureau, après avoir placé par-dessous un bâton cylindrique.

— Métall. Opération consistant à frapper les métaux, à chaud ou à froid, dans lo but do les façonner selon les usages auxquels on les destine.

— Encycl. Eaux et for. Le martelage consiste à détacher du tronc de l’arbre uno petite portion d’écorce, puis à marquer d’une empreinte la surface ainsi mise à nu, dénommée miroir ou blanchis. Quand le martelage s’applique aux arbres qui doivent être conscr’és, il est opéré aussi bas que possiDle : quand il s’applique aux arbres qui doivent être abattus, il est effectué à la racine et sur lo corps de l’arbre, à hauteur d’homme. Dans lo premier cas, les arbres sont dits marqués en réserve et, dans lo second, marqués en délivrance. Les arbres marqués au marteau doivent être respectés par les adjudicataires d’une coupe, sous les peines édictées par le Code forestier, notamment en ses articles 33 et 34. La contrefaçon des marteaux de l’Etat servant aux marques forestières est réprimée par l’article 140 du Code pénal.

MaRTELANGE, comm. do Belgique (prov. de Luxembourg), arrond. judic. d"Arlon, sur la Sure, affluent de la Moselle ; 1.624 hab. Ardoisières, tanneries.

MARTELER (rad. martel. — Change e en é devant uno .syllabe muette : Je martèle, lu martèleras) v. a. Battre 4 coups do marteau : Marteler le fer sur l’enclume.

— Par ext. Frapper comme avec un marteau :

. . . Mon poiog désarmé martèle les armures.

V. Hcao.

— Fig. Produire, travailler avec efl"ort : Marteler set vers, sa diction, u Donner de l’inquiétude, du souci à : Dieti ii.RTÈL,r. les mauvais princes de mille /m(ouinj. (Et. Pasq.)

Eaux et for. ilarquor au marteau en parlant des

arbres destinés à être abattus : Marteler un arbre.

— V. n. Se dit des oiseaux do proie quand ils font leur nid. Martelé, ée part. pass. du v. Marteler.

— Littér. Vers martelés, ’Vers péniblement travaillés, qui sentent l’elTort.

— Musiq. Sons martelés. Sons qui se détachent nettement. . .

— Véner. Fumées martelées. Fumées qui n ont point d’aiguillon au bout.

Se marte/er, v. pr. Etre martelé. MARTELET (,lè) a. m. Cépage rouge do l’Isiro