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MARIE

Marie-Louise {ordre de), institué en 1792 par la reine d’Kspagne, Marie-Louise, pour récompenser les dames nobles [ qui se distinguent par leur dévoue- L ment à l’Etat ot leur attachement ^ à la famille royale. Cet ordre, composé d’une seule classe, est réservé aux dames. Il a pour décoration une croix en or, émaillée de blanc avec bordure violette, angléo do tours et do lions d’or alternant

et reliés par une chaîne d’or ; le - ^

centre est occupé par un médaillon représentant l’efrigio de saint Ferdinand, protecteur de l’ordre. La croix, qui est surmontée ^ ^ ^ ^ d’une couronne de laurier, se ’^'^^--^ porto avec une écharpo à trois

raies égales : celle du milieu Ordre de Marie-Louise blanche, les doux autres violettes.

Marie-Victoire (ordre de), institué en 1871 et conféré par le ministre de l’instruction et dos travaux publics d’Espagne. Los membres sont divisés en trois classes : grands-croix, écharpo ot plaque ; commandeurs, sautoir et plaque ; chevaliers, boutonnière. Le ruban varie avec les services qui ont valu la décoration : jaune or pour la médecine, blanc pour la théologie, rouge pour la ju- Ordre de Marie-Victoire, risprudonco, violet foncé pour la

pharmacie, bleu céleste pour les lettres et la philosophie, bleu turquin pour les sciences exactes.

Marie-CHRISTINE de Bourbon, reine d’Espagne, néo ; Naples en isoiî, morfo à Sainte-Adresse en 1878. Fillo do François ^^ roi des Deux-Sioiles, elle épousa en 1829 le roi d’Espagno Ferdinand VU, trois foisvouf, ot l’amena à promulguer la Pragmatique de 1830, attribuant sa

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Christine fut proclamée régente par les Certes, ot aussitôt, les carlistes commencèrent la guerre civile, oui dura jusqu’en 1839. Mais, aôs l’année suivante, à la suite d’un soulèvement )’ii]..- p.ird-’s inosuros do réai-iiiMi. .Ile .lui. se démettre de l ;i -^-i’-Esi )artoro fut m , ^ 1 1 d'Espartero 1 1 > l jouro, Marif ’ ■ i garde du corp i m cida, d’acconl ;r> ■ I r avec l’infant don Fi

Marie-Chriatlne.

ijuitta l’Espagne. A la chute

[ I ayant été proclamée maii à Madrid, épousa Tancion

alors duc de Rianzarès ; déilippe. le mariage d’Isabelle II

d’Assise et celui de Mariede

Louise avec le duc do Montpensier ; gouverna au la jeune reine ot provoqua, par une politique de réaction, l’insurrection do 1854, qui la iori ;a de nouveau à s’exiler. En 1868, Isabelle II, chassée du trône, alla la rejoindre à Paris, et elle vécut depuis dans la retraite.

Marie-CHRISTINE (Désirée- Henriette-Félicité-Rénièro). reine r(-L’<^iit<’ -i’I-Npai^’de , néo à Gross-Seelowitz en 1858. Fillo .l.- l’.'i.vln.ltir F.-rdinand-Charlos ’IAimimIm-, -■il,, épousa, en 1S7.-’, Alcliuiiso XII, roi d’Espagne, dont elle out deux filles, dona Maria do las Mercedes, née en issa, dona Maria Theresa, née en 1882. Elle était enceinte une troisième fois lorsque Alphonse XII mourut (1885), et l’enfant qu’elle mit au monde fut proclamé roi sous lo nom d’Alphonse XIII, le 17 mai 1886.

Devenue régente pondant la minorité do son fils, elle sut dès l’abord se concilier la sympathie des Espagnols par la dignité do sa vio et la correction avec laquelle elle remplit ses devoirs constitutionnels. Après l’échec lamentable du prominciamiento républicain du général Villacampa, elle insista pour que la sentence de mort prononcée contre les insurgés no fût point exécutée, ot les mesures de clémence qu’elle

firit à cette occasion lui vaurent la reconnaissance du parti libéral, dont lo chef Sagasta resta au pouvoir jusqu’en 1895, et fit voter, entre autres réformes utiles, les lois sur le suffrage universel et l’établissement du jury. Les ministères conservateurs Canovas et Azcarraga se succédèrent ensuite, impuissants à réprimer par la force la révolte cubaine, comme lo nouveau ministère libéral Sagasta (1897) fut impuissant à rapaisor par la concession ’le l’autonomie. La guerre malheureuse avec les Etats-Unis, suivie de la perte des Antilles espagnoles, des Philippines et des Mariannes, attrista lo gouvernement de Marie-Christine, dont les offerts ont tondu de plus en plus à affermir eu Espagne le régime parlementaire et d assurer

Marie-Christin

r{îrî).

Marie- Christine.

aval de

au pays lo recueillement et la tranquillité, qui sont de nouveau nécessaires à son développement économique.

Marie -Christine (ordre militaire et naval di- :), institué par la régente d’Espagne en 1890 et divisé en trois classes qui sont réservées : la première, aux officiers (boutonnière) ; la deuxième, aux officiers supérieurs ’boutonnière et plaque) ; la troisième, aux généraux (écharpe et plaque). Les généraux portent leur plaque attachée par un ruban à trois raies égales : rouge, jaune et rouge, avec un liséré blanc chargé d’un filet carmin.

FRANCE

Marie de Brabant, reine de France, fiîle de Henri IIL ’lue do Brabant, néo vers 1260, morte à Murel, près de Mantes, en 1321. Belle et instruite, elle épousa, en 1274, lo roi de France Philippe III le Hardi. Au bout do deux ans de mariage, elle fut accusée par Pierre de La Broco d’avoir empoisonné l’aîné des fils du premier lit de son mari ; mais une béguine de Nivelle en Brabant, consultée par lo roi, la proclama innocente et accusa du crime Piernde La Broce lui-même, qui fut pendu à Montfaucon (1278). Elle protégea les trouvères et attira à la cour Adencz, l’auteur de Bevte au grand pié et de Cléomades. Aucelot lui a consacré un poème en six chants (1825).

Marie de Luxembourg, reine de France, née vers 1305. morte à Issoudun en 1324. Fïlle aînée de l’empereur Henri VII, spirituelle et instruite, elle épousa, en 1321, Charles IV le Bel. roi de France, divorcé d’avec Blanche de Bourgogne. Elle mourut d’une fausse couche.

Marie d’Anjou, reine de France, née en 1404, morte à Chatellier (Poitouj en 1463. Fille de Louis II, duc d’Anjou, roi de Sicile, elle épousa, en 14i3, le dauphin Charles, le futur Charles VIL Elle ne brillait ni par la beauté ni par l’intelligence, et son mari, auquel cependant elle donna do nombreux enfants, la délaissa beaucoup.

Marie d’Angleterre, reine de France, née en 1497, morte en 1534. Elle était fille de Henri VII. roi d’Angleterre. Fiancée d’abord à Charles d’Autriche, le futur Charles-Quint, elle aimait Charles Brandon, duc de Suffolk, quand, en 15M, elle fut demandée par Louis XII, veuf d’Anne de Bretagne. Mais la différence d’âge était très grande, et Ja jeune reine, d’une rare beauté, très coquette, fut sensible aux empressements de François d’Angoulôme. Elle transforma complètement le genre de vie de son mari, qui mourut le i" janvier suivant. Trois mois après, elle épousa .son ancien amant, le duc de Suffolk, dont elle eut deux filles. L’aînée fut mère de Jane Grey.

Marie Stuart, reine de France et d’Ecosse.V. Marir Stuart, reine d’Ecosse.

Marie de MÉDICIS, reine de France, fille de François I"^ grand-duc deToscane.etde l’archiduchesse Jeanne d’Autriche, née à Florence en 1573, morte à Cologne on 1642. Elle épousa à Lyon, le 9 décembre 1600, Henri IV, alors au début de sa liaison avec Henriette d’Entragues, marquise do Verneuil, avec laquelle il cessa ses relations durant un mois tout juste. Plus par orgueil que par afi’ection , la reine prit très mal cet étrange partage, et les neuf dernières années de Henri IV furent — par la faute du roi, il est vrai — un véritable en fer. On a arcusé, sans en dniiriri aiiniiie preuve, Marie dr Mr.ihr ; .r ;.oir été du «■(^iiij.liM -|iii sr tramait autuiu- du ^uu mari, quand Ravaillac, par simple fanatisme, vint éviter aux conjurés la peine de se compromettre. Il

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lesSuIl leroi. toiii.- I : Louis XIII fut mise dos étran^ noblesse ; elle ^ Lmii.Iii

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Marie de Médiclfl

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s troubles que cette mainoir provoqua dans la haute r. à force d’argent (traités do hould, 1612, 1614). La détresse

e a convoquer une session il -lats g.néiaiix (iiii-i), (|ui resta stérile. Le jeune roi, liéclaré iiiajuur en 1611, mais tonjours tenu en tutelle par sa mère, secoua lo joug (1617), à l’instigation de de Luynos, son favori, se débarrassa de Concini et de sa femme et fit arrêter Marie de Médicis, qu’il exila au .lifitean do

Blois. Evadée en 1619, la reine mère tint i ,, rii|i,i w- tre

Louis XIII, mais ses troupes furent li.H’ . r ,i^de-Cé et elle dut faire sa soumission. K’  : i i uir

en 1620, elle parvint à donner au rui ■ n .iiiu-iin-i-. Kiehelieu, pour premier ministre (1624) ; plus tard, n^ lo trouvant pas docile, elle tenta do lo faire disgracier, mais Il y put parvenir (journée des Dupes, 12 nov. 1630). Arrêtée di’ nouveau, êllo parvint à s’enfuir, gagna les Pays-Bas, et mourut en exil. — BinLioGR. : B. Zeller, Ilniri IV et Marie de Médicis

(1877).

-- Iconogr. On possède un portrait do Marie do Médicis, gravé sur bois en 1587. La princesse v est représentée en buste, cheveux nattés et couverts d’une espèce de coiffure à la romaine. Deux portraits de Marie de Médicis, par F. Porbus, appartiennent au Louvre ; l’un, daté de 1612, provient de l’ancienne collection Campana. Au palais Piiti est un portrait de cette princesse par Scipione Pulzone. Outre le tableau qui est au Louvre, Rubens a peint Marie de Mth/icis vêtue de deuil (musée do Madrid).

Marie de Médicis (Vie dk). suite de vingt ot un tal )b’aii- allégoriques, par P.-P. Rubens (Louvre). —Cotte belle série avait été commandée au peintre, en 1620, par la veuve do Henri IV, pour servir de décoration à l’une des galeries du Luxembourg ; l’autre galerie parallèle devait être consacrée à la vio de Henri IV, mais l^xil de Marie de Médicis empocha de donner suite à ce projet. Rubens so rendit à Paris en Ifiîl et fit en grisaille les esquisses de la première série, qu’il peignit ensuite dans son atelier, à Anvers, en se faisant aider de quelques-uns de ses élèves : il aeheva les tableaux sur place, dans divers séjours qu’il

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fit à Paris, de 1623 à 16S5. En voici les sujets : I. La destinée de Marie de Médicis. IL Sa naissance à Florence le 2tJ avril 1573. III. Son éducation. IV. Henri IV reçoit le portrait de Marie de Médicis. V. Le grand-duc épouse par procuration la princesse, sa nièce, au nom du roi. VL Débarquement de la reine au port de Marseille. VII. Mariage de Henri IV et de Marie de Médicis, accompli à Lt/on le 9 décembre 1600. VIII. ^’aissance de Louis XIII à Fontainebleau, le 21 septembre tOot. IN.. Uenri IV part pour la guerre d’Allemagne et confie a la reine le gouvernement du

royaume X Couronnement de Marie di Mt dicis XI Apothéose de Benrt I et rt (jence de Marte dp Meihcis XII (rou ifinementde lareine XIII oyaqe de Mai te de Médicis aux Ponts de -Ce XIV Echange de la pi incesse Isabcllr de Bout bon f qui doit épouser Philippe I, et d Anne rfAutriche, destinée a Louis XIII. XV. Félicité de la régence. XVI. Majorité de Louis XIII. XVII. La reine s’enfuit du château de Blois, où son fils l’avait reléguée par le conseil de ses courtisans. XVIII. Réconciliation de la reine avec son fils XIX. Conclusion de la paix. XX. Entrevue de Marie de Médicis et de son fils. XXI. Le Temps fait triompher la Véi ité Cette suite étonnante, transférée en 1900 dans une nouello galerie aménagée exprès pour elle, vaut par la grandeur inusitée de l’ensemble, par l’invention inépuis ilde l infinie variété des sujets, ainsi que par la mcr- ( illeiisi exécution de leurs détails.

Marie-THÉRÈSE D’Autriche, reine de France, née à Madiid en 1638, morte à Versailles en 1C83. Fille de Philippe TV d’Espagne et d’Elisabeth de France, fille do Henri IV, elle fut fiancée à Louis XIV, son cousin germain, en ^ ertu du traité des Pyrénées (1659). La cérémonie des h inçailles eut lieu à Fontarabie le 3 juin 1660, ot le mariage lut ( tlébré à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin. Marie-Thérèse renonçait à tous ses droits sur la monarchie espagnole , à la condition que sa dot de 500 000 écus d’or serait intégralement payée. Le gouvernement e< ;pagnôl n’ayant pu exéeuter cet engagement, Louis XIV en fit le fondement do la revendication des droits do sa femme à la succession espagnole ( guerre de Dévolution [I66b-16G8]). Lajeune reine fit son entrée solennelle à Paris, en septembre 1660. Elle fut d’abord parfaitement heureuse ; mais l’inconstance du roi no tarda pas à lui donner de sérieux chagrins, car elle avait pour lui un attachement profond. C’est alors que commença pour elle cette vie d’isolement et de tristesse dont sa grande piété put seule adoucir l’amertume. Mais, là encore, de rudes épreuves l’attendaient : elle vit périr cinq de ses enfants et une maladie grave mit en danger les jours do son fils aîné. Ce- ])endant, les soins délicats de M"" do Maintenon avaient ramené auprès d’elle Louis XIV, qui se montrait touché de ses vertus. Mais, au moment oïl son cœur s’ouvrait do nouveau à l’espérance, elle fut emportée i>ar une maladie de quelques jours. « C’est lo premier chagrin qu’elle m’ait donné ». dit Louis XIV en parlant de sa mort. Elle fut universellement regrettée. Son cœur tut porté au Val-do-Grfteo et son corps déposé à Saint-Denis. Son oraison funèbre fut ]irononcéo par tronte-ciuq prédicateurs, dont le plus célèbre est Bossuet.

Marie Leczinska (Catherino-Sophic-Félicité), reine de Franco, née à Broslau en 1703, morte à Versailles en 17C8. Elle était fille du roi de Pologne Stanislas Leczinski et de Catherine Opaiinska. Son enfance fut troublée par les malheurs de son père, qui se vit dépossédé de son trôno et dut aller so fixer en Franco (1719), près de Wissenibourg. C’est le duc de Bourbon qui, alors à la této des affaires, eut l’idée de marier LouisXV, alors âgé de quinze ans, avec Marie Leczinska, qui en avait vingt-deux. Un jour, Stanislas entra dans la chambre où se trouvaient sa femme ot sa fillo : <« Mettons-nous à genoux, leur dit-il, et remercions Dieu ! — Vous êtes rappelé au trône de Pologne, mon pore ? s’écria Marie. — Non, ma fille ; le ciel

Marie-Thfirèse.