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MANTOUE — MANUEL

Elle leur appartint jusqu’en 170S, où ello fut confisquée par l’Autriche. Prise par Bonaparte en 1797, elle fit partie de la république Cisalpine et du royaume d’Italie. De nouveau autrichienne après 1815, elle fut rendue à l’Italie avec la Vénétie, en 1866. Patrie de Virgile, du poète écrivain Sadtîllo, du philosophe Pomponazzi, etc.

— La province ae M antoîie, extrémité sud-orientale delà Lombardie, a une superficie do 2.363 kilom. carr., une population de 317.405 hab.

Mantoue (sièges de). Un des premiers parmi les nombreux sièges de Mantoue est celui qu’elle soutint, en 1630, pendant la guerre de la succession de Mantoue, contre le général italien Colalto, au service de l’Espagne. Défendue par les ’Vénitiens, elle fut prise le 17 mars, puis un pillage de trois jours eut lieu, au cours duquel fut enlevé le vase de Mantoue » .

En décembre 1701, elle fut de nouveau assiégée parle prince Eugène. La garnison franco -espagnole résista six mois, et fut délivrée par l’arrivée du duc de Vendôme.

En 1796, Bonaparte, ayant chassé les Autrichiens do la Lombardie, mit le siège devant cette place, le 18 juillet. L’Autriche envoya "Wurmser à son secours ; battu par les troupes françaises à Lonato, Castiglione (4-5 août), à Primolano, à Bassano (7-8 sept.), il se jette dans Mantoue et y est enfermé par la bataille do Saint-Georges (15 sept.). De nouvelles tentatives sont faites pour le délivrer par des armées commandées par Alvinzi, mais elles échouent à Caldiero, Arcole (15-17 nov.), Rivoli (14 janv. 1797) ; une sortie de Wurmser est repoussée à La Favorite (17 janv.)- Enfin, pressé par la famine, le général autrichien capitule avec 13.000 hommes et 350 canons, le 2 février.

En 1799, entio, investie par Souvarov et défendue par une petite troupe do Français, elle dut capituler. La garnison obtint les honneurs de la guerre.

Mantoue (vase de), vase d’onyx taillé, décoré de douze (ÎL’uies L-n relief, qui sont représentées célébrant une fête i-.li’ :- i I’. 1 roiivé au sac de Mantoue 1 . T lit successivement au

<l ; -nbourg. aux ducs de

lii , , ullo de Genève et fit

i< luu. ...1 j,iu-.._ -lo Brunswick. Il n’est pas 6Lir que ce vase soit antique.

Mantoue (le Marquis de), per-

sonnage légendaire du Jiomancero ?ïovclrsco espagnol. C’est le même qu’Ogier le Danois, des épopées françaises carolingiennes. Les romances qui lui sont consacrées racontent comment, dans une chasse, il rencontre, près d’expirer, lépreux Baldovinos (Beaudouin), que Carloto, fils de Charlemagne, vient cie tuer, après avoir essayé de lui enlever sa femme, l’infante Sevilla. Le marquis jure de venger Baldovinos, son neveu. Il accuse et démasque l’assassin, qui subit une mort horrible. Lopo do Vcga a utilisé cette légende, dans sa comédie iutitulùo : el Marques de Mantua.

MantOUMBA ou Toumba, lac de l’Etat indépendant du Congo, au N. du lac Léopold-II, découvert par Stanley en 1883. Sa superficie est do i.750 kilom. carr. Ses eaux se déversent dans le Congo par la rivière Irébou, vis-à-vis du confluent de l’Oubangui.

MANTRA n. m. Nom que, de temps immémorial, les brahmanes ont donné auxiiymnes prétendues révélées des Vodas pour les distinguer do la partie en prose (Brâhmanas, AranyakasotOupanichads), de beaucoup postérieure, qui constitue, avec les hymnes, la Samhitâ, ou Recueil do chacun des quatre Védas.

Mantras, MantHRAS ou MiNTIRAS, population nigritiquo de la presqu’île do Malacca. — Un, Une Man-

TRA, M.VNTHRA OU McNTIRA.

— E^’CYCL. Les Mantras descendent de nègres de petite taille, mais ils se sont croisés parfois avec les Malais, do sorte que certains individus dépassent l’Oise ; ils se livrent à lâchasse et à la pôcho et, parfois, sèment des graines

iili(

Leurs trilji

do troncs d’arbres qu’ils ont abattus et orûlés. vivent dans les forêts et les montagnes.

MANTROVE n. m. Archéol. Partie do la membrure, aux extrémités dos galères : /^s situ/lons, les mantroves, les fourcats font suite aux membres plus arrondis de la partie centrale.

Mantry, comm. du Jura, arrond. et à 15 kilom. de Lons-lo-Saunier, entre la Seillo et la Brenne ; 1.045 hab. Vignobles ; marne, fer, gypse, pierre. Château de Mantry.

MANTURE n. f. Météor. Forte houle. (Vieux.)

— Techn. Fil do for brûlé par places.

MANTURE n. f. Entom. Gonre d’altises, dont on connaît une dizaine d’espèces, des régions tempérées de l’ancien monde. (Les mantures sont petites, remarquables par leur forme en olive ; elles vivent sur les rumox. La majitura rustica est assez commune en Franco. Ce sont les bala-NOMOitPiiES do l’ancienne nomenclature.)

Manturna, divinité romaine, qu’on invoquait afin quo la nouvelle épouse pût se plaire au domicile de l’époux.

Mantus, dieu du monde souterrain, chez les Etrusques, analogue à Pluton. Il était ailé, avait les oreilles do satyre, portait un marteau et une- épée. Parfois, on le représente entraînant un mort monté sur un cheval.

Mantz (Paul), administrateur et critique d’art, né à Bordeaux eu 1821, mort à Paris en 1895. Il débuta comme critique, en 1844, à 1’ n Artiste b, puis collabora à divers journaux. On lui doit un certain nombre des notices do {’Histoire des peintres, d’intéressantes Recherches sur l’histoire de l’orfèvrerie française ; les Chefs-d’œuvre de la peinture italienne (1869), etc. Longtemps attaché au ministère de l’intérieur, il passa directeur au ministère des beaux-arts ( !88l) et fui ensuite directeur général au môme ministère (févr. 1882). On doit à Paul Mantz : Bans Holbcin (1879) ; François Boucher, Lemoine et Natoire (1880). Il a publié, en le revoyant, un ouvrage d’Alfred Sensier : la Vie et les Œuvres de J.-F. ^i/Zc/ (1880).

MANUAIRE (n»-^r’— dulat. nmn(w,main)adj. Féod. Se disait d’un droit attribué, à la suite d’une épreuve, à celui qui avait montré le plus de vigueur corporelle.

Marque

MANUBALISTE {lisst — du lat. manus, main, ot du gr. ballein, lancer) n. f. Antiq. rom. Arme de jet, assez semblable à une arbalète.

MANtJBIAIRE [bi-èr — du lat. manubix, dépouilles prises sur les ennemis, pour manuhibis ; de manu habere, tenir dans sa main) adj. Antiq. rom. Qui concerne les dépouilles des ennemis vaincus. Il Colonne manubiaire , Colonne triomphale formée do trophées d’armes.

MANUBRIUM [bri-om’) n. m. ou MANUBRIE (érï) n. f. [du lat. manubrium, manche]. Chacune des huit cellules composant l’anthéridie des algues characées, à cause de leur forme allongée.

Manuce, famille d’imprimeurs de Rome, établis à Venise, que l’on désigne aussi sous le nom de Aides :

Aide (abrév. do Théobalde) Manuce, dit l’Ancif.n, né à Bassiano vers 1149, mort à Venise en 1515. [Il avait fait de savantes études latines à Rome et grecques à Ferrare, sous la direction de Guarîni. Il alla professer à Venise, où il fonda une imprimerie dont sortit, en 1494, lo premier volume daté, les Erotemata, do Constantin Lascaris. Il s’adonna à la publication des chefs-d’œuvre de la littérature grecque et latine, avec le concours des savants de l’académie Aldine : Ange Politien, Pic de La Mirandole, le prince Alberto Pio de Carpi, dont il avait été le précepteur, etc. Il avait épousé, en 1499, la fille d’Andréa Torresano, d’Asola, le successeur de Nicolas Jenson, dont il eut trois fils et une fille. Sous son influence, il perfectionna la typographie, faisant graver par l’orfèvre Francia, d’après l’écriture de Pétrarque, ces jolis caractères qu’on a appelés ïïa/jçiies, et adopta les petits formats in-8J ;

— Pacl Manuce, son troisième fils (rainé entra dans les ordres, et le second, Antoine, s’établit à Bologne), né à Venise en 1511, mort à Rome en 1574. [Il prit, en 1533, avec ses frères l’administration de l’imprimerie, qu’Andréa Torresano avait dirigée après la mort d’Aide, ot resta seul en fonctions à partir de 1540. En 1561, il alla à Rome surveiller, sur le désir de Paul IV, l’impression des Pères de l’Eglise, mais repartit à la mort du pape pour Venise (1566), et ne retourna à Rome achever son œuvre qu’en 1572. Paul Manuce était surtout un latiniste, et particulièrement épris de Cicéron, dont il donna différentes éditions et commentaires. Il écrivait aussi très élégamment en italien ] ; — Aldr Manuce, dit le Jeune, fils de Paul, né à Venise en 1547, mort à Rome en 1597. [Il prit, on 1570, la direction de l’imprimerie de Venise, que, devant la concurrence que lui faisaient ses cousins Torresani, il céda, en 1584, à son prote Nicolas Massani. Successivement professeur à Bologne (1585), à Pise, à Rome (1589), il fut mis, en 1590, à la tête de l’imprimerie du Vatican. Il fut le dernier de sa race. On trouve la liste de toutes les impressions des ateliers des Aides — ayant pour marque une ancre dont un dauphin enlace la tige, et de chaque côté le nom al dvs en deux syllabes — dans : Aug. Renouard, Annales (et supplément) de l’imprimerie des Aides (1834).

MANUCODE n. m. Nom vulgaire du cicinnure, paradisier oui habite la Papouasie. (Ce nom de manucode est une déformation du

deouata, par lequel les

navigateurs portugais

désignaient ce petit pa-

radisier. On l’appelait

aussi manucodiate et

manucodiaque. ) V. ci-

CINNURE.

MANUCODIA n. m.

Genre d’oiseaux passe-

reaux, comprenant une

dizaine d’espèces, ré-

pandues des Moluques

au nord de l’Australie.

— Encycl. Les ma-

nucodia sont des para-

disiers de la taille d’une Maoucodia. grosse grive, toujours

métalliques, leur livrée variant du bleu au vert et au noir. Une espèce commune est le manucodia Keraudreni, répandu dans tout lo nord de la Papouasie.

MANUCODIINÉS n. m. pi. Tribu d’oisoaux passereaux dentirostres, famille des sturnidés, comprenant les genres astrapie, paradigalle ot manucodia. — L’n mandcodiiné.

MANUCURE n. Linguist. V. manicure.

MANUDUCTEURidu lat. man»s, main, et duc^or, conducteur ) n. m. Nom donné autrefois à un officier qui dirigeait lo chant ilans une église.

MANUDUCTION [ksi— ra.d. manuducteur) u. f. Autref. Direction du chant dans une

église ; emploi de manuducteur.

MANUEL, ELLE [nu-èl’ — du

lat. manualis, même sens) adj.

Qui est fait, qui se fait avec la main : Ouvrat/e manuel, n Qui a rapport au travail do la main : Une grande habileté manuelle.

— Cor manuel. Petit cor do

chasse quo portaient les chevaliers.

— Dr. Don manuel. Don do

choses mobilières fait par remise dirocto de la main à. la main et sans écrit.

— Dr. can. Prébende manuelle,

Distribution quotidienne. (Du

Cange.)

— n. m. 1 rmant

on abrégé li lus essentielles d’ science : M . de droit.

— Par oxi ’ l’I : Ce précieux recueil sera

mon MANUEL c/’cf.î /’■ inimilr oit je vais entrer. (J.-J. Rouss.)

— Chir. Manuel opératoire. Ensemble des différentes manœuvres et des temps opératoires successifs qui .* ;ont exécutés par lo chirurgien ou l’accoucheur dans les interventions chirurgicales ou obstétricales.

A, manucUo.

L art, d’une

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— n. f. Techn. Seau à poignée, dont on se sert pour puiser lo vin dans l’auge du pressoir ou dans la cuve. 1) Barre à main du gouvernail. (Vx.) il Levier pour la manœuvre des canons sur les galères, n Outil dont le cordier se sert pour tordre les cordes.

Manuel d’Epictète. V. Enchiridion.

Manuel r’ ComnÈNE, empereur byzantin, né eu 1122, mort en IISO. Il succéda, en 1143, à son père Jean Comnène. Energique, actif, clairvoyant, d’une bravoure presque téméraire, Manuel, au début, poursuivit en Orient les projets de son père ; il battit les Turcs et obligea Raymond d’Antioche à se reconnaître son vassal ; mais à ce moment, la seconde croisade jetait sur l’empire les forces do Conrad III d’Allemagne et de Louis VII de France, dont Manuel ne réussit pas sans peine à conjurer l’hostilité (1147). La rupture avec les Normands de Sicile déchaînait une longue guerre (1147-1158). Manuel dut acheter, par do larges privilèges commerciaux, l’alliance de Venise, puis celle de Gênes et de Pise, et, finalement, la lutte finit par un traité assez désastreux. En Orient, pendant ce temps, la politique impériale était plus heureuse. La Serbie devait reconnaître la suzeraineté byzantine (1151) ; dans la longue lutte contre la Hongrie, Manuel acquérait la Dalmatie, Zeugmia et .Sirmîum (1168) ; en Asie, il étendait son autorité sur tous les Etats francs de Syrie ; mais ses ambitions occidentales ruinèrent ces résultats. II soutint le pape Alexandre III contre Frédéric Barfaerousse (1167). Il inquiéta Venise, et quand, en 1171, il fit arrêter tous les Vénitiens établis en Orient, il déchaîna une guerre ruineuse pour l’empire (1171-1175). Enfin, le désastre de Myriokepnalon (1176), où il fut défait par les Turcs, attrista cruellement ses dernières années. Le règne do Manuel, malgré son éclat apparent, devait avoir pour l’empire de graves conséquences. Les colossales entreprises do l’empereur épuisaient l’Etat ; la sympathie du prince pour l’Occident, attestée par ses mariages avec rAllemande Berthe de Sulzbach (1146), puis avec la Franquo Marie d’Antioche (1161), mécontentait les Grecs. Dans l’empire affaibli, dont les richesses excitaient les convoitises de l’Occident, la haine croissante entre Latins et Grecs préparait la catastrophe de la quatrième croisade.

Manuel FhilÈS, poète byzantin du XIV" siècle, né ù. Ephèse. Il vécut à Constantinople, entre 1280 et 1350. U voyagea en Russie, en Perse, en Arabie et dans l’Inde. Pùétè besogneux, il n’a cessé de demander des faveurs. Il a laissé des pièces de circonstance (panégyriques, etc.), des poèmes didactiques, des dialogues et surtout de nombreuses épigrammes. Ses œuvres, écrites surtout en ïambiques trimètres, donnent d’intéressants renseignements eur la cour des Paléologues.

Manuel (l’infant don Juan), prince et écrivain espagnol (1282-1348). A la mort de Fernand IV (1312), il devint régent du royaume, pendant la minorité d’Alphonse XL Alphonse, à sa majorité, secoua sa tutelle, et le trouva à plusieurs reprises allié à ses ennemis. Cependant, Juan Manuel prit une part honorable à la victoire du rio Salade et au siège d’Algésiras. Comme écrivain, il occupe une place importante dans la littérature du xiv’ siècle. Il nous reste de lui un certain nombre do traités moraux : le Livre du chevalier et de l’écuyer ; Traité des armes, plus personnel et autobiog^raphique ; el Libro infinido (ina-j chevé), traité d’éducation destiné à son fils, et connu aussi sous le nom de Castigos ; las Maneras del amor ou Traité de l’amilié ; le Livre des Etats o« de l’Infant, traité allégorique d’éducation ; le Livre des Frères prêcheurs, commentaire de la règle de saint Dominique. Son chef-d’œuvre, le Comte Lucanor (ou Livre de Patronio, ou Livre des exemples), inspiré des contes orientaux, a été souvent imité.

Manuel n PalÉOLOGUE, empereur byzantin, né on 1350, mort en 1425. Fils de Jean V et associé par lui au trûne en 1371, il dut, en 1390, conduire un contingent au sultan Bajazet, et il se trouvait, quand son père mourut (1391), retenu en olage à Brousse. Parvenu au trône, ce prince distingué, d’une réelle valeur intellectuelle et morale, employa toute son énergie à sauver de la ruine les débris de l’empire. Contre Bajazet, qui venait de prendre Thessalonique, il fit appel à l’Occident ; l’échec do- la croisade de Nicopolis anéantit ses espérances (1396). Un grand voyage en Occident (1399-1402) resta sans résultat : seule, la victoire de Tamerlan sur les Turcs à Angora (1401) donna quelque répit à Byzance ; mais, après l’avènement du sultan Mourad U (1422), Constantinople fut assiégée (1422), la Morée dévastée (1423) ; Manuel dut se reconnaître tributaire des Turcs. Peu après, il se retira au cloître (1423), et y mourut. On a de lui des ouvrages de théologie et de morale, dos discours, des lettres pleines d’éloquence et de finesr,e.

Manuel (Nicolas), surnommé Deutsch, magistrat, littérateur et peintre suisse, né et mort à Berne (1484-1530). Membre du Grand Conseil (1512), il passa au service de la France et combattit à Pavie (1525). De retour (

ildovintbaillidErl.-îPh.Me

et du Petit Cous-’ i r :~

plus chauds par ; : i , • ,. :

sur bois, il trav ;ii :..( :. J ,i ;. 5 !ève du Titien .

nseil des Deux-Cents

un dos premiers et un des

-forme. Peintre et graveur

ulmar et à Venise, où il fut

1 d’Emma-

nuello Tedeschi. Do 1515 à 152I, il peignit quarante-cinq fresques de la Danse des morts, à Berne. Il fut aussi un poète satirique et un polémiste plein de verve, et donna plusieurs farces jouées à Berne do 1521 à 1531 : Voni Papst und seiner Prtesterchaft ; Barbai i ; etc.

Manuel (Louis-Pierre), publiciste et homme politique français, né à Montargis en 1751, mort à Paris en 1793. Il fut, avant la Révolution, précepteur à Paris, et publia alors des essais historiques, politiques, philosophiaues et littéraires, qui le firent envoyer à la Bastille (1783).puis, plus tard, un Coup d’œil pfïilosophique sur le règne de saint Louis (178r.). Ce fut lui qui, pendant un nouvel emprisonnement (1789’i, trouva les lettres de Mirabeau à Sophie et les lit paraître en même temps quo la Police de Paris dévoilée et la Bastille dévoilée. Nommé officier municipal de Paris et administrateur (1789), élu procureur do la Commune (1791), il prit part à la journée du 20 juin 1792, fut pour ce fait destitué, puis rétabli dans ses fonctions, et participa à la journée du lO-Août, ainsi qu’à la formation de la Commune. Elu député de Paris à la Convention, il réclama, un des premiers, l’établissement de la République, mais se montra pourtant favorable à Louis XVI, gagné peut-être par la famille royale, qu’il