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MANTELET lê — dimin. de manteau) n. m. VÔtemenl do l’emme, sans manches, oui couvre les épaules ei les bras. Il Voionient analogue : Les évêoites parlent en cérémonie un MANTKLKT violet par-desstis leur rocket.

— Grande pièce do cuir qui so rabat sur le devant et les côtés d’une calèche, u Partie du hamachomont d’un cheval do trait, qui est placée sur le dos à la place de la sellette, pour y hxer les traits. r<

Mantelât (Ma : er’ l’ouverture d’une <

Mantclet {archéol

— Archéol. Panneau mobile, fait do planches de liège encadrées par quatre pièces de bois et qui servait de défense à la rambade des galères du xv* au xviu" siècle.

— Blas. Courtines du pavillon des armoiries qui ne sont pas couvertes de leur chapeau, ii Espèce de lambrequin large et court, dont on couvrait lo casque et l’écu des chevaliers. (Syn., en ce sens, do camail.)

— Milit. Abri léger constitué autrefois en bois de charpente, aujourd’hui en plaques do tôle tî’acier, et dont on so sert surtout dans les sièges pour couvrir une tète de sape, masqi brasure, etc.

— Mar. Mantelet de sabord, de hublot, de faux sabord. Volet plein ou brisé, servant à fer- ,. -^^l^^. 1^ 14^ mer un sabord, un l’^l’ -’F^ ^èsàsm^

Àot. Faux mantelet. Peintures représentant, sur un navire, des sabords qui n’existent pas.

MANTELINE

n. f. Manteau que portaient autrefois les femmes de la campagne.

Mantell ( Gédéon-Algcrnon), géologue anglais, né à Lewes (Susses) en 1790, mort à Londres en 1852. Médecin dans sa ville natale, puis à Brighton (1835), il découvrit, dans les terrains crétacés du district de Weald, les restes d’un grand nombre d’animaux fossiles. C’est ainsi qu’il découvrit dans la Tilgate-Forest l’iguanodon, qui lui valut d’être nommé membre de la Société royale de Londres, puis le plésiosaure, le mégalosaure, etc. Outre un grand nombre de mémoires, nous citerons de lui : les Fossiles du Sud (1822-1827) ; les Fossiles de Tiltjate-Forest (1827) ; Géologie du sud-est de l’Angleterre (1833) ; etc.

MANTEULATE {tèV — rad. manteau) n. f. Nom donné aux religieuses de l’ordre des servîtes, fondé, en 1286, par saint Philippe Beniti, par allusion au court mantelet dont elles se couvraient les épaules pour servir les malades dans les hôpitaux. V. servîtes.

MANTELLIE {tèl’-li) n. f. Genre de végétaux fossiles, de la famille des cycadées, à tiges cylindriques et presque sphéroidales, sans axe central distinct, couvertes de cicatrices rhoraboïdales, plus larges que longues. (11 comprend deux espèces : l’une du calcaire de Portland, l’autre du calcaire conchylien.)

MANTELURC (rad. manteau) n. f. Véner. Poil du dos d’un chien, lorsqu’il n’est pas de la même couleur que les autres parties du corps.

MANTENEN [nin) n. m. Archéol. Extrémité de la poignée de la rame, dans les galères du xV au xviii" siècle.

MANTÈQUE {tèk’) n. f. Graîsse de certains animaux, dont les Arabes se servent en guise de beurre. 11 On dit

aussi MANTÈGNE.

Mantes-LA-VILLE, comm. de Seine-et-Oise, arrond. et à 2 kilom. de Mantes-sur-Seine, sur la Vaucouleurs ; 1.610 hab. {Mantais, aises.) Fabriques de plâtre, d’instruments de musique, de moutarde, de passementerie ; bestiaux, bois, briques. Cliàteau de Villiers.

Mantes -SUR -SEINE ou Mantes -la -jolie ou

simplom. Mantes (en lat. Medunta), ch.-l. d’arrond. de Seine-et-Oiso, à 36 kilom. de Versailles, sur la rive gauche de la Seine, au confluent de la Vaucouleurs ; 8.015 hab. {Maniais, aises.) Ch. de f. Ouest. Tanneries ; commerce de céréales, fruits, légumes, plants d’arbres fruitiers, volailles. Fabrication de couveuses artiticielles, d’instruments de musique.

Eglise collégiale Notre-Dame, de style gothique primitif, fondée au vi* siècle, incendiée au xi*, reconstruite à la tin du xit’ siècle sur les plans d’Eudes de Montreuil, architecte de la cathédrale de Paris. Tour Saint-Maclou, seul reste d’une église du xiv" siècle, détruite pendant

la Révolution. Hôtel de ville (xv«-xvi« s.), bel escalier du temps de François I". — L’arrondissement a 5 cant., 125 comm. et 58.013 hab. ; le canton 23 comm. et 17.807 hab.

Ville ancienne, d’origine celtique, chef-lieu d’un comté au moyen âge, Mantes fut incendiée par Guillaume le Conquérant (1087). Après sa reconstruction, Philippe Auguste y fonda un château, détruit en 1721. Bien que faisant presque constamment partie du domaine royal, Mantes eut pour seigneur, au xiv siècle, Charles le Mauvais, roi de Navarre.

ManteuffEL, famille noble d’Allemagne, qui occupa les plus hautes fonctions on PoDoéranio, •« se répandit de

Edwin Manteuffel.

là dans le Mecklembourg, la Prusse, la Suède. Une ligne comtale (Manteull’ell) fut fondée en 1756 en Livonie ot existe encore maintenant on Russie. La ligne baronniale actuelle do Prusse et do Saxo tire son origine do Christophe Frédéric von Muhlendorf, qui fut adopté par Ernest Christophe von MantoutTol, ambassadeur do l’électeur do Saxe à Berlin, ot reçut do ce dernier lo nom de Mantoutfel avec la dignité do baron d’empire. Les principaux membres de cette famille sont : Gkorg Adgust Ernst de Manteuffel, qui remplit de hautes fonctions administratives, né Althœrnitz on 1765, mort ù Dresde on 1842 ; — Otto Thi odore, baron de Manteuffel, neveu du précédent, né â Liibben on 1805, mort à Krosscn on 1882. [Il servit d’abord dans l’administration et fut, on 1845, nommé directeur auministère do l’intérieur. En 1818, il lit partie comme ministre do l’intérieur du cabinet Brandebourg. Après la mort du comte do Brandebourg, il fut chargé par intérim des affaires étrangères, conclut avec Schwarzenberg la convention d’Olmiitz et livra â la réaction les droits do la Hesse électorale et du Holstein. En 1850, il fut définitivement président du conseil d’Etat ot ministre dos affaires étrangères, ot prit part on ces qualités au congrès do Paris (1856). Lorsque le prince do Prusse fut nommé régent, il se retira avec son ministère (’1858}. Membre do la Chambre des députés et do la Chambre dos seigneurs, il no prit plus part aux affaires. Ses mémoires ont été publiés par H. von Poschinger : Sous Frédéric-Guillaume I V (1901)] ; — EdwinHans Karl, baron de Manteuffel, fcldmaréchal prussien, né à Dresde en 1809, mort à Carlsbad en 1885. [11 entra, en 1834, â l’Ecole do guerre, parcourut tous les grades et fut nomme colonel en 1854. En 1857, il fut chef du cabinet militaire au ministère de la guerre. En 1861, il devint lieutenant général et. peu après, gouverneur civil et militaire du SIesvig, et prit une part active à la guerre des duchés. En 1866, il envahit le Holstein, puis le Hanovre, la Hesse et la Poméranie. H marcha ensuite, avec le grand-duc de Mecklembourg - Scbwerin , contre l’Allemagne du Sud, s’empara do Francfort, et fut envoyé en Russie, après la suspension d’armes, pour y défendre les intérêts de la Prusse. Lorsque éclata la guerre francoallemande de 1870, il reçut le commandement du l*"" corps, dans la 1" armée, assiégea .Metz, et prit, après la capitulation la direction de la l""* armée. Il occupa Laon, Amiens, Rouen et Dieppe, livra au général Faidherbe les combats do Pont-Noyelles et de Bapaume, fut chargé ensuite d’empêcher le mouvement du général Bourbaki vers l’Est. Il refusa de reconnaître pour l’armée française de l’Est le bénéfice de l’armistice du 29 janvier 1871, et l’obligea à se réfugier en Suisse. Après la signature de la paix, il fut nommé commandant en chef de l’armée d’occupation, et, en 1873, feld-maréchal. En 1880, nommé statihalter d’Alsace-Lorraine, il essaya d’abord, sans succès de gouverner par la douceur, puis fit peser de nouveau sur l’Alsace lo joug lo plus dur.

MantbeLAN, comm. d’Indre-et-Loire, arrond. et à 16 kilom. de Loches, à la source de l’Echandon ; 1.299 hab. Ch. de f. départemental d’Esvres au Grand-Pressigny. Importants dépôts de faluns. Clocher du xii* siècle.

Manti ou ManTY (Théodore de), amiral français, mort vers 1640. Son véritable nom de famille est Mantin. Lié avec Richelieu, il se distingua d’abord dans des expéditions contre les corsaires de la Méditerranée. Il prit une grande part aux deux guerres contre les protestants ; au siège de La Rochelle, il avait le grade de vice-amiral. Richelieu le fit, dans la suite, vice-amiral des mers du Levant. Il contribua à la reprise des îles de Lérins sur les Espagnols en 1637.

MANTICORE n. f. Genre d’insectes coléoptères, type de la tnbu des manlicorinés, et comprenant sept espèces propres à l’Afrique méridionale.

— Enctcl. Les manticores sont les géants des cicindélidés- Noires, rugueuses, trapues, armées de mandibules énormes, arquées et aiguës, elles n’ont pas d’ailes et vivent dans des terriers. On peut en prendre comme type la manticora kerculeana, de Mozambique.

MANTICORINÉS n. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères, famille des cicindélidés, dont le ^enre manticore est lo type. (Les manticorinés habitent l Amérique et le sud de rAfrique ; ils comptent une trentaine d’espèces réparties en six genres.) — Un manticoriné.

MantiCLOS, devin célèbre, fils de Théoclos. Il joua un rôle important dans la seconde guerre de Messénie, et trouva la mort à la prise d’Ira. Ce fut lui qui, s’inspirant de sa prophétie, conduisit la bande de Messéniens qui purent échapper aux Spartiates.

MANTIDÉS n. m. pi. Famille d’insectes orthoptères, comprenant les mantes et genres voisins. — Un man’tidé.

— Encycl. Les mantidês comptent plusieurs centaines d’espèces habitant généralement les régions chaudes du globe, et réparties dans de nombreux genres. On subdivise les mantidês eu (|Uatre tribus : vianlinés, tkespisinés, empusinés et orthodérinés.

MANTIL tiV) n. m. S’est dit pour le lingo dont le prêtre se sert à la messo pour s’essu^’er les mains.

MANTILLE {Il mil. — de l’espagn. Maïuiii ■.

mantiUa, de même rad. que manteau) n. f. Longue écharpo que portent sur la tête les Espagnoles et qui se croise sous le menton.

Mantilly, comm. do l’Orne, arrond. et à 16 kilom. de Domfrout ; 1.816 hab. Eglise romane.

MantiNÉE flat. Mantinea), auj. PaUopoli, Gritsa ou GorUsa, ville de la Grèce ancienne (Péloponèse),en Arcadie, près des monts Caurias. Le bourg moderne do Grilsa

Chû i

i do l’antique Ma

MANTELET — MANTOUE

mur d’enceinto do plus do 3 kilomèlrcs avoc des vestiges do niununients, dans uno plaine marécageuse.

Mantinée (bataille de gagnée par Epaminondas sur les Lacédémonicns (30i av. J.-C), épisoMe célèbre do la lutte oulro ïhèbcs et Sparte. Epaminondas avait 30,000 hommes et 3.000 chevaux, Agésilas 20.000 hommes et 2.000 cavaliers. E]>aminondas, mas-

?[uantscsailcs, 

orma une co-

10 pm

de ManliuOi

Mantlspe (gr. nat.}. . France et remonte au N.

santé, qui pénétra, comme

la proue d’un uonn

navire, dans la phalange lacédémonienne, fut vainqueur, bien que la cavalerie athénienne eût remporté quelque avantage contre uno de ses ailes : mais il fut blessé à mort d’un coup de lance, ot les Thébains ne surent pas achever leur victoire. Mantinéen, ENNE {nd-in, en), personne née à Mantinéo ou qui habitait cette ville — Zej Mantinéens.

— AdjCL-tiv. : Troupes mantinkennes.

MANTINÉS n. m. pi. Tribu do manliilés, renfermant le» mantes proprement dites et les ténodères. (Los mantinés se caractérisent particulièrement par la plaque suranalo, transversale ou très courte.) — Un mantiné.

MantiOS, célèbre devin do la famille dcsMélampolidos, Uls do Mélampus et d’iphianassa, fillo do Proetus. Il se prétendait inspiré par Apollon. Il eut pour fils Polyphides, qui exerça la divination on Achaïe, ot pour petittils Théoclymène, le protégé de Télémaquo, dont parle Homère, et qui annonça la ruine des prétendants.

MANTIQUE [tik’ — du gr. manteia, divination) adj. En-M’niljjc des arts divinatoires.

IMantiqueira (serra de), chaîne de montagnes littorales du Hrésil, dans les provinces de Rio-Janeiro, Sào Pauio, Minas Geraes. Monts de granit dressant le culmen <iu Brésil, ritataya ou Kocbe Flambante (2. ’712 m.), d’origine volcanique.

MANTIS [tiss — mot gr. signif. devin) adj . m. Mylhol. gr. Surnom d’.VpolIou, dieu des prophéties et des devins.

MANTISPE {tissp’) n. f. Genre d’insectes névroptères, famille des ritmttispidés, comprenant plus de cinquante espèces des régions chaudes du globe.

— Enctcl. Ces mantispes sont des insectes élégants, que la largeur de leur tête et leurs pattes ravisseuses font ressembler à de petites mantes ; elles sont carnassières comme celles-ci. Les femelles pondent leurs œufs à proximité des coques do diverses araignées ; les larves, une fois écloses, pénètrent dans ces coques soyeuses et sucent les œufs des araignées. La mantispe païenne {mantispa paqana) se trouve i jusqu’à Fontainebleau.

MANTISPIDÉS (tiss) n. m. pi. Famille d’insectes névroptères planipennes, comprenant les mantispes et genres voisins. — un mantispidé.

mantisse n. f. Partie décimale d’un logarithme.

Manto. Mvth. gr. Prophétesse de l’âge héroïque, sœur ou tille de Tirnsias. Après la prise de Thèbes par les Epidones, elle fut emmenée à Delphes. Plus tard, elle se rendit en Asie Mineure, où elle fonda l’oracle d’Apollon, à Claros. Elle épousa le Cretois Rhakios, dont elle eut un fils, le devin Mopsos. — Nymphe italienne qui prédisait l’avenir. De son mariage avec Tuscus, elle eut un fils, nommé Ocnus, qui fonda la ville de Mantoue en l’honneur de sa mère. Virgile identifie les deux prophétesses.

MaNTOIS ou MantaiS (le) [lat. Medutensis pagus], ancien pays de France, partie de l’Ile-de-France, compris entre la Seine, l’Eure et la Mauldre,s’étendant de Mantes à Meuian et Montfort-l’Amaury. Plateau fertile, dont les talus sablonneux sont en grande partie boisés. Ancien comté, possédé au xiv» siècle par Charles le Mauvais.

MANTONNET n. m. Techn. Syn. de menton.net.

Mantouan (le) ou duché de Mantoue, ancien nom du i-ays euvirounant Mantoue.

Mantouan (le). Biogr. V. Geisi, Vexlsti.

Mantoue Mantua des Romains, Mantova en ital.), ville d’Italie (Lonibardie), ch.-l. de prov. et de circonda. rio, sur le Mincio, affluent du Pô ; 29.97.1 hab. (Mantouans, ânes). Ch. de f. de Modène à Vérone. Evêcbé, académies Virgilienne, des beaux-ans. Industrie peu importante : tissage de laine et do soie, tanneries, imprimeries, raffinerie de salpêtre.

La situation de Mantoue, qu entourent au N. et à 1 b. des lagunes créées par un barrage du Mincio, .-■•■ "^ — à ro. un canal qui peut inonder la plaine, en a point stratégique important ; elle a été puissamment fortifiée par ses possesseurs. Mais cette situation même l’a rendue très insalubre. Les rues sont larges, droites et belles. Monuments assez nombreux : statue do Virgile, né près de Mantoue ; dôme ou cathédrale, gothique à l’oricine, en partie réédiflé sur les dessins de Jules Romain ; basilique Saint-André, du xv" siècle, l’éghso Santa- Barbara, etc., intéressantes surtout par les tableaux et fresques qu’elles contiennent. Le palais ducal, commencé en 1302, a été rebâti presque on entier par Jules Romain ; le Castello de Corte, le palais du Té, sont ornés do superbes peintures. , ^ , ■ ,

— Histoire. Possédée par les Etrusques, les Gaulois, les Romains, les Lombards, Mantoue subit, après la dispersion de l’empire de Charlemagne, les mêmes révolutions que les autres villes de l’Italie du Nord, jusqu’au moment où elle tomba entre les mains des Gonzague [1318] (v. Gonzagoe).

S. et