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MAxTEGAZZA — MANTELË

l’élargir ou la rétrécir à volonté, et il est ainsi nommé parce que, dans l’ancienne comédie italienne. Arlequin se glissait souvent entre le rideau et cette draperie pour se |iréso au p u Ij I

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teaitx , Rôles de personna- ■jes graves et igés : Jouer

!CS MANTEAUX. 

— Zool.

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(l’Arlequ

lies intérieures d’un molliisquo bivalve, et qui sécrète la coquille calcaire. Il Chez les oiseaux et les mammifères, Réff’oa dorsale, quand elle est d’une autre couleur que celfe Uu reste du corps : Le goéland à manteau ^ns. (Quand il s’agit des mammifères, on dit plutôt schabraqdk ou CHABRAQUE : Le chacal à chabbaquk.)

— Loc. PROV. : Il ne s’est pas fait déchirer son manteau, II a cédé sans peine à la tentation, il n"a pas imité Joseph, que la fommo do Putiphar essaya vainement de retenir par son mauteau.

— Allus. hist. : Le manteau d’Elie, Manteau que le prophète Eiie laissa à son disciple Elisée en montant au ciel, et qui est rappelé pour faire entendre que celui dont on parle a hérité des goûts, de l’esprit, etc., d"un homme supérieur à l’écolo duquel il s’est formé, ii Le manteau d’Antisthène. V. Antisthène. il Porter la paix ou la guerre dans les plis de son manteau. Atinibal, s’êtant emparé de la ville do Sagonte, alliée des Romains, une ambassade romaine, conduite par Fabius, se rendit à Carthage pour demander une solennelle réparation. La discussion se prolongeait. Alors, Fabius, relevant un pan de sa toge : « Je porto ici la paix ou la guerre, dit-il fièrement ; choisissoz !

— Choisissez vus-môme, s’écria-t-on do toutes 

<i parts. — Eh bion, la guerre ! » reprit Fabius ; et il laissa retomber sa togo, coiunio s’il eût secoué la mort sur Carthage. Il Manteau de Sem et de Japhet. V. Sem. Il Le manteau de Joseph. V. Joseph, ii Le manteau troué de la dic-Cature, Expression employée à la Chambre des députes,

teaux le sagum ou saie, souvent de diverses couleurs. [Jelui des Francs était double et descendait bas devant et derrière, mais jusqu’aux genoux seulement sur les côtés.

Au moyen âge, le manteau devient une partie de l’habit de cour. On voit les chevaliers, vêtus d’un manteau écarlatc, loug et ample, par-dessus l’armure, et souvent doublé de vair ou de quelque autre fourrure. I^e don du manteau, offert par le roi en de grandes circonstances, était la prérogative de certaines charges importantes.

Au xiv* et au xv« siècle, le manteau est un signe d’honneur et d’investiture. Les gens des enquêtes du parlement en recevaient deux fois l’an, en une cérémonie appelée lœrée du manteau. Dès lors et beaucoui» plus lard, le manteau fît partie des insignes de certaines dignités. Le manteau ducal était semé de fleurs do lis et d’armoiries. Les avocats portèrent le manteau en signe d’honneur. Sous les Valois, la forme du manteau s’adapta aux nécessités de l’escrime, alors très en vogue. Il servai’ d’arme défensive. En 1650, le manteau de cavalerie devint un eft’et d’uniforme. Les corps d’infanterie d’Afrique sont dotés d’un petit manteau à capuchon.

Les élèves de l’Ecole polytechnique ont longtemps porté un large manteau drapé à la romaine, dont quel- ([ues ecclésiastiques font encore usage aujourd’hui. Los pensionnaires de l’Académie de France à Rome sont souvent reconnaissables, à Rome, par le port du classique manteau romain, dont ils ont conservé l’usago

— Archéol. Manteau d’armes. Plus particulièrement exposées au choc de la lance, les parties gauches du jouteur qui chargeait, la partie droite effacée, étaient extrêmement bien défendues par dos pièces de renfort. D’abord, on les défendit par l’écu suspendu au cou, puis par une targe attachée sur la région gauche du plastron, et qui s’appelait le placart. Cette targe fut bientôt forgée lie manière à épouser complètement les surfaces qu’elle recouvrait ; on l’appela d’abord haute pièce Iringlée, parce i[u’elle portait des tiges rivées se croisant sur son champ pour arrêter le coup do lance et empêcher le fer d’atloindre la gorge ou la visière. On fabriqua, dès 1530 environ, des manteaux d’armes très vastes se continuant par une sorte de garde-collet et de demi-visière formant mu-

Manteaux d

joute {lois),

par Charles Floquot, alors président du Conseil (18S8), et par laquollo il visait les rôves ambitieux du général Boulanger.

— Encycl. Cost. Lo manteau a été en usage dès une haute antiquité chez tous les peuples civilisés. Chez les Grecs, lo manteau était une grande nièce d’étoffe de forme rectangulaire. Lo plus usité était 1 himation, fait de laine non teinte, et qui drapait entièrement le corps ; parfois, aussi, il était de pourpre ou d’autres couleurs et orné de broderies. On le posait sur l’épaule gaucho, puis on lo faisait passer sous lo bras droit, on le ramenait et on le rejetait sur l’épaule gauche. La chlnmydc était lo manteau court dont sont couverts les cavaliers de la frise du Parthénon. Il laissait aux membres beaucoup plus do liberté que l’himation. Une agrafe retenait lo manteau grec sur l’épaule. Lo manteau carthaginois était semblable à celui des Grocs.

A Rome, le pallium, imité du manteau grec, tendit, après la conquôto de la Grèce, à remplacer la toge ; mais celleci demeura toujours lo vôtoment national et officiel. On portait, en campagne et en voyage, divers manteaux avec ou sans capuchon, tols que lo hardocuruHus, la lacernap le saf/um, la pœnula, le caracalla, pour la plupart empruntés à l’habillement dos barbares de diverses nations.

Los barbares, les Francs, portaient entre autres man-

I raille d’acier devant larmet. Au reste, ce système était adopté en Allemagne, dès le régne de Maxmiilien.

I Manteau d’théque (fîiscfiofsmaniel). Ce vêtement, qui

i était en usage au moyen âge ot que les Allemands porté, rent jusque vers 1530 et même plus tard, était uno pèlerine do mailles sans gorgière ni aumusse, c’est-à-dire ne recouvrant que

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A, manteau d

piété par lo pavillon est l’attribut dos souverains. Les ducs et princes relevant d’un roi ou d’un empereur portent le manteau de pourpro seul, avec les plis ou courtines relevés do chaque côté» et surmonté do leur couronne ; le manteau d’azur des pairs de Franco était surmonté d’une toque à gland d’or prise

Manteau impérial.

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dans une couronne, celui du chancelier était de drap d’or, celui des présidents de parlement était d’écarlate, doublé d’hermine et de petit-gris.

— Zool. Chez les mollusques, le manteau est un épaississement de la peau formant une sorte d’ècusson. dont les bords plus ou luoins vastes, repliés, couvrent le corps en tout ou partie, et sécrètent la coquille calcaire. Chez les lamellibranches, aux bords du manteau correspond une impression de la coquille dite tnipression palléale, qui se recourbe, quand il y a un tube respiratoire, en un sinus palléal. Chez les gastéropodes, le bord du manteau correspond au pourtour de l’ouverture de la coquille ou péristome. Le manteau, chez les céphalopodes, est en forme de cloche et constitue une cavité palléale contenant des branchies, les orifices des reins, etc.

Manteau Bleu (l’Homme au petit). V. Champion.

Mantegazza (Paul), médecin et anthropologisle italien, no à Monza, près de Milan, en 1831. A di.x-neuf ans, il lisait à l’Institut lombard de Pavio son travail la Génération spontanée. Il voyagea dans presque toute l’Europe, dans l’Inde et dans l’Amérioue. Ce fut à Paris qu’il écrivit la Physiologie du plaisir. Médecin du Grand-Hôpital de Milan, il occupa ensuite la chaire de pathologie générale à l’université de Pavie ; c’est là qu’il fonda le premier laboratoire de pathologie générale qui ait existé en Europe. Il fut désigné enfin pour enseigner l’anthropologie à l’Institut des études supérieures de Florence. Dans cette ville, il a fondé un musée d’anthropologie et d’ethnographie, la Société d’anthropologie italienne et une revue {Ai-chivio per l’Anlhropotof/ia e la Etnologia). Pendant onze ans, il fut député à la Chambre, puis, en 1876, il passa au .sénat. Parmi ses publications, nous citerons : Pfii/siolo(/ic di’ 1,1 douleur ; Plujsioloqie de la haine ; Physiologie de l’amour ; Voyage dansl’Jnde ; Voyage en Loponie ; lUo de In J’iata et Ténériffe ; une foule de mémoires anthropologiques ; plusieurs romans ; etc.

Mantegna ou MantÈGNE (André), peintre, dessinateur et graveur italien, né probablement à Padoue en 1131, mort à Mantoue en 1506. Il avait commencé par gariler les troupeaux. Ses aptitudes attirèrent l’attention du Squarcione, qui l’adopta, mais qji se brouilla avec lui lors- -•<

qu’il épousa la fille de son rival Jacopo Bellini. Mantegna fut plus réaliste qu’archéologue ; de là la vie intense qui émane de ses créations. Imagination puissante, volontiers austère, style serré, force incroyable d’expression, tels sont les caractères de cet artiste incomparable, le plus grand de la première Renais-

Dôs 1448, à dix-sept ans, il peignit une Madone pour Sainte-Sophie de Padoue (détruite au xvii« s.). En 1454, il exécutait le Retable de l’é- (jlise Sainte- Justine (musée Bréra [Milan]). Mais son

œuvre capitale, à Padoue, est la décoration de l’église dos Augustins, les « Eremitani », les fresques, eu partie ruinées, qui représentent l’histoire de saint Jacques et de I saint Christophe (entre 1448 et 1460).

Il fit, pour l’église Saint-Zénon de Vérone, un Retable monumental (1457-1459), qui est un chef-d’œuvre, et dont la pn’ilrlli -■ iiMiM v{ France et comporte trois compar-I irm^ui ’ :’-ii Louvre) , le Christ au Jardin des

f/ln-irrs. < ’ / :, / /7jo ?i (Tours). A citer encore : sa célèbre /h",r ,•’,',■ -’ f ’ l ::, !lirrl, du musée Bréra ; la Madone de la Victoire, du Louvre ; etc. Les gravures do ManirL’n.’i. .-inssl liidlrs que celles de Diirer, ont long-

■ I tM ;ititin de peintre. L’influence do

sur I :i plus {^Tando partie de l’Ita- , MU réalisme y fut souvent rom- ..,, ;i t i sa précision par la sécheresse. oiro dans une chapelle do Maotouo. f. Elhol. Syn. de MANTi !:Qt ;iî.

rtn-n ! ’Peira[distr. de Quar-

to mp s Manir : lie. M..

MANTEGNE

MaNTEIGAS, ville d <la]i, sur leZezère, tritm taire du Tago ; 3.300 bai

MANTEION ’té mot fjr. ; de tutini vination)n.m. Aiii i | i.iii Lieu où l’on roii.kiu ir-, oracles, où les iil)_)llci prédisaient l’avenir.

MANTELÉ, ÉE (rad. 7nanteau) adj. Blas. Se dit D’argent de l’écu quand il est ou- télé* de k !i vert on pointe par deux au chef d’à diagonales qui, partant

des angles do la pointe, se réunissent à une petite distance du chef. (Les lignes formant lo chape se rejoignent au sommet du chof.)ii Se dit de tout animal qui est couvert d’un petit manteau.

— Zool. Qui a le manteau d’une couleur différente do celle du corps : Corneiîte mantelée.

télé de sable