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Armes île Mamers.

MAMERCUS — MAMMIFÈRE

Genucius. — Tibekius ^milios Mamercus, fils du précédent, consul on -170 av. J.-C. En 467, il soutint la loi agraire, lit distribuer au peuple des terres prises aux Voisqiies et envoya une colonie à Antium. — ^MlLios Mamercus, tribun militaire romain en 438, dictateur en 437, ij-l, 426 av. J.-C. Avec L. Cincinnatus pour maître de la cavalerie, il battit, en 437, les Falisques, les Fidénates et les Véiens coalisés, et obtint les honneurs du triomphe. Eu 426, il fit réduire de cinq ans à dix-huit mois la durée de la censure. Dictateur en 425, il termina en seize jours la guerre contre les Fidénates, et abdiqua la dictature. Seize ans plus tard, il eut un consulat attristé par la peste et la famine. — L. ^Mii.ins Mamercinds Pri-VEKNAS Mamercus, consul romain on 357 et 329, dictatour en 335 et 316. 11 dut son surnom de Priveknas à la ville do Privernum, qu’il prit sur les Gaulois (329). Il battit aussi les Samnites, en 316.

Mamercus, tyran de Catane. Il trahit son allié Timoléon en 344 et passa aux Carthaginois. Timoléon le fit prisonnier. Condamné par le peuple de Syracuse, il tenta vainement de se tuer, et fut exécuté (340 av. J.-C).

Mamers (mèi-’— lat. .Vamerdx), ch.-l. rr.nrron.l 1 la Sartlie, à 4J kilom. du Mans, au-dessus de la Dive Saosnoise, affluent do l’Orne Saosnoise ; C.014 hab. (Mamertins, ines.) Ch. do f. Ouest. Calcaire, four à ’chaux. Imprimeries, scieries mécaniques, fabriques de chaussures, de lingerie, de filets et de résilles. Eglise Saint-Nicolas des xiii", xv siècles et de la Renaissance, tableau en relief sur bois de 1768. Eglise Notre-Dame, des xii", xv° et xix’ siècles. Ancien couvent de la Visitation ( xviii* s.). — Ij’arroudissement a 10 cant., 141 comm. et 98.289 hab. ; le canton a 21 comm. et 13.977 hab.

Mamers, nom du dieu Mars, en langue osque. C’est de ce mot que vient le surnom romain de Mamercus, ainsi nue le nom de Mainertius, adopté par des colons samnites établis à Messine.

MamCRT (saint), évêque de Vienne. Il vivait dans la seconde moitié du v* siècle. Saint Sidoine Apollinaire, dans ses Letires, et saint Avit, dans une de ses Homélies, font l’éloge do ses vertus. 11 institua ou introduisit en Gaule les prières des nogalions. En 463, il fut réprimandé par le pape saint Hilaire I" pour avoir sacré l’évêque de Die, au préjudice des droits de son métropolitain, l’arclicvéquo d’Arles, Léontius. — Fête le 11 mai.

MAMERT(Claudien), en lat.Mamertus Claudianus Edicius, poète chrétien du v siècle. Il était frère de saint Mamort et prêtre de l’Eglise de Vienne. Ses poèmes latins, intitulés : De l’i'tat de l âme et Contre les vains poètes, lui assurèrent un rang distingué parmi les écrivains et les philosophes de son temps. 11 y met en parallèle les doctrines chrétiennes et celles des grands hommes de l’antiquité, pour démontrer la supériorité des preniiôres. On lui attribue la composition do l’hymne liturgique Pantje liiii/uii. On croit qu il mourut vers 474.

MameRTIN, INE. Antiq. Personne née à Mamertium ou qui habitait cette ville.» Habitant de Messine, parce que cette ville tomba au pouvoir d’une troupe do soldats venus do Mamertivm. — Les Mamebtins.

— Auj. Habitant de Mamers (France).

— Adjectiv. : Popuiat :

— Prison M>

— n. m. Vin environs de M

— Encycl. llist. anc. Les Mamertins, peuple du nord de la Sicile, dont la capitale était Messine, se croyaient lils de Mars.

880

MAMERTIN [

■tine. V, Tdllunum.

[>mmé de l’Italie ancienDe, récolté au ;:

d’Agathoclo,

puis qui S’é- Monnaie .Iffi Mam* ?rtins.

taiont révoltés et avaient occupé Messine. Les Mamcrtius vivaient surtout lie briganda^o. Menacés par les Cartliaginois alliés aux Siciliens, ils appelèrent à leur aide les Romains, et furent ainsi la cause de la première guerre punique.

MAMERTINUS’ClutidHisi.uralnir romain, du m» siècle. Il i,-M( ;, Tn’Vfs. On ;i dn lui drtix l’nxr.ii/ruincS do l’em-Iirrriu- M ;i iiilicii H.T.-iii.’, .-i ni.s il’ni, ’ style fleuri. — Clamiius Mamjrtinus. lih ’lu l.r.■^^■dout, consul en 362, préfet du trésor, puis préfet d’illyrio, fut destitué parValentinien pour malversation. Ou a do lui un Panégyrique de Julien.

Mamertium ou Mamertum, ville do l’Itaiio anoieniio (liruLiuni). en face de Messine, ixM.Oppido. V. Ma-

MDHTIN.

MAMESTRE [in>-tisLr’) u. f. Genre de noctuelles, famille des hadénidés, comprenant de nombreuses espèces de l’hémisphère boréal.

— Encycl. Les nmmestres sont épaisses, de taille moyenne, avec les ailes foncées, luisaiitfs, couvertes de taches ot dn liâmes nébuleuses. Une espèce est assez commune en ért- dans les maisons ; c’est la niaiur--rrM du chou [mamcstra brassi< ., . La chenille, très nuisible dans les potaaors, est lo ver ^de ci-ur rlrs jardiniers.

Mametz, comm. du Pas-de-Calais, arrond. et à 15 kilom. de Saint Oinor,sur la Lys ; 1.225 hab. Ch. do f. Nord. Plage. Dans l’église, madone révérée : Notrn- Darao de Bruchine.

Mamia, reine des Sarrasins au iv» siècle de notre ère. S’étant. éprise d"un ermite nommé Moyse, elle déclara la

Mamcstre du chou (gr. .lai.).

Médaille de la gens

guerre à l’empereur Valens, lorsque celui-ci eut chassé Tl’S évèques catholiques, ravagea la Palestine et fit si bien que Valens, effrayé, lui offrit la paix. Mamia l’accepta, à la condition que les exilés fussent rappelés et pussent librement exercer leur culte.

Mamiani DELLA Hoverg (Tbrenzio, comte), écrivain et homme d’Etat italien, né à Pesaro en 1799, mort à Rome en 1885. Membre du gouvernement provisoire de Bologne en 1831, il fut exilé et se retira en France. Il rentra à Rome après l’amnistie de 1846, et, en 1848, lo pape Pie IX l’appela à la présidence du conseil. Pris entre les aspirations démocratiques et l’hostilité sourde du pontife, il dut donner sa démission, le 3 août de cette môme année. Il revint un moment au pouvoir, après l’assassinat de Rossi ; mais la réaction qui suivit le retour de Gaète le força à se réfugier en Piémont. Elu député de Gênes en 1856, il fut choisi par Cavour, en iseo, comme ministre de l’instruction publique. Sénateur du royaume en 1864, il consacra les dernières années de sa vie à l’étude. Il avait fondé, en 1849, à Gènes, l’académie philosophique. En 1855, il avait été nommé professeur de philosophie do l’histoire à l’université de Turin. Il fonda et dirigea pendant de longues années la revue la Fitosofia délie Scuole italiane. Citons de lui : Minnovamento délia fitosofia antica italiana (1835-1836) ; Dialoghi di scienza prima (1846) ; Teoria delta lieligione et dfllo Stato (1869) ; Kant e l’Ontologia (1879) ; Critica délie rivelazioni (1880) ; Retigione delV avvenire (1880). Mamiani a publié un recueil de ses poésies à Paris en 1843, et un autre à Florence en 1857.

M’AMIE [mt — de ma, et amie) n. f. Abréviation familière des mots mon amie. (S’écrit souvent ma mie, par oubli de l’étymologie.)

Mamilia (gens), maison plébéienne de Rome, qui prétendait remonter à Ulysse. On connaît de cette famille les branches Vitulus Turinus QtLimeianus.

MAMILLAIRE {mil’ -1er’ — du lat. iHamitlans, iiiême sens) adj. Qui a la tunno d’un mamt-lon.

— Anal. Tubercules, Eminences mamillaires, Petits corps spheriques placés à la base du cerveau do chaque côté de la ligne médiane et qui sont formés par les piliers antérieurs du trigone.

MAMILLAIRE {mil’- 1er’) n. f. Genre de cactées.

— Encycl. Les mamillaires (mamillaria) sont des plantes grasses, très voisines des cactus, à tige chargée de tubercules distincts, disposés en spirale, généralement mammiformes, quelquefois allonges en cônes ou en pyramides anguleuses. Leurs fleurs, qui naissent à l’aisselle des tubercules, sont d’ordinaires groupées on une zono annulaire autour i !’la partie supcriouro do la ti ;.’^' -On en connaît environ 150 c^ pôces, de l’Amériquo et du Mexique. La mamillaria siri}- ■plex, dos rocliers de l’Amérique du Sud, porto des baies rouges, que consomment les indigènes.

MAMILLANA n. f. Sousgenro do volutes (mollusques

gastéropodes), comprenant les formes à sommet très développé et rejeté de côté. (L’espèce type est la mamitlana viamilla do l’océan Indien.)

MAMILLE (lat. màmilla, mamelle) n. f. En T. de bot., Nom donné à de petites éminences que lo microscope fait apercevoir sur los grains do pollen.

MAMILLÉ, ÉE (rad. mamittc) adj. Qui porto do petits tubercules arrondis.

MAMINKA n. f. Genre do mollusques lamellibranches, comprenant des formes fossiles dans le silurien de Bohême. (L’espèce type de ce genre est la maminka comata.)

MAMINOTIER {li-é) n. m. Dans Rabelais, Dévot exagéré dans lo culte de Marie.

MAMITA (mot espagn.) n. f. Fara. Petite maman, ma petite maman, notre petite maman.

MAMLOUK n. m. Hist. V. mameluk.

Mamm^A ou MammÉE (Julia), mère de l’empereur Ale.vandro Sévère. V. Julia Mamm^a.

MAMMAIRE [mam-7npr’ — du lat. mamma, mamelle) adj. Anat. Qui a rapport aux mamelles : Sécrétion mammaire, il Glande mammaire. Organe do la sécrétion du lait.

— Bot. ’<u , ,’ ( , . !■, :■,, ■nuires. Vaisseaux déliés qui apportent la V , iii , , i.iii à la plumule.

— n. f. S’ . . artères ; la mammaire interne et la mamniaii^’ - ■■ , - .

— Encycl. Anat. La mammaire interne, branche de la sous-clavièro, est située de chaque côté sous les côtes et court parallèlement au bord du sternum ; ses branches terminales s’anastomosent avec celles de l’épigastriqno. Elle irrigue le thymus et lo médiastin et fournit la diaphragmatiquo supérieure, los intercostales antérieures et les perforantes, celles-ci très développées chez la femme, pour la nutrition de la glande mammaire. La ummrnaire externe, ou thoracique longue, branche de l’artère axillaire, irrigue les muscles sus-scapulaire, grand pectoral, grand dentelé, intercostaux ot la glande mammaire.

MAMMALEMENT (main’) adv. Au point do vue des nianuilcs, par rapport aux mamelles (mot de Rabelais).

MAMMALOGIE ’mam’, jt — du lat. mamma, mamelle, et du gr. logos, traité) n. I. Partie de la zoologie qui traite dos mammifères : Un traité de mammalogie. Il On dit aussi

MAMMOLOGIB.

MAMMALOGIQUE {majn’,jik’) adj. Qui se rapporte à la mainnialiiLi (Ht .-mi-Io des animaux mammifères : Etudes

MAMM.M.o’.hiri s, i Ou dit aUSSi MAMM0L0G1QDE.

MAMMALOGISTE (mam’, yt^O n. m. Savant qui étudie

les

MAMMÉE {mam’-mé) n. f. Genre de clusiacées. Il On dit

aussi MAMMÉL

— Encycl. On connaît cinq espèces de inanimées (raammca), arbres des régions tropicales des deux mondes. La mammée d’Amérique Imammea Americana) ou abricotier de Saint-Domingue est un arbre haut de 2o mètres environ, qui fournit un excellent fruit comestible , grosse drupe jaunâtre de 0"’,20 de diamètre, dont l-noyau cartilagineux <si creusé de quatre Iol-monospermes ; ses flcnr--, blanches et assez décoratives, donnent, par distillation avec de i’alcool, une liqueur, Veau des créoles.

Mammée (Julie), v. Ju-

LLV MAMM.EA.

a, fruit ; b, fruit coupé.

MAMMEEN , ENNE

(mam’-mt-in, en) adj. Qua- l lification qu’Alexandre Sévère emprunta au nom de sa mère Mammiea, pour la donner à des jeunes gens des deux sexes, pour 1 éducation desquels il avait fondé des revenus.

MAMMEUÈRE (mam’ — rad. mamelle) n. f. Plastron d’armes, forgé d’une seule pièce.

— Encycl, La mammelière est !a première ébauche do cuirasse d’acier que l’on ait portée au moyen âge ; elle apparaît en 1332. On la nomma pièce d’acier, poitrine cl pansière. C’est sur elle que se rivaient les deux pitons supportant les chaînes do l’épéc et do la dague.

MAMMIFÈRE (mam’ — du lat. mamma, mamelle, et ferre, porter) adj. Zool. Qui porte des mamelles.

— n. m. pi. Une <les cinq classes des animaux vertébrés. — Un MAMMIKliRE.

— Encycl. Les mammifères mettent au monde leurs petits vivants et les nourrissent avec le lait produit par leurs femelles, qui portent des mamelles. Leur peau est généralement couverte de poils, leurs mâchoires munies de dents. Ils ont le sang chaud ; leur appareil respiratoire comporte toujours des poumons, même chez les types franchement aquatiques, tels que les céracés, etc. ils se distinguent encore par la capacité de leur crâne, le volume considérable do leur cerveau. Ce sont les plus complets des êtres, les premiers dans l’échelle animale. D’autre part, ce sont, de tous les animaux, ceux qui se défendent le moins bien, physiologiquement, contre la mort. La concentration de toutes leurs activités vitales rend leur existence plus précaire. Une lésion, peu importante pour un invertébré ou un vertébré inférieur, est chez eux suffisante pour amener plus ou moins rapidement l’arrêt complet de la vie. On a exagéré, d’ailleurs, beaucoup trop rinteliig :ence des mammifères. Pour le sens social, l’esprit de discipline et le dévouement qu’il comporte pour la conservation de l’association et de l’espèce, pour toutes les manifestations, en un mot, do la vie en société, ils se montrent absolument inférieurs, malgré certains exemples particuliers (chiens sauvages, castors), aux termites, aux abeilles, aux fourmis et aux guêpes. Et c’est en cela que la démarcation est nette et profonde entre l’homme et los autres mammifères. Si grande que soit chez certains d’entre eux la capacité de mémoire, cette faculté ne leur profite point, quelle que soit la durée do leur vie. Divers grands singes, comme les hamadryas éthiopiens, vivant par bandes sous la conduite do vieux mâles, donnent les preuves d’un grand courage social en défondant leurs jeunes et leurs blessés contre les animaux féroces et l’homme même ; beaucoup d’herbivores savent résister en troupe aux grands carnassiers, espacer des sentinelles qui avertissent le troupeau du danger, etc.. mais rien n indique que ces pratiques soient lo réstiltat d’une expérience acquise. Ce qui distingue nettement l’homme du reste des mammifères, c’est l’aptitude au perfectionnement. Scientifiquement parlant, il n’en existe point d’autre, car les mammifères possèdent presque tous un langage plus ou moins compliqué, dont ils savent user pour communiquer entre eux.

Le genre de vie des mammifères est extrêmement varié-. Les plus grands d’entre eux, comme les baleines, sont essentiellement marins ; les chauves-souris volent aussi facilement dans l’air que les oiseaux, les kangourous font dos bonds prodigieux, les tatous peuvent se rouler en une boule parfaite et dévaler ainsi sur les penchants abrupts, les singes semblent voltiger entre les arbres au moyen de leurs bras longs et de leur grande queue préhensile, etc. Les formes nocturnes sont aussi nombreuses que les formes diurnes : les premières ont les yeux organisés pour la vue de nuit, soit que leur pupille s’ouvre démesurément, comme chez les chats et les makis, soit que los yeux, énormes, occupent presque toute la face, comme chez les loris ot les tarsiers. Les membres, en règle au nombre de quatre, peuvent cependant se réduire à deux nageoires pectorales, comme chez los cétacés ; alors, lo corps possède une véritable nageoire caudale horizontale et même une dorsale. Chez les chauves-souris, la membrane des flancs unit entre eux les doigts démesurément allongés, ou bien s’étend entre les membres dont elle laisse les extrémités libres, comme chez les écureuils et phalangers volants. Au régime nutritif correspondent des particularités non moins variées, et dans la conformation de la langue, et dans celle des dents, du tubo digestif tout entier. Le passage entre les mammifères et les oiseaux est fait par lo curieux ornithorynque au crâno sans sutures apparentes, au bec de canard, et dont la femelle produit une sorte d’oeuf.

La distribution géographique des mammifères ne so laisse pas réduire à des formules nettes. On dirait que, dans l’ancien et le nouveau monde, des représentants des mêmes groupes forment des séries parallèles : marsupiaux, grands chats, tapirs, singes. La faune tropicale de l’ancien monde se caractérise par les rhinocéros et les éléphants, manquant en Amérique tout comme los singes anthropoïdes. Mais, parmi les herbivores, les formes les plus remarquables appartiennent souvent à l’hémisphère boréal : grands cerfs, élans, bisons.

Quand on étudie la série paléontologique, on voit par contre que, suivant les époques, tous los types ont clé