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la contjuêto do l’île do Rhodes (1310), et commoncôrent à oire a.ppeés chevaliers ’le Hhodes. Le siège qu’ils soiitiiu’ont, en USO, contre Mahomet II les couvrit de gloire. Toutefois, eu 1522, aprt^s avoir lutté héroïquemoiii, pendant six mois, contre l’arniéo formidable de SoIim ;iii 11. ils durent céder, mais ils olitinreni une capiiulation honorable. C’est en 1530 quils prirent le nom de chfralit’rs de Malte, apr^s avoir été établis dans cette ilo par Cliarles-Quini. Ils y repoussèrent une attaque de Soliman II, en 15(»r>, et y restèrent jusqu’à la Révolution fran< ;ais6.

L’ordre de Malte était régi par un grand maître et divisé on lant/ueSy ou nations, au nonibre de huit : Provence, Auvergne, France, Italie. Aragon, Allemagne. Castille et Angleterre. Chaque langue obéissait à un cnef. nommé pilier, et était subdivisée en un certain nombre do commanderies, de prienrtKt et de bailliages. Les membres do l’ordre ajoutaient aux trois vœux monastiques celui de recevoir et de défendre les pèlerins. Us étaient divisés ou trois classes : les nobles ou chevaliers, qui portaient les armes ; les prêtres ou chapelains, chargés du service religieux ; les frères sentants, dont les uns assistaient les chevaliers, et les autres les prêtres. L’habit régulier consistait en une robe noiro. avec manteau à pointe ; il comportait une cotte d’armes rouge en temps de guerre. En outre, tout chevalier portait, sur le côté gauche de la poitrine, uiiocroixde toile blanche à. quatre oranches d’égale longueur s’élargissant du centre au bord et formant huit pointes, en signe des béatitudes auxquelles il devait aspirer. On porta plus tard une croix d’or, émaillée de blanc et anglèe de fleurs de huit pointes.

En 1793, le général Bonaparte s’empara de l’îlo de Malte, que le grand maître, Hompesch, lui livra sans combat. A la mort de Hompesch (1805), Tommasi fut élu pour lui succéder, mais il mourut quelques mois après. Pie VII ne lui donna pas de successeur, mais il décida que l’ordre, privé de l’île do Malte, que les Anglais avaient occupée en 1800, ne comprendrait plus que deux langues, celle d’Italie et celle d’Allemagne, et serait, provisoirement, régi par un lifulevayit du magistère, élu à vie par le conseil des chevalier : résidant en Italie. Le pape Pie IX, en 1854, continni les modifiant les statuts de Tordre, et Léon XIII, en 1 lui concéda l’église de Saint-Basile, à Home, avec le prieuré du mont Aventin.

L’ordre de Malte subsiste encore comme institution honorifique. Il com-

Srend des chevaliers de justice et de évotion, qui doivent faire preuve dû noblesse, des chevaliers de grâce magistrale et des confrères ou donats. Chaque catégorie do chevaliers se subdivise en trois classes : grands-croix, écharpo et plaque ; commandeurs, sautoir ; chevaliers, boutonnière. La croix et le ruban nont pas été moditiés ; seulement, linsigne des chevaliers de justice est surmonté d’un trophée et. pour les donats, la pointe supérieure

■ -]Aa tuai L« un ne anitiL-

pas eniaiiiee. Jean-Baptisie-

Malte (oRDRi^ MILITAIRE de) OU de Saint- Jean-Baptiste , ordre espagnol placé sous la grande maîtrise des rois d’Espagne on 1802, après le traité d’Amiens, pour la langue d’Espagne. Une seule classe, qui porte la décoration en sautoir. Le ruban

Malte (croix de), croix d’étoffe blanche à huit pointes, que les chevaliers de Malte portaient sur leur manteau ou sur leur justaucorps, il Croix d’or de même forme, que les chevaliers portaient à la boutonnière. Il Croix quelconque de même forme.

Malte-brun (Conrad), géographe et publiciste, né à Thister (Danemark) en 1775, mort à Paris en 1826. Il francisa son nom, qui était primitivement Malle-Conrad Brunn. Il soutint avec passion dans ses écrits les principes de la Révolution fran< aist ce qui l’obligea d’abord à se réfugier en Suède, puis lui valut, en 1800, dêtre condamnéàun exil perpétuel Déjà Malte-Brun avait gagne Paris, où il entra au « Jour nal des Débats », et se mit à écrire sur uno foule de sujets avec une liberté qui faillit amener son expulsion. Cest dès lors avec plus de prudence qu’il traita certaines questions, et ses écrits le montrent partisan successif des différents régimes par lesquels passa la France jus qu’à sa mort. Son meilleur titre do gloire consiste dans ses ouvrages de géographie, dont le premier a et ;? publié de 1803 à 1807, en collalio ration avec Mentelle ot Hcr bin, sous le titre : Géogiaphie mathématique, physique et politique de toutes les paities du monde. En 1810, il publia les six premiers volunves de son Précis de géographie itnwei selle, qia,che a., après sa mort, son collaborateur Huot. Il avait auparavant fondé, avec Eyriès, les Annales des voyages, et il fut plus tard le fondateur et le premier secrétaire général de la Société de géographie (1821). Quelques mois avant sa mort, Malte-Brun fut relove par le roi de Danemark de la peine du bannissement. Outre les ouvrages précités, parmi lesquels il faut faire une place à part au Précis, dont plusieurs éditions mises à jour ont été publiées au cours du XIX* siècle, on a de Malte-Brun : Essais poétiques, en danois (1797) ; Tableau politique de l’Europe au commencement de i 821 {%1) etc. — Son fils, Victor-Adolphe, géographe, né à Paris en 1816, mort à Marcoussis (Seine-

MALTE-BRUN

MALTHUSIANISME

et-Oise) en 1889. professeur, puis secrétairo général do la Soci<>tô de g^i^ographie, a publié uno nouvolio édition do la géographie do son père (1852-1855) ; la France itlus-In-e (1870-1881) ; l’Allemaijne itlustvie (1884-1887) ; otc.

MALTER (/r’) n. m. Ancienne mesure de capacité usitée dans plusieurs parties de rAUemagno, et dont la valeur varie suivant les localités : Le maltcr vaut de 9f à i :n litres emirun.

MALTER {té — rad. malt) v. a. Convertir l’orge en malt.

MALTERIE (ri’) n. f. Usine où l’on prépare lo malt. Il Succession do chambres où so pratique le maltage.

— Kncyci.. Il existe doux sortes de malteries : celles dans lostjuoUes on fait usage, pour la germination de l’orge, do vastes salles dalléos appelées (/emwirSfûnas losquollos on place en larges tas réguliers l’orge, qui a été préalablement humectée d’eau dans les cuves mouilloires, où les grains ont séjourné jusqu’à co qu’ils plient facilement sous l’ongle. Dans les germoirs, la température est maintenue aussi régulière que possible ; elle n’excôdo

fénéralemont pas la* C. La lumière est tamisée à travers es croisées aux verres blanchis qui s’opposent à la pénétration des rayons du soleil. Chaque jour, on fait subir à

minée par une corne courbo. La maltha vespertilio (chauvesouris do mer) est répandue dans les mers des Antilles et du Brésil.

MALTHINUS (nuss) n. m. Genre d’insoctes coléoptères malacoderuies, comprenant do nombreuses espèces de l’hémisphère boréal, dont plus do quarante habitent l’Europe. (Les malthhius, allongés, grêles, nus et fragilos, de petite taille, sont généralement gris ou roussàtres, avec le thorax jaune ot la tète noiro. Tel

• i lo malthinus fasciatus, do

l-’ran

MALTHODES (dést) n. m. (uniro d’insectes coléoptères malacodernies, famille des cautharididés, comprenant do très nombreuses espèces de l’hémisphôre boréal. Malilmlus (gr. & fuis).

— Encycl . Les rtiallhodea ressemblent en petit aux téléphores , dont ils ont les

Ordre militain

Croix de Malte.

Malte Bn

MiLTEEiE i TouraïUe (S plateau de séchage da 1 orge germée

toeur 3 Cuve mouiUoire (M magasin à orge C cuve monilloiri

perforée ; 7. Dt-

l’orge un pelletage, de façon à amener à la surface les couches inférieures du tas. La germination est terminée quand la qpmmule a atteint une longueur à peu près double de celle du grain. Elle dure de cinq à douze jours.

Bans cet état, l’orge est introduite surdos plateaux en tôle perforée, tantôt uniques, quelquefois au nombre do deux et superposés. Ces plateaux sont contenus dans un appareil dit touraille. muni à sa partie inférieure d’un fover au coke séparé des plateaux par une sorte d’écran hoVizontal en fonte, et sous l’influence duquel l’orge so dessèche progressivement, grâce à l’air chaud. De la touraille, l’orge est transportée, soit à l’aide de brouettes dites camio’is, soit automatiquement, aux moulins dégermeurs, qui font disparaître gemmules et radicelles. Le grain se trouve ainsi malté (malt sec) et prêt à subir les diverses préparations de la brasserie. (On utilise aussi le malt avant touraillage, c’est alors le malt en vert.)

La malterie pneumatique, qui se substitue de plus en plus à la malterie ordinaire, remplace les germoirs par des cuves à double fond où l’orge est empilée par tas d’un mètre de hauteur environ dans la masse duquel on l’ait circuler un couraut d’air.

M ALTERS, bourg de Suisse (cant.de Lucerne) ; 2.927 hab. Commorce de cl.cvaux. Fabrication d’articles de crin.

MALTEUR n. m. Ouvrier brasseur qui prépare le malt.

MALTHACITE (sif) n. f. Argile srnoctiqne, blanc grisâtre , qu’on trouve dans les fentes du basalte en Saxe, et dans celles du trapp en Bohème.

MALTHE (lat. et gr. maltha) n. f. Antiq. Sorte de goudron, fait do poix et de cire, n Ciment fait de chaux et de graisse, dont on enduisait lesoonduites d’eau et les réservoirs pour les rendre imperméables, il Cirr linnide qu’on étendait sur Ic^ tablettes à écrire.

— n. m. Miner. Bitume glutineux, qui ne diffère du pétrole que par sa consistance molle et gluante.

MALTHE n. f. Genre de , x i

poissons acanthoptères, comprenant deux espèces uos mers chaudes de l’Amérique.

— Enctcl. Les malthes sont aplatis, rugueux, ils présentent l’aspect le plus bizarre, avec leur grosso tête ter

Malthodes (gr. l foin).

P plateau à malt E, écran F foyer C cave) 2 „

. {, germoirt 4 Camion à malt , 5 Brouette basculante , 6. Toile

,ail d un plateau.

mœurs et la livrée. Ils habitent surtout les montagnes. Le malthodes lunifer se trouve en France.

MALTHONICA n. f. Genre d’araignées, voisines des agélènes, dont l’espèce type {malthonica Lusitanica) ’habite lo Portugal.

MalthUS (Thomas-Robert), économiste anglais, né a Rookery (Surrcy) en 1766, mort à Bath en 1831. Vers 1789, il entra dans les ordres de l’Eglise anglicane, et, peu après, obtint une cure près d’Albury. dans son pays d’origine. C’est en 1798 qu’il publia, sans nom d’auteur, son œuvre capitale, l’Essai sur le principe de population. Le retentissement de la théorie qu’il y émettait (V. l’art, suiv.) lo porta à compléter .son étude par l’observation : il visita dans ce but la Norvège, la Suède, la Finlande et le nord de la Russie en 1799, puis, en 1802, la France et la Suisse. L’année suivante, il publia l’édition définitive de son ouvrage fondamental (1803), sous le titre plus expressif de : .Aperçu sur if s elfets passés et présents relativement aubonheurde l’humanité.

En 1805, sans qu’il cessât ses fonctions sacerdotales, la protection de Pitt, jointe à sa notoriété, lui valut la chaire d^histoiro et d’économie politique au collège dHaylcibury, créé par la Compagnie des Indes pour l’éducation des cadets qui so destinaient au service civil de la compagnie. Mallhus, appliquant sa propre théorie, ne so ■ c . i7„ maria qu’à trente-huit ans, en 1804 ; il eut trois enfants. En 1819, il devenait membre de la Société royale de Londres ; en 1833 membre associé de l’Académie dos sciences morales rie Pans et do celle de Berlin. Citons, parmi ses autres ouvrages, un Traité d’économie politique appliquée (1820).

MALTHUSIANISME {nissm’) a. m. Système économique do Maltbus.

Malthua.