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{dm’ dans l’ancion système d’é-I )eUation, me dans le nouveau) n. autref. féni., auj. masc. Treizième lettre et dixième consonne de l’alphabet français, correspondant au mit des Orecs, au mem des Sémites : Cn grand M. Un m minuscule. — M a le son qui lui est propre : P au commencement des mois : Mwse, Métier ; S" lorsqu’il est doublé : /yiMortel, iMMora/ ; prononcez : HC-iAortel, iu’-Mortil. ill faut on cxoe]nor les cas où le premier des deux vi a remplacé 7t du préfixe en : EyiMener, euuagasiner ; prononcez AN-MCHe/", aN- Madras i ;ier) ; 3° quand il est suivi d’un n : Aymislie, aunios, gymnastique ; prononcez : Â^i’-nistie, aM’-Hios, gyyC-nastique. (Il faut en excepter autoMne^ duMuê et ses dérivés, dans lesquels m est nul ; prononcez : 0-ton’, dn-né, con-da-né, con-da-na-si-on.)

iM a le son nasal de n : P devant 6 et p ; Comble, empois ; prononcez : Co^bl’, aNpoî ; 2» à la fin des mots : /’a/M, pai’fum, noM, AdaM ; prononcez : Fais, par-fu :<, noy, A-da^. (Il faut en excepter les mots heu, hoyi et la plupart des noms étrangers, où il conserve sa valeur proj)re : ffem, hûM, SeM, (’hum, Maëlstrom ; prononcez : ûTkm’, hom Sem’, Kum’, Ma-èl-strom’) ; 3" dans le mot com.te, qui se prononce coste.

— Paléogr. En passant de l’égyptien hiératique au phénicien, cette lettre a pris une forme horizontale et anguleuse, un peu analogue au W, Le cadméen l’a retournée pour lui donner la forme qui est restée dans les alphabets occidentaux. Dans les anciens alphabets grecs, la confusion peut se faire entre cette lettre et le sigma. Les alphabets étrusque et italiques présentent souvent trois angles au lieu do deux. Les anciens alphabets latins, séparant quelquefois très nettement les quatre parties de la liirne brisée qui forment la lettre M, la représentent par quatre traits verticaux llli. Dans le développement de l’écriture latine, il n’y a guère à noter que l’arrondissement des angles dans l’onciale, qui réduit la lettre à une branche centrale, d’où sortent deux branches on demi-cercle, et dans la cursive la représentation de M parfois par trois jambages non liés et parfois aussi par un caractère voisin du m minuscule grec. Les trois jambages ont passé dans la minuscule romaine, qui les a liés

entre eux et a donné la forme à pou près définitive à ce caractère. Ni les écritures nationales, ni celles qui ont été depuis en usage n’offrent de particularité bien remarquable. On notera seulement, au xii" siècle, l’allongement fréquent au-dessous de la ligne du troisième jambage do m. allongement qui se retrouve parfois beaucouji plus tard dans la gothique ; et pour 37 une forme arrondie qui dérive de l’onciale. Il faut noter encore la confusion possible entre m et ni ou in à l’époque où l’ï n’est pas surmonté d’un point ; la liaison, notamment dans la capitale épigraphique, de m avec certaines lettres, surtout ï et p ; la confusion que le signe abréviatif de er après m permet d’établir entre cette lettre et nd. Enfin, on remarquera dans la cursive russe le curieux emploi de »i pour désigner un t.

DÉRIVATION ET FORMES DU M DES ÉCRITURES LATINES

3

W^

/v/^

Al

M M

liératique phénicien. prec Ooio- étrusque. latin

égyptien. cadméen. dorien. archaïque.

LE M DANS LA PREMIÈRE PÉRIODE DU MOYEN ÂGE

e^ u^ fiAvlM f2

M_MJ

or> v> m

^ T)n m K vi^

m

M

CD

m "^

cursive capitalp onciale cursive minuscule (vil* siècle). fvni« siècle). (v !n« siècle), (vin» siècle). (vin« sièck-).

n

M

m

M

P

inscriptions capitale cureive capitale cursive (1X0 siècle), (ix" aiècle). (tx« siècle), (x" siècle). (x« siècle).

m

M

2v.

CD

m

DIVERSES FORMES DU M DANS LES ÉCRITURES GOTHIQUES

0]

M

227

ax

m

m

^7m m î»

LE M DANS LES ÉCRITURES DITES «NATIONALES»

At"M"’A"M"H !?

sit^othlq. Irlaodaiie, au{jlo-iij