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LUNDENBOURG, ville d’Austro-HoDgrie (Moravie), sur la Tliava, tributaire do la Morava ; 6.430 hab. Fabriques de sucre, d’ompois. Brasserie, distillerie. Scieries à vapeur.

LUNDI (du lat. lunx dies, jour de la lune) n. m. Le jour de la semaine qui suit le dimanche, il Lundi gras. Dernier lundi du carnaval, celui qui procôdo le commencement du carême, il Lundi saint, Lundi de la semaine sainte.

— Fam. Faire le lundi. Fêler saint Lundi, Célébrer la Saint-Lundi, Ne pas travailler le lundi, il Faire lundi, No pas travailler un jour quelconque de la semaine.

Lundi (Cadseriks dd) et Nouveaux lundis, par Sainte-Beuve. V. Causekiks.

LUNDISTE {dissf — rad. lutidi) n. m. Ecrivain qui fait un article do critique, chaque lundi, dans un journal.

IjUNDQVIST (Ernst), littérateur suédois, né à Nykœping en 1851. Il a publié ou fait jouer des proverbes, des comédies : la Mariée de Vingaker, Mauvaise herbe (1877) : la Fftnme de Varteur (IS19) ; Fillettes (1891) ; m Petite M’^" la professeur{$9l) ; Cousin Jacaues {S93), etc. Dans la nouvelle, il a publié les recueils : Contes vrais et fantaisies (1881) ; Profils (1884-1886-1888) ; Agnès (1881) ; dans le roman : Arn7 (1885) ; Fard (1887) ; A la lampe dit soir (1S91) ; Follets ^1894), etc.

LUNE (lat. tuna) n." f. Corps céleste, qui tourne autour de la terre, ot reçoit la lumière du soleil, «lu’il reflète sur la torro : La terre ré/lrrhit la lu77iière du soleil vers ta lune, cotnme la lune la rt’/lccfnt vers la terre. (Lalando.)

— Par ext. Clarté que la luno envoie à la terre : Ce soirlà, il faisait mie luni ?; superbe.

— Lunaison, mois lunaire.

— Par anal. Satellite d’une planète quelconque : Les LDNES de Saturne et de Jupiter.

— Fig. Disposition d’esprit, caprice, fantaisie, humeur fantasque, à cause de l’innuenco qu’on attribuait autrefois à la lune : Ftre dans sa bonne, dans sa mauvaise lune.

— Pop. Visage rond, gros, joufflu. (On dit quelquefois visage de pleine luîie.) n Derrière.

— Loc. div. Phases de la lune, Changements d’aspect qui se produisent pour nous dans la partie éclairée de la lune. Il Nouvelle lune. Phase de la lune, dans laquelle elle se trouve placée entre le soleil et la terre et nous offre sa face obscure, n Pleine lune, Phase de la lune, dans laquelle la terre se trouve placée entre le soleil et la lune, et où celle-ci nous montre sa face éclairée tout entière.

Il Age de la lune, Temps qui s’est écoulé depuis la nouvelle lune. Il Décours de la lune. Phases décroissantes de la lune. Il Clair de lune, Clarté que la lune renvoie sur la terre : 5e promener a» clair DE LUNE, AO clair DE LA lune. wLune rousse. Lunaison qui commence au mois d’avril, ot, le plus souvent, est accompagnée de gelées ou de vents froids et secs, qui font du tort aux fruits et aux vignes. — Fig. et fam. Période de la vie de ménage, caractérisée par des bouderies, des querelles, il Lune de miel. Premier temps du mariage, il Vieilles lunes, Lunes d’autrefois. Temps passé, complètement oublié, il Aller rejoindre les vieilles lunes. Disparaître, ii Empire de la lune. Pays imaginaire, où l’on place les choses qui n’ont pas ou n’ont plus d’existence, il Faire voir, Montrer la tune en plein midi. Abuser de la crédulité de quelqu’un, n As-tu vu la lune ? Sorte de coq-à-l’àne populaire, par lequel on détourne ou l’on interrompt la conversation, il Coucher à l’enseigne de la lune, Coucher en plein air. ii Aboyer à la lune. Crier contre quelqu’un à qui l’on ne peut faire de mal, par allusion aux chiens, qui aboient quelquefois vers la lune. Il Vouloir prendre la lune avec les dents. Tenter une chose impossible, tl Demander la lune. Demander une chose que Ion ne peut vous donner, il Promettre la lune. Promettre quelque chose qu’on sait ne pas pouvoir donner. Il Faire un trou à la Ziine (autrefois à la 7iuit), S’en aller furtivement, sans payer ses créanciers ; faire banqueroute. ~Avoir la lune, un quart dr lune dans la tête. Etre un peu fou, avoir la tète légère.

— Alchim. Couleur blanche, il Argent employé dans diverses préparations, n Lune cornée. Chlorure d’argent fondu, ii Lune des philosophes ou Lune vive. Mercure hermétique.

— Blas. Besant à traits humains ou croissant découpé en profil dans sa con- u’azuràunelune cavité. d’argent

— Bot. Litne d’eau, Nénufar blanc, il dans son plein. Crachat de lune, Nom vulgaire du nostoc.

— Chass. Lune des bécasses, Pleine lune de novembre, époque à laquelle a lieu la grande passée des bécasses.

— Ichtyol. Poisson lune. Nom vulgaire d’un grand poisson du genre orthagonsque [orthagoriscus 7nola), que l’on prend parfois sur les côtes françaises de l’Atlantique, et souvent dans la Méditerranée. (V. môle.j il Ou l’appelle

aussi LUNE MlvULE et LUNE DE SaLVIEN.

— Jeux. Trou placé au haut de la muraille qui est du côté du toit où l’on sert, dans les jeux de paume : Mettre da/is la LUNE.

— Techn. Couleur particulière du for en fusion, il Plaque do fer percée d’un trou rond au milieu, que le verrier place au-devant des ouvreaux du four.

— Encycl. Astron. La lune participe au mouvement diurne ; en outre, elle a, comme le soleil, un mouvement propre, direct, mais beaucoup plus rapide que celui-ci.

LUNDENBOURG

LUNE

puisqu’elle fait le tour de b -y mois. A cause du phénoi

rons plus loin, on n’apor

de la lune ; cependant, pi

la sphéricité de la lune. J

méridiennes, on mesure

second, ou bien les bord

peut déduire les coordo

id’u

"^ste en

^ /’■'"’■<>'.< :. que nous ver-

i , i !. [iniit qu’une partie

’ ' ’"' nnir, OU pcut Vérifier urs, (iaiis les observations

le premier bord, tantôt le

rieur ot supérieur : on on

u centre, mais il faut avoir

soin d’effectuer les corrections de réfraction, et surtout celles de parallaxe, qui sont considérables. Enfin, pour rendre les observations comparables, on les rapporte au centre de la terre.

Les observations permettent de vérifier que la lune décrit autour de la terre une ellipse dont la terre occupe un des foyers, dans un mouvement réglé par la loi des aires ; en y regardant de plus près, on constate que les écarts ou inégalités sont relativement considérables dans le cas de

la luno. L’inclinaison do l’orbite varie entre S^o’ !" ot 5°i7’j5" ;lalongitudedunaîudascendaiitétaitdol-l6°13’40" le 31 déc. 1849 ; elle diminue de 3’lo",63 par jour, c’est-à-dire que la ligne des nœuds a un mouvement rétrograde uniforme et accomplit une révolution en dix-huit ans - (6.793 j., 39) ; rexceutricitô ost de — (0,0,49) ; la

longitude du périgée était égale, le 31 décembre 1849, à 99"51’52" ; le périgée est animé dans le sons direct d’un mouvement qui s’effectue on neuf ans (3.232 j., 57).

Alors, la longitude vraie do la luno se composera de la longitude moyouno, de la réduction à l’écliptique, do l’é- (juation du centre, otxliverses autres petites inégalités dont l’ensemble peut atteindre un maximum de 2" environ. Analogue à celle du soleil, l’équation du centre atteint en maximum G" 20’. Encore plus que pour le soleil, le mouvement propre do la lune ot les grandes inégalités (|ui y sont attachées empochent de considérer son mouvement comme uniforme : à peine s’il ost possible do lo faii’o pendant une heure, soit en longitude et latitude, soit on ascension droite ot déclinaison ; durant une luuaison. on mouvement en latitude et la déclinaison s’annulent deux fois ot présentent dos maxima et minîma égaux, soit à l’inclinaison de l’orbite, soit à cotte même inclinaison sur l’équateur, laquelle peut varier de 18° 10’ à 28" 46’.

On appelle révolution sidérale S do la luno lo temps nécessaire pour que la longitude moyenne augmente de SûO"» ; elle est égale à 27 j. 7 h. 43’U",5.

La révolution tropique est le temps nécessaire pour que cette même longitude augmente do 360", mais rapportée à l’équinoxe moyen de chaque instant et non à un équinoxe fixe. Le mouvement rétrograde do l’équinoxe lui donne une valeur plus petite que S, 27 j. 7 h. 43’4",7.

La révolution anomalislique sépare, en moyenne, deux passages consécutifs au périgée ; elle surprasse S, à cause du mouvement direct du périgée, ot vaut 27 j. 13h. 18’37",4.

La révolution draconilique sépare, en moyenne, doux passages successifs au nœud ascendant ; sa valeur, inférieure à S à cause du mouvement rétrograde du nœud, est 27 j. 5 h. 5’36".

La révolution st/nodique S’, lunaison ou 7nois lunaire, est le temps nécessaire pour que la différence des longitudes moyennes du soleil et de la lune, rapportées à un même équinoxe, augmente de seo» : le soleil, la terre et la lune se retrouvent alors dans les mêmes positions relatives. On a S’^29j. 12 h. 44’2",9.

C’est la révolution synodique, que l’on détermino directement par l’observation ; on en déduit la révolution

sidérale par la relation — — — = j» A étant la durée de

l’année sidérale.

Lo cycle lunaire comporte dix-neuf années juliennes, soit 235 lunaisons + 1 h. 28’38",5 ; après un tel cycle, les nouvelles luaes reviennent aux mêmes dates.

Il y a syzygies lorsque les longitudes du soleil et de la lune sont égales ou diffèrent de 180*, c’est-à-dire sont en conjonction ou en opposition ; c’est l’observation facile et répétée de ce dernier cas qui permet de déterminer avec précision la révolution synodique. Si l’on suppose la luno dans l’écliptique, les trois astres sont en ligne droite au moment de la syzimie et il y aurait toujours une éclipse. Si les longitudes diffèrent de 90", le soleil et la luno sont en quadrature. Vâge de la luno peut varier de 29 à 30 : on commence à le compter 1, le jour astronomique qui suit une conjonction.

Pour les éclipses do lune, v. éclipse.

On verra, à parallaxe, les procédés généraux pour déterminer celles des astres. La première évaluation précise de la parallaxe lunaire fut faite par Lalande et de Lacaille, opérant simultanément sur le même méridien, à Berlin et au Cap. La parallaxe horizontale peut varier de 53’55 à ijl’30", tandis que la luno est à une distance de 64 ou do n6 rayons terrestres : les valeurs moyennes de la parallaxe et de la distance sont 57’2" et 60,27, les variations dépendant do l’excentricité de l’orbite lunaire.

Lo diamètre apparent de la lune peut varier de 29’26" à 33’34" ; sa valeur moyenne 31’8 est sensiblement égale

à celle du soleil. Le rayon de la lune est égal aux - de

celui do la terre ; c’est-à-dire son volume lo cinquantième

de la terre. Sa masse peut être évaluée à — de notre

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globe, c’est-à-dire que la densité lunaire moyenne n’est que 3,4, tandis que celle do la terre est r),5.

La lune parait grossir en se rapprochant de l’horizon, mais ce n’est là qu’une illusion d’optique ; au contraire, sa distance au contre de la terre étant constante pendant le temps d’observation, elle se rapproche de l’observateur au fur et à mesure qu’elle s’élève et, quand eI !o passe au zénith, l’augmontation correspondante de son diamètre apparent peut atteindre une demiminute. Le même phénomène se

produit pour le soleil, mais il est inappréciaVjle ici, à cause de la grande distance de l’astre.

On remarque à la surface de

la lune des taches permanentes, fixes dans leurs positions relatives, qui peuvent donc être considérées comme des accidents superficiels ; en outre , nous les apercevons toujours aux mêmes

places par rapport au centre, ce qui prouve que la lune tourne

toujours vers nous la même face : on en peut conclure que la lune tourne sur elle-même d’un mouvement uniforme dont la rotation complète est égale à la révolution sidérale, et que ce mouvement s’ef- ■ fectue autour d’un axe perpendiculaire au plan de Torbite. La concordance absolue entre la rotation propre et la révolution sidérale est affirmée par les plus vieilles observations, décrivant exactement les mêmes régions superficielles qu’aujourd’hui ; mais la perpondicularité de Taxe de rotation n’est pas rigoureuse : il est incliné seulement de 83» 1/2 sur le plan de l’orbite, ce qui permet périodiquement à chaque révolution sidérale de découvrir et de cacher autour des pôles une petite région de 6« ï/2

environ d’amplitude ; c’est la tibration en latitude. Do même, la rotation est constante, tandis qu’il n’en ost pas de même de la translation do la lune, en sorte que, périodiquement avec la révolution sidérale, on peut successivement voir apparaître ou se cacher un fuseau latéral, dont l’amplitude no saurait dépasser la somme des inégalités en longitude, S" environ : c’est la tibration en longitude.

Enfin, la luno n’ost pas rigoureusement sphériq^uo : c’est un ellipsoïde à trois axes inégaux, mais ce fait n introduit pas d’inégalités très sensibles. Ainsi, la lune tourne sur elle-même dans le même tem[(S qu’elle tourne autour do la terre, tandis que celle-ci l’entraîne autour du soleil : la trajectoire complète de la luno n’est pas une courbe fermée, mais ne présente pas non plus de boucles, ceci encore non compris le mouvement tfe translation du système solaire dans l’espace.

Mais la luno présente des phases ou formes ot aspects différents ; ce n est pas, bien entendu, que sa forme réelle puisse changer, car elle ne cosse do cacher successive-

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ment dans son mouvement, ou d’occulter, les étoiles. Cependant, nous ne pouvons apercevoir que son liémisphùro de contour apparent CA ; d autre part, le soleil, la lune n’étant pas lumineuse par elle-même, n’éclaire également qu’un hémisphère limité par le grand cercle d’illumination II : nous ne pouvons donc, à chaque instant, apercevoir que le fuseau commun à ces deux hémisphères. La figure ci-dessus fera suffisamment comprendre les phases successives ; la terre est supposée au centre O (ou mieux l’observateur), la lune tourne autour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et, pour simplifier, dans lo plan de l’écliptique, le soleil S qui éclaire est situé à l’infini, à droite, et les parties teintées sont dans l’ombre ou invisibles ; le rabattement situé au delà de la position de la lune indique l’aspect vu.

La nouvelle lune commence à la conjonction et dure 7 j. 1/2 jusqu’à la quadrature : la luno passe alors au méridien, entre midi et 6 h. du soir. Puis c’est le premier quartier, qui va jusqu’à l’opposition, ou 14 j. 1/4 après la nouvelle lune, et l’astre passe au méridien de 6 h. du .soir à minuit. C’est alors la pleine lune, opposition qui va jusqu’à la nouvelle quadrature, 22 j. après la nouvelle lune ; contrairement à ce qui se passe jusqu’à la pleine lune, la surface visible diminue tous les jours. Le dernier quartier va do la quadrature à la conjonction ; la lune passe au méridien de 6 h. du matin à midi.

La lumière cendrée consiste dans ce fait qu’aux environs du premier quartier, la lune paraît un croissant lumineux intense, tandis que la partie théoriquement dans l’ombre est visible la nuit, avec une légère teinte gris violacée et semble d’un diamètre inférieur à celui du croissant. Ce phénomène tient à ce que la terre elle-même est obscure ; elle présente des phases pour un obser’atcur lunaire, et la terre et la lune ont constamment des piiases complémentaires, de sorte qu’au premier quartier, la terre est très éclairée ; sa grosseur et son voisinage de la lune lui permettent d’éclairer doucement celle-ci par réflexion diffuse ; le croissant, n’envoyant pas une grande quantité de lumière, ne parvient pas à éclipser entièrement cet

■lairage. Quant à la diminution du diamètre apparent.

elle tient d’abord au phénomène connu de Virradiatit puis à ce que les bords sont moins lumineux, éclairés par de la lumière très rasante. On conçoit que toutes ces conditions ne se présentent pas dans d’autres phases. Il y a, enfin, dos lunaisons particulières ; à réquinoxc d’automne, la lune est près du point vernal ; sa déclinaison augmente rapidement et compense le mouvement en as-

! d’après 

(■ension droite ; elle se lève presque à la même heure pendant plusieurs jours : c’est la lune de la moisson. La pleine lune suivante, analogue, mais moins accentuée, est la hme du chasseur. Pour l’équinoxe du printemps, lo retard dans le lever est maximum : la pleine lune suivante est la lune rousse, fin d’avril ou courant de mai. La lune pascale, (m sert à la fixation des fêtes religieuses, est la pleine luno du jour de l’équinoxe, ou qui suit ce jour.

La lune est un corps sans symptôme de vie, sans manifestation mécanique ni géologique ; il n’^ a pas d’atmosphère, la réfraction n’étant pas appréciable : donc pas d eau à la surface. Lu surface est très accidentée ; 1&