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lièro) n, m. ■mploie. on lie des lu-

irage d’un

LUMIGNON — LUNDEN

radiations dans le spectre solaire étant calorifiques, lamineuses et chimiques. Cet ensemble est favorable aux ofo-anismes des êtres élevés dans l’échelle zooiogique : la thérapeutique l’utilise en faisant promener au soleil certains ralentis de la nutrition, ou encore en les plaçant dans de grands bains de lumière (héliothérapie artificielle). Les radiations colorées en rouge empêchent la suppuration varioleuse (Finsen) et la desquamation scarlatineuse (Schoull). Les radiations chimiques servent couramment à la thérapeutique des dermatoses, soit avec le soleil ou lare voltaïque de 80 ampères (Finsen), ou l’arc voltaïquo de 10 ampères placé au foyer d’un réflecteur parabolique et près du patient ; on élimine les rayons calorifiques en entourant le trajet des rayons d’eau froide et en les faisant passer entre des lentilles ou des lamelles de quartz où circule également de l’eau froide. Il faut une compression énergique de la région et l’expulsion du sang pour que la lumière agisse ; les lupus, les ganglions tuberculeux, les plaies diverses cèdent à cette médication. Les rayons violets et ultra-violets des courants statiques et de haute fréquence donnent également des résultats, mais moins constants,

LUMIGNON {gn mil . — rad . lumière) n. m. Bout de mèche allumée d’une chandelle, d’une bougie, d’une lampe, ii Pclit bout de chandelle, de bougie : Bougie dont il ne reste plus qu’un LUMIGNON. — Fig. : Un petit LvmG^oa déraison.

LUMIN ADE (du lat, lumen, inis, lumière) n. f. tl Pêche à Ut luminade, Pêche aux flambeaux.

LUMINAIRE (’■.’■r’ — du 1,’it. himPt’. }nis,_ h Physiq. Corps qui r-[< :i :r ’i<- l.i !i ;iiiuTi-. ■ N-ce sens, que dans ]•■ ■-il’- l-iM ’pii’ ' l’"ii^ mières qui comp’jSF-iit un.’ illnniiiiaii’jn uti IVlieu de fête, d’une cérémonie religieuse, n Eclairage

fénéral : Dépenser beaucoup pour le luminaire. — Fig. lambeau, lumière : Un homme qui devait être un des plus beaux luminaires de l’ordre ecclésiastique . (Boss.)

— Fam. Autref. Organes de la vue :

Oui, je devais au dos avoir mon luminaire.

Mou ÈRE.

— Astrol. Luminaire du temps. Soleil ou lune : Le lu-UINAIRE du temps pour ceux gui naissent le jour est le soleil ; pour ceux qui naissent la nuit, c’est la lune.

LuMINAIS (Evariste- Vital), peintre français, nô à Nantes en 1S21, mort à Paris en 1896. Il fut, à Paris, l’élève de Léon Cogniet, puis de Troyon. Ses qualités se rapportent surtout à co dernier maître. Un dessin juste, un ton vrai, une pâte solide et bien nourrie, de l’observation et de l’humour, telles sont les belles qualités de Luminais. Il avait d’abord traité des scènes bretonnes : Foire bretonne (1847) ; Pilleurs de mer (1849) ; la Récolte du varech {IS53) ; le Pâtre de Kerlat (1857) ; etc II conserva toujours une tendresse

Ï tour ces sujets, qui lui rappcaient son Jpays. Mais, entre temps, il s’mlôressa, à la suite des historiens, aux Méroin giens et aux Gaulois. Epris d sauvage et de pittoresque aus i passionné pour le paysage que pour la figure, il a surtout peint des évocations dramatiques L’archéologie, chez lui, n est qu’un ragoût ajouté à sa pein- ^

turo violente, passionnée, mais Luminais.

pleine de suc et de sève. Nous

citerons de lui, dans cette manière : Brunehaut (1874) ; Désespérés ; Cavaliers gaulois en fuite ; Taureau dompté ( 1 878) ; Départ pour la chasse dans les Gaules ; les Enervés de Jumièqes (1880). peut-être son chef-dœuvre ; le Dernier Mérovingien (1883) ; Un possédé {iS4) Un ami blessé [ISSl) ; etc. Luminais a laissé enfin do belles études de paysages.

LUMINARISTE(riss(*— du lat. iumen. inis, lumière) n. m. Peintre qui répand la lumière dans ses tableaux.

LUMINEUSEMENT adv. D’une manière lumineuse.

LUMINEUX ineti), EUSE [lat. luminosus] adj. Qui répand do la lumière : Une étoile fi^e est lumineuse d’elle-même, comme le soleil. {Fontcn.) Ha tjon lumineux. Rayon qui. dans la théorie de l’émission, est suppose propagé eu ligne droite d’un point lumineux à un point éclairé.

— Qui brille, qui a de l’éclat : Un teint, Des yeux lumineux.

— Fontaine lumineuse, Fontaine dont !e jet est rendu lumineux à l’aide d’une, installation optique pariioulirro.

avec un réservoir plein d’eau et muni d’une ouverture vers le bas de la surface latérale ; cette ouverture était éclairée, à travers le liquide, par un faisceau convergent de rayons lumineux obtenu à l’aide d’une lentille encasirée dans la face du réservoir opposée à l’ouverture ; il avait constaté que toute la veine liquide, s’échappant sous forme parabolique, restait éclairée dans tout son parcours. Il était facile d’ailleurs de donner à la veine une couleur déterminée en interposant, sur le trajet du faisceau de lumière éclairant, des verres diversement colorés. En réalité, dans cette expérience, les rayons lumineux subissent, dans la veine liquide, une série de réflexions totales et no sortent pas de la veine.

De nombreuses applications de cette expérience ont été faites dans la suite tant dans les machinations de théâtre que pour les jeux de fontaines lumineuses : on est arrivé, en employant de puissantes sources de lumière, à produire le phénomène en grand aux expositions anglaises de Londres (1384), Manchester (1887), Glasgow (1888), puis à celles de Paris (1889, 1900) ; on a construit, entre autres attractions, de monumentales fontaines lumineuses ; on est arrivé, à Paris (1889), à éclairer des jets paraboliques de 22 centimètres de diamètre et de 4 m. 50 de hauteur.

L’éclairement d’un jet se fait sous la fontaine : pour un jet vertical, on dispose un régulateur muni d’un réflecteur parabolique qui envoi’- •iirrcii.Tnent, ou par l’intermédiaire d’un miroir plan. 1’ , iir-ux à travers un cli ;

sis portant un ce vrant à la main ment ; le fond de rayons lumineux pu

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1.1 p..

mobiles manœu-

nt et colorés diverse-

erre, de façon que les

travers et éclairer

Uque ; B, miroir incliné à *5« ; C, châssis de verres colorés niobiles ; D, tuyau amenant l’eau ; Ë, Paroi en verre. — 2. Fontaine b. jet horizontal ; A, appareil d’éclairement donnant un cûne de lumière : C, ch&ssis de verres coloré» ; B, miroir incliné h t5o ; J, jet éclairé.

— Enctcl. Lo principe sur lequel repose l’installation d’une fontaine lumineuse résulte d’une expérience de laboratoire décrite par Colladon en I84i : Colladon opérait

les ouvertures des tuyaux amenant l’eau. Pour un jet horizontal l’éclairage de la veine se fait à l’aide d’un faisceau qui, après avoir traversé le châssis de verres colorés, se rénéchit sur un miroir incliné à 45<*.

— Fig. Clair, net, d’une vérité frappante : Une idée m-MiNEDSE. 11 Qui saisit promptement la vérité ou l’expose avec clarté : Un esprit lumineux.

— n. m. Etat de ce qui est lumineux : Des yeux d’un lumineux particulier. (Th. Gaut.)

LUMINIER {ni-é — du lat. lumen, inis, lumière) n. m. Personne qui prenait soin du luminaire dans une église. Il Dans la coutume d’Auvergne, Marguillier, parce qu’il était chargé du luminaire.

LUMINIFÈRE (du lat. lumen, inis, lumière, et ferre, porter) adj. Qui porte la lumière : L’éthcr, qui transmet la lumière par ses ondulations, est lu.minifère.

LUMINOSITÉ n. f. Physiq. Qualité de ce qui est lumineux.

— Physiol. et thérap, V. lumière.

LUMIO, comm. de la Corse, arrond. et à 10 kilom. de Calvi, près du golfe do Calvi ; 939 hab. Ch. do f. de Calvi à Bastia. Eglise Saint-Pierre (xv s.j.

LUMME ou LUMNE

n. m. Genre d’ois&aux palmipèdes, comprenant cinq espèces des régions boréales,

— En’cycl. Les lummes appartiennent à la famille des alcidés ; leur nom scientifique est ui-ia ; ce sont des guillemets de grande taille, à longues ailes pointues, à queue courte, à plumage épais, brun foncé en dessus, blanc en dessous. Le lumme troïle {uria troilus) descend parfois en hiver jusque dans la Méditerranée.

IjUMMEN, comm. de Belgique (Limbourg), arrond. admin. et judic. de Hasselt ; 3.096 hab. Vieux château.

LUMNITZÈRE {lom’) n. f. Genre de combrétacées, tribu des combrétées, comprenant des arbres à feuilles alternes, qui croissent dans l’Asie tropicale.

LUMP {lonp’) n. m. Nom vulgaire du cycloptère {cycloptera lumpus), poisson des côtes septentrionales de France, appelé aussi geos-mollet. V. ctcloptèbe.

LUMPS {lonipss — pi. de l’angl. lump, morceau) n. m. pi. Sucre de qualité inférieure, ayant mal cristallisé dans les formes, et qui est en morceaux au lieu d’être en pains.

LUNA n. m. Marbre blanc d’Italie, dit aussi carhare.

IiUNA, ancienne ville d’Italie (Etrurie], sur la Macra. Elle fut incendiée et détruite, en 867, par le Normand Hastings, et son évêché transféré à Sarzane. V. Lunegianb.

LiUNA (Alvaro de), connétable de Castille. né vers la fin du xiv* siècle, décapité à Valladolid en 1453. Neveu de Pedro de Luna, archevêque de Tolède, il devint le favori do Juan II, roi de Castille. En 1423. il obtint la charge de connétable, et plus tard celle de maître do Saint-Jacques, devenant ainsi le personnagele plus important du royaume. Quelques historiens espagnols lui ont reproché son orgueil, sa rapacité : les autres voient en lui l’homme d’Etat qui porta les coups les plus terribles à la vieille féodalité. En 1427, les barons do Castille forcent Juan II à l’exiler ; le roi le rappelle l’année suivante. Il bataille victorieusement contre les Maures, autour do Valence, et remporte la victoire de la Higuera (1431). En 1439. nouvel exil provoi|ué par la noblesse ; rappelé encore par Juan II, Luna réprime une révolte <les barons do Castille, soutenus par lo roi do Navarre, qu’il bat à Olmedo (1445). Mais il commet la faute de forcer Juan II, devenu veuf, à épouser malgré lui Isabelle do Portugal. Dès co moment, le roi commence à le haïr secrètement. En 1453, soupçonnant le grand trésorier do Castille, Alonso Perez de Vivero, de comploter sa perte, Alvaro de Luna le fait assassiner. Juan II profite des ressentiments provoqués par ce meurtre pour se défaire du connétable, qui est arrêté à Burgos, enfermé dans une cage etamenéà Valladolid pour y être, sur simple ordonnance royale, décapité. Ses biens immenses furent confisqués au profit du roi. On attribue à Alvaro de Luna, qui était poète aussi, seize courtes pièces de vers ; dans le Romancero espagnol^ un grand nomorc de romances, relatives surtout â sa chute et à sa mort, lui sont consacrées.

Luna (Pierre de), antipape. V. Benoît.

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LuNAG, comm. de l’Aveyron, arrond. et à 19 kilom. de VilIefranche-de-Rouergueri.ll5 hab.

LuNAIN (le ’, rivière de France, née dans un étang à 4 kilom. au-dessus de Courtoin (Yonne). Elle se jette dans le Loing, à Epizy. après 53 kilom. do cours.

LUNAIRE (lier’— du lat. lunaris ; de (uiia, lune) adj. Qui appartient, qui a rapport à la lune : Les montagnes lunaires, te mouvement lunaire. Le disque lunaire.

— Mois lunaire. Durée d’une révolution de la lune autour de la terre, ll Mois lunaire synodique, Mois lunaire proprement dit, éfial au temps que met la lune pour revenir au méridien terrestre, ii .1/0/5 lunaire sidéral. Temps que met la lune à revenir dans le même méridien céleste.

— Année lunaire, Durée de douze mois lunaires. II Année lunaire synodique. Durée de douze mois lunaires synodiques. Il Année lunaire sidérale. Durée de douze mois lunaires sidéraux, il Année lunaire embolismique. Année lunaire qu’on fait de treize mois tous les dix-neuf ans. pour ramener l’accord entre l’année lunaire et l’année solaire.

— Cadran lunaire. Cadran qui marque les heures par la lumière de la lune.

— ■ Astron. et mar. Distance lunairp. Distance de la lune

au soleil ou aux étoiles, mesurée au moyen d’un ^^

sextant, et servant à calculer la longitude du lieu W *

où l’on observe. ^^*

— Comm. Intérêts lunaires, Intérêts que les "^^ juifs du Levant exigent à chaque lune. i^ïf^’*

— Philol. Qui a la forme du croissant de la ’"'""■^<’lune. Il Sifjma lunaire. Une des anciennes formes du sigma.

LUNAIRE n. f. Genre de plantes de la famille des crucifères.

— Encvcl. Les lunaires (lunaria) tirent leur nom de l’aspect de leur fruit, plat et large, d’un brillant argenté, et de la forme de croissant que jiossèdent leurs graines. On en connaît deux espèces de l’Europe et de l’Asie occidentale : la lunaire bisannuelle (lunaria biennis), et la lunaire vivace (lunaria rediviva), des forêts montagneuses des régions tempérées. On cultive la lunaire bisannuelle dans les jardins ; la cloison de séparation des deux loges de la silique, transparente, d’un blanc d’argent, se conserve longtemps, et on emploie en hiver, pour l’ornement des vases de fleurs, les grappes de fruits réduits à cet état : on leur donne alors communément les noms do satin blanc, médaille, monnaie du pape, etc.

LUNAISON (né — du lat. luna, lune) n. f. Mois lunaire, temps qui s’écoule entre deux lunes nouvelles et consécutives.

LUNARIFOLIÉ, ÉE (du lat. luna, lune, et )’olium, feuille) adj. Bot. Dont les feuilles sont orbiculaires.

IjUNAS, ch.-l. de cant. de l’Hérault, arrond. et à 12 kilom. de Lodève, sur la Gravaison et près de l’Orb ; 1.330 hab. Ch. de f. Midi. Carrières, tanneries. Ruines d’un château antérieur au XII’ siècle. — Le canton a 13 comm. et 6.918 hab.

LUNATIPORE ou LUNATIPORA n. f. Genre de bryozoaires, dont les espèces sont fossiles, dans les formations siluriennes de l’hémisphcre boréal.

LUNATIQUE {tik’ — rad. lune) adj. Soumis aux influences de la lune ; rendu fantasque, bizarre, fou, par une influence qu’on attribuait autrefois à la lune : Pers07mage un peu LUNATIQUE. 11 Substantiv. : Un, Une lunaticjue.

— Art vétér. Se dit d’un cheval atteint d’ophtalmie périodique, affection qu’on attribuait autrefois aux influences de la lune.

IjUNAT, comm. de Loir-et-Cher, arrond. et à 14 kilom. do Vendôme, sur lo Lunay, affluent du Loir ; 1.65C hab. (Lunotiers, ères.) Commerce de chevaux, de vins. Carrières de chaux. Château de la Mézière, forteresse du Breuil.

LUNCH lleun-tch’) ou LUNCHEON lleun-tcheun’ — mot angl. d’orig. celtiq. du gall. llvnc , repas) n. m. En Angleterre, Repas léger, sans cérémonie, mais qui- se compose cependant à Tordinaire de deux services, cnauds ou froids, et d’un dessert.

— Enctcl. Les Français ont emprunté le mot et la chose aux Anglais ; mais, chez eux, luncU se prend souvent dans le sens de soi !(cr. Quelquefois, aussi, le lunch remplace un déjeuner ; ainsi, à l’issue d’un mariage, on convie les assistants à venir prendre une collation où l’on sert des mets froids, des friandises, etc., qui se mangent debout.

LUNCHER (lun-clié) V. n. Faire un lunch.

LUND ou LUNDA {lon n. m. Genre d’oiseaux palmipèdes, famille des alcides, tribu des fraterculinés, comprenant une espèce de l’Amérique du Nord. (Le lundacirrlmta habite les mers arc ;tiques.

LUND, ville de Suède, lan de Malmöhus, sur le fleuve côtier Höje ; 16.800 hab. Importante université (Carolina Gothorum), fondée en 1068. Beaux musées et jardin botanique. Industrie assez active : tanneries, raffineries, fabriques de draps. Lund est une des villes le plus anciennement importantes de toute la Scandinavie. Son évêché, fondé en 1048, fut, de 1104 à 1553, titulaire de la primatie sur la Suède, le Danemark et la Norvège.

LUNDEGARD i.Vxel). romancier suédois, né en 1861. Il écrivit d’abord en collaboration avec Ernst Ahlgren : la Mère(WSS), roman ; ta Prisonnière du roi de la montagne (1890), drame ; etc. Après la mort de sa collaboratrice, il publia son autobiographie : iktoria llenediclsson {li90), et ses œuvres posthumes : Glanures (1890). Seul, il a fait paraître : Au point du jour {nu) ; Finale (iK),iT3.me ; le Prince rouge (1889) ; ta Mouche, roman écrit d’un lit de mort 11891) : Titania (189Ï). conte d’amour ; Prométhée (1893) histoire d’artiste ; le Pétrel (1893) : Tante Ulla et ses nièces (1891) : jr<inn/i<ïuser(1895) : S/rucnsi’e (1898-1900), etc. Malgré quelques outrances et une certaine prolixité, c’est un des bons romanciers de la Suède.

IiUNDEN, ville d’Allemagne (Prusse fprésid. de Slesvigj), près de VEider, non loin de son embouchure dans de la mer du Nord ; 3.975 hab.