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LISERET

LISSAJOUS

a, fruit.

nchette de la Vierge (c

étoffe, un ruban, et dont la couleur diffère de celle du fond : Hitban blanc à liséré rose.

— Bot. Nom vulgaire du petit liseron des champs. LISERET n. m. Bot. Syn. de liséré.

LISEROLLE (dimin. de liseron) n. f. Bot. Nom vulgaire des évolvulus, genre do convolvulacées.

LISERON (dimin. de Us) n. m. Bot. Genre de convolvulacées.

— EncTcl. Le genre liseron fconvolvulus), fréquemment désigné sous le nom vulgaire de volubilis, comprend des herbes plus ou moins volubiles ou des arbrisseaux à feuilles entières, dentées ou lobées, à fleurs campanulées, isolées ou groupées en cymes pauciflores, auxquelles succèdent des capsules biloculaires. On en connaît plus de cent soixante espèces, des régions tempérées et subtropicales des deux mondes, dont quelques-unes, qu’où réunit quelquefois dans un genre spécial (calt/stegia), se distinguent par la nature uniloculaire ou imparfaitement divisée de lovaire. La flore française en comprend une dizaine d’espèces ; les deux plus répandues sont le liseron des champs, petit liseron ou vrillet à clochettes (convolvulus arvonsis), à racines traçantes, qui nuit au blé, au chanvre et au lin, et le liseron des haies, grand liseron ou

lystogia sepiura), qui vit surtout dans les bois ombragés et au bord des eaux.

Certains liserons ont dos propriétés médicinales. Le liseron scammon^ (convolvulus scammonia), contient dans sa racine une résine purgative dite scammont^e ; on recherche surtout a.scammonée d’Alep, qui se présente eu fragments noirâtres, couverts d’une poussière blanche.

Comme plante d’ornement, on emploie surtout les convolvulus Persicus, dehuricus, de l’Asie centrale, à fleurs roses ; pubescens, de Chine, à fleurs rose clair, et surtout le convolvulus tricolor ou belle-de-jour, originaire du midi de l’Europe, herbe annuelle à lige dressée, à fleurs blanches au centre et bleues sur les bords, qu’on peut cultiver dans les parterres.

On donne encore improprement le nom de " liserons » à diverses plantes appartenant à d’autres genres. V. ipo-

MÉE, JALAP, PATATIi, TURBITH.

LISET ( ;è — rad. lis) n. m. Nom vulgaire au liseron des champs et du liseron dos haies.

LISETTE {zèt’) n. f. Econ. dom. Petit couteau d’eufant, à lame peu tranchante.

Lisette, nom ordinaire de la soubrette de comédie, intrigante et délurée. Il Type de jeune femme du peuple , gaie , légère, insouciante , crée par les chansonniers et les poè- Lisette,

les, Chaulieu, L’Atteignant, etc. Béranger en a fait le type de la grisotte parisienne. U Pas de ça, Lisette ! Fam. Formule de refus, de négation.

LISEUR, EUSE n. Personne qui aime à lire, qui lit beaucoup : Un LISEUR de romans, il Adjectiv. : Un peuple LISEUR.

— Orateur qui Ht ses discours : Un liseur dont la voix n’est pas éclatante est complètement inintelligible. (Connon.)

— Techn. Ouvrier, ouvrière oui, dans une fabrique de tissus ouvrés, brochés ou damassés, lit les dessins qu’on doit imiter sur les étoffes.

— n. ra. Liseur à miroir. Instrument qui permet, au moyen d’une glace concave et grossissan te, renvoyant limage sur un usense, miroir plan, de lire a. coupe, plus facilement les caractères d’imprimerie de faible dimension.

— n. f. Sorte de petit couteau ù. papier muni d’un crochet, qui sert à mar(|uer ta page où l’on a suspendu la lecture d’un livre.

— Petite table à plusieurs étages, disposée do façon à recevoir dos livres et à faciliter la lecture.

LlSFRANC [liss-fran] DE SaINT-MARTIN (Jacques), chirurgien français, né à Saint-Paul-en-Jarret i^Loiro) en 1790, mort à Paris en 1817. Docteur en médecine à Paris en 1812, il fit la campagne de Saxe ; au retour, nommé médecin à l’hôpital militaire de Metz, il faillit y mourir du typhus. Après la Restauration, il devint agrégé do la faculté de médecine de Paris, en 1823, et chirurgien de la Pilié en 1824. Ennemi acharné do Dupuytren, après avoir été son élève et son ami, il fut presque aussi célèbre que lui par sa sagacité clmiqne et son habileté opératoire. Il mtroduisit on France et perfectionna la technique de la désarticulation tarso-métatarsienne, d’abord pratiquée en Angleterre et plus connue mainteuant sous le

isfranc,

nom de désarticulation de Lisfrane. Nous citerons de lui : Sur des méthodes et procédés nouveaux pour pratiquer l’amputation dans les articulations scapulo-humérale et coxofémorale, et sur les amputations partielles du pied (« Archives

fénérales de médecine » , 1823) ; ’railé de clinique chirurgicale de la Pitié (1843-1846).

LISIANTHE n. m. Genre de gentianées , comprenant des herbes et des arbustes à belles fleurs. (On en cultive plusieurs espèces dans les serres. On en connaît 60 espèces, de l’Amérique tropicale.)

LISIBILITÉ n. f. Qualité de ce qui est lisible, aisé à lire : La LISIBILITÉ des écritures est exigée par la loi pour les minutes de tous les jugements.

LISIBLE adj. Que l’on peut lire : Ecriture lisible, il Qui peut être lu sans fatigue, sans ennui ; qui soutient la critique d’une lecture attentive : Rarement un discours impruL’isé est un discours lisible.

LISIBLEMENT adv. D’une manière lisible.

LISIER [zi-é — mot de la Suisse rom.) n. m. Liquido provenant du mélange des urines et des excréments des animaux, que l’on recueille dans des fosses couvertes. Il On dit aussi purin, bien que ce dernier mot serve plutôt à. désigner le liquide exsudant des tas de fumier.

LISIÈRE (pour listière — de /is/e. bande, bordure n. f. Bord longitudinal d’une pièce d’étoffe, qui est d’un autre tissu et souvent d’une autre couleur que le reste de la pièce et que l’on emploie à faire des martinets, etc. Il Bandes ou cordons que l’on attache sur les robes des petits enfants, pour les soutenir quand ils commencent à marcher : Tenir, Mener un enfant par la LISIÈRE, à la lisière. Marcher sans LISIÈRES. — Fig. Secours étranger, dont on a besoin pour se diriger : Laissez à la liberté le temps de grandir, et elle n’aura plus besoin de langes, ni de LISIÈRES, ni de bourrelet. (E. de Gir.) — Par ext. Bord, extrémité, frontière : La LISIERE d’un bois.

— Arbres, plantes qui croissent sur le bord d’un terrain : Des lisières de pervenches. (B. de Saint-Pierre.)

— Littér. anc. /iime de lisière. Rime de la fin des vers, par opposition aux rimes du milieu des vers léonins.

— Miner. Nom des petites couches, le plus souvent formées d’argile grasse, qui séparent un gîte, un filon de la roche encaissante.

— Techn. Nom donné à une étoffe spéciale, rude au toucher et de très faible largeur, en forme de tresse, n Chaussons de lisière. Chaussons que l’on fabrique au moyen de cette étoffe, le plus souvent dans les prisons.

— adj. Vaches lisières. Dans le système de Guenon, Vaches laitières marquées depuis la mamelle jusqu’à la vulve d’un écussou, dit écusson de lisière, en forme de bande étroite.

XilSIEUX, ch.-l. d’arrond. du Calvados, à 44 kilom. do Caen, sur la Touques, au confluent de l’Orbec et du Surieux ; 16.349 hab. {Lexoviens, ennes.) Ch. de f. Ouest. Prison départementale. Tissage du lin, fabriques de cretonne, blanchissage de fils, commerce de laines et fabrication de tissus Renaissance, pépinières. Vieilles maisons curieuses. L’ancienne cathédrale Saint-Pierre, datant du xii’ siècle, remaniée aux XIII*, XIV" et xvi*, est la plus ancienne église gothique de la iSormandie. Eglise Saint- Jacques (xv* s.), avec stalles Renaissance provenant de l’abbaye du Val-Richer.

Lisieux est l’antique Noviomagus, chef-liou du peuple gallo-romain des Lexovii, dont elle prit plus tard le nom. et qui fut ruinée au IV* siècle parles barbares : on y trouve cependant des antiquités et les vestiges d’un théâtre. Rétabli au vi* siècle, Lisieux fut, jusqu’à la Révolution, le siège d’un évéclié. — L’arrondissement a 6 cant., 122 comm. et 60 084 hab. Le 1" canton a 16 comm. et 11.541 hab. ; le 2’ canton, 15 comm. et 17.274 hab.

Lisieux (collêgk i>e), collège fondé à Paris, en 1336par Gui d’JIarcourt, pour vingt-quatre élèves. Au xv" s., il fut transféré do la rue des Prêtres-Saint-Séverin, dans la rue SaintEtienne-des-Grès, et, en 1764, dans les bâtiments du collège de Dormans.

LiSKEARD, ville d’Angleterre fcomté de Cornouaillcs) ; 5.535 hab. Fabrication de draps, de couvertures et de serges. Tanneries. Commerce do cuirs. Aux environs, mines d’étain, do plomb et do cuivre. Eglise anglo-saxonne.

LlSKO, ville d’Austro-Hongrie ^Galicie), sur la rive gauche du San, affluent droit de la Vistule ; 4.020 hab. Ch.-l. de district. Commerce de bois et de bestiaux.

LlSLE, comm. de la l3ordogne, arrond. et à 20 kilom. do Périgueux, près de la Dronnc. sur la source dite rtBouillidourdc Lisle » ; 1.186 hab.Ch. de f. Orléans. Commerce de truffes. Eglise primitivement à coupoles, remaniée au XIII* s., et fortifiée au xv*.

L’ISLE-ADAH (ViLLIERS de). Biot ;r. V. Villiers.

IjISLE-sur-tarn, ch.-l. de cant. du Tarn, arrond. et à 9 kilom. de Gaillac, sur le Tarn ; 4.006 bab. Ch. de f. Orléans. Vius blancs do Saurs et des

Chaussi

Armes de Lis

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Fortis. Briqueteries. A Montégut, ancienne église sur crypte romane ; tout près, château de Puylaurens (xiv* et xviu* s.). — Le canton a 3 comm. et 5.229 hab.

LISMES [lim’) n. m. pi. Redevances payées, au xviii’ s., par la Compagnie du cap Nègre et la Compagnie d Afrique, aux deys et beys de Tunis, pour pouvoir pêcher le corail et commercer avec la Régence.

LismORE, ville dlrlande (Munster [comté de Waterfordjj, près du Elackwater ; 12.000 hab. Pêche du saumon. Cliâieau féodal, bâti par Jean sans Terre, alors vice-roi d’Irlande, puis embelli par les ducs de Devonshire.

IjISMORE. ville d’Australie (Nouvelle-Galles du Sud ^coraté de Rousjj, sur une branche du Richmond, tribulaire du Pacifique ; 7.100 hab. Le paj’savoisinant est très fertile.

liiSMORE, île de la côte occidentale d’Ecosse, une des Hébrides méridionales, faisant partie du comté d’Argyle. à l’entrée du golfe de Linnhe. Sol assez fertile. Cette île fut autrefois le siège de l’évêché d’Argyle, mais n’a plus que deux ou trois villages et moins de 2.000 hab.

LISOIR (orig. inconn.) n. m. Techn. Pièce de bois transversale, sur laquelle portent les ressorts auxquels on suspend une voiture, ti Pièce qui porte les brancards. ii Bâti de charpente, employé pour laiiprêt de certaines étoffes.

— Artill. Partie du grand châssis d’un afl’ût de place qui en relie les deux côtés à l’avant, repose sur le petit châssis, et dans lequel s’emboîte la cheville ouvrière do ce dernier.

LlSOLA {François-Paul, baron de), diplomate et publiciste autrichien, né à Salins en 1613, mort à Vienne en 1675. 11 fut chargé, par l’empereur d’Autriche, de nombreuses missions diplomatiques, prit une part active à la paix d’Aix-la-Chapelle (1668) et publia plusieurs pamphlets contre la France : Bouclier d’Etat et de justice contre le dessein manifestement découvert de la monarchie universelle (166~) ; etc. Lisola était un diplomate d’une habileté consommée et un publiciste de talent.

LISPE {lissp’} n.f. Genre d’insectes diptères brachycères, famille des anthomyidés, comprenant une trentaine d’espèces répandues sur le globe. (Les lispes sont des mouches de taille moyenne, oblongues, à pattes épaisses, grises, blanchâtres et noires ; elles vivent au bord des eaux. La lispe tentaculata est commune en France.)

LISPINUS [spi-nuss) n. m. Genre d’insectes coléoptères brachélytres, famille des staphylinidés, comprenant une quarantaine d’espèces répandues dans les régions tropicales du globe. (Ce sont de petits slaphylins allongés, minces, aplatis, à pattes courtes ; ils vivent sous les écorces, dans les tiges des plantes mortes, etc. L’espèce type est le lispinus coarcticollis, de l’Inde.)

LISQUK. {lissk’) n. f. Filet de pêche à larges mailles en forme de nappe simple, mais à mailles en losange.

liISSA, ville d’Allemagne (Prusse [présid. de Posen]), près d’un tributaire du Schleisisches Landgraben, sousaffluent de l’Oder ; 13.116 hab. Fabrique de liqueurs. Tannerie. Brasserie. Manufactures de draps, lainages, cuirs, cire. Lieu d’origine des comtes Leczinski, où se réfugièrent les Frères moraves, chassés, au xvi’ siècle, de la Bohême par Ferdinand I".

liISSA, bour^ d’Allemagne (Prusse [présid. de Breslau ]), sur la Weistritz, affluent de l’Oder ; 2.140 hab. Entrevue célèbre de Frédéric II et des officiers autrichiens, le soir de la bataille de Leuthen (1757).

XjISSA, ile de l’archipel dalmate (Austro-HongricJ. dépendant du district de Lésina, et séparée de l’île de co nom par le détroit de Lissa. Superf. 90 kilom. carr. ; pop. 7.870 hab. Massive, généralement calcaire, cultivée surtout en vignoble, l’île présente au nord une baie étroite et profonde, oien fortifiée, au fond de latiuelle se trouvent la

Ëetite ville de Lissa, capitale de l’île, et son arsenal. In 384 avant J.-C, Denys de Syracuse y battit les Illyriens. En 1811, une escadre française y fut battue par les Anglais ; enfin, en 1866, l’amiral autrichien Tegethof y délit la flotte italienne.

LlSSAC-ET-MOURET, comm. du Lot, arrond. et à 5 kilom. de Figeac, sur le Drauzon, affluent droit du Celé. près de la lisière sud-est du causse de Gramat ; 1.001 hab.

laSSAGARAT (Prosper-OIivier), journaliste français, né à Auch en 1839, mort à Paris en 1901. Il voyagea en Amérique, se rendit à Paris, où il fonda les conférences de la rue de la Paix (1864) et la lievue des cours littéraires, puis créa VAvenir d’Audi, eut un duel retentissant avec Paul de Cassagnac (1868) et subit des condamnations pour ses attaques contre l’Empire. Chef du cabinet du ministre de l’intérieur (sept. 1 870), il fut chargé do former un camp à Toulouse, retourna à Pans après la guerre, défendit la Commune, puis se réfugia à Londres. Il regagna la France après l’amnistie (1880), fonda et dirigea le journal la liataille (1881-1883), en reprit la publication (1888-1892), combattit le boulangisme, créa la Grande Bataille {S92), puis renonça au journalisme militant et s’occupa de questions coloniales dans la <■ Vie algérienne d. On lui doit : Alfred de Musset devant la jeunesse (1864) ; les Suit journées de mai derrière les bai-ricades (l87l) ; Histoire de la Commune de Paris (1876) ; etc.

LISSAGE (li-saj’) n. m. Techn. Action de lisser, de rendre uni ou poli ; Le lissage du cuir, du papier, n Action de disposer les lisses d’un métier à tisser dans l’ordre réclamé par le genre d’étoffe que l’on veut confectionner. Il Nom que l’on donne au repassage du linge, dans certaines régions de la France.

— Milit. L’une des dernières opérations, dans la fabrication de la poudre. V. poudre.

LISSAGE [li-saj’) n. m. Mar. Etablissement des lisses d’un bâtiment en construction, il Ensemble des lisses qui garnissent la membrure d’un navire.

LiSSAJOUS Uules-Antoine), physicien français, né à Versailles en 1822, mort à PlombièVes-lès-Dijon en 188Û. Elève de l’Ecole normale f 1841-1844 docteur es sciences (1850), il fut professeur au lycée Saint-Louis, puis recteur do l’académie de Chambéry (1874-1875) et de celle de Besançon (1875-1879). On lui doit d’importantes études d’acoustique et d’optique ; il a inventé un comparateur optique et imaginé un système de télégraphie uptiqua,