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côte est do Sumatra ; 450 kilom. carr. Tcrro ancienne et montagneuse, dominée par un pic do l.BOO m. Forôts profondes et riches cultures de poivre ; 15.000 hab. environ.

LINGA-BASSWY [bass-oui — femme du linga) n. f. Dans iln-Io, rr.-u-.sso do Çiva.

LINGAITE n. m. Membre d’une secte çivaYtode l’Indo qui aduro Çiva, oxclusivcmcut sous la l’orme du linga.

LINGARD {(jar") n. m. Tcchn. Fil de chaîne empesé, dont on so sert pour raccommoder les fils qui viennent à so rompre pondant le travail du lissage.

— Pêch. Morue salée sans ôtre ouverte. LiNGARD (Jolin), historien anglais, né à Winchester

en mi, mort à Hornbj^ on 1851. Ordonné prfitro en 1795, il fut professeur de philosophie au collège do Crooklall, près de Durham. Il publia, on 1805, une série de lettres réunies sous ce titre : la Loyauté catholique vengi’e. Elles ftuv-nt ,’^|^_-^^

suivies, en isotl- jKirhi ITriii"-. 1- ^■^, -

édiliondesA«^v / ’.,■’

anglo-saxonne . 1 i i i ■ i

professeur au cullf l ;-’ i i ■ I .i . puis (18U) so retire à Uoriil.v, où il termma sa vie. C’est quoique temps après son arrivée à Hornby qu’il commença son Histoire d’Angleterre, qui n<’ devait être tout d’abord qu’un abrégé à l’usage des écoles.

Eu 1S17, il se rendit à Rome l’i ^■

obtint du cardinal Consalvi I

toutes sortes de facilités pour ■■’

faire des recherches dans les

archivesdu Vatican. Son œuvre [ ’ j ’

était terminée en 1830 et elle / ^

s’arrêtait à la révolution do Juho Lingard.

1688. Les protestants furent

étonnés de la modération de Lingard, surtout dans son récit do l’histoire de la Réforme, mais quelques ultramontains trouvèrent qu’il avait passé les bornes et méconnu les droits de l’Egliso et de la vérité. II visita Rome, pour la deuxième fois, en 1825 ; lo pape Léon XII lui réserva in petto le titre de cardinal. Lingard fut souvent consulté sur les affaires de l’Eglise catholique anglaise. Outre son Histoire d’Angleterre, il a composé plusieurs ouvrages d’histoire et de théologie.

LINGARELLE {rèl") n. f. Scapulaire que portaient les clercs de la cathédrale de Paris, du samedi saint au vendredi après Pâques, ii On a dit aussi linoarkttk.

LINGE {linf — du lat. lineus, de lin, parce que linge ne s’est dit d’abord que de la toile de lin) n. m. Toile mise en œuvre pour servir à divers usages d’hygiène ou de propreté : Acheter du beau linge. Il Linge de corps, Celui dont on se vêt ou qu’on emploie directement aux usages de propreté : chemises, mouchoirs, etc. Il Linge de table, Celui que l’on étale sur la table ou qui sert aux convives : nappe, serviettes, il Linge de lit, Draps, taies d’oreiller, etc.

Il Linge de cuisine ou de mhiage. Tabliers, torchons, etc. {L’ensemble de ces trois dernières catégories est dit linge de maison.) i Linge de pansement. Bandes, compresses, etc.

Il Linge uni. Toile qui n’est ornée d’aucun dessin, ii Linge ouvré. Toile ornée de dessins, il Linge damassé, Linge à dessins compliqués.

— Morceau de toile : Essuf^er avec un linge.

— Pop. Avoir du linge, Avoir de la toilette.

— Arg. Joueur do bonneteau, il Prostituée élégante. Il Avoir son linge lavé. Etre arrêté.

— Milit. E^èts de linge et chaussures, Nom donné assez souvent, surtout autrefois, aux effets de petit équipement.

— Relig. Linges sacrés. V. corporal, pale, purificatoire.

— Loc. fam. Paquet de linge sale. Personne mal mise ou malpropre, il N’avoir pas plus de force qu’un linge mouilU, Etre un linge mouillé, Etre très faible de corps ou de caractère, il Etre blanc comme un linge, Etro très pâle.

— Autref. adj. De lin : Draps linges.

— Alltjs. HiST. : Il faut laver son linge sale en famille, Expression signiàant que les dissensions, les scandales même qui éclatent au sein d’une famille, d’un corps, d’une nation, doivent être liquidés en secret. (Voltaire s’est servi le premier de cette expression, devenue courante depuis ou elle a été employée par Napoléon dans le mémorable discours qu’il adressa au Corps législatif en 1814.)

LINGE ijé), ÉE adj. Fourni do linge : Elles sont toujours habillées, lingkes, chapeautées, bottées par les meilleurs faiseurs de la rue de la Paix. (P. Bourget.)

LiNGELBACH (Jean), peintre et graveur hollandais, né à Francfort-sur-le-Mem en 1625, mort à Amsterdam en 1687. Il fit un séjour do huit années en Italie, dessinant et peignant les monuments antiques, la campagne, les scènes populaires, etc. A la solidité, à l’exactitude, au profond sentiment du réel des maîtres hollandais, il joignait la légèreté de touche et le frais coloris des Italiens. Ses Ports de mer surtout excitaient un enthousiasme mérité. Le musée du Louvre possède de lui : le Marché aux herbes, à Rome ; Vue d’un port de mer en Italie ; Paysans buvant à la porte d’une hôtellerie.

lilNGEN (lat. Ascnlingium, Linga), ville d’Allemagne (Prusse [présid. d’Osnabriickj), sur le canal de l’Ems ; 6.304 hab. Chef-lieu de cercle. Fonderie de fer et fabrique do machines. Cette ville, fut la capitale de l’ancien comté de Lingen, séparé en 1508 du comté de Tecklenbourg, et qui appartint à la Maison d’Orange jusqu’en 1702. Elle eut, de 1685 à 1319, une université.

LlNGENDES (Jean de), poète français, né et mort à Moulins (15S0-161G). Très instruit et très répandu dans une société toute littéraire, que composaient d’Urfé, CoUetet et M’i" de Scudéry, il mena une existence modeste et calme. Il a laissé des Sonnets ; une Elégie pour Ovide, qui sert de préface à la traduction des Métamorphoses de Renouard ; les Changements de la bergère Iris... (1605-1618) ; la traduction de treize Epîtres d’Ovido (1615), plusieurs fois réimprimée, et des Poésies légères. C’est un écrivain agréable, pour la douceur de ses vers faciles et élégants.

LlNGENDES (Claude de), cousin du précédent, prédicateur français, né à Moulins en 1591, mort à Paris en 1660. Il dirigea le collège des jésuites de sa ville natale, représenta sa compagnie à Rome, et devint enfin supérieur

LliNGA-BASSWY — LINGUISTIQUE

do la maison professe do Paris. Ses sermons, «lu’il prononçait en français et écrivait en latin, eurent le plus vif succès. Citons de lui : Conciones in guadraqesimum (1061), réédité en I6*î3, et dont la traduction, publiée en 16GG, a pour litro : Sermons pour tous les dimanches du carême.

LlNGENDES (Jean de), évêque français, parent des précédents, né à Moulins en 1595, mort à. Mflicon on 1065. D’abord précepteur du comte do Merci, fils naturel do Henri Iv, puis aumônier do Louis XIII, il fut nommé, en 1642, évoque de Sarlat. puisdeMâcon en 1650. Prédicateur renommé, il est surtout connu par doux do ses Oraisons funèbres : colle do Victor-Amédée, duc de Savoie (1G27), où so rencontre une célèbre apostrophe aux « Ennemis de la France », que Fléchierluia empruntée pour son Oraison funèbre de Turenne, et celle iU : Louis XIII (1643).

LINGER ijé), ÈRE n. Personne’ qui l’ait ou vend du linge : fîoutiq’" ({’■ LiNGikRE. Il Adjectiv. : Marchau-’

LINGER.

— n. f. Personne chargée du sohi do la lingerie d’un établissement, d’une maison.

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de Pari

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LINGERIE ije-ri) n. f. Commerce du linge : S’enrichir dans laLisGKRUi. ii Ouvrage de lingo : Porter de la lingerie fine, il Office consistant à surveiller et à distribuer le lingo.

— Lieu où Ton met le linge, dans une maison ou dans un établissement : La lingekie d’un collège.

LINGETTE {jet’ — rad. linge) n. f. Petite serge qui se fabriquait en basse Normandie, principalement à Vire et aux environs. (On l’appelait aussi flavet.) h Nom des flanelles de qualité généralement inférieure.

LiNGG (Hermann-Louis-Othon), poète allemand, né à Lindau, sur le lac do Constance, en IS20. Il servit comme médecin militaire de l’armée bavaroise. En 1854, ses poésies furent éditées par Geibel, dont il est le disciple. Lingg aime les sujets historiques, qu’il traite d’une façon origmale et pleine de lyrisme. Dans son recueil épique : la Migration des peuples, il a introduit des allégories saisissantes de la Faim ot de la Peste. Lingg est aussi l’auteur de drames, de nouvelles et de lieder.

LING-OÉI n. m. Tablette ancestrale, dans laquelle, selon la croyance des Chinois, l’âme d’un mort vient résider après les funérailles.

— Enctcl. C’est à cette tablette, conservée par l’aîné de la famille sur l’autel des ancêtres, que s’adresse le culte de respect qui est la seule véritable religion de la Chine. Elle porte les noms, titres et surnom mortuaire du défunt, son âge, la date de sa mort, etc., et une courte invocation pouf le bien-être de son âme.

LiNGONS, peuple de l’ancienne Gaule, Lyonnaise I", capit. Andomatunum, Andematunum ou Lingones (Lan-

fres). [Son territoire forme actuellement les départements e la Haute-Marne, de la Côte-d’Or et de 1 Aube. Des Lingons, longtemps avant l’ère chrétienne, partis do la Gaule, étaient allés se fixer vers l’embouchure du Pô, au tour de la ville de Spina.] — Un Lingon.

LINGOT [go — pour l’ingot, par agglutination de l’article ot du mot angl. ingot, même "sens) n. m. Techn. Morceau de métal ayant la forme qu’il avait en sortant du moule, et qui n’a pas encore été mis en œuvre : Lingot d’argent.

— Chass. Morceau de plomb cylindrique dont on se sort quelquefois, au lieu de balles, pour charger un fusil.

— Typogr. Pièces de métal servant d’intervalles, de différentes forces, ordinairement évidées, que l’on emploie pour former les garnitures d’une forme, remplir les blancs d’une page, immobiliser le haut et le bas d’une page composée, etc. Syn. garniture.

LINGOTIER (ti-é) n. m. Impr. Nom donné aux casiers dans lesquels sont classés les lingots.

LINGOTIÈRE n. f. Moule allongé, dans lequel on coule Je métal en fusion dont on veut faire un lingot. Il Sorte de moule en fonte, plus ou moins allongé et régulier de forme et rappelant celle d’un gaufrier, dont on se sort, dans les monnaies, pour couler le métal en lames. Il Vase de fonte que !> plombier place au boui d’un moule à toile, pour recevoir le surplus du plomb nécessaire à chaque table. Il Moule qu’emploient les vitriers pour couler le plomb, qu’ils allongent ensuite à l’aide du tire-plomb.

LINGOTIFORME (de lingot, et forme) adj. Qui a la forme d’un lingot.

LiNGRÉViLLE, comm. de la Manche, arrond. et à 15 kilom.de Coutances ; 1.357 hab. Bains de mer, culture maraîchère. Eglise des xi^-xv" siècles.

LiNGUAGLOSSA, comm. du roy. d’Italie (île de Sicile [prov. de Catane]), sur le versant septentrional de l’Etna, dominant une plaine des plus fertiles ; 10.410 hab.

LINGUAL [gou-aV), ALE, AUX [du lat. lingua, langue] adj. Qui a rapport à la langue.

— Anat. Os lingual, Nom donné à l’os hyoïde sur lequel s’insère la langue, n Muscle lingual supérieur, inférieur, Petits faisceaux do fibres charnues qui forment la couche musculaire superficielle de la langue. w^Nerf lingual. Une des branches du nerf maxillaire inférieur, qui se termine dans la muqueuse linguale et qui est le nerf du goût, il Artère linguale, Une des branches de l’artère carotide externe, dont la terminaison dans la pointe de la langue prend le nom à’artère ranine.

— Linguist. Qui est formé par les différents mouvements et les différentes positions de la langue : Articulation LINGUALE. Il n. f. Lettre linguale : La linguale T.

— Encycl. Linguist. Une consonne est dite linquale quand l’extrémité de la langue s’élève vers la voûte pa-

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ngotiêre de vitrier.

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latale, derrière les alvéoles des dents ; la langue est alors repliée ot a la forme d’une cuiller. Les linguales portent aussi lo nom de cacuminales, dorsales et cérébrales. Tels sont le r français roulé, celui que font entendre beaucoup de chanteurs ; le r anglais, surtout après une consonne ; enfin, les cérébrales sanscrites : t,d,n, r, 7- voyelle, sh.

LINGUARD [gou-ar’) n. m. P6ch. Syn. do

LINGLi :.

LINGUATULE {gou-a) n. f. Genre d’arachnides Unguatulides, type do la famille dos pentastoraidés, comprenant plusieurs espèces des régions tempérées et chaudes du globe.

— Encycl. Les Unguatulcs (pentastomum), sont de petits animaux ovales allongés, ressemblant à des vers ot qui vivent en parasites dans les voies respiratoires do divers Lînsuatulc. vertébrés ; une espèce passe ses premiers

états dans le foie des nègres, en Egypte : c’est le pentastomum constrictum, qui a été observé dans beaucoup d’animaux du mAmo pays. La linguatule ténio’ide (pcn/a5^m«m txnioïdes) vit dans le foie de divers mammifères ot peut amener la mort.

LINGUATULIDES (gou-a) n. m. pi. Ordre d’arachnides, comprenant les Unguatulcs. — Un linguatulidiî.

LINGUE [lingh’) n. f. Pôch. Nom vulgaire d’une lotte des mers françaises, la lotte molve {Iota molva), appelée aussi julienne, morue longue, grande morue barbue. . lotte.

— Comm. Espèce de satin.

LINGUET {gliè — peut-étrod’orig. provcnn.) n. m. Mar. Arc-boutant en fer, servant à arrêter le cabestan s’il venaitàdévirer. il Appareil permettant d’empêcher la chaîne de filer quand on vire au cabestan.

— Milit. Linguet de sûreté. Pièce du mécanisme de la fermeture de culasse d’une bouche à feu, qui empêche, lors du tir, l’ouverture de la culasse ou dévirage, c’est-à-dire la rotation partielle de la vis obturatrice.

— Encycl. Mar. Les lin- lu-u^-., ^ ^^ guets do cabestan sont de pôrieur’ ;'^V.’De"cabe6tair inféfortes pièces de fer mobiles ’ rieur.

autour d’un axe qui , dans

lo mouvement du cabestan, se déplacent dans une couronne ou saucier portant do place en place des ressauts do métal. Si le cabestan venait à dévircr, ces linguets forceraient par leur extrémité inférieure sur les ressauts l’arrête de la couronne et l’arrêteraient aussitôt.

— Linguet Le Goff. Pour empêcher la chaîne do filer pendant qu’on vire, on la fait passer entre l’écubier et le cabestan, tout près des bittes, sur un massif en bois portant un chemin do fer en dos d’âne dans lequel on a ménagé une cavité en forme de maille. Cette cavité est bouchée par un pied-de-biche de même forme que l’entaille et manœuvré par un levier. Pour faire courir la chaîne, le levier est abaissé et le pied-de-biche relevé ; pour l’empêcher de revenir en avant, quand on vire , on relève le levier et ou abaisse ainsi le pied-debiche, qui dégage l’empreinte où se prennent au fur et à mesure les mailles horizontales.

Linguet (Simon-Nicolas-Henri), avocat et publiciste, né à Reims en 1736, exécuté à Paris en 179-1. fNCcrétaire du duc de Deux-Ponts, il l’accompagna en Pologne. Au barreau, le mémoire qu’il composa en faveur du comte de Morangiès fut classé parmi les cliefs-d’œuvrede l’éloquence judi- , -^^^^^

  • ciaire. Le caractère impétueux,

l’esprit incisif de Linguet lui créèrent de nombreux ennemis ; il fut rayé du barreau pour querelles avec ses confrèresetparcequ’il déclamait contre le droit romain (1775). Une querelle avec l’Académie l’oblige à quitter Paris et la France. Il va, traînant à Vienne, à Bruxelles, à Londres, sa maîtresse, M""" Buttet, ot un matériel d’imprimeur qui ne chômera plus. Le succès do ses Annales, publiées à Londres, fut prodigieu. x. De retour en France en 1780, il attaqua violemment lo maréchal de Duras. Jeté à la Bastille, il n’en sort qu’en 1782. Il publia à sa sortie ses fameu

■et Le Goff.

Linguet.

.......es sur la Bastille {11S3), d’un stylo vif et pittoresque,

mais d’une très grande inexactitude. Linguet so trouvait à Bruxelles quand éclata la Révolution. Il retourna à Pans en 1791. Il crut échappera la Terreur en se cachant à Marnes, près de Ville-d’Avray. Mais les jacobins ly vinrent saisir. Il fut condamné à mort et exécuté.

LINGUETER V. a. V. LANGUETER (même conjug.).

LINGUIFORME {gu-i — du lat. lingua, langue, et do forme) adj. Qui a la forme d’une langue ou dune languette.

LINGUISTE [gu-issf — du lat. lingua, langue) n. Personne qui a fait une étude spéciale des langues.

LINGUISTIQUE {gu-i-stik’ — rad. linguiste) n. f. Etude historique et comparative des langues : La linguistique est une science naturelle. (Ilovelacque.) il Syn. philologie

C0MPAni* :E, GRAMMAIRE COMPARÉE, OtC.

— adj. Qui a rapport à l’étude scientifique des langues : Travaux, Recherches linguistiques.

— Encycl. La linguistique se distingue non seulement de la grammaire pratique, mais encore do la grammaire historique on ce qu’elle use avant tout de la méthode comparative, ce qui lui permet de distinguer dans le matériel grammatical d’un idiomo les éléments qu’il a inventés ou transformés do ceux qu’il a reçus du fonds indo-européen