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dos ri-yions extratropicales do riiémisphère nord, dans l’aiHieii monde, dont près do 25 appartiennent à ia flore t’nui’.aiso. La linait’e cojtimitne , dite encore Ihi ou muflier’ bâtard ^linaria vulgaris), commune dans les en-, droits pierreux, a de grandes fleurs jaunes, groupées en épis. La linaire couchée (linaria procumbens) a aussi des fleurs jaunes. La linaire ci/mbalatre (linaria cymbalaria) a dos feuilles réniformes, lobées, palmatinervées, et des fleurs bleuâtres. On cultivo comme ornementales un certain nombre de linairos.

UNALOL n. m. Substance qui entre, soit en nature, soit sous forme do ses éthers, dans la composition dos essences employées fréquemment dans la partumorie et la savonnerie.

— Encycl. Le linaîol C’"H"0, découvert en 1881 par Morin dans l’essence do lignum aloès, a été trouvé ensuite dans les essences de coriandre, do thym, do bergamote, do lavande, d’aspic, de néroli, d’ylang-ylang, etc. C’est un liquide bouillant entre 198" et 200^ déviant à gaucbo le plan de polarisation de la lumière, d’odeur très agréable. Sa formule est la suivante :

CH’ — (C.CH’) = CH — CH’ — (C.CH’OH) — CH = CH’ ou diméthyl 2.6. octadi^no 2.7, ol lî.

LiNANT DE BeLLEFONDS (Mauricc-Adolpho) OU Ll-NANT-BEY, ingénieur français, né à Lorient en 1800, mort au Caire en 1883. Chargé par le vice-roi d’Egypte de lever une carte hvdraulique’duDelta, Linant renou< :a bientôt à ce travail pour visiter la haute Egypte, l’Abyssinie, le Darfour, la Palestine, puis l’Arabie Pétrée, en compagnie de Léo de Labordo (1827), enfin rentra au service du vicoroi. Il fit des travaux d’exploration relatifs au percement de l’isthme do Suez (1845) et présenta en 1847, sur ce sujet, un plan complet, qui poussa F. de Lesseps à l’entreprendre. Tenu à l’écart sous le rè«-no d’Abbas, il devint, sous Saïd-Pacha, directeur général des ponts et chaussées, puis fut ingénieur en chef du canal de Suez.

LlNARDS. comm. do la Haute-Vienne, arrond. et à 25 kilom. de Limoges, non loin de la Grande Briance, tributaire de la Vienne ; 2.055 hab.

LXNARES, ville du Chili central, capitale de la province du môme nom, et située dans la vallée médiane du Chili, entre Talca et Chillan. C’est une cité active ; 7.611 hab. — La. p7’ovince de Linares a 110.652 hab.

lilNARÈS (en lat. Uellanes), ville d’Espagne (Andalousie [prov. de Jaonl), sur lo versant sud-est de la sierra Morena, près du Guadalimar ; 25.000 hab. Fabrication de munitions de guerre. Restes d’un aqueduc romain. Aux environs, riches mines de plomb, de cuivre et d’autimoino.

LINARITE n. f. Sulfate hydraté naturel de plomb, cuprifère dont la formule est H’(Pb,Cu)*SO’. (Sa couleur est bleu d’azur. On la trouve à Linarès, en Espagne.)

LiNAS, comm. de Seine-et-Oise, arrond. et à 19 kilom. de Corbeil, sur la Saillemouille, affluent gauche de l’Orge ; 1.204 hab. Fabrique de cartons au hameau de GuillerviUe, de cravaches et fouets. EgUse du xni« siècle.

LINATIER {ti-é) n. m. Ouvrier tisseur de lin.

UNCE {linss) n. m. Espèce de satin de la Chine.

Lincei (académie des). V. académie.

LINCEUL {seul’ — du lat. linteolum, morceau de toile) n. m. Drap do lit. (Vieux.) il Pièce de toile dans laquelle on ensevelit un mort : Pauvre qui ne la^sse pas même un LINCEDL pour l’ensevelir.

— Par ext. Ce qui couvre ou enveloppe comme un linceul : Un linceul de neir/e.

— Fig. Ce qui enveloppe : C’est l’oubli gui est le véritable linceul des inorts. (G. Sand.)

— Prov. : Le plus riche n’emporte que son linceul, Il n’y a plus, après la mort, ni riche ni pauvre.

LINCK ou mieux LINKfmot angl. signif. torche) n. m. Homme du peuple qui, à Londres, éclairait, pendant la nuit, les personnes qui quittaient une maison où elles avaient passé la soirée.

LINCKIA {lin-ki) n. f. Genre d’échinodermes stellérides, famille des ophidiastéridés, comprenant de nombreuses espèces propres aux mers chaudes.

— Encycl. Les linckia sont des étoiles de mer, à bras allongés, assez grêles, et qui présentent souvent un de ces bras extraordinairement développé et pouvant se reproduire par scissiparité, d’où leur nom dr- -■ rnmôtos " rhoz les anciens auteurs.

LINÇOIR

bois ou poutre de fer en fornio de T, dans laquelle ou as- semble les solives qui correspondent aux portes et fenêtres des murs de face , ou aux tuyaux de chemmée des murs de refend, il Courte pièce qui s’assemnle dans un chevêtre à une extrémité, repose sur lo mur par l’autre. et reçoit l’assemblage d’un faux chevêtre. Il Pièce qui reçoit les abouts

développé,

LINSOIR

des

d’une cliarpente,

en face d’une lucarne ou d’un tuyau de cheminée.

Lincoln, nom de nombreux comtés des Etats-Unis :

Comté de l’Etat de Kansas ; 9.OPO hab. Ch.-l. Lincoln. —

Abraham Lincolu.

Comté de l’Etat do Kentucky ; IS.OOO hab. Ch.-l. Stanford. — Comté maritime de l’Etat du Maino ; 25.000 hab. Ch.-I, Wiscassei. — Comté do l’Etat de Mississipi ; 20.000 hab. Ch.-l. Brook Haven. — Comté de l’Etat du Missouri ; 18.000 hab. Ch.-l. Trorj. — Comté do l’Etat do Tennessee ; 26.960 hab. Ch.-l. Fayetteville. — Comté do l’Etat de la Caroline du Nord ; 12.000 hab. Ch.-l. Lincolnton. — Comté de l’Etat d’Arkansas ; 10.000 hab. Ch.-l. Star City.

Lincoln (comté de) [on angl. Lincolnshirel. le plus grand comté de l’Angleterre après celui d’York et l’un des plus fertiles ; sup. 7.153 kilom. carr. ; pop. 480.000 hab. Les régions côtières sont marécageuses et ont dû être protégées par des digues coutro l’invasion dos flots. Au delà des marais de la côte, lo sol s’élève, légèrement ondulé. Le Lincolnshire donne do riches récoltes do céréales ; on y élève des bestiaux magnifiques.

Lincoln, ville des Etats-Unis, capitale de l’Etat do Nebraska, ch.-l. du comté de Lancaster, sur le Sait Creek ; 55.491 hab. Commerce de produits agricoles. — Ville do l’Etat d’Illinois, ch.-l. du comté de Logan ; 7.545 hab.

XilNGOLN (en lat. Lindum Colonia, d’où, par abrév., s’est formé lo nom moderne), villo d’Angleterre, ch.-l. du comté du même nom ; sur leWitham ; 40.000 hab. Evêclié. Brasseries, tanneries, manufactures de tabac. Important commerce de blé et de laines. Dans la haute ville, cathédrale gotliique et château. Bataille de 1316, où Louis de France fut battu par les partisans de Henri IIL

Lincoln (Abraham), homme d’Etat américain, né dans lo Kentucky en 1809, mort à Washington en 1865. Fils d’un fermier quaker, il devint maître de poste à New-Salem en 1833, député à la législature de l’IIlinois en 1834, et fut bientôt le chef du parti whig. En 1837, il s’était fait avocat d’affaires et avait aussitôt conquis une nombreuse clientèle. Elu au congrès fédéral en 1846, il fit une vive opposition à la guerre du Mexique et réclama, dès 1849, la suppression de l’esclavage. Candidat malheureux au Sénat en 1849 et 1858, il fit une campagne antiesclavagisto dans divers Etats do l’Union, qui l’acclamèrent, et, en 1859, il était élu président des Etats-Unis, après des élections très agitées. Six semaines après sa prise de possession de la présidence, la guerre civile éclatait. Lincoln déplo^’a en cette époque troublée une énergie inébranlable. (V. Amérique [H istoire].)Réé

en 1864, il entra en triomphe à Richmond, 

capitale des Etats confédérés, le 3 avril 1865. Quelques jours après, il y était assassiné par un sectaire, J. Wilkes, qui lui tira un coup do pistolet en criant ; « Le Sud est vengé ! u Lincoln, regretté par tous les partis, à cause de son caractère noble et désintéressé, fut enterré à Springfield, où un monument lui fut élevé, en 1874. La ville de "Washington lui éleva une statue, en 1876.

LINCOLNITE n. f. Miner. Variété de heulandite.

LINCONIE {7iî} n. f. Genre de saxifragacées bruniées, comprenant des arbustes qui croissent au Cap.

IjIND (Jenny), dame Goldschmidt, cantatrice suédoise, née à Stockho"^lm en 1820, morte à Malvern (Angleterre) en 1887. Elève de l’école de chant du théâtre royal de Stockholm, elle débuta à ce théâtre, en 1S38, dans le rôle d’Agathe du Freischûtz. En 1841, elle alla à Paris, où elle prit les leçons de Manuel Garcia. Elle se rendit ensuite à Berlin et débuta avec éclat, on 1844, à l’Opéra de cette ville, dans le Camp de Silésie, de Meyerbeer. Elle chanta ensuite â Hambourg, puis à Cologne. Elle charmait le public par sa délicieuse voix de soprano et par la facilité prodigieuse de sa vocalisation.

Après avo’f séjourné à Copenhague, Stockholm, Vienne, elle se rendit à Londres (1847). En 1850, elle fit avec Barnum une tournée triomphale en Amérique, avec le pianiste Bénédlct. EIlo avait épousé à Boston le compositeur Otto Goldschmidt. Elle chanta pour la dernière fois en public en 1870, au festival rhénan de Dusseldorf, dans un oratorio de son mari, Buth. De 1883 à 1886, elle enseigna le chant au Royal collège of music.

LINDA n. m. Genre d’insectes coléoptères longicornes, famille des cérambycidés, tribu des lamiinés, comprenant quelques espèces do la Chine. (L’espèce type est le linda feynorata, jaune clair, avec les élytres côtelés en long et noirs, comme les taches qui marquent la tète.)

LiNDA (Guillaume-Damase Van), en lat. Lindanus, évéque de Gand, né à Dordrecht on 1525, mort à Gand en 1588. Il acquit, à Paris et à Louvain, une grande réputation comme théologien, devint inquisiteur de la fui dans les provinces de Hollande et de Frise, évéque de Ruremonde (1567), puis de Gand (1588). II mourut entouré de la vénération puolique. Nous citerons de lui : la Meilleure Méthode d’interprétation des Ecritures (1558) ; Apologétique aux Allemands (1570-157S) ; etc.

Linda dî Chamounix, opéra semî-scrm en trois actes, paroles de Gaetano Rossi, musique do Donizetti (Vienne, 1S42). — Le livret est une adaptation du drame la Grâce de Dieu. La partition de Donizetti est inégale, mais certaines pages sont empreintes de grâce et d’un sentiment plein de mélancolie. Le succès de l’ouvrage, d’abord très vif, ne s’est pas soutenu. Linda di Chamouniœ fut jouée au Théâtre-Italien de Paris, peu de mois après son apparition à Vienne, le 17 novembre 1842. On en fit une traduction française, qui porte les noms de d’Ennery et Gustave Lemoine, les auteurs de la Grâce de Dieu, et d’Hippolyto Lucas, le véritable traducteur.

Jtnoy LiQd.

LINALOL — LINDENAU

LINDAKÉRIE (H) n. f. Bot. Genre do bixacéos, comprenant des arbres qui croissent au Mexique.

LiNDAU, ville d’Allemagne (roy. do Bavière [cercle de Souabel), dans une île du lac de Constance ; 5.349 hab. Fabrique do pâtes alimentaires. Etablissement hydrothérapiquo. Aux environs, source sulfureuse du Iloycrberg.

LiNDAU fRodolpho), écrivain allemand, né â Gardelogen (AUmarlc)en 1829. 11 étudia à Montpellier ot à Paris et se fit recevoir docteur ôs lettres, avec une thèse sur /{abelais et ses œuvres. Il fut ensuite secrétaire do Barthélemy-Samt-Hilairo ot collabora à la « Revuo des Deux Mondes « et au " Journal des Débats ». De 1859 à 1869, il fit de longs voyages dans les Indos, la Cochinchine, la Chine, le Japon, la Californie, etc. En 1864, il fonda à Yokohama un journal the Japan Times. Rentré en Allemagne, il fut, pondant la guerre do 1870, attaché à l’étatmajor do la garde prussienne et exerça depuis diverses fonctions diplomatiques au service do l’empire allemand. Citons de lui : Voyage autour du Japon (1863) ; la Garde pimssieyme pendant la guerre de f870-fS7i (1872) ; des romans assez nombreux (1892-1893).

LiNDAU (Paul), frère du précédent, homme do lettres allemand, né à Magdebourg en 1839. Il passa quelques années à Paris, où il fut correspondant do divers journaux allemands. De retour en Allemagne (1864), il fonda en 1870 la Nouvelle Feuille, à. Leipzig, s’établit en 1871 à Berlin et y publia les revues le Présent et Nord et Sud. En 1890, il entreprit un voyage en Orient et, en 1892, il visita l’Amérique du Nord. Il devint intendant du théâtre do la cour, à Meiningen. Paul Lindau s’est fait d’abord un nom par des articles de critique, où il déploie une grande âpreté : Lettres d’un habitant de petite ville allejiiande {lS7Q-mi) ; Indiscrétions littéraires {lB10).GTa,Dii admirateur de la littérature française, il a publié de remarquables études sur Molière (1872), sur Alfred de Musset ( 1877 ) et sur la France littéraire (1882). Ses pièces so distinguent par l’habileté de la facture, la vivacité du dialogue, la verve et l’es- Paul Lindau.

prit ; mais elles manquent d’originalité et de force. Nommons : Marion (1871) ; Marie-MarfeZeme (l872) ; Diane [ISIZ] un Succès (1874) ; Tante Thérèse (1875) ; Renoitveau (1877) ; la ComtesseLéa (1879). Parmi ses nombreux romans, citons seulement Monsieur et madame Bewer (1882) ; Toggenbourg et autres histoires (1883) et le Père Adrien et autres histoires (1893).

LiNDBLAD (Adolphe-Frédéric), compositeur suédois, né à Skeninge en 1810, mort à Lœfvingsborg, près do Stockholm, en 1878. On lui doit un grand nombre de mélodies d’une couleur originale et d’un grand sentiment poétique, qui l’ont fait surnommer le Schubert du Nord. Citons do lui : une symphonie, une sonate de violon, etc.

ZilNDE (Samuel-Théophile), lexicographe polonais, né à Thorn en 1771, mort à Varsovie en 1847. Il enseigna la langue polonaise à Leipzig (1792), mais il donna bientôt sa démission pour se consacrer à son Dictionnaire de la langue polonaise (1807-1814), qui est son œuvre capitale.

LiNDEBERG (Anders publiciste suédois, né et mort à Stockholm (1789-1849). Il servit dans l’armée suédoise avec lo grade do capitaine. Le succès d’un poème intitulé Mes rêves, et de plusieurs oeuvres dramatiques, lui inspira lo désir de fonder un théâtre à Stockholm ; mais, s’étanî heurté au mauvais vouloir des pouvoirs publics, il cessa de soutenir par la plume le gouvernement de Charles-Jean pour se lancer dans l’opposition et encourut uno condamnation capitale ( 1834). Il fallut, pour le sauver, une amnistie générale, prononcée par le roi. Il réussit enfin, en 1842, à fonder un « Nouveau Théâtre n, mais il dut bientôt l’abandonner à ses créanciers (1844). Citons encore de lui : Pour servir à l’histoire de Suède depuis le 5 novembre iSfO ; Deu^ ans de gouvernement du roi Oscar (1846), et quelques romans.

LtndeblAD (Assar), poète et pasteur suédois, né à Lackalœnga (Scanie) en 1800, mort en 1848. Il fut chargé d’un cours d’esthétique à l’université de Lund (1831-1836), puis devint pasteur à Œved. Il apparaît dans ses Poésies (1832-1833) comme un vrai romantique. Citons, parmi ses plus belles pièces : Cylinda (1824) ; Clairs de lune (1825) ; Fleurs du Blekinq (1828) ; Chant du jubilé (1830), et surtout Chants d’adieu (1838) ; la Victoire de Christ (1843), dirigée contre D. Strauss ; Chants patriotiques (1843) ; etc. Il a donné une étude sur laVie et la doctrine deBenrik Schartau (1837). Ses sermons ont été recueillis ot publiés : Sermons (1849) ; Discours spirituels (I850).

LiNDEN, ville d’Allemagne (Prusse [présid. de Hanovre ]), séparée par IThme de Hanovre, dont elle était, jusqu’en 1885, un des faubourgs, bien que constituée en commune distincte ; 27.035 hab. Fabrique de machmes. Filature et tissage du coton ; Fabrique de produits chimiques, de sucre, d’asphalte. Fonderie do fer.

LiNDEN, ville d’Allemagne (Prusse [présid. d’Arnsberg ]), près do la Ruhr ; 4.645 hab. Mines do houille. Fouderies’do for. Construction do machines.

Ljnden (Jean-Jules), horticulteur ot botaniste belge, né à Luxembourg en 1817. Il rapporta d’Amérique uno belle collection do plantes tropicales et d’orchidées et qu’il essaya d’acclimater en Europe. Il a fondé, pour la description des orchidées, une revue spéciale intitulé© Lindenia, où sont figurées ces plantes.

LiNDENAU (Bernard-Auguste, baron de), homme politique et astronome allemand, né et mort à Altenbourg- (1780-1854). n avait fait, en 1814, la campagne de Franco, en qualité de lieutenant-colonel. Vice-président de la chanabre d’Altenbourg, il devint, en 1820, conseiller privé et ministre du duc de Saxe-Gotha, Frédéric IV, et représenta lo roi de Saxe, Frédéric-Auguste I", à la diète de Francfort (1827). Un an après, so^us lo nouveau roi Antome 1"»