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Limule : a, dessus ; h, dessous.

LIMPOPO — LINAIRE

LlHPOPO, fleuve de l’Afrique australe qui, sous une foule de noms [Oori, Bempe, fleuve des Crocodiles), enveloppe le Transvaal à l’E. et au N., puis gagne la mer des Indes à travers le pays de Gaza, dans l’Afrique portugaise. Né au Transvaal, près de Pretoria, il sépare le Transvaal du pays des Bechouanas et de la Rhodésie méridionale, glisse de cluse en cluse, de rapide en rapide, et s’achève au N.-E. de Lourenço-Aîarques. Il roule peu d’eau, les contrées qu’il parcourt n’étant pas très abondamment arrosées par les pluies. Cours 2.000 kilom.

LIMULE ou LIMULUS (hiss) n. m. Genre de crustacés, type de la famille des limulidés, comprenant do noml>reuses espèces des mers chaudes.

— Encycl. I P’î limules ou craf -^ des Moluques ont 1 t carapace dorsal en forme de vaste bouclier, avec une portion postérieure mobile terminée par un long aiguil Ion. Ils atteignent parfois près de 1 mètre de long. Le limulus Moluccanus, comestible, est très commun à Batavia. Une espèce beaucoup plus grande est le limulus polyphemus, des côtes occidentales des Etats-Unis. Les embryons de limules ressemblent extraordinairement aux trilobites.

LIMULIDÉS n. m. pi. Famille de crustacés siphosures, no comptant que le seul genre limule. — L’n limulidê.

LIMURE D. f. Action de limer : Ofille dont la limdre sfira loiif/ue. (Vx.) il Etat d’une chose limée ; Tabatière d’une LIMURE parfaite, il Limaille : De la limure fine.

LIMUS (muss) n. m. Antiq. rora. Espèce de jupe bordée de pourpre, à l’usage des victîmaires.

LlMYRE, funtaine de Lycie, près d’une ville et d’un fleuve du nH’-uie nom. Des oracles y étaient rendus par le moyen des poissons. On leur jetait de la nourriture ; s’ils mangeaient, les présages étaient favorables.

LIN (du lat. lijium, même sens) n. m. Bot. Genre de plantes, type do la famille des linacées. n Lin de la Nouvelle-Zélande. Nom vulgaire du pfiormium tenax.

— Couleur gris de lin, Couleur de la toile de lin écrue.

V. GRIDELIN.

— Miner. Lin vif. Lin minéral. Lin incombustible, Lin fossile, Anciens noms de l’amiante.

— Encycl. Bot. et agriu. Les lins flinum) sont des herbes généralement glabres, quelquefois des sous-arbrisseaux, à feuilles ordinairement alternes, entières, étroites, dont la tige contient dans son péricycle des fibres textiles ; les fleurs, réunies en grappes, jaunes, bleues, blanches ou d’un rose sanguin , actinomorphos et pcntaraèrcs , comprennent 5 sépales, 5 pétalos, 5 étamines fertiles, 5 carpelles concrescents et un ovaire à 5 loges ; le fruit est une capsule septicido, par déhiscenco, dix coques monospermes {chaque logo do l’ovaire ayant été suodivisée par une fausse cloison).

On connaît un centaine d’espèces do lins, habitant les régions tempérées ou chaudes, mais extratropicales, des deux hémisphères ; la flore do France on comprend treize, dont quatre dans le bassin de Paris, recherchant do préférence les terrains calcaires ; lo linum maritimum vit au bord do la mer ; lo lin Alpinum s’élève jusqu’à 2.500 mètres d’altitude.

Les Hns sont connus comme plantes textiles depuis une haute antiquité. L’espèce actuellement la plui importante est lo lin cultivé (linum u5tYa^mimwm).Orig^inairo d’Asie ou du Caucase et cultivé depuis quatre à cmq mille ans en Assyrie et en Ejjypte, il est naturalisé on France. C’est une espèce annuolln, haute d’environ 50 centimètres, à tige dressée, ramiliée uniquement dans sa partie supérieure, à fleurs bleues, groupées en un corymbo paniculé ; SCS graines sont aplaties, luisantes, brunes.

— Agric. Lo lin est cultivé en grand, surtout dans le nord do l’Europe et on Bolgiriuo. Dans los nays froids, il donne une quantité cousidérablo de libres do bonno qualité, au détriment do la graine. En France, on sème généralemont dos graines importées des provinces baltiquos de la Russie (.^rrtine* de /ii(ja), pour obtenir une libre abondante ; mais la raco dégénère vite, et, après trois générations au plus, on doit revenir aux graines do Riga. Le lin aime les terres légères, mais profondes et fraîches ; il s’accommode bien des grandes plaines abritées, et mal des régions montagneuses ; on conseille de laisser un intervalle de sept ans entre doux cultures de lin sur le mémo sol.

On sème vers lo printemps, en février dans lo Midi, do mars à mai dans lo Nord, à la volée, par un temps calme. A la fln do juin, on procède à l’arrachage à la main ; on laisse sécher les tiges on petits bottillons, nuo l’on réunit ensuite en gerbes et en meules. Après avoir recueilli les grainos, pour obtenir les libres, on procède au rouissage, puis au icillage et au peignar/e.

Los graines de lin fournissent uno huile très siccative, utilisée dans la peinture et pour la fabrication des sondes dites « on goramo élasti(^ue ». Prises en nature, elles constituent un laxatif efiicace ; on los emploie pour la fabrication des cataplasmes ; bouillies, elles donnent un liquide émollient ; réduites en poudre, elles fournissent ia farine de lin. D’autres espèces de lin, dont quelques-unes sont ornementales, jouissent do propriétés médicinales. Citons le purgatif { um r.itharticnm petite herbe de France, à fleurs blanches ; lo lin à grandes fleuj’s (linum

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a, coupe h (loi

grandiflorum), originaire d’Algérie, qui forme de belles touffes, hautes de 30 centimètres, à nombreuses et grandes fleurs rouges ; le lin vivace ou de Sibérie (linum perenne), de France, à jolies fleurs bleues, etc.

Lo lin est atteint de diverses maladies (la brûl^ure, le miellat), et ravagé par beaucoup do parasites animaux, ou végétaux (la larve du hanneton, l’altise, la chenille du plusia gamma, la cuscute, etc.).

— Techn. Le rouissage du Un s’exécute soit par immersion pendant uno quinzaine de jours dans uno eau courante, ni calcairo ni séléniteuse, soit par exposition sur pré pendant un mois. On procède ensuite au broyage, puis au macquage ou teillage, pour séparer la partie ligneuse pu textile. Le teillage se fait à la main, dans les campagnes ; mais, le plus souvent, il s’exécute mécaniquement.

Le peignage, qui vient ensuite, a pour but de débarrasser le lin des dernières traces de chènevotte laissées par le teillage. Il se fait aujourd’hui à l’aide de sortes de cardes. On obtient ainsi l’étoupe ou filasse.

La filasse, une fois cardée, doit être étalée en rubans uniformes qu’on obtient en faisant passer, à l’aide de rouleaux, les poignées de filasse entro les dents de deux poignes placés à côté l’un do l’autre. Un entonnoir de cuivre poli rapproche les brins étalés, les réunit et en forme un ruban étiré, qu’on lamine.

De môme que pour les autres matières textiles que l’on veut filer, on commence par enrouler uniformément lo ruban do lin sur uno bobine. Les rubans ainsi enroulés sont transportés aux métiers à. filer, qui se distinguent en métier à filer sec et métier à eau chaude. Le premier sert à filer les fils communs. Le second, dont l’idée première est duo à Philippe do Girard, sert pour los fils supérieurs. Lo filage,» soit en gros, soit en fin, a lieu sur des métiers très analogues à ceux destinés au coton. Ils n’en diff"èrent, pour les lins fins, que dans l’emploi de l’eau chaude, dans laquollo passe lo fil avant de s’enrouler sur la bobine. L’eau chaude dissout la substance gommouso qui colle les fibres du lin. Le dévidage, le numérotage et le tissage des fils de lin s’exécutent comme ceux do tous les autres fils.

Lin (saint), pape, probablement do l’année 66 à l’année 78. Il était originaire de l’Etrurio. Saint Pierre le convertit et lui confia, do son vivant, l’administration de l’Eglise romaine. Lin lui succéda sur le siège pontifical et souffrit lo martyre, après un règne de onze ou douzo ans. Il fut enterré sur la colline Vaticano, auprès du tombeau de saint Pierre. Son nom a été inscrit au canon de la messe. La Passion de Pierre et de Paul, publiée au m’ siècle sous son nom, est apocryphe. — Fùte lo 23 septembre.

LINA n. f. Genre d’insectes coléoptères phytophages, famille des chrysomélidcs, comprenant de nombreuses cs-

Fèces répandues dans les régions humides et froides do hémisphère boréal.

Lina (gr. 2 fois).

— Encycl. Les lina (moladema) sont des chrysomèlos de taille moyenne, ordinairement bronzées, avec les élytres rougeâtres ; d’autres sont bleues ou cuivrées. Les larves dévorent les feuilles des bouleaux, des peupliers, des saules. La lina du peuplier {meladema populi ) et la lina au tremble {meladema tremulse) commettent des dégâts considérables en France.

LINAGÉ, ÈE (sé)adj. Qui ressemble au lin ou se rapporte à cette plante.

UNACÉES (se) n. f. pi. Famille de plantes dicotylédones dialy pétales superovariécsdiplostémones. — Une

LLNACÉE.

— Encycl. fe.es linacées sont très voisines des géraniacées, dont on a fait parfois une simple tribu, caractérisée par la déhiscenco septicide de la capsule et par la forme entière du limbe des feuilles. Elle comprend uno quinzaine do genres, avec près de 150 espèces, herbacées et arborescentes. Le lin et la coca sont des linacées.

LINAGE (tiaf) n. m. Féod. Impôt sur le lin.

LINAIGRETTE (nè-grèf — do lin, et aigrette) n. f. Genre de cypéracées.

— Encyct.. Los linaigrettes (eriophorum), de la tribu dos scirpées, sont des herbes à chaumes anguleux ou arrondis, à épis multiples, solitaires, fascicules ou groupés en fausses ombelles ; leur épi est surmonté d’une aigrette soyeuse. On on connaît une quinzaine d’espèces, des lieux humides do l’Europe et de l’Amérique du Nord. On peut s’en servir dans ’ les jardins pour orner les bords des pièces d’eau.

LINAIRE {nèr’) n. f. Bot. Genre de scrofulariacées.

— Encycl. Les linaires (linaria) sont des herbes ou des sous-arbrisseaux, dont les feuilles rap’ de la fleur ; pollent celles des lins (d’où le nom du genre) ; leurs fleurs, solitaires ou groupées en épis, sont jaunes, blanches, purpurines ou bleuâtres, et leur corolle est éperonnée. On on connaît environ 130 espèces

b, fruit.